«Les situations de précarité et de harcèlement relevées ne sont pas des cas isolés, mais bien la conséquence d’un mal structurel qui ronge le système académique, estime l’association genevoise du corps intermédiaire [Accorder]»
21 Jan 2022
21 Jan 2022
«Les situations de précarité et de harcèlement relevées ne sont pas des cas isolés, mais bien la conséquence d’un mal structurel qui ronge le système académique, estime l’association genevoise du corps intermédiaire [Accorder]»
20 Jan 2022
«Débat entre Laure Piguet, Membre du comité de l’association du corps intermédiaire de l’université de Genève, Yves Flückiger, recteur de l’Université de Genève et président de Swiss Universities, Fabien Fivaz, Conseiller national (Verts/NE) et président de la commission de l’éducation et Angelika Kalt, directrice générale du Fonds National de la Recherche.»
18 Jan 2022
Harcèlement, précarité, inégalités: une enquête, assortie d’un plan d’action, dresse des constats
sévères sur les difficultés du personnel d’enseignement et de recherche de l’université de Genève
17 Jan 2022
«Inégalités de traitement, sentiment de précarité, manque de valorisation: une enquête réalisée par l’Université de Genève révèle un certain mal-être chez plusieurs de ses collaborateurs et collaboratrices d’enseignement et de recherche.» Un plan d’action est mis en consultation jusqu’au 18 février auprès de différentes instances de l’université.
Certains collaborateurs-rices scientifiques de l’Université de Fribourg avaient signé la pétition nationale en faveur de l’amélioration des conditions de travail des chercheurs et chercheuses, qui a été déposée en fin d’année 2021 à Berne. Interrogés par des journalistes de Frapp, ils-elles évoquent «la loi de la jungle» qui règne au sein de l’Université de Fribourg.
«Ces déclarations surprennent Astrid Epiney, la rectrice de l’Université de Fribourg. Elle affirme qu’un sondage, mené récemment auprès des collaborateurs concernés, n’a pas permis de faire ressortir d’éléments alarmants. Pas de problèmes systémiques donc. Pourtant, plusieurs témoignages récoltés, suggèrent que les difficultés financières et la détresse psychologique sont le quotidien de plusieurs membres du corps intermédiaire. L’Université de Fribourg ne reste pas insensible à ces propos et envisage des pistes d’amélioration. Sa rectrice reconnaît qu’il y a une marge de progression. L’Université indique également avoir déjà mis en place des mesures pour améliorer les conditions de travail de la relève scientifique. Elle a présenté au gouvernement fribourgeois sa stratégie 2030, dans laquelle elle y détermine ses futurs besoins, notamment en termes de postes à durée indéterminée.»
13 Jan 2022
«Une enquête approfondie sur les conditions de travail et de carrière des collaborateurs et des collaboratrices de l’enseignement et de la recherche a mis en lumière des points de satisfaction ainsi que des points problématiques. Un plan d’action qui a été mis sur pied, est maintenant soumis à consultation.»
11 Jan 2022
En 2020, une ancienne doctorante française de l’Université de Lausanne (UNIL) avait saisi le groupe Impact, structure du canton de Vaud spécialisée dans la gestion des conflits de travail et de mobbing pour dénoncer sa directrice de thèse. Cette dernière aurait harcelé et fait travailler la doctorante «au noir». Suite à l’accusation, la directrice de thèse a porté plainte pour diffamation et a obtenu droit par le tribunal. La doctorante a écopé de 20 jours-amende avec sursis et d’une amende de 300 francs par ordonnance pénale.
«L’UNIL lui a conseillé de saisir le groupe Impact en évoquant une procédure confidentielle. Aujourd’hui, elle est condamnée alors qu’elle a présenté les éléments de manière factuelle. Cela pose un problème par rapport à l’utilité du groupe Impact», dénonce Me Luisa Bottarelli, l’avocate de l’étudiante.
22 Nov 2021
Dans les universités britanniques, de nouveaux débats autour des luttes identitaires remettent en cause l’ordre établi de ces anciennes institutions. Selon l’auteur, il s’agit de «luttes identitaires, venues des États-Unis.
A l’Université de Cambridge le débat concerne une plaque commémorative en l’honneur d’un commerçant du XVIIe siècle qui a notamment participé à la traite des esclaves. Un collectif représentant des minorités ethniques et religieuse a alors convaincu l’institut de la retirer, citant le malaise que sa présence pouvait engendrer parmi les étudiant·e·s.
Puis, des débats liés aux questions d’identités sexuelles et de genres ont culminé jusqu’à la démission d’une professeure de philosophie à l’Université du Sussex. Kathleen Stock avait été accusée de transphobie dans ses écrits et interviews depuis 2018. De nombreuses manifestations étudiantes ont alors demandé sa démission.
1 Nov 2021
«Une personne déguisée en gorille a perturbé une présentation publique à Lausanne ayant pour thème «la haine en ligne». Il s’agissait en fait d’un artiste engagé par les organisateurs pour animer la journée, sans que les conférenciers en soient informés. […] Cette histoire intervient sur fond de tensions entre les scientifiques et une partie de la population. Attaqués ou menacés presque quotidiennement, certains scientifiques sont sur les dents.»
10 Juin 2021
«Depuis la plainte déposée par le professeur Didier Raoult, directeur de l’IHU de Marseille, et son confrère le professeur Eric Chabriere à l’encontre de la consultante en intégrité scientifique Elisabeth Bik, la situation se polarise. Plus de 1000 chercheurs ont désormais co-signé une lettre de soutien à la lanceuse d’alerte. Les institutions de recherche françaises, elles, ont tardé à réagir.» Cette affaire soulève la question si le tribunal ou les réseaux sociaux sont le bon lieu où régler des différends scientifiques.
26 Avr 2021
«L’Association Générale des Etudiant·e·s de l’Université de Fribourg a créé un nouvel outil pour signaler et répertorier les discriminations. L’objectif est de doter l’institution de statistiques fiables, afin d’y instaurer plus d’équité et de justice sociale.»
28 Jan 2021
«Selon une enquête menée auprès de plus de 25 000 chercheurs aux Etats-Unis, les scientifiques qui sont lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres ou queer (LGBTQ) sont plus susceptibles de subir du harcèlement et des obstacles à leur carrière que leurs collègues non LGBTQ. […]
L’enquête a révélé que les scientifiques LGBTQ étaient moins susceptibles que leurs collègues de signaler des possibilités de développer leurs compétences et d’accéder aux ressources nécessaires pour bien faire leur travail. Ils étaient également 20 % plus nombreux que les scientifiques non LGBTQ à avoir subi une forme de dévalorisation professionnelle, par exemple en étant traités comme des personnes moins qualifiées que leurs collègues, et 30 % plus nombreux à avoir été victimes de harcèlement au travail au cours de l’année écoulée.»
8 Déc 2020
L’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) connait une crise #MeToo suite à multiples témoignages de harcèlement, d’homophobie et de racisme de la part d’étudiant-e-s. Près de 120 témoignages de sexisme et d’homophobie ont été publiés sur Instagram par par Polyquity, une commission estudiantine spécialisée dans les questions d’égalité. Elle est elle-même issue d’Agepoly, l’association étudiante de l’EPFL.
L’EPFL quant a elle a soutenu cette démarche et sa porte-parole, Corinne Feuz, se dit «choquée» face à la nature des témoignages. La cellule «respect», [l’instance interne à l’EPFL qui évalue les plaintes formelles relatives au mobbing et au harcèlement sexuel], semble être trop peu connue. Dès janvier, deux nouveaux postes de vice-présidence seront «directement impliqués pour améliorer la situation».
Cette réaction de l’EPFL est jugée insuffisante par certain-e-s. «Tout va trop lentement au niveau de l’institution», regrette Nicolò Ferrari, président de l’Agepoly. Un sondage aurait déjà tiré la sonnette d’alarme en 2016-2017.
3 Déc 2020
Le Président de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), Martin Vetterli, s’exprime dans l’émission Forum sur les nombreuses témoignages d’harcèlement sexuel et d’homophobie à l’EPFL, qui ont été publié par l’association estudiantine Polyquity.
Martin Vetterli tient d’abord à remercier cette association pour leur travail, ainsi qu’aux personnes qui ont eu le courage de témoigner. Pour combattre cette culture machiste et homophobie, il souhaite lancer une sensibilisation auprès des étudiant-e-s qui tient compte du caractère multiculturel et international du campus.
1 Déc 2020
«Une commission associative de l’école polytechnique a recueilli plusieurs témoignages qu’elle publie dans une vidéo de prévention. Elle espère attirer l’attention des dirigeants de l’institution sur des actes discriminatoires inquiétants.»
13 Nov 2020
Pour avoir publié une étude qui met en garde de l’inutilité, voire la dangerosité de la chloroquine contre le coronavirus, plusieur-e-s chercheur-e-s ont été cibles d’une violente campagne de harcèlement. Les scientifiques, dont deux chercheurs de l’Université de Lausanne (UNIL) ont subi des attaques anonymes par téléphones, allant d’insultes racistes, antisémites, homophobes jusqu’à des menaces de mort.
Un infectiologue à l’hôpital parisien Bichat, Nathan Pfeiffer-Smadja a compilé toutes les attaques dont il a été victime dans un dossier de près de 300 pages, qu’il a ensuite transmis à la justice française.
En Suisse, à ce stade, aucune plaine n’a été déposée. La police cantonale vaudoise encourage cependant les victimes de harcèlement en ligne de porter plainte.
16 Juil 2020
Il y a un an, l’ETH a remercié la professeure en astronomie Marcella Carollo pour cause d’abus de pouvoir et de harcèlement moral sur ses doctorant-e-s. A cette époque, il était également question de créer des voies de désescalade et de renforcer les faiblesses du système de supervision à l’école polytechnique.
Beaucoup a changé depuis: La procédure de plaintes a été amélioré, dans tous les départements la supervision des doctorant-e-s sera bientôt garantie par plusieurs professeur-e-s et un règlement sur la durée des contrats rentrera en vigueur en 2021. Par ailleurs, le corps intermédiaire et les étudiant-e-s seront mieux impliqués dans la procédure d’appel.
La présidente de l’Association pour le corps intermédiaire AVETH Rosa Visscher estime que l’ETH doit encore harmoniser ces pratiques dans les départements et travailler sur l’égalité des chances.
27 Avr 2020
Suite au harcèlement sexuelle d’une doctorante, l’Université de Bâle a pris certaines mesures pour éviter que cela se reproduise à l’avenir. Un lieu d’accueil en cas d’atteinte à l’intégrité a été ouvert durant le semestre d’automne 2019. Un nouveau poste à 60% a été ouvert pour cela. Andrea Bauer, l’employée en charge du poste fait le point: parmi les 31 signalements déjà faits, 22 cas ont déjà été réglés. Pour la plupart, une discussion avec une ou deux des parties suffit. Il s’agit surtout de conflits de collaboration, d’encadrement ou de comportements non-professionnels. Il n’y a pour l’heure pas de cas de harcèlement sexuel.
Pour lutter contre ceci, l’Université de Bâle a également renforcé les contrôles du respect des accords entre doctorant-es et professeur-es. Un nouveau règlement au sujet de l’intégrité personnelle est d’ailleurs en cours d’élaboration.
16 Jan 2020
La culture de la recherche est mise en cause. En effet, ce phénomène aurait un caractère systémique : les relations hiérarchiques entre supérieur·e·s et subordonné·e·s, ainsi que la pression pour bénéficier de subventions et écrire des articles scientifiques se superposent et provoquent de la compétition.
Cet environnement compétitif aurait alors des retombées négatives sur la recherche, alimentant la tentation de déformer des données. La conclusion en est qu’une telle culture de recherche n’est pas viable à long terme.
8 Jan 2020
Selon l’Association pour la relève académique de la Faculté des sciences de la société à l’Université de Genève, le type de contrat et le cahier de charges des chercheurs-euses peut varier sensiblement à l’Université de Genève. Plusieurs intervenant-e-s témoignent de la précarité des contrats, qui toucherait des doctorant-e-s et des membres du corps intermédiaire, «un terrain fertile pour le harcèlement» pour certain-e-s. Selon la Tribune de Genève, «ces inégalités, le rectorat les déplore, tout en rappelant que les facultés jouissent de «beaucoup d’autonomie». «C’est à elles de faire le ménage chez elles», relève la vice-rectrice Brigitte Galliot.» Le rectorat prépare par ailleurs une charte pour mieux cadrer le doctorat.
13 Sep 2019
Suite à deux cas de harcèlement sexuel qui ont été rendu public depuis l’hiver passé, l’Université de Bâle a pris des mesures. Le porte-parole de l’alma mater, Matthias Geering, admet que dans le premier cas, la doctorante concernée ne savait pas à qui s’adresser: «Nous avons remarqué que nous avons laissé la personne affectée un peu seule.» Une commission d’experts sur la lutte contre le harcèlement sexuel a donc été crée, ainsi qu’un poste de «coordonnatrice pour l’intégrité personnelle».