La NZZ dédie une page entière à la création d’un nouveau institut à l’Université de Stanford, la Doerr School of Sustainability. John Doerr, investisseur, est le donateur principal de l’institut qui a reçu en tout plus de 1,6 milliards de dollars de fonds privé.
«Le fait que nous ne parlions pas de millions, mais de milliards de dollars, montre deux choses», dit Alyssa «Gilbert du Grantham Institute for Climate Change» du Imperial Collège à Londres. «D’une part, les universités ont reconnu qu’elles jouaient – et devaient jouer – un rôle (plus) important dans la thématique du climat. Cette prise de conscience n’est pas le fruit du hasard. La pression des étudiants et du corps enseignant augmente pour qu’elles soient actives dans la lutte contre le changement climatique, et pas seulement en recherchant des solutions. Dans le cadre du mouvement mondial de désinvestissement, les étudiant-es veulent que les universités cessent d’investir dans les entreprises d’énergie fossile ou de les soutenir par la recherche. Ils demandent également la fin du parrainage et des dons par les entreprises de charbon, les entreprises pétrolières et gazières.»
John Doerr dit qu’il a vait été approché par l’Université de Stanford avec un plan. Une enquête interne auprès des professeur-es et des étudiant-es aurait révélé le sentiment que universités du 21e siècle les laissent laissent tomber.
Publier des documents de recherche, faire de la recherche, enseigner – tout cela est important, a déclaré John Doerr. Mais aujourd’hui, il s’agit aussi de prendre de l’influence et d’avoir un impact, c’est-à-dire de trouver des solutions au problème du climat. Et à cet égard, Stanford a beaucoup à montrer. Selon John Doerr, des milliers d’entreprises ont déjà été créées par des étudiants et des diplômés : « Nous avons besoin du même type d’écosystème pour le problème du climat. Nous avons besoin d’innovation autour de nos grandes universités ».