«[L]e débat sur le financement de l’enseignement et de la recherche universitaires par l’économie privée» est d’actualité, mais reste une pratique «encore méconnue et mal comprise en Suisse. Pourtant, la tendance est à la hausse. Selon les derniers chiffres de l’Office fédéral de la statistique (2019), la part de financement privé des universités et des écoles polytechniques fédérales va de 10 à 41% selon les établissements. Ces partenariats, […] [concernent] la finance, […] la médecine, la pharmacie et une vaste palette de technologies».
Que pensent les experts du financement des universités par les banques ? Pour François Degeorge, Professeur de finance à l’Université de la Suisse italienne et directeur du Swiss Finance Institute, cette pratique n’est pas problématique et il ajoute que «des banques financent des fondations sans but lucratif, en coopération avec des universités. Ces fondations sont dotées d’une gouvernance scientifique stricte qui vise à l’excellence académique et qui assure l’indépendance des universités et des chercheurs».
Marc Chesney, Professeur de finance à l’Université de Zurich, s’oppose à l’avis de Monsieur Degeorge et «estime que «recevoir des montants d’une ou plusieurs grandes banques incite soit à se taire, soit à défendre l’agenda de ces institutions». Comme exemple, il cite certains sujets de recherche qui selon lui «ne sont pas pertinents pour le bien commun»».
- financement tiers
- liberté académique
- rôle des universités
- collaboration hautes écoles – entreprises privées
- profil – universités