La question des salaires des post-doctorant·es aux Etats-Unis est loin d’être dépassée. Nombreuses grèves qui ont eu lieu sur le sol états-unien et l’essor de la syndicalisation d’étudiant·es et des post-doctorant·es contraignent les universités à s’adapter (ou au moins d’essayer) et «à réfléchir à la manière dont elle[s] rémunère[nt] les chercheurs en début de carrière et à ce que sera l’avenir de la science universitaire».
En effet, la formation des syndicats et l’élargissement de ceux-ci a permis, selon de nombreux étudiant·es diplômés, post-doctorant·es et scientifiques confirmé·es, de faire entendre certaines revendications. Ainsi, «[a]près des mois de négociations tendues et une grève évitée de justesse, les postdocs et les chercheurs associés de l’Université de Columbia ont accepté cette semaine un contrat qui augmentera leur salaire minimum de 10 000 dollars, pour le porter à 70 000 dollars, et leur offrira d’autres avantages, notamment une allocation de garde d’enfants de 5 000 dollars».
«À l’université Rutgers, où 9 000 étudiants diplômés, postdocs et professeurs ont entamé une grève d’une semaine au début de l’année, l’université a accepté de financer les augmentations qui n’étaient pas budgétisées dans les subventions. Mais le syndicat de Columbia n’a pas réussi à obtenir un accord similaire».
Globalement, les universités semblent «[reconnaître] la nécessité d’augmenter les salaires. Mais ils sont également confrontés à des contraintes budgétaires bien réelles […]. Certains universitaires affirment que les agences fédérales de financement, telles que les National Institutes of Health et la National Science Foundation, doivent augmenter les subventions pour couvrir l’augmentation des salaires». Les syndicats partagent l’avis selon lequel les subventions fédérales jouent un rôle crucial et «reconnaissent que les subventions fédérales à la recherche n’ont pas suivi l’inflation et s’inquiètent de la charge supplémentaire qui pèse sur les chefs de laboratoire».