«Une chercheuse russe, à l’École de médecine de la célèbre université, est menacée d’expulsion vers son pays d’origine qu’elle avait fui pour des raisons politiques.»
15 Mai 2025
15 Mai 2025
«Une chercheuse russe, à l’École de médecine de la célèbre université, est menacée d’expulsion vers son pays d’origine qu’elle avait fui pour des raisons politiques.»
4 Avr 2025
Selon les recherches de la NZZ, Zwelivelile «Mandla» Mandela relaye la propagande du Hamas et entretient des liens avec des autocrates du monde entier. Le 23 mai 2024, «l’association palestinienne de l’université de Lausanne» l’aurait invité à un événement à proximité de l’Université de Lausanne. Selon cette association, l’événement devait initialement se tenir sur le campus, mais a dû être déplacé dans une salle privée en raison de retards d’organisation.
Le lendemain, Mandela s’est également exprimé à l’Université de Genève, à l’invitation de l’association des étudiants musulmans et d’autres groupes. Selon les informations de la NZZ, peu avant la manifestation, l’UNIGE avait reçu un message contenant des informations sur l’orateur. Plusieurs photos y étaient jointes : Sur l’une d’entre elles, Mandela apparaît aux côtés du leader du Hamas Ismail Haniya, tué depuis lors, et sur l’autre, Mandela pose devant un portrait du commandant Kassem Soleimani des Gardiens de la révolution iraniens, lui aussi tué. Le commentaire de Mandela sous la photo : «Nous saluons les héros de la lutte palestinienne». «Malgré cet avertissement, l’Université de Genève a décidé d’accepter la tenue de la conférence.»
«Par mesure de précaution, le responsable de la communication de l’université a assisté personnellement à l’événement. [Il] a alors pu constater une «accentuation très claire du rejet de toute forme d’antisémitisme et d’islamophobie». Les manifestations de Lausanne et de Genève n’ont pas été organisées uniquement par les étudiants, mais ont pu voir le jour grâce à ce que l’on appelle le Forum musulman européen (EMF). Le président de ce forum, un certain Abdul-Vakhed Niyazov, serait un «vieil ami» de Vladimir Poutine et fondateur du groupe «Muslims in support of president Putin».
«L’experte autrichienne en islamisme Nina Scholz, qui s’intéresse depuis longtemps à l’EMF, considère cette organisation comme un instrument de guerre hybride menée par Poutine contre l’Europe et Israël. Pour le Kremlin, il s’agit de renforcer les organisations qui poursuivent des objectifs antidémocratiques et anti-occidentaux.»
7 Fév 2025
Lors d’un débat d’experts sur l’impact de la géopolitique sur la recherche, deux sujets ont été beaucoup discutés.
6 Fév 2025
La journaliste Anna Weber souligne dans son article l’importance de la collaboration internationale dans la recherche. Une telle coopération entre des universités américaines et chinoises aurait par exemple mené à la découverte de l’importance de la prise d’acide folique pendant la grossesse pour prévenir, dans 75% des cas, une malformation congénitale (le spina-bifida).
L’autrice regrette les pressions sur la collaboration internationale, que ce soit avec la Russie, la Chine ou avec l’Union européenne. Par exemple des lois anti-espionnage strictes permettent au régime chinois de criminaliser pratiquement tout transfert de données à l’étranger et depuis 2023, les chercheurs de l’étranger n’ont plus accès à la principale base de données académique de Chine. Autre exemple, «l’angle mort» de la recherche climatique en arctique: la moitié de l’arctique étant russe, les collaborations et l’accès aux données ne sont plus garanties suite aux sanctions contre la Russie depuis la guerre en Ukraine.
«La question désagréable devrait être posée beaucoup plus souvent lors des décisions politiques : Combien de progrès scientifiques sommes-nous prêts à abandonner pour protéger des intérêts économiques ou géopolitiques ? […]
Il existe de nombreuses raisons de limiter la collaboration entre les scientifiques. Parfois, il s’agit de donner un signal. Parfois, il s’agit de la sécurité nationale. Après tout, de nombreuses technologies et découvertes scientifiques n’ont pas seulement une utilité civile, mais éventuellement aussi militaire. Et parfois, il s’agit de la suprématie économique. Car la connaissance des dernières avancées dans le domaine de la haute technologie, de la médecine ou de l’intelligence artificielle est depuis longtemps un facteur économique décisif. Tous ces arguments ont leur raison d’être. Mais ils doivent être mis beaucoup plus en rapport avec les coûts qu’entraînent les restrictions de la coopération scientifique. […]
Chaque restriction de la coopération ralentit l’avancée des connaissances ; de l’argent et du temps sont gaspillés pour réaliser des expériences dont le résultat est connu depuis longtemps ailleurs dans le monde ; des vies ne sont pas sauvées parce que la découverte décisive est retardée.»
7 Oct 2024
Lors d’un entretien, Günther Restori, président de l’EPFZ et chercheur au CERN, regrette l’exclusion de 500 scientifiques russes du CERN en réaction à l’invasion russe en Ukraine.
23 Sep 2024
«Le CERN, basé à Genève, met fin à sa collaboration avec la Russie. Des centaines de scientifiques russes devront quitter la Suisse d’ici fin novembre. Les relations avec Moscou ne seront pas totalement rompues, au grand dam de l’Ukraine.»
26 Juin 2024
Le Conseil de l’organisation européenne basée à Genève décide de ne pas rompre avec le principal institut russe de recherche nucléaire tout en confirmant la suspension des échanges.
21 Juin 2024
L’Institut historique allemand de Moscou (DHI), fondé en 2005 et faisant partie de la fondation Max Weber, «mettait en réseau des scientifiques allemands et russes» et jouait un rôle clé dans la recherche sur l’histoire soviétique et les victimes du régime nazi. Le DHI a été contraint de «fermer ses portes» par le ministère russe de la Justice, qui l’a déclaré «organisation étrangère indésirable». Cette décision s’inscrit dans une vague de répressions contre les organisations étrangères en Russie, accusées de «[menacer] la stabilité politique et la souveraineté de la Russie». Depuis 2015, la Russie a inscrit plus de 160 organisations étrangères sur une liste noire, incluant des fondations américaines, britanniques, polonaises, ukrainiennes et allemandes. Travailler pour ces organisations peut coûter aux scientifiques russes jusqu’à quatre ans de prison, laissant ainsi les chercheur·es russes isolé·es et «[rendant] également impossible les perspectives russes dans les débats occidentaux». Le ministère des Affaires étrangères à Berlin a critiqué cette décision, la voyant comme une preuve de la «peur de Poutine face à un débat scientifique sur l’histoire».
22 Mai 2024
«Le physicien russe Andrei Rostovtsev, membre de Science4PeaceLien externe et ancien collaborateur du CERN, fait partie de ceux qui pensent que la décision d’exclure la Russie et le Belarus de la collaboration scientifique [du CERN] était purement politique. « Le progrès scientifique a été vendu à la politique », déclare-t-il. […] Le scientifique, qui dirige dissernet.org, un site web contre le plagiat dans la science russe, est convaincu que l’éviction de la Russie du CERN aidera le président russe Poutine. « Il s’en servira comme argument pour convaincre le peuple russe que les pays qui l’entourent sont des ennemis, explique [Andrei] Rostovtsev. Cela lui permettra de ne pas avoir à décider lui-même de réduire le financement de la science pour financer la guerre.»
5 Mar 2024
David Vogel, membre du Grand Conseil vaudois (Vert’libéral) écrit dans un article d’opinion :«L’Université de Lausanne a exprimé plusieurs fois son empathie pour les victimes de tel ou tel conflit. L’Iran, Israël et l’Ukraine ont été mis en avant par l’UNIL. Les critères pour évoquer un conflit plutôt qu’un autre paraissaient assez aléatoires. […] Bref, on souhaite que les centres de formation réfléchissent ou fassent réfléchir et évitent un des drames de notre temps: l’hémiplégie émotionnelle.»
17 Jan 2024
La sécurité de la recherche est un sujet de plus en plus sensible en Europe. Slaven Misljencevic, chargé de mission à la direction de la recherche de la Commission européenne, déclare: «Depuis la fin de l’année 2019 […] nous avons observé un nombre croissant de cas d’ingérence étrangère ciblant les établissements d’enseignement supérieur et les organismes de recherche de l’UE. […] C’était relativement nouveau parce qu’à l’époque, il était question de science ouverte et d’ouverture sur le monde. Soudain, nous avons été confrontés à un problème qui a peut-être été facilité par cette ouverture.» En 2021, la Commission européenne a proposé une nouvelle approche de la coopération internationale en matière de recherche et d’innovation. En janvier 2022, elle a publié des lignes directrices sur l’ingérence étrangère dans la recherche de l’UE, qui définissent des mesures sur la manière dont les établissements d’enseignement supérieur et les organismes de recherche peuvent identifier et traiter les risques d’ingérence étrangère.
La Commission travaille sur des recommandations qui visent, pour la première fois en Europe, une définition commune du problème de la coopération internationale en matière de recherche, selon le principe directeur «ouvert là où c’est possible, fermé là où c’est nécessaire».
La coopération ouverte doit rester l’option par défaut de l’Europe en matière de collaboration internationale dans le domaine de la recherche, malgré la situation géopolitique difficile actuelle, juge l’Association européenne de l’université (EUA). «L’Europe reste «assez ouverte», mais on a le sentiment que «les choses pourraient devenir beaucoup plus fermées»», déclare Thomas Jørgensen, directeur de la coordination des politiques et de la prospective à l’EUA
20 Déc 2023
Le Conseil du CERN a réaffirmé finir la coopération avec la Russie et le Belarus au cours de l’année 2024 à la lumière de l’invasion militaire en cours de l’Ukraine par la Fédération de Russie avec la participation de la République de Biélorussie.
Les relations se poursuivent avec les scientifiques de nationalité russe ou biélorusse par ailleurs affiliés au CERN.
21 Nov 2023
Des données sur les publications scientifiques et des entretiens anonymes brossent le tableau d’un système en retrait rapide de la science internationale, en raison d’une série de procès pour trahison très médiatisés, de restrictions de voyage, d’une rupture des projets officiels avec l’Occident, d’un exode des meilleurs universitaires et de la difficulté d’obtenir du matériel de laboratoire en raison des sanctions.
Si la science russe est de plus en plus isolée de ses collègues du monde entier, en particulier de l’Occident, cela pose une question majeure à l’académie européenne : est-ce ce que nous voulons ?
28 Juin 2023
«A la suite de l’agression de l’Ukraine, les universités suisses ont suspendu les liens institutionnels avec la Russie. Au bout du lac, une école délivre pourtant des diplômes en commun avec un établissement moscovite». Il s’agit de la Swiss School for International Relations (SSIR) basée à Genève, qui accueille «essentiellement des étudiants russophones, environ 200, dont la moitié est inscrite à l’Institut d’Etat des relations internationales de Moscou (MGIMO)». La MGIMO est un «centre de formation des diplomates russes» qui «avait établi plusieurs partenariats internationaux, y compris avec l’Université de Genève. Jusqu’à l’été 2022». En effet, suite à la prise de position «pro-guerre» d’Anatoly Torkunov, Recteur de la MGIMO, «l’Université de Genève, en accord avec les recommandations de swissuniversities, a suspendu tout nouvel échange avec la Russie […]. Contrairement à l’Université de Genève, la SSIR n’est pas tenue de suivre les recommandations de la faîtière des universités suisses, swissuniversities, car elle n’en est pas membre. Elle n’est pas davantage enregistrée auprès du Conseil suisse d’accréditation (CSA), l’organe de la Confédération et des cantons pour l’assurance qualité des hautes écoles. Rien ne l’y oblige dès lors qu’elle n’utilise pas le terme «université»». L’avocat de la SSIR précise que «[a]cun étudiant ne figure sur les listes des sanctions suisses et européennes».
7 Mar 2023
«Le blocage est levé! Depuis quelques jours, les publications des équipes du CERN peuvent reprendre. Une solution a été trouvée à la crise qui durait depuis le début de la guerre en Ukraine, et qui affectait sérieusement le monde de la physique des particules.»
17 Fév 2023
«Comme les universités et les hautes écoles se protègent de mieux en mieux contre les accès de l’extérieur», des membres de la communauté universitaire en Suisse sont de plus en plus souvent contactés, par exemple via des médias sociaux comme LinkedIn, dans le but d’acquérir des informations sur des projets de recherche. Les rapports annuels du Service de renseignement suisse (SRC) montrent que le nombre de soi-disant « mesures » contre des activités de renseignement interdites a massivement augmenté en 2022 par rapport à l’année précédente, passant de 6 à 56.
Des tels agissements sont connus depuis quelques temps depuis la Chine, et depuis le début de la guerre avec l’Ukraine, les activités du service de renseignement russe seraient devenues plus fréquentes. Les articles se réfèrent à une brochure du SRC.
16 Déc 2022
Nature passe en revue les grands sujets traités par le journal en 2022 comme par exemple:
10 Oct 2022
«Lorsque des régimes autoritaires s’installent au pouvoir, les milieux académiques sont frappés de plein fouet. Pression sur le discours délivré, étouffement des recherches, autocensure, entraves à la vie civile voire emprisonnement peuvent devenir monnaie courante. Le point sur la situation en Russie et en Turquie dans l’émission « Tout un monde ».»
17 Juin 2022
Le Conseil du CERN a déclaré qu’il avait l’intention de résilier les accords de coopération internationale (ACI) du CERN avec la Fédération de Russie et la République de Biélorussie à leur date d’expiration en 2024. Toutefois, la situation continuera d’ être suivie de près et le Conseil est prêt à prendre toute autre décision à la lumière de l’évolution de la situation en Ukraine.
7 Juin 2022
«Avec l’invasion de l’Ukraine, une salve de sanctions s’est abattue sur la Russie. D’abord d’ordre économique, puis aussi scientifique, certaines revues scientifiques ayant décidé de boycotter les manuscrits émanant de chercheurs travaillant au sein d’institutions russes. Certaines institutions, comme le CERN, ont suspendu les nouvelles collaborations avec la Russie. Que penser de ces boycotts? Se sont-ils au moins montrés efficaces par le passé? Dans un long article publié par Nature, l’historien des sciences américain Michael Gordin revient sur les événements du siècle dernier, et comment ils peuvent éclairer la situation actuelle entre la Russie et l’Occident.»