Donald Trump menace les universités américaines de réduire leurs fonds de recherche. Cela pourrait mettre en danger certains projets de l’Université de Berne. Actuellement, l’institution participe à 15 projets dits «fédéraux américains», pour un budget de 13 millions de dollars (11 millions de francs). Leur durée est de deux à cinq ans. «Une grande partie de ces fonds de recherche provient en premier lieu des National Institutes of Health, qui dépendent du ministère américain de la santé. Rien qu’au cours des 19 dernières années, près de 50 millions de francs auraient ainsi été versés à Berne pour la recherche médicale.» (Nau.ch) Concrètement, un projet de recherche sud-africain sur le VIH risque d’être réduit. Il porte sur le traitement et la prophylaxie des infections dans le pays.
L’Université de Berne risque également d’être impactée au niveau de ses données de recherche. L’Université collabore avec l’agence spatiale Nasa, en particulier concernant les données d’observation des satellites et des instruments de l’agence, et dont le budget sera probablement massivement réduit selon certains rapports. Les sciences du climat seraient également impactées à Berne. «Le meilleur modèle climatique avec lequel je travaille vient du NOAA Geophysical Fluid Dynamics Laboratory à Princeton», explique Thomas Frölicher, professeur au département de physique climatique et environnementale à Berne.
Actuellement, il arrive que des chercheur·euses européen·nes renoncent à se rendre aux Etats-Unis dans le cadre de conférences, congrès ou projets de recherche.
«L’université [de Berne] organisera le 1er mai une séance d’information interne sur la politique de recherche américaine. Il s’agira de discuter de la manière dont l’université et la communauté scientifique suisse pourraient réagir aux attaques de Trump contre la science.» (Der Bund)
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