Deux chercheuses ont été chargées «par l’Université de Zurich d’étudier les raisons pour lesquelles les femmes étaient si peu représentées dans les hautes écoles». Par exemple, dans une discipline typiquement féminisée comme la médecine vétérinaire, «la part des femmes au niveau du bachelor est de 82% à Zurich, mais elle n’est plus que de 27% au niveau des postes de professeur·es ordinaires». Une enquête à grande échelle (10’000 participant·es) a été alors menée à l’École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) et à l’Université de Zurich (UZH), et la conclusion est que de «nombreuses étudiantes n’ont pas ou n’ont que peu d’ambitions de carrière». Si «les femmes travaillant dans des disciplines masculines ont des ambitions de carrière beaucoup plus grandes» (39%), «les femmes qui étudient dans des disciplines féminines sont plutôt favorables à l’image traditionnelle de la famille, dans laquelle l’homme est le principal soutien de famille» (81%). (SonntagsZeitung)
Ainsi, «ce constat expliquerait le succès limité des mesures actuelles en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes». (20 minutes)
Les deux chercheuses concluent que «l’appel à des quotas de femmes ou à une garde d’enfants à prix réduit repose sur l’hypothèse que la sous-représentation des femmes dans les postes supérieurs disparaîtrait si elles bénéficiaient d’un traitement préférentiel en termes d’opportunités de carrière et de responsabilités familiales. Mais d’après [leurs] constatations, cette hypothèse n’est pas fondée» . Néanmoins, elles estiment que des actions doivent être faites pour les doctorantes ayant des enfants. En plus, les deux chercheuses estiment que lors de la nomination pour le poste de professeur·e, le tirage au sort serait le mécanisme plus juste non seulement envers les femmes mais aussi pour les hommes. (SonntagsZeitung)