12 Sep 2023
Catégorie: Société et hautes écoles
11 Sep 2023
«Harvard, autrefois haut lieu de l’enseignement libre, est désormais en tête du classement des universités en matière d’intolérance»
La Foundation for Individual Rights and Expression (Fire) compare chaque année le degré de liberté d’expression dans les universités américaines et a conclu que l’Université de Harvard se situe en dernière position. L’auteur de l’article, Rolf Hürzeler, commente ce résultat: «[c]eux qui regrettent la perte d’un ancien haut lieu de la liberté académique se trompent : Harvard est plutôt retourné à ses racines d’intolérance».
5 Sep 2023
Entarté à l’université
Lors d’une conférence à l’Université de Jena (Allemagne), l’invité Constantin Schreibers a été entarté par un homme issu d’un groupe d’extrême gauche et a été traité de raciste et d’islamophobe. Après une brève interruption, l’événement a pu poursuivre son cours.
L’université condamne le geste, soutenant «[un] échange social ouvert, même sur des sujets controversés, et se prononce contre les agressions physiques». Pour l’institution, cette intervention violente «ne fait qu’attirer l’attention, mais ne permet pas d’échanger des arguments ni de développer des solutions communes».
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4 Sep 2023
Réactions sur la mise au concours de la chaire d’études juives, mais l’UNILU reste sur ses positions
L’Université de Lucerne (UNILU) a mis au concours la chaire d’études juives, en précisant que «seuls les catholiques sont admis». Cette offre d’emploi a suscité de vives réactions et 300 scientifiques du monde entier ont signé une lettre ouverte, s’adressant à Bruno Staffelbach, Recteur de l’UNILU, et à Margit Wasmaier-Sailer, Doyenne de la faculté de théologie. La lettre dénonce «un exemple flagrant de discrimination fondée sur la religion». Martine Brunschwig-Graf, Présidente de la Commission fédérale contre le racisme, demande «à l’Université de Lucerne de retirer cette offre d’emploi dans sa forme actuelle et de créer un poste ouvert à tous, indépendamment de l’appartenance ou de l’absence d’appartenance religieuse, en accord avec le propre engagement de l’Université en faveur de la diversité et de l’égalité des chances». (Tachles)
Alfred Bodenheimer, Directeur du Centre d’études juives de l’université de Bâle, pense que «l’idée de dialogue est mal mise en œuvre» à l’UNILU et propose deux pistes pour y remédier. Première solution : mettre tout le monde au même niveau, en transformant les postes des collaborateur·trices en postes de professeur·es équivalent·es. L’autre alternative serait que «la chaire de judaïsme puisse enseigner cette matière en dehors de la faculté, mais avec tout de même des crédits obligatoires pour les étudiants en théologie. Dans ce cas, il n’y aurait pas besoin d’un catholique à ce poste […]. Si l’une ou l’autre de ces mesures était prise, ce serait un véritable engagement du canton et de l’Eglise en faveur du pluralisme».
Néanmoins, le porte-parole de l’UNILU, Lukas Portmann, explique que «l’université ne voit toujours pas de raison de modifier le processus de candidature. Le délai de candidature a expiré jeudi dernier, la commission d’appel va maintenant examiner les candidatures reçues». Jonathan Kreutner, Secrétaire général de la Fédération suisse des communautés israélites (FSCI), explique qu’ «un premier entretien a eu lieu entre la FSCI et l’évêché de Bâle […], [pour voir] si d’autres solutions ne pourraient pas être trouvées à l’heure actuelle». Prochainement la FSCI va se confronter aussi avec l’UNILU. (NZZ)
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1 Sep 2023
François Ruegg : «le niveau culturel baisse dans les universités»
Dans une interview donnée à La Liberté, l’ethnologue et Professeur émérite de l’Université de Fribourg tire à vue sur le phénomène de déconolialisme. Ces thèses prétendant corriger le passé ont, selon lui, de plus en plus d’influence.
« Le nouveau discours décolonial et antiraciste est beaucoup plus essentialiste et idéologique, presque religieux, ou du moins moralisateur. […] Prétendre que les réalisations du monde occidental sont universellement mauvaises peut en outre déboucher sur des mouvements iconoclastes voulant abolir notre culture et notre histoire.»
Selon le Professeur Ruegg, les universités subissent une pression à la fois «idéologique, morale, voire politique». Il cite l’Université de Lucerne et son programme qui vise à déterminer le rôle de la Suisse dans la colonisation, ainsi que le Fonds national suisse, qui finance des projets pour retracer la provenance des objets de collections muséales. «C’est symptomatique de la culpabilisation en marche, de ce procédé typiquement américain visant à instiller le soupçon, puis à engager des avocats afin d’obtenir des dédommagements.»
«Les milieux académiques ont toujours été à la pointe de ce que l’on pourrait appeler le gauchisme, ou la critique de l’establishment» poursuit-il. «Mais il me semble que le niveau culturel baisse dans les universités, particulièrement la connaissance de l’histoire, qui permettrait de remettre les choses dans leur contexte.»
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1 Sep 2023
Don de 50 millions : que sait-on vraiment des fondations ?
La Fondation Botnar a versé un don de 50 millions de francs suisses à l’Université de Bâle et à l’Ecole Polytechnique Fédérale de Zurich afin d’agrandir le centre de recherche sur la santé des enfants. (Nau.ch)
Une occasion pour le Bazler Zeitung de se pencher sur les fondations, omniprésentes à Bâle, mais qui restent discrètes quant à leurs activités. Il en existe 916 dans la ville suisse alémanique, il y a plus de fondations par habitants que nulle part ailleurs en Suisse. Leurs fortunes s’élèvent à 22,2 milliards de francs. Le Professeur Georg von Schnurbein de l’Université de Bâle a publié une étude où il compare la situation de Bâle avec celle des autres cantons. Il a analysé les objectifs des fondations et les a réparties en catégories. «À Bâle, 275 fondations se concentrent sur l’éducation et la recherche, 266 dépensent leur argent pour la culture et les loisirs, et 261 sont actives dans le domaine des services sociaux.»
Georg von Schnurbein fait également quelques recommandations dans son étude, déplorant que les fondations ne soient pas «plus accessibles, plus transparentes et plus visibles», car elles sont importantes pour la société. Selon lui, il faudrait «reconnaître la philanthropie comme un facteur économique.» (Baz Online)
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1 Sep 2023
Un nouveau directeur pour le CHUV
Emmanuel Bourquin a été nommé nouveau directeur administratif et financier du Centre hospitalier universitaire vaudois par le Conseil d’Etat. Actuellement membre de la direction de l’hôpital et chef des finances de la Ville de Lausanne, «il entrera en fonction au premier trimestre 2024.»
31 Août 2023
«Un doctorat sur le marché du travail, un frein ou une réelle opportunité ?»
«Un nombre croissant de doctorants travaillent en dehors du secteur universitaire» démontre une étude réalisée par l’Observatoire de la recherche et des carrières scientifiques. Cependant, seulement 34,5% des postdoctorant∙es «occupent des emplois nécessitant ce diplôme.» Sur le marché, les formations continues et les brevets fédéraux viennent également concurrencer les diplômes universitaires.
Directeur de RH à l’Union Bacaire Privée, Christian Scherrer estime que seuls certains secteurs sont intéressés par des postdoctorant∙es, tel que le monde scientifique, la pharma, la chimie ou l’aéronautique. Le monde bancaire est assez peu concerné. Pour Sébastien Nusslé, Directeur de Genowme et docteur en biologie de l’évolution, un diplôme «c’est une preuve de compétences et une question d’image».
Au niveau du salaire, «rien n’est dicté par la loi» explique Verity Elston, codirectrice du Graduate Campus à l’Unil. «[S]elon les données de l’OFS, dans les premières années après la thèse, les doctorants sont globalement mieux payés en dehors du milieu académique». Les employeur∙euses qui calculent les salaires ont tendance à prendre en compte si la ou le candidat∙e possède un doctorat.
30 Août 2023
«Pénurie de médecins : le PS veut une haute école fédérale de médecine»
La pénurie dans les professions de soins, mais aussi parmi les médecins, inquiète la Suisse. La conseillère nationale Sarah Wyss (PS/BS) «demande que la Confédération participe davantage au financement des études de médecine […], [et que] le Conseil fédéral étudie la création d’une haute école fédérale de médecine – sur le modèle de l’EPFZ». Madame Wyss a déposé un postulat au Conseil national, laissant «délibérément au Conseil fédéral le soin d’en définir les modalités exactes».
Monika Brodmann, Présidente de l’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue (ISFM), et Yvonne Gilli, Présidente de la Fédération des médecins suisses (FMH) relèvent le défi existant sur le plan financier et «préféreraient une solution sous forme d’augmentation des capacités de formation dans les universités existantes».
Néanmoins, Madame Wyss pense qu’«[a]vec un financement (partiel) commun et à l’échelle nationale, ces coûts pourraient être répartis plus équitablement entre les cantons. Ainsi, les cantons non universitaires devraient également participer davantage au financement».
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25 Août 2023
La HSG fait courir les étudiant∙es
Les Championnats d’Europe de course d’orientation ont lieu du jeudi 24 au dimanche 27 août à l’Université de Saint-Gall (HSG). Venant de 17 pays d’Europe, 66 universités sont inscrites et 200 athlètes sont attendu∙es durant ces quatre jours. Les itinéraires ont été créés par Rolf Wüstenhagen, professeur et passionné de course d’orientation.
Le but de cette journée est de «rapprocher les thèmes du sport et de la course d’orientation non seulement des membres de l’université, mais aussi de la population» précise l’auteur de l’article. Diverses activités ont été prévues, dont une exposition et un programme de découverte à destination des collaborateur∙trices. «Saint-Gall est une ville sportive au rayonnement national et international. De plus, avec la HSG, la ville dispose d’une université de pointe. Ces deux éléments forment le cadre de ces Championnats d’Europe de course d’orientation, auxquels participent des étudiantes et des étudiants de toutes les régions du continent» déclare Mathias Gabathuler, conseiller municipal à Saint-Gall.
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24 Août 2023
Un milliard pour les soins infirmiers
Pendant les huit prochaines années, «la Confédération et les cantons soutiendront à raison de 470 millions de francs chacun la formation des infirmières et infirmiers, soit près de 1 milliard en tout.» Faisant suite à l’initiative sur les soins infirmiers acceptée en novembre 2021 et «pour répondre au besoin croissant [du] domaine», le Conseil fédéral a ouvert une consultation ce mercredi.
Cette première étape de l’initiative vise à «créer davantage de places en formation pratique», «augmenter le nombre de diplômes» et assurer «un soutien financier durant [la] formation.» La deuxième étape, présentée au printemps 2024, consiste à améliorer les conditions de travail.
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23 Août 2023
Après une dénonciation auprès des médias, L’AEA de l’UNIL va déposer une plainte contre le magasin lausannois
L’Association des Etudiant·e·s Afro-descendant·e·s (AEA) de l’Université de Lausanne dénonçait auprès des médias l’aménagement de la vitrine d’un magasin lausannois qui «[rappelle] l’esclavage». Alors que l’AEA se réservait le droit de saisir la justice, le 18 août elle publie sur Instagram un communiqué en annonçant que l’association va déposer une plainte contre le magasin. L’AEA explique qu’avant de se décider, «une tentative de médiation [avec le magasin] a été tentée samedi passé. Avec l’association À qui le tour?, [l’AEA] a proposé à Maniak de donner à ses employés une formation sur le racisme ou encore de diversifier ses équipes en engageant du personnel afro-descendant. Autant de propositions qui auraient été catégoriquement refusées par la direction de la boutique».
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18 Août 2023
Le chef de la morgue d’Harvard officiellement inculpé pour transport de marchandises volées
En juin dernier Cedric Lodge, aujourd’hui ex-chef de la morgue de l’université d’Harvard, avait été inculpé pour «association de malfaiteurs» et «transport interétatique de marchandises volées». Lui et sa femme avaient en effet commencé un trafic de corps humains, qui étaient à l’origine des dons anatomiques pour l’éducation des étudiant∙es en médecine à Harvard.
«Il est particulièrement grave que tant de personnes qui ont accepté que leur dépouille soit utilisée pour former des professionnels de la médecine et faire avancer la science et la guérison soient des victimes» s’est prononcé le procureur Gerard Karam, qui veut obtenir justice pour les victimes et leurs familles. Contactées, nombreuses parmi ces dernières ont porté plainte. Néanmoins, la loi américaine comporte des zones grises : «[…] dans la plupart des Etats, si des lois condamnent explicitement le pillage de tombes, la vente de restes humains qui n’ont pas encore été enterrés n’est pas illégale, rappelle Tanya D. Marsh, professeure de droit à l’Université Wake Forest (Caroline du Nord) et auteure de plusieurs ouvrages sur la question. Nous sommes en plein marché gris.
Ce scandale dans une morgue n’est pas sans rappeler l’affaire qui a secoué l’Université Paris-Descartes en 2019, où un trafic d’ossements et d’organes s’opérait en douce. Les auteures de l’article évoquent également les musées, notamment en Belgique où pèse un lourd passé colonial, qui s’efforcent d’endiguer le trafic de restes humains.
18 Août 2023
Université de Fribourg et certificat covid : le Tribunal Fédéral rejette le recours
«Selon le Tribunal fédéral, le certificat Covid pour suivre les cours en présentiel des hautes écoles fribourgeoises était disproportionné et donc anticonstitutionnel. Les juges lausannois ont rejeté une demande de révision du Conseil d’Etat. Ce dernier regrette cette décision.» Pour rappel, lors de la pandémie, 22 étudiant∙es avaient déposé un recours contre une Ordonnance adoptée par le Conseil d’Etat, qui limitait l’accès aux seules personnes détentrices d’un certificat Covid-19.
«Bien que le Conseil d’Etat regrette le rejet formel de la demande de révision, il accepte la décision du Tribunal fédéral. Selon lui, cette décision met un terme définitif à l’affaire.» (Freiburger Nachrichten)
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18 Août 2023
Classement de Shangaï : l’UNIGE dans le top 50
L’Université de Genève (UNIGE) obtient la 49e place du classement de Shanghai, remontant de 13 places par rapport à l’année dernière. Selon son recteur Yves Flückiger, cela est dû à «la qualité du travail de recherche et de formation que [leurs] collaborateurs et collaboratrices accomplissent jour après jour», mais est aussi la «conséquence directe de la médaille Fields reçue l’an dernier par le professeur Hugo Duminil-Copin.»
Aurélien Roux, Professeur en biochimie à l’UNIGE, se réjouit, mais émet quelques réserves. Selon lui, «ce classement privilégie notamment la recherche et les sciences dures» et néglige les étudiant∙es qui feront partie du marché du travail ainsi que leur potentielle ascension professionnelle. Surreprésentation d’anciens Prix Nobels, absence de la notion de valeurs des institutions académiques ou du bien-être des chercheur∙euses… Les critiques se multiplient, selon l’auteur de l’article ce type de classement «incarne et favorise l’hypercompétitivité du monde académique», ce qui mènerait à une hausse de la précarité, du mobbing et du harcèlement dans le monde scientifique.
16 Août 2023
«Les cantons doivent aider la Confédération en difficulté»
La Confédération prévoit de dépenser 29,7 milliards de francs entre 2025 et 2028 pour les grandes institutions de formation de Suisse. Selon les Libéraux-Radicaux bâlois (LDP) il s’agit d’«une somme élevée» mais qui «ne suffit pas à maintenir le niveau des […] institutions de recherche et de formation [suisses]». Le LDP propose alors une «solution transitoire» et «demande donc au Conseil fédéral d’entamer des négociations avec les cantons et de chercher des solutions pour que, dans les années à venir […] les cantons puissent verser des contributions plus élevées aux institutions de formation et soulager ainsi la Confédération». Patricia von Falkenstein, Présidente du LDP, déclare qu’«[i]l serait souhaitable que tous les cantons y participent (…). Et c’est sans doute là que se situe le plus grand obstacle politique à la proposition du PLD – dans les cantons qui ne disposent pas de «centres de formation» importants». Madame Falkenstein va déposer «une intervention dans ce sens lors de la prochaine session d’automne».
16 Août 2023
Seul un·e catholique peut accéder à la chaire d’études juives à l’UNILU
«Orpheline» depuis un an et demi, la chaire d’études juives mise au concours à l’université de Lucerne (UNILU) fait débat car «seuls les catholiques sont admis». Est-on devant un cas de «antijudaïsme scientifique»? Margit Wasmeier-Sailer, Doyenne de la faculté de théologie de l’UNILU, explique que «comme la chaire est classée comme théologique, seul un enseignant catholique romain reconnu par l’Eglise peut la remplir […]. Une autorisation d’enseigner délivrée par l’Église est donc nécessaire […]». En effet, Madame Wasmeier-Sailer explique que «[l]’université exige, en plus de l’habilitation, le doctorat «canonique», reconnu par l’Eglise». Par défaut,«tous les érudits non catholiques romains [sont exclus], y compris les réformés et les laïcs».
«La Commission fédérale contre le racisme (CFR) critique l’offre d’emploi et s’étonne «de cette exigence particulièrement stricte de la confession catholique romaine pour le poste mis au concours». La présidente de la CFR, Martine Brunschwig Graf, recommande donc à l’université de Lucerne d’examiner s’il est nécessaire de mentionner une restriction confessionnelle dans une phase de recrutement».
Les facultés de théologie de Berne et de Bâle ont des professeur.es juives et juifs et Madame Wasmeier-Sailer «souligne qu’à Lucerne aussi, il serait souhaitable d’élargir la discipline des études juives en dehors de la théologie». (srf.ch)
Nicole Vögeli Galli (54 ans), Avocate spécialisée dans le droit du travail et enseignante à la Haute école zurichoise de sciences appliquées (ZHAW), affirme qu’ «il existe une base légale pour cette restriction : un accord entre le Conseil d’Etat et l’évêché de Bâle, basé sur la loi universitaire du canton. Mais on peut effectivement se demander s’il est admissible qu’un canton conclue un tel accord».
Jonathan Kreutner, Secrétaire général de la Fédération suisse des communautés israélites, ne veut pas encore s’exprimer sur la question mais fait savoir qu’ils «[vont] prendre contact avec la faculté pour obtenir des éclaircissements». (blick.ch)
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15 Août 2023
Elles enseignent à l’école, mais sont encore en formation
«Afin de lutter contre la pénurie d’enseignants, la Haute école pédagogique de Thurgovie (PHTG) à Kreuzlingen propose, pour la nouvelle année scolaire, la variante d’études intégrée à la profession. Cela signifie que les étudiantes et étudiants répartissent le contenu de la dernière année d’études sur deux ans. Ils peuvent ainsi se faire embaucher à 50-70% avant même la fin de leur formation». Ce nouveau modèle d’études «n’est possible qu’en équipe de deux», raison pour laquelle Stefanie Angst et Patricia Schneider, étudiantes de la PHTG, ont postulé ensemble à l’école Oberwiesen de Frauenfeld et obtenu le poste d’enseignante. Elles se repartissent le travail en fonction des jours de la semaine.
Du côté de Zurich, 120 classes de plus que l’année précédente vont ouvrir : 620 enseignant∙es n’ayant pas encore leur diplôme ont été engagés afin de pallier au manque.
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10 Août 2023
Les jeunes UDC contre la participation de la HSG et de la PHSG à la St. Gallen Pride
L’Université de Saint-Gall (HSG) et la Haute école pédagogique de Saint-Gall (PHSG) participent à la St. Gallen Pride, «qui aura lieu pour la première fois samedi prochain». Le parti des jeunes UDC se dit contre et y voit une menace contre «la neutralité des institutions». La jeune vice-Présidente des sections des Grisons, Saint-Gall, Säntis et Thurgovie affirme que c’est «inacceptable […] que deux universités d’État de Suisse orientale participent à cette occasion» et «les invitent […] à [y] renoncer». Pour le parti des jeunes UDC il est surtout inacceptable que la PHSG, qui forme les enseignant·es, prenne part à la Pride, car«l’éducation doit être politiquement neutre et ne doit pas influencer les enfants».
Gieri-Flurin Darms, Président du parti des jeunes UDC, pense qu’il y a un «endoctrinement» dans les écoles, et cite l’exemple de l’école cantonale de Bündner (BKS) «où les élèves seraient moins bien notés s’ils n’utilisent pas l’écriture inclusive.»
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9 Août 2023
Triple collaboration entre ville, hôpital et EPF
L’Ecole Polytechnique Fédérale de Zurich (EPFZ) participe au projet pilote ‘Do Tank Aargau’, se joignant à la ville de Baden (Argovie) et l’hôpital cantonal afin de favoriser le développement des «entreprises du secteur médical et des technologies de la santé [qui] marquent l’économie de la région.» Il s’agit d’une «coopération unique en Suisse sous cette forme» affirme le Badener Tagblatt.
Il est prévu que trois chaires s’installent sur le campus santé de l’hôpital, afin que l’économie locale «profite ainsi de la force d’innovation et du savoir-faire de l’EPFZ. Parallèlement, cette collaboration renforce l’attractivité du site de Baden pour les entreprises et les start-ups du secteur de la santé» a fait savoir la ville de Baden dans un communiqué de presse.