La NZZ a mené des entretiens avec une vingtaine de personnes de l’intérieur de la Haute école des arts de Zurich (ZHdK), qui «dressent le portrait d’une institution chancelante». La ZHdK avait introduit un nouveau modèle d’études qui différencie matières principales et matières secondaires, et qui s’appelle «Major-Minor». Ce modèle a amené, jusqu’à présent, à «une suppression de postes de 2,2 pour cent, soit 12 postes à plein temps et 22 licenciements partiels […]. Dans un sondage interne réalisé auprès des collaborateurs en 2022 et dont ce journal a obtenu une copie, «Major-Minor» obtient systématiquement des mauvaises notes.» Les étudiant-es ont également exprimé leur inquiétude en adressant une lettre ouverte à Marijke Hoogenboom, Directrice du département Arts du spectacle et cinéma «dans laquelle ils exposaient leur point de vue sur les «licenciements drastiques de professeurs à domicile dans le domaine de l’art dramatique».» Un autre problème qui est ressorti des entretiens est le népotisme présent et qui sévit le personnel: «[u]ne responsable de département aurait exigé, après son embauche, que son mari soit également engagé. Et ce, sans appel d’offres. Un autre chef de département aurait engagé son fils dans la recherche au sein de son propre département. Une responsable de département aurait refusé des modules ou des missions à son compagnon. Un autre chef de département aurait confié des missions à son frère.»
Tout serait de la responsabilité «[d’]une rectrice dont beaucoup doutent des capacités […]». Karin Mairitsch, Rectrice de la ZHdK depuis octobre 2022 attire beaucoup de critiques des employé-es de la ZHdK, qui «se demandent comment cette peintre de 56 ans a pu accéder à ce poste important […]. Le CV de [Karin] Mairitsch [ne] mentionne […] [p]as de postes qui vous prédestinent à la position prestigieuse de rectrice de la ZHdK.» Même la décision de la rectrice d’interrompre la coopération avec l’école chinoise Shenzhen International School of Design (SISD), «qui reçoit plus de la moitié de son budget de recherche de l’armée chinoise», n’a pas été complètement soutenue.
En dernier lieu, la ZHdK a été rendue attentive parce qu’«elle forme trop de personnes pour trop peu de postes sur le marché du travail. C’est également ce qu’a constaté le Zurich Centre for Creative Economies. Un processus de réduction s’imposerait d’urgence.»