À Harvard, une professeure en sciences comportementales est accusée d’avoir manipulé les données de certaines de ses études. L’université a ouvert une enquête, mais ne fournit aucun autre commentaire que le fait d’avoir mis la chercheuse en congé administratif. La chercheuse «examine les accusations, les prend au sérieux et évalues ses options», ne se prononçant pas sur leur véracité.
Selon Data Colada, blog tenu par trois scientifiques qui réalisent des répliques d’études, lors de la réalisation d’une étude sur l’honnêteté, des données auraient été changées entre le groupe expérimental et le groupe de contrôle. Trois autres études auraient également été manipulées. En 2012 un co-auteur avait déjà été épinglé, mais l’intégrité des autres co-auteur·trices ayant collaboré avec la chercheuse d’Harvard n’est pour l’instant pas remise en doute.
Selon l’économiste comportemental zurichois Ernst Fehr, la cause d’une telle manipulation des données viendrait de la volonté des chercheur∙euses qui font de la recherche en psychologie à vouloir «générer des résultats aussi rapides et insolites que possible.» Maximilian Maier, de l’University College London, condamne plutôt l’influence de la culture du «publish or perish.»
- recherche – qualité
- publish or perish
- détournement des résultats de recherche
- gestion de données de recherche
- recherche – éthique
- recherche – impact
- intégrité scientifique