«Originaires du Cameroun ou de Côte d’Ivoire, des étudiants ayant fui l’Ukraine ont pu reprendre leur cursus universitaire.»
22 Sep 2022
22 Sep 2022
«Originaires du Cameroun ou de Côte d’Ivoire, des étudiants ayant fui l’Ukraine ont pu reprendre leur cursus universitaire.»
13 Sep 2022
La Rectrice de l’Université de Fribourg Astrid Epiney écrit sur l’intérêt du cours en présentiel: «On ne saurait surestimer cette possibilité de se confronter aux avis d’autres personnes, de discuter des textes scientifiques, d’analyser telle ou telle évolution ou encore de remettre en question telle ou telle «vérité». […] les universités doivent s’engager avec détermination pour rester des espaces d’expression libres, même en cas de difficulté majeure. La diversité «sans restrictions» est un élément essentiel pour tout débat, en particulier le débat scientifique.»
9 Sep 2022
«Avec l’arrivée de Roche Diagnostics en juillet, le campus lausannois des sciences de la vie, Biopôle, prend une autre dimension et deviendra d’ici quelques années l’un des plus grands parcs en Europe de ce type. […] Comme pour tout cluster d’innovation, la présence d’acteurs académiques de renom sur le campus ou à proximité est déterminante pour son succès.»
9 Sep 2022
«Dernière idée : Le confinement fonctionne aussi sans Corona ! Il ne s’agit pas d’endiguer les virus, mais les coûts énergétiques, et ce dans les universités. Là aussi, les compteurs d’électricité et de gaz tournent à plein régime, car la science est gourmande. Les laboratoires, les bibliothèques, les amphithéâtres et les restaurants universitaires consomment beaucoup d’énergie. Et comme on ne sait pas encore qui va payer cette facture colossale et que les Länder demandent maintenant des plans d’économie, les universités se demandent si des fermetures ne pourraient pas aider. Par exemple en prolongeant la pause de Noël jusqu’à fin janvier. Ou en limitant leurs heures d’ouverture. Fermer tout simplement le magasin. Des vacances un peu plus longues, un peu moins d’études, et au final quelques milliards d’économies ! L’Allemagne reste fidèle à elle-même : les jeunes en dernier. Alors que les universités viennent de rouvrir, les étudiants entendent maintenant : retournez dans vos chambres, vers le radiateur soufflant, que vous devez d’ailleurs payer vous-même.
[…] Au lieu de se refroidir en pleine crise hivernale jusqu’à ce que le pouls s’affaiblisse, les universités devraient proposer un autre deal : nous chauffons pour les étudiantes et les étudiants. Aussi le matin, le soir, le week-end. On y trouve de l’électricité, Internet, de la chaleur, de la nourriture. Il se peut que l’on soit alors à l’étroit, car de nombreuses universités manquent de toute façon de place. Et alors, le séminaire aura lieu dans le couloir et les examens dans l’Audimax. Mieux vaut une université pleine que pas d’université du tout.»
7 Sep 2022
«Les universités sont-elles bien préparées à un avenir collaboratif ? Transmettent-elles les bonnes compétences ? Un nouveau livre blanc, publié conjointement par l’Université de Saint-Gall et le Symposium de Saint-Gall, examine le rôle changeant des universités dans le futur monde de l’apprentissage et du travail.»
6 Sep 2022
L’Organisation européenne pour la recherche nucléaire, le CERN, élabore actuellement des plans visant à arrêter certains de ses accélérateurs de particules lors des périodes de pointe, a déclaré Serge Claudet, président du comité de gestion de l’énergie du centre. Le CERN réfléchit également à la manière dont il pourrait faire tourner au ralenti le Grand collisionneur de hadrons, le plus grand accélérateur du monde, si nécessaire.
5 Sep 2022
Neuchâtel, se trouve dans le peloton de tête des régions les plus innovantes, selon plusieurs classements. Le journaliste d’Arcinfo essaie de quantifier les efforts en matière d’innovation dans le canton.
Selon le Service de l’économie du canton, pour les instituts de recherche (CSEM, EPFL), «le montant des soutiens cantonaux est de 5,3 millions francs par an. Il est à noter que l’effet de levier est de l’ordre de 10 (pour 1 franc que le canton engage, en moyenne, les entreprises, la Confédération ou d’autres acteurs économiques en mettent 10)».
Selon l’article, «Peuvent être ajoutés à ces montants environ 2 millions de francs de soutien à des structures de coaching, de financement et à d’autres organismes, comme Microcity. Enfin, environ 5 millions de francs sont consacrés à des projets financés par d’autres mécanismes, en lien, notamment, avec la loi sur l’appui au développement économique et la politique régionale.
Le sociologue Gaêl Brulé de l’Université de Neuchâtel relativise l’importance de ces indicateurs, estimant qu’aujourd’hui, l’innovation sortirait souvent du cadre établi: «des indicateurs indirects, en rapport avec l’attractivité du territoire, la qualité de vie, le nombre d’événements culturels ou le niveau de confiance des citoyens dans les autorités peuvent être davantage utiles à la compréhension des mécanismes de l’innovation que les statistiques financières.»
5 Sep 2022
Martin Vetterli, Président de l’EPFL, répond à la question si la politique et la science devraient être séparées l’une de l’autre. Il écrit: «[…] la question est compliquée et cela prendra probablement des années, voire des centaines d’années pour que les philosophes, politiciens et juristes se mettent d’accord [sur cette question] – s’ils y parviennent. Mais je pense qu’il est clair que la science a aujourd’hui une influence politique sur certains sujets. Je pense par exemple à la santé, à l’avortement ou au mariage homosexuel. Et la science défend souvent des points de vue favorables à la technique et à la recherche. Simplement dans leur propre intérêt ? Ou comme soutien objectif et neutre de la politique dans le sens d’une plus grande vérité ? Je vous laisse répondre à ces questions, car cette chronique est trop courte pour cela. Ce qui est sûr, à mon avis, c’est que la Suisse est une démocratie, pas une technocratie, et que le souverain ultime est le peuple, pas la vérité scientifique. Cette dernière ne peut que soutenir le processus politique».
2 Sep 2022
Une conséquence du nouvel Accord intercantonal universitaire (AIU) entré en vigueur au début de l’année est que les contributions intercantonales versées pour compenser les coûts des étudiants venant d’autres cantons diminuent, en moyenne suisse, de 4%. D’après les estimations établies par la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP) en 2019, huit cantons «y perdaient». Le canton de Vaud ne figure pas parmi les huit cantons, mais l’UNIL a aussi fait ses calculs: «Etant donné la progression prévue, et avec un nombre d’étudiants constant, nous prévoyons une diminution de 700 000 francs en 2022, de 1,4 million en 2023, 2,1 mio en 2024 et 2,8 mio ensuite», indique Géraldine Falbriard, porte-parole de l’UNIL.
2 Sep 2022
Luciana Vaccaro, Rectrice de la HES-SO, écrit. «l’intégration par les études en haute école a un effet positif non seulement sur les étudiant·es et leurs familles, mais aussi sur l’ensemble de la société. Elle permet d’instaurer un système basé sur le mérite et les qualités individuelles, le meilleur garant de l’excellence dans le monde du travail. Elle permet aussi de maintenir une certaine paix sociale en assurant l’égalité des chances. Un pays qui est capable de maintenir une offre en formation compétitive, pertinente et abordable financièrement investit dans son avenir. Et donne comme signal que l’ascenseur social demeure grand ouvert à toutes et tous.»
1 Sep 2022
La professeure Tanja Stadler de l’ETH Zurich a présidé la Task Force fédérale contre la pandémie Covid-19 d’août 2021 jusqu’à sa dissolution en mars 2022. Dans une vidéo, elle explique son domaine de recherche et le travail de son groupe, et partage son expérience avec la Task Force. Elle parle du besoin de créer et d’entretenir des connexions institutionnalisées et solides entre la science et la politique, en particulier en dehors des moments de crise, car cela permettrait, le premier jour d’une crise, d’avoir une interface science-politique fonctionnelle. «Je pense qu’il est très important, et cette pandémie l’a montré, qu’en tant que scientifiques, nous devons faire beaucoup d’efforts et accroître nos efforts pour expliquer ce que la science fait, ce que nous faisons pour la société, afin qu’il y ait une compréhension de ce que la science peut fournir et aussi de ce que la science ne peut pas fournir.»
30 Août 2022
«La pandémie de Covid-19 a mis à mal les systèmes de santé, l’économie et presque tous les aspects de la vie quotidienne. Partant de ce constat, le Conseil suisse de la science CSS a analysé comment préparer la Suisse aux crises à venir, qui pourraient être très différentes. Pour ce faire, il a recueilli l’expertise de scientifiques et de représentants de la société civile, de l’économie, de la politique et de l’administration. Dans son rapport, le CSS aborde la préparation aux crises à travers le concept de l’acceptation.»
29 Août 2022
Ces dernières années, la clinique cardiaque de l’Hôpital universitaire de Zurich (USZ) a dû faire face aux conséquences des turbulences liées à son ancien directeur Francesco Maisano. Le chirurgien-cardiologue avait été accusé d’avoir enjolivé des rapports et d’avoir dissimulé des conflits d’intérêts. En septembre 2020, l’USZ s’est séparé de lui ; Paul Vogt tente depuis d’apaiser les tensions en tant que directeur par intérim.
L’Hôpital universitaire a désigné Omar Dzemali comme directeur, qui travaillait avant à l’Hôpital de Triemli. En nommant Omar Dzemali, la direction de l’hôpital universitaire a anticipé la procédure de nomination en cours à l’université pour la chaire de chirurgie cardiaque, qui était lié au poste de direction, une décision que la journaliste du Tages-Anzeiger qualifie comme «égoïste».
L’université a réagi en suspendant la procédure et en refusant tous les candidat·es. La question de savoir est ce qu’il adviendra de la chaire restée ouverte.
24 Août 2022
Dans une tribune d’invité, Stefan C. Wolter, professeur d’économie de l’éducation à l’Université de Bern, donne son point de vue sur le phénomène d’«académisation», «souvent dénoncée dans les médias». La tertiarisation du marché du travail est en premier lieu une conséquence de l’introduction de la maturité professionnelle, et ne doit pas être assimilée à une «académisation» de l’enseignement, argue-t-il.
Premièrement, il démontre que la croissance du taux global de maturité est presque entièrement due à l’introduction de la maturité professionnelle et, plus tard, dans une moindre mesure, à celle des maturités spécialisées. Il met en avant que la Suisse est probablement le seul pays de l’OCDE à s’être imposé dans le peloton de tête en matière [du nombre] de diplômés tertiaires sans avoir dû pour autant augmenter sensiblement le taux de maturités gymnasiales.
Il argue que sans l’introduction de la maturité professionnelle, la Suisse aurait assisté à une érosion de la formation professionnelle, car il aurait été impossible de convaincre les entreprises de continuer à proposer des places d’apprentissage dans des métiers exigeants si les talents s’étaient tous dirigés vers le gymnase.
Stefan Wolter estime que le choix d’entamer des études supérieures doit avoir des raisons économiques, en réaction au marché de travail «qui exige de plus en plus de formation, parce que la majorité des professions nécessitent des activités non routinières, pour lesquelles une formation plus longue est une condition nécessaire […].» Il conclut: «au lieu de déplorer une académisation inexistante, nous devrions être reconnaissants aux jeunes d’aujourd’hui de renoncer volontairement à des années de revenus. Car c’est grâce à ces investissements individuels que la compétitivité de notre pays sera encore élevée demain.»
23 Août 2022
Pour Mariya Gabriel, Commissaire européenne à l’innovation, à la recherche, à la culture, à l’éducation et à la jeunesse, «L’innovation est essentielle pour mener à bien la double transition écologique et numérique et pour garantir l’autonomie stratégique de l’UE. Le nouvel agenda européen de l’innovation, adopté par la Commission en juillet, vise à libérer le potentiel d’innovation de l’Europe et à lui assurer un rôle de premier plan sur la scène mondiale de l’innovation, afin qu’elle devienne un lieu où l’innovation technologique profonde («deep tech») crée des solutions de pointe sur tout le continent.»
Le nouvel agenda européen de l’innovation contient cinq projets phare. «Le deuxième projet phare vise à soutenir l’innovation dans le domaine des technologies profondes par le biais d’espaces d’expérimentation et de marchés publics. Les installations d’expérimentation des universités pourraient être utilisées en collaboration avec des start-ups spécialisées dans les technologies profondes. Les « bacs à sable » réglementaires proposés aideront l’UE à suivre l’évolution rapide de la technologie, en permettant aux percées technologiques profondes d’être évaluées puis commercialisées dans l’UE. […] Nous encourageons tous les États membres et les régions à s’appuyer sur nos propositions et à travailler avec la Commission européenne et les parties prenantes pour mobiliser les investissements, garantir des conditions-cadres favorables et mettre en œuvre les réformes nécessaires. Nous invitons également les universités, au carrefour de la recherche et de l’innovation, à jouer un rôle actif dans sa mise en œuvre, notamment par la promotion des compétences horizontales et entrepreneuriales.»
16 Août 2022
L’avocat spécialisé dans les médias Ralf Höcker soutient juridiquement la doctorante en biologie dont la conférence sur le genre à l’Université Humboldt de Berlin a été empêchée. Dans un entretien avec la Neue Zürcher Zeitung (NZZ), l’avocat, [qui a déjà défendu le président turque Recep Tayyip Erdogan et le Pape émérite Benoît XVI], explique comment il défend ses client-es victimes de «tentatives d’annulation».
Concernant Marie-Luise Vollbrecht, il accuse l’université de lâcheté. «La direction de l’université a peur d’une poignée d’activistes hurlants qui pourraient également l’accuser de transphobie. Pourtant, de tels reproches ne peuvent pas vous atteindre. Mais dans les universités et associations, c’est la peur des activistes qui domine. On pense que : Si nous ne nous distançons pas de cette personne, nous serons les prochains.»
L’université avait notamment publié un communiqué de presse dans lequel elle se distançait de certains propos tenus par la doctorante, car ils seraient contraires à la charte et aux valeurs de l’université. Pour Ralf Höcker, ces déclarations de l’Université Humboldt sont illégales et violent également la liberté de la science. Il déclare qu’ils vont s’y opposer en justice afin que cette citation disparaisse et ne colle pas à la peau de sa cliente toute sa vie. «Un employeur a un devoir d’assistance envers ses employés. L’université a violé cette obligation et doit à nouveau remplir son devoir d’assistance.» défend-t-il.
15 Août 2022
«Avec Harvard en première place pour la 20e année consécutive, les universités américaines caracolent toujours en tête du classement de Shanghai publié ce lundi 15 août. Du côté suisse, l’EPFZ est considérée comme la meilleure université, suivie par les universités de Zurich et Genève. Viennent ensuite l’Université de Bâle à la 83e place et l’EPFL, dans le segment entre la 101 et la 150e place, tout comme l’Université de Lausanne.» (Le Temps)
«A l’exception de l’EPFZ et de l’Université de Bâle (83e), qui ont gagné quelques rangs par rapport à 2021, les établissements suisses sont en légère perte de vitesse.» (Heidi)
12 Août 2022
Le rédacteur en Chef de la NZZ Eric Gujer regrette que l’Université Humboldt de Berlin ait annulé la conférence d’une doctorante en biologie sur le genre et le sexe. «[…] il vaut la peine de rester vigilant quant à ce qui se prépare dans les universités, car celles-ci sont des systèmes d’alerte précoce pour les évolutions négatives de la société. […] Le respect de l’histoire devrait conduire à désigner la Cancel-Culture pour ce qu’elle est : une nouvelle forme d’extrémisme. […] L’extrémisme fonctionne toujours selon les mêmes règles. En même temps, l’extrémisme ne prospère qu’avec l’aide d’apaiseurs dans les rectorats et les rédactions. Ils se défendent là où la tolérance zéro serait de mise. Le « Frankfurter Allgemeine Zeitung » semble lui aussi être passé dans ce camp. Il se moque des «médias de campagne de la culture anti-Cancel», bien que le sujet occupe intensément les milieux académiques bourgeois. Sinon, peu de chercheurs et de chercheuses se seraient réunis dans le «réseau de la liberté scientifique» pour, comme ils le disent eux-mêmes, «défendre les principes des Lumières». […] La confrontation politique avec les extrémistes est […] le contraire d’une campagne, c’est un engagement passionné pour la liberté et la démocratie.»
4 Août 2022
A Zurich, les anciens animaux utilisés dans des laboratoires pour des expériences scientifiques peuvent dès lors être placés chez des particuliers. Le projet, lancé il y a quatre ans par la Protection suisse des animaux (PSA), donne aux animaux la chance d’une vie après le laboratoire. En collaboration avec des laboratoires privés ainsi qu’avec l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ), les chiens, lapins souris et rats en question sont prise en charge par un refuge du PSA en attendant d’être adoptés par des particuliers.
26 Juil 2022
La Neue Zürcher Zeitung (NZZ) publie un texte traduit de l’Anglais de la politologue et publiciste somalienne, néerlandaise et américaine, Ayaan Hirsi Ali. Dans le texte, qui est apparu dans sa version originale sur la plateforme UnHerd, Ayaan Hirsli Ali avance que les universités se perdent actuellement dans l’activisme et oublient leur devoir premier, à savoir la recherche basée sur les faits et la cultivation de la liberté de pensée et d’expression.
« Si les universités promettaient autrefois d’apprendre à leurs étudiants à penser, elles visent désormais à leur enseigner ce qu’ils doivent penser. On enseigne désormais aux étudiants que les inégalités entre les groupes sont toujours le résultat de la discrimination. Que les États-Unis sont désespérément racistes ; que le racisme est omniprésent ; que les constellations de pouvoir invisibles de l’oppression structurelle sont également omniprésentes et qu’elles doivent être démolies. »
Pour la publiciste, il s’agit d’une « minorité bruyante d’étudiants » qui veut faire taire toute personne qui tente d’explorer librement les questions de société pour lui dicter les réponses tirées d’une idéologie « progressiste ».