«Le FNS augmente les salaires minimaux des doctorantes et doctorants employés dans le cadre de ses instruments d’encouragement. La mesure entrera en vigueur au 1er janvier 2026.»
13 Août 2024
13 Août 2024
«Le FNS augmente les salaires minimaux des doctorantes et doctorants employés dans le cadre de ses instruments d’encouragement. La mesure entrera en vigueur au 1er janvier 2026.»
16 Juil 2024
Un tribunal néo-zélandais a jugé que l’Université d’Auckland avait manqué à son obligation de protéger Siouxsie Wiles, microbiologiste renommée, contre les abus et le harcèlement intenses dont elle a été victime alors qu’elle fournissait des informations publiques sur la pandémie. Toutefois, le tribunal n’a pas considéré que l’université avait porté atteinte à sa liberté académique lorsque l’université lui a conseillé de limiter ses commentaires publics afin de réduire le harcèlement.
La question de savoir dans quelle mesure les universités sont responsables de la protection des universitaires qui sont harcelés pour avoir participé à des discussions sur leur travail dans les médias sociaux ou dans les médias fait l’objet de nombreux débats dans le monde.
15 Juil 2024
«Le Conseil des EPF (Ecoles polytechniques fédérales) s’est prononcé vendredi en faveur du triplement des taxes d’étude pour les étudiants étrangers de l’EPFL et de l’EPFZ domiciliés en Suisse. Les décisions de principe seront prises à la fin de l’année. Les associations d’étudiants de l’EPFZ [VSETH] et de l’EPFL [AGEPoly] s’opposent à cette hausse.»
10 Juil 2024
Selon des nombreuses sondages, une grande partie des scientifiques souffrent des effets du stress, d’harcèlement, de la précarité financière et les perspectives parfois incertaines d’emploi sur leur santé. Etudiant-es et universitaires sont beaucoup plus susceptibles de souffrir de dépression et d’anxiété que la population générale.
Plusieurs universités ont pris des mesures pour combattre ce phénomène, par exemple en donnant des cours sur la santé mentale. Un étudiant de l’Université de Cambridge (Etats-Unis) a notamment conçu un cours pour enseigner le «curriculum caché du doctorat». L’objectif était d’aider les étudiants à apprendre comment réussir dans la science (souvent en brisant les idées préconçues), tout en créant une communauté inclusive et solidaire. Une version adaptée de ce cours est aujourd’hui proposée par l’Université Cornell à Ithaca, dans l’État de New York, et par l’Université de Washington à Seattle.
De même, Jessica Noviello, planétologue au Goddard Space Flight Center de la NASA à Greenbelt, dans le Maryland, a mis sur pied une série d’ateliers destinés à cibler un facteur de stress important pour la santé mentale des universitaires : l’insécurité de l’emploi ou, plus précisément, la capacité à trouver un emploi qui corresponde à ses plans de carrière et à ses objectifs de vie.
L’International Max Planck Research School for Intelligent Systems organise des «bootcamps» ou des retraites pour un grand nombre de ses doctorants et membres de la faculté. Le programme prévoit également des contrôles annuels au cours desquels les étudiants peuvent discuter de la dynamique du groupe et soulever des questions auprès du personnel. Il a mis en place des comités consultatifs de thèse afin qu’aucun superviseur universitaire n’ait trop de pouvoir sur un étudiant. Enfin, il prévoit d’enquêter sur la santé mentale de ses étudiants deux fois par an au cours des trois prochaines années afin de sonder la santé mentale. Une spécialiste du domaine, la psychologue Desiree Dickerson, salue cette initiative: «L’un des plus gros problèmes que je rencontre est la peur de mesurer le problème».
27 Juin 2024
Le réseau alumni de l’EPFZ (ETH Zürich) organise des conférences et sert de plate-forme d’emploi, mentorat et échange intergénérationnel. Sa présidente Jeannine Pilloud évoque un nouveau projet pilote, un réseau de connaissances, qui permet aux membres du réseau alumni de poser des questions, qui sont ensuite répondues par des expert-es.
25 Juin 2024
«Une nouvelle association veut promouvoir et défendre les étudiants, collaborateurs et enseignants juifs des hautes écoles en Suisse. L’association entend notamment défendre les relations académiques avec l’Etat d’Israël. Le coprésident de l’association Jacques Ehrenfreund, professeur à l’Université de Lausanne, s’exprime.» [A écouter à partir de 6min29]
10 Juin 2024
L’EPFZ refuse d’accepter des étudiant·es russes, craignant que leurs connaissances ne soient utilisées à des fins militaires en Russie, malgré qu’ils remplissent les conditions formelles d’admission. Cette décision est vue comme une «violation fondamentale de la liberté scientifique» par Irina, une des trois étudiant·es russes interviewé·es par le «Blick». Irina pense que cette mesure «conduirait dans certaines circonstances à ce que les jeunes critiquant Poutine soient poussés à retourner dans les bras du régime».
«[L]’EPFZ confirme que les candidats russes sont soumis à un examen critique en raison des soi-disant règles de contrôle des exportations et des mesures de sanction de la Confédération. Ce n’est pas l’EPFZ qui fixe les règles, explique la porte-parole Vanessa Bleich. C’est plutôt la Confédération qui a repris les sanctions de l’UE contre la Russie. L’Ecole se défend contre le reproche d’une «sanction collective». Chaque candidature est examinée individuellement. Selon Vanessa Bleich, l’EPFZ se base sur «le parcours académique, la spécialité concrète et le centre de vie» des candidats […]. L’EPFZ utilise […] un moteur de recherche recherche interne concernant des sanctions qu’elle avait déjà développé en mai 2022. Celui-ci permet de rechercher dans le CV d’un candidat des points de contact avec des institutions ou des personnes sanctionnées.»
L’interprétation des sanctions semblerait pourtant varier au sein des hautes écoles : Danyil, un des trois étudiant·es russes interviewé·es par le «Blick», «a entre-temps obtenu une place dans une autre université suisse: l’EPFL à Lausanne». Emmanuel Barraud, porte-parole de l’EPFL, explique que l’EPFL «s’appuie sur la liste des sanctions établie par le Conseil fédéral».
28 Mai 2024
Une partie du personnel de surveillance des examens des universités flamandes de Gand, Anvers, Louvain et Bruxelles «ne dénoncera pas les étudiants pris en flagrant délit de triche […] en signe de protestation contre la violence à Gaza.» Une vingtaine de doctorant·es ont affirmé : «Tant que nos recteurs se désintéresseront des violations du droit international par les institutions israéliennes, nous ferons de même lorsque les étudiants enfreindront les règles».
23 Mai 2024
Les scientifiques sont de plus en plus souvent victimes de harcèlement en raison de leur travail, et les institutions peinent à les soutenir efficacement. Les attaques peuvent aller de la diffamation en ligne aux menaces physiques, et ciblent de nombreux domaines scientifiques, souvent à travers les réseaux sociaux et par le biais de la publication de messages privés. Ce phénomène n’est pas nouveau, mais la pandémie de COVID-19 a intensifié et multiplié les attaques contre les scientifiques, y compris des chercheur·es moins médiatisé·es. Malgré l’augmentation de ces épisodes, les institutions de recherche et les universités peinent à offrir une aide adéquate aux scientifiques : par exemple, la microbiologiste Siouxsie Wiles a poursuivi son employeur en justice (l’Université d’Auckland) pour manque à la protection contre le harcèlement.
Certaines institutions, comme l’Ecole de santé publique Johns Hopkins Bloomberg de Baltimore (Maryland), ont mis en place des stratégies pour mieux soutenir leurs chercheur·es. Ces mesures consistent en la création de groupes de travail, de guichets électroniques centralisés pour signaler les abus, et en la réaction rapide des équipes de sécurité créées par les institutions. Cependant, une certaine réticence à signaler les incidents par peur des répercussions professionnelles ou personnelles demeure, particulièrement pour les femmes qui ne souhaitent pas être définies comme des «pleurnichardes ». En outre, les attaques peuvent provenir de divers niveaux, y compris de la communauté académique elle-même et du milieu politique, ce qui complique encore une réponse efficace des institutions, qui cherchent à rester neutres.
22 Mai 2024
Un étudiant d’une université suisse raconte, en anonymat, comment il a obtenu des bonnes notes à l’université et comment il a rédigé son travail de bachelor (qui est en cours de correction) en utilisant l’IA. Pour le rédiger, il a d’abord cherché et trouvé des sources par lui-même et a ensuite recouru à ChatGPT et à l’IA pour générer des résultats qu’il a copié dans son travail. «Pour que personne ne s’en aperçoive à la fin, il a fait passer son travail dans un programme de plagiat et dans un programme qui doit reconnaître les textes générés par l’IA». Il a utilisé également Google Gemini pour le résumé et la préface, contournant les restrictions avec un VPN.
Pour les examens en ligne, il a utilisé l’extension Composure AI de Chrome pour obtenir des réponses rapides et correctes, ce qui lui a permis d’obtenir de bonnes notes sans avoir une connaissance approfondie des matières. L’étudiant estime que «certains professeurs ferment délibérément les yeux pour éviter tout surcroît de travail.»
17 Mai 2024
«Des doctorants dénoncent un modèle de rémunération injuste et financé par de l’argent public.»
13 Mai 2024
«La Chine et les autorités de Hong Kong surveilleraient certains de leurs ressortissants qui étudient à l’étranger.» Une pratique qui toucherait également la Suisse, selon les conclusions d’un rapport publié lundi par Amnesty International.
«Porte-parole de l’ONG, Nadia Bohlen appelle les universités suisses à prendre davantage de mesures. […] swissuniversities, […] affirme de son côté ne disposer d’aucune donnée sur ce sujet.»
13 Mai 2024
«[L]a Commission des finances du Conseil national s’est prononcée en faveur de taxes d’études plus élevées pour les étudiants étrangers. Par 14 voix contre 9 et 2 abstentions, elle propose de modifier la loi sur les EPF en conséquence. «Aux yeux de la majorité de la commission, une augmentation des taxes d’études constitue une opportunité de générer des recettes supplémentaires», peut-on lire dans le communiqué de presse.»
6 Mai 2024
«Active à l’EPFL, l’association Polyquity a été sanctionnée, après l’organisation d’une conférence jugée «partisane» sur la question palestinienne. Les membres du comité n’en reviennent pas.»
26 Avr 2024
Selon une statistique interne, le nombre d’agressions sexuelles dans l’Université de Zurich a fortement augmenté ces dernières années. En 2023, 43 cas ont été signalés, qui ont été classés en 5 niveaux de gravité, (le journal n’a pas reçu plus d’information sur cette échelle). La complexité des cas a tendance à augmenter : le harcèlement sexuel s’accompagne généralement de harcèlement obsessionnel («stalking») ou d’autres comportements pénalement répréhensibles.
L’université n’a pas souhaité publier les chiffres dans un premier temps, évoquant la protection des données, mais la NZZ a tout de même eu le droit d’accéder à ces chiffres grâce à la loi sur la transparence.
24 Avr 2024
«Dans un contexte financier contraignant, le FNS s’efforce de maintenir des conditions de travail favorables pour les chercheuses et chercheurs employés dans ses projets. Il a décidé d’augmenter ses fourchettes salariales afin de permettre aux hautes écoles d’adapter le salaire des personnes concernées à la hauteur de la compensation du renchérissement accordée dans leur institution. […] La limite supérieure de ces fourchettes passe désormais à 55’000 fr pour les doctorant·es (+10%) et à 110’000 fr pour les post-doctorant·es (+4%), avec effet rétroactif au 1er janvier 2024. […] Il souhaite augmenter encore les salaires des doctorant·es (hausse de la limite inférieure de la fourchette salariale). Malgré la situation financière difficile, cela reste une mesure prioritaire dans son programme pluriannuel 2025-2028.»
22 Avr 2024
Cinq doctorant-es de l’Université de Bâle regrettent que les étudiants témoignent des conditions de travail précaires. Le Syndicat des services publics SSP Bâle a adressé une lettre au rectorat, souhaitant ainsi exprimer son inquiétude face à la situation et demande une «véritable réforme des conditions d’emploi et de travail».
Les critiques portent, entre autres, sur le manque de postes scientifiques fixes attractifs, la dépendance personnelle vis-à-vis des professeurs et la charge de travail et d’enseignement élevée du corps intermédiaire. «Dans ces conditions, la qualité de l’enseignement et de la recherche ne peut être garantie, même avec un grand engagement des assistants et du personnel scientifique.»
16 Avr 2024
Le Rectorat de l’Université de Fribourg a récemment retiré sa reconnaissance en tant qu’organisation estudiantine à la Marxist Society Fribourg (MSF). Cette décision, prise à l’unanimité, se justifie par la violation de certaines règles universitaires, selon les dirigeants de l’Alma mater. Une conférence en février aurai servi à recruter de nouveaux membres pour le Parti communiste révolutionnaire (PCR). «Le fait que nos étudiants s’engagent politiquement ne pose aucun problème, détaille Marius Widmer, porte-parole de l’Université. Mais ce n’est pas la tâche d’une institution publique comme une université de contribuer proactivement à la fondation d’un parti politique en mettant à disposition ses locaux.»
9 Avr 2024
«Le nombre de jobs d’été a «fortement» diminué depuis l’introduction du salaire minimum en novembre 2020, avertit le PLR genevois cette semaine dans un communiqué. Il demande dans un projet de loi que les entreprises puissent déroger au salaire minimum pour les jobs d’été. Les étudiants de moins de 25 ans, employés pour un maximum de soixante jours pendant les vacances universitaires, ne devraient pas bénéficier du salaire minimum.» En effet, Le PLR genevois met en garde sur le risque de la disparition des jobs d’été pour les étudiant·es car «[a]u lieu de payer un job d’été au salaire minimum, les entreprises préfèrent embaucher quelqu’un avec plus d’expérience pour cet argent», affirme Véronique Kämpfen, députée PLR au Grand Conseil genevois. Madame Kämpfen poursuit : «Certains [jeunes] vont même dans le canton voisin de Vaud pour vendre de la glace et gagner un peu d’argent de poche».
Selon José Ramirez, Professeur d’économie à la HES de Genève, «[i]l est peu probable qu’un travailleur mieux qualifié soit embauché si l’entreprise n’a besoin de lui que pendant deux mois d’été […]. En revanche, il est possible que, au lieu des étudiants, des jeunes de moins de dix-huit ans soient plus souvent employés. Le salaire minimum ne s’appliquant pas à eux. Cette hypothèse ne peut pas [toutefois] être prouvée […].»
3 Avr 2024
Le corps intermédiaire académique de l’Université de Bâle avait cru en une amélioration des conditions de travail après que des réformes avaient été annoncées à la faculté de philosophie et d’histoire. Néanmoins, le rectorat a stoppé la réforme et le Syndicat des services publics (SSP – VPOD) prépare maintenant une prise de position afin de solliciter la direction.
L’Université de Bâle serait sous pression à cause du déficit enregistré en 2022 (il n’y a pas encore de données concernant l’année 2023) et à cause de l’incertitude quant au budget de 2026-2029, qui sera discuté par les deux cantons de Bâle bientôt. Ainsi, le porte-parole de l’université de Bâle, Matthias Geering, explique que «[l]e rectorat est ouvert à une réforme du corps intermédiaire sans incidence sur les coûts».