Un rapport de l’EPFZ conclut que le professeur en écologie Thomas Crowther de l’EPFZ n’a pas suivi les règles de gouvernance « sur une variété de sujets ». Ce rapport expurgé – qui ne cite pas le nom de M. Crowther mais décrit des détails qui correspondent à son cas – fait également état de multiples allégations de comportement inapproprié à l’égard d’employés. À la suite de ces conclusions, M. Crowther s’est vu refuser la titularisation et quittera l’institution en septembre, à l’expiration de son contrat, a annoncé l’université.
Dans son rapport, l’EPF critique également le fait qu’après la publication d’un article du Tages-Anzeiger en août, le professeur a facturé à cette rédaction les frais de son avocat et de son travail médiatique à l’EPF. L’école supérieure lui aurait fait remarquer à plusieurs reprises qu’il était interdit de faire appel à une agence de communication externe. Dans le rapport de l’EPF, Crowther regrette à cet égard «quelques négligences mineures» et a remboursé l’argent. Selon le récent article du Tages-Anzeiger, «Son offensive de communication a en tout cas porté ses fruits. […] [L]a NZZ a publié un article détaillé qui présentait Crowther comme une victime – mais sans attendre le résultat de l’enquête. Le conseiller en relations publiques du professeur a ensuite écrit dans les médias sociaux, en se référant à l’article de la NZZ, que son client était victime d’un «système institutionnel».»
Un récent article de la NZZ met, par ailleurs, en avant les critiques d’une partie des membres du « Crowther Lab », qui a adressé une lettre de soutien à la direction de l’EPFZ et la direction des ressources humaine. Les auteurs-rices de la lettre reprochent à l’EPFZ d’avoir mené une enquête «peu rigoureuse» et «erronée», qui était n’était ni juste ni neutre. «Cela a créé un environnement d’intimidation, de partialité et de distorsion des faits.»