La start-up Illumove SA basée sur le parc d’innovation de l’EPFL, aurait, selon la justice américaine, permis à un ingénieur iranien de contourner des restrictions à l’exportation ainsi que des sanctions américaines concernant le transfert de technologies et de biens. Du matériel utilisé pour la construction de drones à des fins militaires est concerné. Selon Emmanuel Barraud, porte-parole de l’EPFL, l’ingénieur iranien a travaillé comme chercheur postdoctoral à la haute école et a créé son entreprise en 2019. L’EPFL l’a ensuite aidé à établir son entreprise sur le parc d’innovation, avant que l’Iranien ne quitte l’EPFL en 2022. Illumove est aujourd’hui pourtant toujours active selon le registre du commerce et son adresse se trouve dans le parc d’innovation. Le porte-parole de l’EPFL déclare toutefois qu’à sa connaissance, le parc d’innovation avait résilié le contrat de location avec l’entreprise ou était sur le point de le faire, et il n’y a pas de raison pour que l’EPFL surveille ou contrôle Illumove, puisqu’elle n’a pas conclu de partenariat avec l’entreprise.
Les conséquences de cette affaire sont la modification et le renforcement de la procédure de participation au parc d’innovation, ainsi que la révision des conditions d’admission des étudiant·es et des chercheur·euses. Cela se fera de la même manière qu’à l’ETHZ, qui a intensifié son contrôle des chercheur·euses en octobre dernier, avec quelques particularités.