Le président de l’Ecole polytechnique fédérale Zurich Joël Mesot explique en quoi les coupes budgétaires de 100 millions de francs au domaine des EPF impactent son institution.
Par rapport aux autres coupes prévues par la Confédération, «L’EPFZ est […] plus touchée que la moyenne par les mesures d’économie […]. Nous parlons d’une réduction de quatre pour cent, et ce sans tenir compte du renchérissement. Si l’on considère que le nombre d’étudiants a presque doublé au cours des 20 dernières années et que le budget est resté pratiquement inchangé, la réduction réelle est de dix pour cent. […] Nous devons nous demander quel système éducatif nous voulons en Suisse. Ma proposition serait une table ronde où nous pourrions en discuter avec les politiques et chercher des solutions.»
Il évoque également le don important qui a été promis à l’EPFZ pour développer l’Intelligence Artificielle à Zurich et à Heilbronn, en Allemagne. Par rapport à l’importance de cette somme, il dit: «il faut relativiser. D’une part, les contrats avec la fondation sont traités et négociés en permanence, nous ne connaissons qu’un ordre de grandeur approximatif du don. D’autre part, ce don [d’environs 600 millions de francs] s’étend sur 30 ans, ce qui représente un à deux pour cent de notre budget. Il nous faudrait le quintuple pour compenser cette réduction [ndlr la coupe des 100 millions de francs au domaine EPF].»