Le Conseil d’Etat de Bâle Campagne a décidé d’annuler son accord de financement à l’Institut Swisspeace de l’Université de Bâle, un financement de 100’000 francs par année. Son Directeur Laurent Goetschel, professeur en sciences politiques à l’Université de Bâle, accusé d’avoir tenu des propos anti-israéliens, aurait relativisé l’agression du 7 octobre à la télévision (SRF «Club»), s’était prononcé en faveur du modèle à un seul état et contre une interdiction du Hamas et aurait dénié à Israël le droit à une légitime défense. Cette annulation de l’accord de financement par Bâle-Campagne remet également en question le financement par la Confédération
Laurent Goetschel est déçu: «La critique du Grand Conseil ne porte pas sur la qualité de notre recherche, mais uniquement sur quelques propos personnels de moi en tant que chercheur sur la paix.» Par ailleurs, ses propos auraient été «pertinents et non partial». «Si nous prenons parti, c’est uniquement pour la paix. Il est inacceptable que la recherche ne soit soutenue que si ses résultats correspondent aux souhaits des politiques.»
L’Université de Bâle ne comprend pas la critique à Laurent Goetschel. « L’Université de Bâle n’a pas connaissance qu’il y ait tenu des propos anti-israéliens ou même antisémites », écrit le porte-parole Matthias Geering. Au contraire, les déclarations de Goetschel se basent sur son travail de longue date en tant que chercheur sur la paix et correspondent aux standards académiques de l’Université de Bâle.
En tant que financier, le canton Bâle-Ville ne se sent pas non plus obligé d’intervenir en raison des déclarations faites.
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