Dans une interview donné à la RTS, le prix Nobel de physique 2019 Didier Queloz revient sur son parcours et sur les défis rencontrés par la science aujourd’hui.
Le scientifique a remarqué «une certaine méfiance d’une partie de la population envers la science» pendant la pandémie de Covid-19 et il pense que cela démontre «la difficulté de communiquer le savoir de manière générale. […] Donc [il] pense qu’en tant que scientifique, on doit vraiment se demander comment on peut améliorer cette communication.»
Animé par une curiosité insatiable, «Didier Queloz sait qu’il ne verra jamais la fin de son projet, mais «ça fait partie du jeu».» Il serait «frustré» s’il obtenait immédiatement les réponses à toutes ses questions.
Produit du système éducatif suisse, il salue sa «capacité d’innovation extraordinaire.» Il pense que l’argent mis dans l’éducation est bien investi et que «la Suisse prend beaucoup de soin à mettre l’argent qu’il faut dans un système éducatif qui se veut large et ouvert à tous.» Néanmoins, il s’inquiète quant à la sortie du pays du programme Horizon. «On a une industrie extraordinaire, on a un système éducatif extraordinaire, mais on est tout petit.» Il pense que les effets négatifs risquent de se faire sentir sur le long terme.