«Le Rectorat a récemment publié une prise de position sur le recours à l’intelligence artificielle dans la recherche, l’enseignement et l’apprentissage. Explication avec la vice-rectrice chargée de ce dossier, Juliane Schröter.»
12 Sep 2024
12 Sep 2024
«Le Rectorat a récemment publié une prise de position sur le recours à l’intelligence artificielle dans la recherche, l’enseignement et l’apprentissage. Explication avec la vice-rectrice chargée de ce dossier, Juliane Schröter.»
9 Sep 2024
«Située sur le campus de l’Université de Lausanne, la première édition du Digital Dreams Festival s’est terminée dimanche. Après les Numerik Games et la Maison d’Ailleurs à Yverdon, le nouveau projet de Marc Atallah dédié à la créativité numérique a attiré 4’900 personnes.» (RTS)
27 Juin 2024
Selon Dashun Wang, Directeur du Center for Science of Science and Innovation à la Northwestern University à Evanston (Illinois), l’utilisation des outils d’intelligence artificielle (IA) peut aider les universités à maximiser l’impact de sa recherche. Les algorithmes peuvent identifier les scientifiques ayant besoin d’aide pour le soutien technologique et détecter les lacunes et les «goulots d’étranglement» qui entravent les avancées technologiques. Monsieur Wang et ses colloborateur·ices ont lancé un projet pilote à l’université Northwestern qui a révélé que certain·es chercheur·es n’étaient pas conscient·es de l’impact commercial de leurs travaux, mettant en évidence le potentiel inexploité. Ce projet a également montré des disparités de genre et de statut (titularisation) dans le dépôt de brevets. Ainsi, selon Monsieur Wang, les outils de l’IA peuvent aider à repérer ces inégalités et à promouvoir l’innovation. Cependant, Dashun Wang reconnait que les universités doivent équilibrer leurs rôles multiples sans privilégier excessivement la recherche appliquée au détriment de la recherche fondamentale.
20 Juin 2024
L’intelligence artificielle (IA) dans le domaine linguistique pose des défis majeurs pour les universités et les traducteurs·ices. Selon la journaliste du Bilan, les universités voient «l’intérêt pour l’apprentissage des langues étrangères dans l’enseignement supérieur diminue[r]», avec des fermetures de départements de langues notables dans le monde entier. Parallèlement, l’amélioration de la traduction automatique menace l’emploi des traducteur·ices humain·es, réduisant leur demande et impactant leurs revenus. Cette évolution suscite des craintes quant à l’avenir de ces professions et à la perte de connexion humaine au langage dans un monde de plus en plus dominé par l’IA. Pour la journaliste spécialiste des nouvelles technologies, Emily Turrettini, «[i]l est essentiel de reconnaître ce qui pourrait être perdu. L’apprentissage d’une langue va au-delà de la simple acquisition de vocabulaire et de grammaire; il implique une immersion dans une nouvelle manière de voir et d’interpréter le monde. Les nuances subtiles de signification, l’humour, les allusions historiques et les contextes sociaux ne sont souvent compréhensibles qu’à travers une connaissance approfondie de la langue et de la culture.»
18 Juin 2024
«Le classement [World Competitiveness Ranking de l’IMD] passe au crible quatre indicateurs avec divers sous-facteurs: performance économique, efficacité du gouvernement, efficacité des entreprises et infrastructure.
La Suisse arrive en tête pour deux des quatre indicateurs, à savoir l’efficacité du gouvernement et de l’infrastructure. La stabilité politique, le système éducatif et la qualité de vie élevée sont autant d’atouts.» (Blick)
Selon [le classement], les principaux défis de compétitivité des économies mondiales en 2024 résident dans la transition vers une économie circulaire et à faible émission de carbone, la prise en compte de l’intégration croissante des marchés émergents dans l’économie mondiale et le suivi de la transformation numérique.
Par ailleurs, pour 55,1% des personnes interrogées dans l’étude de l’IMD, l’adoption de l’intelligence artificielle (IA) est perçue comme la tendance majeure qui aura le plus d’impact sur la compétitivité des entreprises en 2024. Viennent ensuite, le risque de ralentissement économique mondial (52%) et les conflits géopolitiques (36,1%). (RTS)
10 Avr 2024
Eduard Kaeser, physicien et docteur en philosophie, aborde la relation entre l’être humain et la technologie. En particulier il se penche sur la question de l’écriture et de sa transformation avec l’émergence de l’outil ChatGPT.
L’auteur explore la question à travers la position qu’avait Platon sur l’écriture: «Platon, on le sait, n’avait pas une grande estime pour la parole écrite. L’écriture ne parle pas en retour […]. L’écriture «ne donne aux élèves […] que l’apparence de la sagesse, pas la vérité elle-même. Ils entendent […] beaucoup de choses sans véritable enseignement et pensent maintenant être devenus très savants, alors qu’ils sont le plus souvent ignorants et en outre difficiles à traiter, parce qu’ils se croient sages au lieu de l’être […]».» Cette critique est élargie aux générateurs de textes tels que ChatGPT, qui fournissent également «l’apparence de la sagesse […] sans véritable enseignement».
Selon l’auteur, «[u]n monde post-littéraire s’ouvre à nous, dans lequel la maîtrise de l’écriture, technique culturelle vénérable, semble perdre de son importance». Ainsi, la position de Platon, selon lequel «le dialogue est la forme d’expression la plus élevée», est réaffirmée et l’auteur indique que «la véritable performance ne réside pas dans l’écriture, mais dans la lecture [et l’interprétation]». L’auteur propose ainsi qu’une des missions de l’éducation soit davantage axée sur l’interprétation des textes plutôt que sur leur production. Selon Monsieur Kaeser, il faut donc repenser la relation avec la technologie et l’écriture dans le contexte actuel de l’éducation, en valorisant les leçons de Platon sur l’importance du dialogue.
4 Mar 2024
«Selon une analyse du cabinet de conseil PwC, la Suisse a le plus grand potentiel de croissance parmi 20 pays industrialisés dans le domaine de l’intelligence artificielle générative (GenAI). Dans le meilleur des cas, le secteur pourrait augmenter le produit intérieur brut de plusieurs milliards. […] Ce potentiel de croissance est expliqué par le fait que les secteurs de la technologie et des logiciels ainsi que les entreprises des médias, de la pharmacie et de la finance devraient être les plus grands bénéficiaires de la nouvelle technologie : «En Suisse, ces secteurs sont particulièrement bien représentés par rapport à des pays moins affinitaires avec l’IA comme l’Allemagne ou la France»»
29 Fév 2024
L’Université de Neuchâtel lance la spécialisation «Sociétés numériques» pour son master en sciences sociales. «Ce programme de cours sera proposé dès l’automne en collaboration avec l’Université de Fribourg qui a lancé […] à l’automne 2023 un programme d’études secondaires intitulé «Digital Society» dans le cadre de son master en sciences sociales.»
«Le professeur Philip Balsiger, responsable du master en sciences sociales de l’Université de Neuchâtel, explique que cette spécialisation vise à fournir aux étudiants des outils pour appréhender les effets de la numérisation sur la société […] [et ajoute que] [l]es sciences sociales se sont désormais emparées de ces questions, et la manière d’analyser la numérisation interroge aussi nos méthodologies». (letemps.ch)
21 Fév 2024
«L’UNIL hébergera un nouveau festival. C’est le nouveau bébé de Marc Atallah, ancien directeur la Maison d’Ailleurs et des Numerik Games à Yverdon (VD): le Digital Dreams Festival. Ce dernier investira le campus universitaire de Dorigny du 6 au 8 septembre prochains. La manifestation, qui vise le grand public, sera articulée autour des technologies numériques et de leur impact dans les champs artistiques, culturels, scientifiques, pédagogiques et économiques. »
1 Fév 2024
Le Centre pour le développement des hautes écoles (CHE) allemand a développé un «document de discussion» avec une vision pour adapter la culture d’examens au changement technologiques (IA) et à la numérisation. Il se base sur une série d’ateliers organisés durant l’été 2023, au cours desquels les étudiant-es, les enseignant-es, les structures de soutien ainsi que les directions des universités et les acteurs et actrices stratégiques ont discuté de leurs idées et de leurs besoins au sein de leur groupe d’intérêts.
31 Jan 2024
««Dans une démarche collaborative, l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), la Haute Ecole d’ingénierie et de gestion du Canton de Vaud (HEIG-VD) et l’Université de Lausanne (UNIL) ont décidé d’unir leurs compétences – inédites, complémentaires et reconnues internationalement – afin de répondre aux multiples défis relatifs à la confiance numérique et à la cybersécurité», indiquent-elles mercredi dans un communiqué. […] «Il existe une complémentarité évidente, mais malheureusement sous-exploitée, entre les domaines de prédilection des trois hautes écoles – les deep tech à l’EPFL, la cybersécurité appliquée à la HEIG-VD et la criminalité informatique à l’UNIL. Le Programme «seal» est un outil qui offrira des opportunités concrètes de collaboration et ouvrira ainsi de nouveaux champs d’innovation», explique Sylvain Pasini, professeur à la HEIG-VD.»
18 Jan 2024
«C’est une course folle dans laquelle se lance la Suisse. Cette course, c’est celle aux superordinateurs, seuls capables de faire tourner des modèles d’intelligence artificielle (IA) extraordinairement gourmands en puissance de calcul. En l’espace de quelques heures, Swisscom, l’EPFL et l’EPFZ ont fait plusieurs annonces importantes à ce sujet, évoquant notamment la souveraineté numérique de la Suisse.»
16 Jan 2024
«[L]a Suisse [a revu] sa propre législation en matière de protection des données qui datait de 1993. La nouvelle mouture est entrée en vigueur le 1er septembre 2023 […][et] «[s]elon la Commission européenne, la Suisse offre un niveau adéquat de protection des données […]. [Pour] la Confédération […]: «La transmission transfrontière de données de l’UE ou de l’EEE sans obstacle administratif est cruciale pour la place économique de la Suisse et la compétitivité du pays».» (Le Temps)
6 Déc 2023
«L’EPFL et l’EPFZ ont annoncé le lancement de Swiss AI, basée sur le nouveau supercalculateur Alps, destiné à créer une intelligence artificielle transparente et fiable. La machine sera d’une puissance comparable aux systèmes de Microsoft et Google. […] Pour Antoine Bosselut, professeur assistant en intelligence artificielle à l’EPFL, «il s’agit du plus gros projet d’IA lancé en Suisse jusqu’à présent. C’est une alliance majeure des deux EPF, mais aussi de plusieurs universités. Notre but est de développer en Suisse des compétences et de créer du savoir avec ce super-ordinateur. L’idée est de construire un écosystème pour une IA faite en Suisse, plus sûre, plus fiable et protégeant les données de tous.»»
29 Nov 2023
Marcel Salathé, professeur en épidémie digitale et Directeur du EPFL AI Center, estime que les sociétés démocratiques n’ont qu’un seul moyen pour garantir de la transparence dans le développement des intelligences artificielles: l’implication des universités publiques.
«Les hautes écoles publiques doivent participer activement au développement de grands modèles d’IA – non pas dans le sens d’une concurrence de la Silicon Valley, mais afin d’acquérir une compréhension plus approfondie de leurs mécanismes, de leurs points faibles et des moyens de les développer. Il s’agit également de développer des modèles spécifiquement adaptés au contexte suisse ou européen. Cela nécessite un effort collectif de la part de l’État, de la société civile et de la philanthropie afin de garantir que le développement de l’IA ne soit pas seulement motivé par le profit, mais aussi orienté vers le bien commun.»
29 Nov 2023
«Les masters interdisciplinaires ont le vent en poupe à l’Université de Fribourg. […] Ces cinq dernières années, pas moins de huit nouvelles formations interdisciplinaires ont été proposées par l’institution fribourgeoise. […] Parmi les buts, on discerne une volonté de se mettre au diapason des évolutions technologiques.»
9 Nov 2023
«Selon une étude publiée le 6 novembre dans Cell Reports Physical Science, un outil d’apprentissage automatique peut facilement repérer les articles de chimie rédigés à l’aide du chatbot ChatGPT. Le classificateur spécialisé, […] pourrait aider les éditeurs universitaires à identifier les articles créés par des générateurs de texte IA.»
«Testé sur des introductions écrites par des personnes et sur des introductions générées par l’IA à partir des mêmes revues, l’outil a identifié les sections écrites par ChatGPT-3.5 sur la base des titres avec une précision de 100 %. Pour les introductions générées par ChatGPT et basées sur des résumés, la précision était légèrement inférieure, à 98 %. L’outil a fonctionné tout aussi bien avec le texte écrit par ChatGPT-4, la dernière version du chatbot.» Ces résultats sont nettement supérieurs que ceux performés par «l’outil de classification de texte produit par OpenAI, le fabricant de ChatGPT » et que ZeroGPT.
9 Nov 2023
«L’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) […] vient de lancer un nouveau centre, qui se fixe deux objectifs initiaux: coordonner tous les travaux de recherche en cours dans [le] domaine [de l’IA] sur le campus, mais aussi contribuer à la création de systèmes d’IA plus sûrs». Ce centre sera codirigé par deux professeurs de l’EPFL, Pascal Frossard, de la Faculté des sciences et techniques de l’ingénieur, et Marcel Salathé, de la Faculté informatique et communications, et de la Faculté des sciences de la vie».
Monsieur Salathé explique que le premier pas sera de «cartographier tout ce que fait l’EPFL sur le terrain de l’intelligence artificielle […], [puisqu’]il est important que tout le monde soit au courant des projets sur le campus afin de permettre une collaboration optimale». Le professeur souhaite aussi «intensifier [leur] collaboration avec le secteur public» et davantage d’implication en open source.
7 Nov 2023
Pour l’Angleterre et les Etats-Unis, les ambitions sont de « […] renforcer [les] capacités de recherche en matière d’IA, […] notamment sur des efforts visant à élargir l’accès aux puissants superordinateurs nécessaires à l’entraînement des IA.» Signée la semaine passée par de nombreux états à Bletchley, la déclaration éponyme «[…] prévoit de mieux évaluer et gérer les risques liés à la puissance de l’IA «frontier», c’est-à-dire des systèmes avancés susceptibles d’être utilisés pour développer des technologies à risque, telles que les armes biologiques. Pionnier de l’IA et directeur scientifique de Mila, l’Institut québécois de l’IA au Canada, Yoshua Bengio souligne le rôle très dominant des entreprises dans le domaine, et les profits convoités. «Nous avons besoin d’universitaires et d’organisations financées par le gouvernement qui travaillent réellement à la protection du public pour pouvoir mieux comprendre ces systèmes» dit-il. (Nature)
Le ministre français de l’économie Bruno Le Maire se montre ouvertement ironique, déclarant que «[s]i l’on écoute certaines présentations apocalyptiques, on a l’impression que des robots hostiles vont débarquer dans nos rues.» (03.11 – Le Monde) «Certains voient dans les discours alarmistes un détournement de l’attention d’autres problèmes plus immédiats, comme les erreurs, les biais discriminatoires, le respect du droit d’auteur ou l’impact sur l’emploi. Lors du sommet, ce discours a été relayé par [la vice-présidente des Etats-Unis] Kamala Harris – qui a jugé ces risques «existentiels pour ceux qui les vivent».» (04.11 – Le Monde)
Avis partagé par un auteur d’un article dans Science Business, qui remarque que «[l]es universités de l’UE ont été pratiquement exclues du sommet britannique sur la sécurité de l’IA […]. 46 universités, groupes de réflexion et centres de recherche ont été invités, mais une seule institution de l’UE – University College Cork – a reçu une invitation par courrier, alors que le Québec, à lui seul, comptait trois institutions présentes.» Il s’interroge : «Mais qu’est-ce que tout cela signifie pour les chercheurs universitaires, qui ont été laissés de côté par les entreprises technologiques américaines et chinoises lorsqu’il s’agit de construire des modèles d’IA de pointe ?»
2 Nov 2023
«La Chine, les Etats-Unis, l’UE et une vingtaine de pays ont signé mercredi au Royaume-Uni la déclaration de Bletchley pour un développement «sûr» de l’intelligence artificielle (IA), lors du premier sommet international sur l’essor fulgurant de cette technologie.»
«Face au potentiel grandissant des modèles comme ChatGPT, la déclaration de Bletchley «montre que pour la première fois, le monde se réunit pour identifier le problème et mettre en avant ses opportunités» a souligné la ministre britannique de la Technologie Michelle Donelan à l’AFP. Cette réunion «n’a pas pour objectif de poser les bases d’une législation mondiale, elle doit servir à tracer une voie à suivre», a-t-elle précisé.» (Blick.ch)