17 Jan 2024
17 Jan 2024
15 Déc 2023
Luciana Vaccaro, présidente de swissuniversities et rectrice des HES-SO, regrette que les hautes écoles suisses n’atteignent pas les objectifs de mobilité fixés par le Conseil fédéral. «Il faut aussi se demander pourquoi la Suisse n’est pas davantage intéressée à réintégrer [Erasmus+] qui promeut les échanges estudiantins, et pourquoi nous persistons à prioriser la recherche et Horizon Europe, au détriment de la formation… Dans ce contexte, Unita, une alliance qui regroupe 12 hautes écoles européennes à laquelle s’est associée la HES-SO, tente d’apporter des réponses, certes partielles, mais qui créent au moins les conditions d’une mobilité possible [, …] une mobilité courte, rythmée, parfois virtuelle, qui correspond à la société d’aujourd’hui, et qui ne crée pas de nouveaux clivages socioéconomiques là où elle voudrait au contraire favoriser le brassage des vécus. C’est aussi en utilisant de manière intelligente et créative les possibilités qu’offrent les technologies et la souplesse institutionnelle que nous parviendrons à créer les bagages inoubliables des générations à venir.»
15 Déc 2023
«La réalité que nous vivons en tant qu’enseignants à l’Unil, à l’IMD et à l’EPFL est celle d’une évolution, dans certains cas très radicale, de l’enseignement de l’économie. Cette évolution est naturellement stimulée par les défis majeurs auxquels nos sociétés sont confrontées lesquels engendrent des réévaluations et des remises en cause du corpus enseigné jusqu’ici», écrivent trois personnes travaillant dans le Centre Enterprise for Society dans une lettre ouverte, dont Jean-Pierre Danthine (ancien président de la BNS et directeur du Centre Entreprise for Society).
«Il y a de bonnes raisons de continuer à étudier les classiques, comme les théories ricardiennes, mais tout doit être passé en revue» pour s’adapter, entre autres, à la reconnaissance des limites planétaires, qui est un changement de paradigme pour l’économie de marché. Ils continuent: «Pour faciliter l’intégration de la durabilité dans le cursus, de nouveaux outils pédagogiques devraient être élaborés – et Iconomix pourrait ici jouer un rôle intéressant. De plus, une ouverture à une collaboration entre disciplines et entre toutes les parties prenantes y compris l’industrie (futurs employeurs) serait désirable car cette réflexion ne devrait pas être menée en silos. En tant qu’enseignants, nous sommes conscients qu’il est important de répondre aux questionnements des jeunes face à l’évolution économique et de leur donner les outils pour ré-imaginer l’économie de demain. Nous tenons à le faire en respectant la pluralité des points de vue tout en dépassant une polarisation stérile et en nous appuyant sur une démarche scientifique basée sur l’évidence.»
14 Déc 2023
Alors que la Suisse manque de médecins, «22% des médecins assistants ont déclaré qu’ils envisageaient de quitter le métier […] après leurs premières expériences en cabinet». Une des raisons semble être le harcèlement dans les hôpitaux suisses que dénoncent les étudiant·es.
Cette problématique n’est pas nouvelle: en 2018 le Collectif de lutte contre les attitudes sexistes en milieu hospitalier (Clash) fût créé à Lausanne, ce qui avait permis des améliorations, comme la création d’une hotline pour signaler des incidents, la rédaction des rapports d’expériences pour l’Hôpital universitaire de Lausanne et finalement, «les étudiants en médecine des universités de Lausanne et de Fribourg suivent en troisième année un cours obligatoire sur le harcèlement dans le milieu médical.»
L’exemple de la Suisse romande, et en particulier de Lausanne, est un «modèle» pour les Clash de la suisse alémanique, où les choses se passent moins bien et où les étudiant·es n’apprennent pas pendant leurs cours obligatoires «ce que cela signifie d’entrer dans un système aussi hiérarchisé». Bien que les universités dans la Suisse alémanique soient mobilisées face à la problématique du harcèlement dans les hôpitaux, le Clash estime cela insuffisant et veut faire bouger les choses.
«Les étudiants en médecine victimes de harcèlement ont un risque plus élevé de burn-out, souffrent davantage de troubles de l’anxiété et du sommeil et ont plus souvent recours à des substances addictives, ce qui les rend plus vulnérables aux erreurs médicales», conclut une étude de l’Université de Lausanne de 2023. L’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée, responsable du contenu de la formation continue des médecins, mène une révision complète du catalogue d’objectifs de formation et met comme thème prioritaire la santé des médecins, mais «[l]a prise de conscience des liens structurels de l’abus de pouvoir n’est pas mentionnée.»
29 Nov 2023
«A Genève, pour quelques centaines de francs, les étudiants de première année de médecine peuvent souscrire à des abonnements en ligne de soutien à l’apprentissage. E-learning, QCM, conseils d’organisation et examens blancs avec classement: les petites sociétés qui proposent ces prestations, comme Exa-MED et UpMed, rivalisent de slogans pour encourager la souscription. […] Dans un cas comme dans l’autre, les contenus ont été créés spécifiquement autour du programme de la Faculté de médecine de Genève.» L’article revient sur des offres qui fâchent l’Association des étudiants en médecine de Genève (AEMG) et agacent la faculté. Le vice-doyen de la faculté de médecine Mathieu Nendaz tranche : «Pour l’Université, ces prestations payantes, proposées par des privés, «utilisent l’enjeu de l’examen et l’anxiété des étudiants pour tenter de compléter ce que fait déjà l’institution pour préparer les étudiants à l’examen et posent la question de l’égalité d’accès à ces activités selon les moyens financiers».
2 Nov 2023
La Conférence des personnes handicapées du canton de Zurich, de la Fédération suisse des aveugles et malvoyants (FSA) et de l’Association des étudiant·es de l’Université de Zurich (VSUZH) critiquent le Recteur de l’Université de Zurich (UZH), Michael Schaepman, selon lequel «il ne faut pas non plus parler de «compensation des avantages»[pour les personnes handicapées]».
«Ces organisations lui reprochent de minimiser ou d’ignorer les besoins des personnes handicapées […]. Il a par exemple déclaré lors de l’interview : «Si nous ne proposions des podcasts qu’à ces personnes (handicapées), nous les privilégierions et d’autres se plaindraient d’être désavantagées»». La VSUZH prend position et affirme que non seulement Monsieur Schaepman «[favorise] […] la discrimination des étudiants handicapés, mais [il remet] fondamentalement en question leur présence à l’université». L’UZH n’a pas souhaité s’exprimer aux médias et compte d’abord répondre à la VSUZH.
24 Oct 2023
«Le Prix suisse de la recherche en éducation 2023 est attribué à un projet sur le thème de l’enseignement à distance à l’université […]. [L]es chercheurs ont étudié, dans le cadre d’une expérience à l’Université de Genève, l’impact de la disponibilité de l’enseignement à distance sur la fréquentation et les performances académiques à l’université».
«[Les chercheur·es] ont conclu que la participation à des cours en direct réduisait les performances des étudiants ayant de faibles compétences, mais augmentaient celles des étudiants ayant de hautes compétences. Dans l’ensemble, les étudiants n’ont utilisé la technologie de diffusion en direct qu’occasionnellement, en particulier lorsque des événements fortuits ont compliqué ou rendu difficile la participation à l’enseignement (maladie, intempéries, embouteillages, etc. ). L’expérience a montré que l’offre de streaming en direct ne réduisait que légèrement la présence en classe».
23 Oct 2023
Dans un projet pilote appelé Uni60+, l’université UniDistance Suisse propose des cours «tels que la compétence en ligne, les médias sociaux ou l’intelligence artificielle.»
«Les conférences se déroulent en grande partie en ligne, bien qu’un événement en présentiel soit organisé au début de l’année prochaine sur le campus d’UniDistance Suisse à Brigue. […] «Nous voulons aussi permettre aux personnes qui ne peuvent pas se déplacer – je pense par exemple aux vallées latérales ou aux personnes qui ne sont plus très mobiles – de participer malgré tout» explique la responsable des services et des alumni Vanessa Hugo.»
Le premier cours aura lieu le 16 novembre de cette année, «il n’y a pas de limite de participants et les personnes de toute la Suisse peuvent assister aux conférences.»
10 Oct 2023
Le 3 octobre 2023, le médecin et député Jacques-André Haury pointait du doigt le monde médical universitaire en appelant à leur prise de responsabilité dans la hausse des coûts de la santé.
Le Professeur et directeur d’Unisanté, Jacques Cornuz, veut «rassurer» Monsieur Haury et explique que «[s]ous la responsabilité d’Unisanté, les étudiants de Lausanne bénéficient d’un enseignement sur l’économicité des soins. Récemment, en collaboration avec la faculté HEC et celle de biologie et de médecine, [ils ont] créé le Centre lausannois pour l’économie de la santé, consolidant cette thématique à l’UNIL […]».
Selon Monsieur Cornuz «s’en [prendre] aux cadres médicaux académiques […], [et] en faire une généralité est exagéré […]. [D]ans leur grande majorité, ces cadres intègrent le souci d’économicité dans la subtile équation de soins appropriés pour un patient donné […]. Les données montrent par ailleurs que la médecine générale contribue à limiter la hausse des coûts». Monsieur Cornuz ajoute que «[s]eule une grande coalition des partis politiques, des acteurs (assureurs, associations de patients), des professionnels des soins et des partenaires de santé permettra de trouver des solutions» et appelle à ce que les législatifs «[posent] les bases légales pour des politiques publiques ambitieuses: interdiction de la publicité, taxation, campagnes d’information et actions de prévention ciblées».
5 Oct 2023
3 Oct 2023
Les professeur·es semi-généralistes c’est «une catégorie hybride de profs dont le cursus de quatre ans à la HEP n’a existé que dix ans, entre 2001 et 2011 – la dernière volée ayant commencé ses études en 2007». Aujourd’hui les semi-généralistes sont encore 367 à exercer et témoignent être «coincés dans ce statut». En effet, «[c]es derniers sont moins bien payés que leurs collègues titulaires d’un master [et] ont trois périodes d’enseignement de plus à leur horaire pour un plein temps». Ces différences n’étant pas nouvelles, «[e]ntre 2011 et 2014, le Département de l’enseignement et de la formation professionnelle (DEF) avait en effet proposé à ceux qui le souhaitaient d’obtenir ces fameux crédits manquants en suivant une formation complémentaire à l’Université de Lausanne», opportunité saisie par soixante enseignant·es, afin de changer de catégorie salariale. Gregory Durand, Président de la Société pédagogique vaudoise (SPV), affirme néanmoins que beaucoup de semi-généralistes «n’étaient pas en mesure d’accéder à cette passerelle».
Les tensions augmentent puisqu’une nouvelle filière vient de débuter à la HEP. «Laquelle, s’étalant sur cinq ans, formera des profs qui seront, dès 2028, engagés aux conditions salariales des maîtres «masterisés» […]. Les syndicats d’enseignants interpellent le Département de la formation (DEF) et la Haute École pédagogique (HEP), relayant la grogne des maîtres semi-généralistes […], [et] demandant l’ouverture de négociations en faveur des semi-généralistes […]. Des discussions vont en effet débuter ce mois entre les parties concernées».
29 Sep 2023
Faisant suite à la pétition déposée par les étudiant·es de l’université de Berne afin que les cours soient systématiquement enregistrés sous forme de podcasts, le journal 20 Minutes fait un tour d’horizon des pratiques dans les différentes universités romandes.
«Genève fait exception depuis cette année en enregistrant les cours de manière systématique. Les enseignants conservent toutefois la liberté de ne pas se conformer à cette nouvelle norme […]. À Neuchâtel, il est recommandé d’enregistrer en priorité les cours qui touchent un grand nombre d’étudiants et durant lesquels les interactions sont limitées. À Fribourg, le recours à la numérisation a lieu lorsque cela fait sens au niveau pédagogique. À Lausanne, le podcast est laissé à l’initiative des profs», sauf pour la Faculté de Médecine, où les cours de 1ère année sont disponibles en numérique pendant une semaine.
28 Sep 2023
Afin d’assurer l’égalité des chances pour tout le corps estudiantin, le conseil des étudiants de l’université de Berne (Studierendenschaft der Universität Bern, ou SUB) demande au rectorat que des podcasts soient enregistrés et mis à leur disposition. «La direction de l’université soutient la cause. […] Dans la faculté de médecine, pratiquement toutes les conférences sont audibles, et environ un tiers des [conférences de] sciences naturelles seraient possibles.» Ne sont pas concernés les séminaires, stages et exercices, mais seulement les cours.
Le département de communication écrit que «[l]a direction de l’université a formulé la recommandation à l’échelle de l’université tendant à ce que tous les cours non interactifs fournissent leur contenu numériquement.» (Blick.ch)
Le SUB a tenu hier une «action de protestation pacifique» sur le campus et a lancé une pétition qui a récolté plus de 2’000 signatures. Le conférencier en physique du climat et de l’environnement Christoph Raible et certain·s autres de ses collègues se montrent inquiet·es, surtout après le contexte de la pandémie. «Certains étudiants ont pensé qu’ils pouvaient s’épargner les conférences en ligne jusqu’à la fin du semestre, puis écouter tout le monde à la fois. […] Je suis préoccupé par le fait que les étudiants qui doivent participer aux conférences sur place resteront alors à l’écart. Cela aurait un impact négatif sur leurs études et conduirait à un plus grand nombre d’admissions» explique-t-il. (20 Minuten)
27 Sep 2023
Alors que de nombreuses critiques sont adressées au monde académique, perçu comme trop attaché à la recherche et éloigné des problèmes sociétaux, Franco Montalto semble être à contre-courant. Professeur au département d’ingénierie civile, architecturale et environnementale de l’université Drexel à Philadelphie, il parle de son expérience dans le journal nature.
Le Professeur Montalto explique que «[d]ans [son] laboratoire et dans [sa] salle de classe, [avec ses étudiant·es, ils identifient] des questions de recherche en établissant des partenariats avec des organisations communautaires, des décideurs gouvernementaux et d’autres acteurs. [Ils mènent] des recherches là où des réponses à des questions scientifiques spécifiques sont nécessaires pour prendre des décisions susceptibles de rendre les communautés plus durables et plus résistantes au changement climatique». Il explique que cette approche est aussi bénéfique pour les chercheur·es puisqu’«[il] est […] plus facile d’obtenir le financement de ces recherches en inscrivant les partenaires de recherche non universitaires dans les budgets des projets» et également puisque les revues se démontrent plus intéressées à les publier.
Monsieur Montalto pense que «[si] davantage d’universitaires dans tous les domaines intégraient les problèmes du monde réel dans leur enseignement, leur recherche et leurs services, nous pourrions tous nous sentir plus optimistes quant à la capacité de l’humanité à résoudre des problèmes urgents, tels que le changement climatique». Il ajoute que «le développement de partenariats entre l’université, les étudiants et la communauté permet d’actualiser le programme et de trouver des solutions à des problèmes réels, tout en offrant aux étudiants des expériences pratiques et professionnelles. L’approche est également adaptable à de multiples domaines et géographies».
20 Sep 2023
Un bachelor inédit en Suisse romande a accueilli hier sa première volée, une centaine d’étudiant∙es, à la Haute école pédagogique (HEP) de Lausanne. D’une durée de 5 ans, il a été créé afin de d’anticiper une pénurie d’enseignant∙es au secondaire 1, chez les 12-15 ans. Il permet d’enseigner quatre branches différentes (aujourd’hui rares sont les professeur∙es qui peuvent enseigner plus de deux matières) et il n’y aura «plus besoin de fréquenter l’université», tout se déroulera à la HEP, du bachelor au master. «Un modèle qui a déjà fait ses preuves en Suisse alémanique» précise la journaliste. (La Matinale)
«La Société pédagogique vaudoise se montre quant à elle plus mitigée sur l’intérêt de ce nouveau cursus. «Plutôt que de créer une nouvelle formation, nous aurions préféré former les enseignants déjà sur le terrain à de nouvelles disciplines» argumente son président Grégory Durand. «Il sera maintenant intéressant d’analyser le nombre d’étudiants dans les autres filières: par exemple le nombre d’étudiants pour le primaire pour les élèves de la cinquième à la huitième année a-t-il diminué?» [Il] estime que cette donnée est importante afin de s’assurer que la nouvelle formation permettra bien de lutter contre la pénurie d’enseignants en ne déplaçant pas les étudiants entre les différentes filières.» (RTS Info)
6 Sep 2023
La semaine passée, lors d’une conférence de presse, Mathias Vicherat, Directeur de Sciences Po Paris, a communiqué qu’une des «grandes nouveautés» de l’institution est de ««[traquer] les dissonances cognitives» entre les différents cours» pour aller à l’encontre des attentes des étudiant·es. Et cela concerne en particulier la thématique du climat: «[s]i un enseignant de la chaire Développement durable dit que notre monde doit faire face à des ressources de plus en plus limitées et qu’un autre de la «business school» promeut une croissance débridée, il y a problème, selon le directeur de la «fabrique des élites».»
Le journaliste Paul Ackermann se dit «perplexe» face à l’annonce de Monsieur Vicherat et se demande si cela ne met pas la liberté académique des professeur·es en danger et si une université «doit […] vraiment véhiculer une seule vision du monde». Monsieur Vicherat répond que «[d]ans les enseignements fondamentaux, [ils sont] effectivement à la recherche d’un minimum de cohérence […]. Ça ne veut pas dire [qu’ils vont] diffuser une sorte de Pravda idéologique, mais simplement [qu’ils vont] faire attention, spécialement sur les questions climatiques dont [ils veulent] faire une priorité. [Ils refondent] l’ensemble de [leurs] maquettes pédagogiques pour qu’elles intègrent ces enjeux».
23 Août 2023
Dans les cantons de Vaud, de Neuchâtel et du Jura, le gymnase passera de trois à quatre ans et Alain Moix, Enseignant au secondaire I, donne son avis sur ce changement. Il explique que «[l]a nouvelle première année consisterait en une mise à niveau permettant de poursuivre sans redoublement les trois années suivantes […], [et que] [c]ela devrait même entraîner une amélioration du niveau final des étudiants en voie maturité avec une conséquence positive sur le taux de réussite de la première année du bachelor».
23 Août 2023
L’experte en éducation Gita Steiner-Khamsi analyse le système scolaire suisse et explique que «[n]ous manquons vraiment de Suisses hautement qualifiés. Nous ne formons tout simplement pas assez. Nous avons également besoin de beaucoup plus de scientifiques, de juristes et de médecins. Nous avons un énorme déficit, qui se manifeste dans les professions hautement qualifiées». Selon Madame Steiner-Khamsi une solution pourrait être envisagée: prendre exemple sur les pays scandinaves. La Suisse pourrait «[créer] des incitations au niveau universitaire en accordant des bourses [aux élèves du gymnase] dans des disciplines sous-occupées et dont le marché du travail a besoin.»
17 Août 2023
Quels sont les nombreux avantages à utiliser ChatGPT pendant des études de médecine ? Préparer un cas patient pour un stage, répondre aux questions d’examen (de manière correcte), trier des milliers de données, générer des graphiques… Les possibilités offertes sont multiples. «Théoriquement, les étudiants en médecine peuvent utiliser ChatGPT pour résoudre toutes les tâches imaginables qu’ils sont amenés à effectuer durant leurs études» déclare Simon Maurer, l’auteur de l’article publié dans le Bulletin des médecins suisses.
Les facultés de Bâle et de Berne ont introduit l’intelligence artificielle dans leur cursus de médecine, mais ces derniers ne prennent pas en compte l’IA pour résoudre des tâches. La co-directrice de la Digital Society Initiative de l’Université de Zurich, la Professeure Dre méd. Claudia M. Witt, déclare que «[l]e temps est venu de prendre des décisions courageuses et de revoir radicalement les programmes de formation» pour y intégrer l’IA.
Un deuxième article du Bulletin des médecins suisses recueille les témoignages de plusieurs professionnels de la santé, ceux qui utilisent déjà ChatGPT dans leur vie quotidienne et ceux qui ne l’utilisent pas. Malgré tout, la problématique de la protection des données reste tout de même au cœur des discussions, ainsi que la transparence des sources et l’exactitude de l’outil concernant les analyses de cas cliniques.
11 Août 2023
Les syndicats se sont entendus sur le fait que l’intelligence artificielle ne sera pas interdite dans les écoles. Des formations vont être mises en place avant la rentrée pour les enseignant∙es afin de les former à ChatGPT. Le but est de leur présenter les aspects positifs du chat bot et leur permettre de repérer plus facilement les cas de tricherie.