Le conflit entre la Russie et l’Occident pourrait avoir des lourdes conséquences sur la collaboration internationale pour la recherche, comme par exemple pour les programmes spatiaux internationaux. «En France, le CNRS renonce à toute nouvelle collaboration avec le pays de Poutine. L’Allemagne cesse même les collaborations déjà engagées. De même, l’UE suspend tout paiement aux institutions russes qui participent à ses programmes scientifiques et elle reporte sine die quatre projets en préparation.»
Dans ce contexte, le journaliste Denis Delbecq rappelle comment, pendant la guerre froide, les scientifiques des deux cotés avaient travaillé ensemble en dépit des différences et de leurs oppositions. «Il n’y a guère que pendant les deux conflits mondiaux de la première moitié du XXe siècle que les échanges de savoirs et de chercheurs ont été mis de côté. En sommes-nous revenus à ce point?» (Le Temps)
Un article de Science Business rappelle que l’Europe est divisée sur cette question. L’Allemagne a déclaré qu’elle couperait tous les liens. Le Royaume-Uni, la Suède, le Danemark et les Pays-Bas se demandent maintenant s’ils vont faire de même. Mais les recteurs belges ont demandé que les liens soient maintenus. Pour la Suisse, cette question est du ressort à chaque université, a déclaré Martina Weiss, secrétaire générale de swissuniversities.
L’ancien diplomate européen James Moran explique dans un article pourquoi il pense que c’est important de continuer à parler (et faire de la recherche) avec la Russie.