La Confédération souhaite économiser des millions dans les hautes écoles et renvoie à leurs imposantes réserves. Le président du Conseil des EPF Michael Hengartner et Michael Schaepman, le recteur de l’Université Zurich, ne sont pas d’accord. Ils remettent en question le calcul du Conseil fédéral.
Michael Schaepman avance: L’université de Zurich a aujourd’hui de facto zéro franc de réserves libres. Nous avons des réserves affectées, par exemple pour absorber les fluctuations de la demande dans les filières de formation continue.
Michael Hengartner ajoute: «Nous sommes confrontés à de nombreux défis majeurs : Le changement climatique, la perte de biodiversité, la transition énergétique, la révolution de l’IA. Je ne peux pas dire : « Dans cinq ans, nous investirons dans une initiative d’IA, mais pour l’instant, nous devons faire des économies ». Dans cinq ans, le train est parti.»
Dans l’interview, il est par ailleurs question si les universités cantonales sont assez présentes dans la politique nationale. Michael Hengartner évoque qu’elles manquent de visibilité et Michael Schaepman regrette que beaucoup de parlementaires ne sont pas (assez) conscients de l’ampleur de la collaboration entre son université et l’EPFZ.