Dans un article de la Weltwoche, l’ancien Conseiller national Rudolf Strahm (PS) discute de la « sur-production » des élites universitaires américaines et tire des parallèles avec le système universitaire suisse.
Il déplore une « aristocratie héréditaire »qui favoriserait l’instabilité sociale, l’exclusion des classes sociales « inférieures » et le populisme. Selon Rudolf Strahm, le problème de l’«académisation» et l’éviction des classes moyennes est moins visible en Suisse, mais tout autant réelle. A travers le numerus clausus pour les médecins par exemple, les universités opèrent une politique d’exclusion.
«Le fait est que nous avons trop peu d’informaticiens, d’ingénieurs et de spécialistes des sciences naturelles – cela est dû aux préjugés linguistique des lycées. Les jeunes hommes ayant des compétences unilatérales mais bonnes en mathématiques et en technique sont désavantagés.» De même, Rudolf Strahm critique la « surproduction » d’académicien-ne-s dans les facultés des sciences sociales et humaines. Selon lui, seule une fraction des diplômé-e-s pourra exercer une profession adaptée à cette formation. Il serait alors préférable de concevoir ces études comme options obligatoires pour les étudiant-e-s en droit, médecine ou en sciences dures.