Alors que le président américain supprime actuellement les obligations en matière de diversité, arguant qu’il souhaite une société dans laquelle seule la performance compte et non la couleur de peau, le journaliste de la NZZ Rico Bandle observe que depuis quelques années, la tendance est inverse en Suisse et la diversité compte toujours plus. Le Conseil suisse de l’accréditation mettait la pression sur les établissements d’enseignement pour prendre des mesures en faveur de l’égalité.
Actuellement, la Conférence suisse des hautes écoles est en train de réviser les standards de qualité pour l’accréditation des établissements. Rico Bandle écrit à ce propos: «Dans l’ordonnance actuellement en vigueur, seule la promotion de «l’égalité des chances» et de «l’égalité effective entre hommes et femmes» est inscrite. La «diversité» et «l’inclusion» doivent désormais y être ajoutées, ce qui laisse supposer que ce domaine aura encore plus de poids. Et ceci suscite la question quelle diversité est en question (couleur de peau, de point de vue)
Le Conseil d’accréditation souhaite souligner qu’«Il ne s’agit pas d’introduire des quotas de couleur de peau ou d’orientation sexuelle». Mais dans la politique universitaire, on attache typiquement de l’importance à «une composition diversifiée du corps estudiantin et enseignant. Cela peut inclure des expériences d’immigration, des identités sexuelles différentes ou l’origine sociale éloignée de l’éducation («bildungsferner Hintergrund») ».
Rico Brandle avance que dans les grandes universités publiques, […] le fait qu’une personne moins qualifiée soit parfois prise en compte pour un poste afin de compenser les inégalités entre les sexes n’y est plus inhabituel. Pour les petites universités privées, la situation est différente.» A la Haute école de théologie universitaire (STH) de Bâle, le professeur et responsable du processus d’accréditation Stefan Schweyer estime d’ailleurs que «la liberté de recherche est atteinte par la forte concentration sur les questions d’égalité».
Le journaliste conclut l’article en avançant que «la plupart des tendances sociales se propagent avec un certain retard des Etats-Unis vers l’Europe et la Suisse», et donc qu’il est donc possible que «le mouvement inverse de Trump se produise tôt ou tard» ici en Suisse.
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