L’Université de Zurich créera en 2023 de nouveaux postes à durée indéterminée dans l’enseignement et la recherche : des «Lecturers» et des «Senior Lecturers» spécialisé-es soit dans l’enseignement soit dans la recherche. Ce sont des postes qui permettent un travail pour le corps intermédiaire qui serait indépendant d’un-e professeur-e. Cette réforme ouvre ainsi de nouvelles perspectives de carrière attrayantes aux jeunes chercheurs et chercheuses bien qualifié-es. Selon la vice-rectrice [pour la recherche] Elisabeth Stark, la longue période d’incertitude liée aux contrats à durée indéterminée suscite des problèmes pour les personnes concerné-es mais également pour l’université, qui perd en attractivité par rapport à des entreprises comme Google.
Par ailleurs les doctorant-es auront dorénavant le droit de travailler au moins une journée et demie par semaine sur leur thèse, indépendamment de leur taux d’emploi, mais l’Université a renoncé à introduire un mécanisme qui permettrait de contrôler cela. Par ailleurs, au regret de l’association du corps intermédiaire Vauz, leur demande centrale concernant les salaires et le taux d’emploi des doctorant-es n’a pas été satisfaite.
Le professeur en histoire de l’Université de Saint-Gall Caspar Hirschi estime qu’une réforme fondamentale doit avoir lieu: les doctorant-es devraient être employé-es par leurs instituts et l’évaluation du travail des doctorant-es ne devrait plus être réalisée par leur directeur ou directrice de thèse mais par des personnes externes à l’institut, comme c’est le cas dans la publication scientifique.
En économie, l’Université de Zurich a fait des expériences positives avec ce modèle de fonctionnement, mais en ce moment il y a des résistances trop importantes contre ce modèle dans les facultés, «où ce sont toujours les professeur-es qui font la loi», comme le formule l’auteur de l’article.