Les deux anthropologues du Geneva Graduate Institute Alessandro Monsutti et Julie Billaud s’étonnent de la décision de la Direction du Centre d’études humanitaires de ne pas publier un document sur internet qui reflète les échanges qu’ils ont eu avec les participants du master en études avancées sur les développements tragiques en Israël et Palestine. La direction du Centre invoque les directives de l’Université de Genève sur les conflits et la liberté d’expression: «L’Université est un espace de débat et d’échanges, et la liberté d’expression y est la règle. Elle est la condition de la qualité et de l’existence même du débat démocratique. […] Cette liberté d’expression a des limites claires qui la protègent et doivent être respectées. Les appels à la violence, les actes ou propos antisémites ou islamophobes, explicites ou implicites, sont incompatibles avec les valeurs de l’institution et proscrits par la loi.»
Les anthropologues estiment que le texte en question produit en collaboration avec des professionnels de l’humanitaire originaires de nombreuses régions du monde respectait ces principes dans la lettre et dans l’esprit. Ils comparent cette situation à d’autres situations jugées similaires dans des universités de France, Allemagne, Etats-Unis et à Bâle. (Le Temps)
La Tribune, la NZZ et Der Spiegel décrivent comment le conflit israélo-palestinien est traité sur les campus américains et Mediapart revient sur la situation en France. [N.D.L.R.: La veille d’actualité à l’étranger n’est pas exhaustive et cette sélection d’articles ne prétend donc pas d’être équilibrée.]