La confiance en la science n’est pas donnée, mais doit se gagner. Pour cela, un sens critique envers les expert·es et leur propos scientifiques est essentiel. La crise du Covid a cependant montré que les controverses discutés en public portent souvent moins sur les résultats scientifiques que sur les mesures à prendre. «En brouillant la frontière entre la science et la politique, les médias et les scientifiques alimentent la défiance envers une recherche qui prend des allures d’expertocratie.», argumente alors le professeur à l’Université de Saint-Gall, Caspar Hirschi.
Le Courrier se penche sur la question de la bonne communication scientifique et le défi que pose l’évolution très dynamique de la pandémie pour la confiance en la science. Pour que la population puisse avoir de la confiance dans les institutions scientifiques et politiques «les deux parties doivent se traiter mutuellement comme des personnes responsables», exige alors la philosophe Naomi Oreske dans l’article. De même va pour les rapports avec la population. Le Courrier met avant que les principes de l’éthique publique exigent de traiter les citoyen·ne·s comme matures et capables de prendre des décisions responsables.
Pour Caspar Hirschi, c’est le rôle des journalistes scientifiques d’être critique face aux scientifiques de renom, «de définir le territoire contesté et d’indiquer les implications des différents faits» pour que les citoyen·ne·s ainsi que les politicien·ne·s puissent prendre des décisions informés.