L’expert de la Chine et membre du conseil universitaire de la HSG (Université de Saint-Gall) Patrick Ziltener prend position sur l’affaire du doctorant qui avait critiqué le gouvernement chinois sur Twitter et qui, en conséquence, n’a pas pu terminer son doctorat à la HSG [NZZ du 3.08.2021].
M. Ziltener salue les efforts en cours pour élaborer des lignes directrices pour la coopération avec la Chine, qui seront bientôt publiées par swissuniversities, ainsi que la mise en place d’un groupe de travail chargé d’examiner les éventuels domaines d’atteinte à la liberté d’enseignement et de recherche.
«Cette mesure arrive un peu tard», selon M. Ziltener, parce que la Chine exerce son influence «depuis des années». Il interrogera également le conseil universitaire à ce sujet.
Dans sa réponse en mai à une question parlementaire, le Conseil fédéral a également fait référence aux lignes directrices. Il a écrit qu’il ne disposait pas d’informations concrètes faisant état d’une influence exercée dans le sens d’une restriction des libertés académiques. Cependant, les universités étaient conscientes de la question et ont échangé leurs points de vue sur le sujet.
La seule situation connue d’une interférence de la Chine est celle de l’ambassadeur chinois sur la Haute école zurichoise des beaux-arts (ZHdK) après un film sur les manifestations à Hong Kong. «Le recteur de la ZHdK est resté ferme et s’est référé à la liberté artistique.»
Le spécialiste de la Chine rappelle également le fait «scandaleux» du mois de mars, la Chine avait prononcé une interdiction d’entrée pour dix scientifiques, politiques ainsi que l’Institut Mercator pour des études sur la Chine. «Un plus grand point de discorde viendra inévitablement», d’où l’importance des lignes directrices venant de swissuniversities.