Les hautes écoles zurichoises ont reçu près de 70 millions de Heidi Horten, la femme de Helmut Horten qui a fait fortune en Allemagne pendant la dictature hitlérienne. Les hautes écoles zurichoises lui ont rendu hommage en rappelant les multiples dons reçus de la part de la fondation de son défunt mari, Helmut Horten, qui ont financé des projets et bâtiments de l’Ecole polytechnique fédérale (EPF), de l’Hôpital universitaire et l’Université de Zurich ainsi que de l’Institut de recherche biomédicale. A titre exemplaire, en 2017, l’Université de Zurich avait baptisé son établissement de recherche médicale « Horten-Zentrum » (rebaptisé depuis peu « The LOOP »).
Cependant, ce que les hautes écoles ignoraient de mentionner, c’est que Helmut Horten était un profiteur nazi. En 1936, il a profité des lois raciales de « déjudaïsation » pour racheter sept grands magasins de textile à prix dérisoire à des commerçants juifs. Il était également impliqué dans l’entreprise d’armement Flugzeugwerke Johannisthal. Lui et son partenaire commercial y ont intensifié le travail forcé après son arrivée en 1943.
Suite à la guerre, Helmut Horten ne s’est jamais distancé de son passé nazi. Il a même invité un ancien adjudant («Gauleiter») à la direction de son entreprise.
Contactée par Infosperber, la Fondation de l’ETH confirme « être au courant des critiques exprimées dans cet article. Les fondations qui souhaitent faire une donation à l’ETH Zurich sont contrôlées par l’ETH Zurich Foundation. On vérifie d’une part si la fondation est officiellement reconnue et digne de confiance. D’autre part, la donation doit correspondre au but de la fondation de l’ETH Foundation ». Ces critères de vérification auraient été remplis dans le cas de la Fondation Horten. Une réponse presque identique est venue de l’université de Zurich.