Suite à une analyse de risques du début de l’année 2023, la haute école des beaux-arts zurichoise ZHdK a cessé sa collaboration avec l’École internationale de desing de Shenzen. Les raisons évoquées sont les obstacles liés au droit des études et des «risques opérationnels».
En 2021, l’association d’étudiant-es Verso de la ZHdK avait déjà demandé un arrêt de la collaboration avec la haute école chinoise à cause de sa proximité militaire, craignant une instrumentalisation de l’éducation. Par ailleurs, l’état chinois serait devenu de plus en plus autoritaire depuis le début de la coopération il y a onze ans. «La liberté de recherche des enseignants-chercheurs zurichois et le risque d’être surveillé et espionné ont fait l’objet de débats récurrents», avance Raffaela Fehr, Présidente de la Commission de surveillance de l’éducation et de la santé du Conseil cantonal. Selon elle, la ZHdK n’a pas pu expliquer de manière plausible pourquoi ces doutes étaient infondés. La haute école d’art aurait, par ailleurs, subi des pressions de la part de tous les partis au parlement.
L’ancienne école partenaire chinoise réagit avec colère à ce retrait unilatéral, craignant un dommage à la réputation, et propose une collaboration réduite, une option que la rectrice de la ZHdK ne considère pas.