Rowena He, Professeure agrégée d’histoire au sein de l’Université chinoise de Hong Kong (CUHK), se penche sur la question de la répression des manifestations pro-démocratie sur la place Tiananmen à Pékin, à travers la publication d’un livre en 2014 et de nombreuses recherches. «Le sujet de la répression des manifestations de la place de Tiananmen est très sensible pour les dirigeants communistes et toute commémoration interdite en Chine continentale […]. Hong Kong a pendant longtemps été le seul endroit de Chine, avec Macao, à une moindre échelle, où toute commémoration des victimes de l’intervention de l’armée chinoise contre ces manifestants pacifiques, qui a fait des centaines, voire plus d’un millier de morts, était tolérée. Mais en raison de la reprise en main par Pékin du territoire autrefois semi-autonome, les veillées à la bougie en mémoire des victimes sont interdites depuis 2020.»
Conséquence pour la professeure: licenciement avec effet immédiat et refus du prolongement de son visa par les autorités. «Un porte-parole de l’université CUHK a affirmé que «l’emploi de résidents non permanents est conditionné par la possession d’un visa valide. Les décisions relatives aux visas relèvent du département de l’immigration et l’université n’est pas en mesure de peser sur l’attribution des visas»». (rts.ch)