La pénurie de médecins en Suisse continue à préoccuper la politique. Pour rappel, depuis huit ans la Confédération finance des mesures cantonales qui visent à promouvoir la formation des médecins suisses. Ainsi, les places d’études en médecine ont été augmentées, mais d’autres problèmes existent. La porte-parole de l’Hôpital universitaire de Bâle, Caroline Johnson, explique que «[l]e problème est qu’il n’y a pas forcément trop peu de médecins, mais que les spécialités sont occupées de manière très différente […]. Il y a des domaines qui ressentent plus nettement la pénurie de spécialistes et qui doivent investir davantage pour recruter la relève.»
Le rapport 2023 de l’Obsan conclue que «c’est surtout la psychiatrie et la psychothérapie des enfants et des adolescents qui risquent de manquer de soins […] [et] recommande donc d’accroître la visibilité et l’attractivité des spécialités où l’offre de soins est insuffisante ou menacée. Pour que les médecins formés puissent ensuite exercer leur métier le plus longtemps possible, les formations continues devraient également être conçues de manière à ce que les participants acquièrent des compétences qui leur permettent de faire face à tous les changements d’exigences «dans le cadre de l’apprentissage tout au long de la vie».»
Fin aout 2023, on apprenait que la conseillère nationale Sarah Wyss (PS/BS) demandait la création d’une haute école fédérale de médecine qui serait financé par tous les cantons. La Confédération a répondu que rien ne changerait au nombre des étudiant·es, mais se dit «consciente […] [que] d’autres optimisations sont nécessaires pour améliorer les conditions-cadres des futurs médecins.»
Ainsi, Madame Wyss demande maintenant de «réfléchir à la possibilité de réserver certaines places d’études supplémentaires à des spécialités spécialement sous-dotées […]. Elle mène actuellement de nombreuses discussions afin de rendre ses approches compatibles avec la majorité.»
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