«swissuniversities salue la révision proposée de l’ordonnance sur les brevets (OBI), qui renforcera la sécurité juridique, la transparence et la simplicité des démarches. Elle met en avant deux avancées majeures : une harmonisation internationale accrue, avec l’acceptation des documents en anglais et une réduction des charges administratives, ainsi qu’une numérisation renforcée des procédures, favorisant un traitement plus rapide, des échanges électroniques facilités et une gestion moderne des données. Des améliorations restent toutefois nécessaires sur certains points de cette révision. »
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19Août2025
Politique des hautes écoles
Les graphes de connaissances scientifiques ouverts peuvent faire progresser la réforme de l’évaluation de la recherche
Paolo Manghi , chercheur en informatique à l’Institut des sciences et technologies de l’information (ISTI) du Conseil national de la recherche (CNR), à Pise, analyse à partir de son expérience avec le OpenAIRE Graph, le potentiel et les défis des graphes de connaissances en science ouverte pour réformer l’évaluation de la recherche.
La communication scientifique évolue profondément sous l’impulsion des principes de la science ouverte (Open Access, données et logiciels FAIR). Les chercheurs et chercheuses produisent désormais une grande diversité de résultats (données, logiciels, etc.), ce qui exige de nouveaux modes d’évaluation, comme le propose l’initiative CoARA.
Les graphes de connaissances scientifiques comme Scopus ou Web of Science fournissent déjà des indicateurs, mais ils restent fermés et limités aux publications traditionnelles. Les graphes ouverts, comme OpenAIRE, élargissent la couverture aux données et aux logiciels, offrant un vaste index de citations. Toutefois, cela soulève plusieurs défis :
- Diversité et hétérogénéité des sources – La science ouverte s’appuie sur une multitude de plateformes et de formats, rendant l’agrégation des métadonnées complexe et coûteuse.
- Fiabilité des sources – Toutes les plateformes ne disposent pas de mécanismes de validation (peer-review, curation), ce qui soulève des questions de confiance dans les données et citations utilisées pour l’évaluation.
- Nécessité de bonnes pratiques communes – Sans consensus sur les pratiques de publication et l’utilisation des identifiants (ORCID, ROR, etc.), les métadonnées restent incomplètes ou incorrectes.
- Changement culturel – La réforme de l’évaluation est aussi une opportunité de renforcer une culture de transparence, de collaboration et d’infrastructures ouvertes.
En conclusion, les graphes de connaissances en science ouverte sont «essentiels», mais doivent s’appuyer sur des standards partagés, des pratiques responsables et l’implication de toute la communauté scientifique pour atteindre leur plein potentiel dans l’évaluation de la recherche.
«Faire face à Zurich, une feuille de route romande»
- À court terme, la région romande doit valoriser ses atouts économiques, notamment son écosystème de négoce de matières premières centré à Genève, le plus puissant au monde. Pour en tirer pleinement parti, il est essentiel d’organiser la formation, l’innovation et le soutien public, à l’image des stratégies adoptées à Bâle pour la pharma ou à Zurich pour l’IA. «Par exemple, les hautes écoles romandes doivent former la génération des futurs traders, la recherche doit devenir la meilleure du domaine, les sous-traitants de ces géants doivent innover pour améliorer leurs offres – notamment en IA».
- À moyen terme, il est crucial de développer une stratégie d’intégration pratique de l’intelligence artificielle dans les entreprises, en misant sur sa capacité à transformer en profondeur les organisations et à générer rapidement des gains de productivité. «Pas de course aux nouveaux produits comme de nouveaux LLL mais avant tout une mutation profonde».
- À long terme, la robotique représente le prochain grand levier de croissance économique, un domaine dans lequel la Suisse a un avantage compétitif grâce à son savoir-faire en précision. Pour bâtir un véritable écosystème, il est essentiel de renforcer la recherche académique et d’attirer un géant international du secteur.
- entreprenariat et spin-offs
- collaboration entre hautes écoles
- politique – Vaud
- innovation
- politique – Genève
- intelligence artificielle
«À cause du recteur ? Deux responsables de la HSG s’en vont»
Deux cadres de l’Université de Saint-Gall (HSG) ont donné leur démission: Jürg Wicki-Breitinger, responsable des ressources humaines, et Bruno Hensler, directeur administratif. Travaillant pour l’institution depuis plusieurs années, le premier aurait connu une évolution professionnelle majeure à la Haute École Spécialisée de Suisse orientale (OST), tandis que le second accèderait à la tête de l’Abbaye d’Einsiedeln, selon la HSG.
Toutefois, une source interne relayée par le média insideparadeplatz.ch révèle qu’un problème viendrait du recteur de la HSG Manuel Ammann. «En tant que recteur, il est un Softie [homme sensible]», déclare la source.
Manuel Ammann, renommé dans son demaine de recherche (les banques) est devenu recteur en 2024.
L’UNIL dans les médias
Revue de presse Unil 19 août 2025
18Août2025
Politique des hautes écoles
Précarité des enseignant·es des établissements supérieurs
«Pour assurer des cours, les universités françaises recourent massivement au recrutement d’enseignant·es vacataires: des intervenant·es payé·es à l’heure, mal rémunéré·es, sans statut ni reconnaissance spécifiques. Malgré l’introduction en 2022 d’une loi visant à réguler ces pratiques, la situation reste pour l’heure inchangée.»
Bien qu’une telle situation n’existe pas en Suisse, la précarité des enseignant·es des établissements supérieurs existe aussi. Des chargé·es de cours, postdoctorant·es ou doctorant·es assurent une part significative de l’enseignement, «dans des conditions contractuelles qui se révèlent bien souvent fragiles». En 2022, 48% du corps intermédiaire à l’Université de Genève été engagée en CDD ou contrat de suppléance. Le passage par la précarité reste alors aujourd’hui souvent perçu comme un sacrifice nécessaire avant une meilleure situation.
Parlement suisse: répercussions dans la recherche des enjeux de propriété intellectuelle liés l’IA
Lors de l’examen d’une motion de Petra Gössi demandant au Conseil fédéral de créer les bases légales encadrant l’utilisation des systèmes d’intelligence artificielle (notamment en lien avec la protection de la propriété intellectuelle), la Commission de la science, de l’éducation et de la culture du Conseil national (CSEC-N) a exprimé sa volonté d’approfondir ce dossier.
Elle souhaite notamment mieux comprendre les répercussions potentielles sur la recherche en IA en Suisse. «Afin d’évaluer plus précisément les bénéfices et les conséquences de l’adoption de cette motion, la CSEC procédera à des analyses approfondies et à des auditions d’experts lors de sa prochaine séance.» L’objet sera examiné par le Conseil national au cours de la prochaine session d’automne.
La motion, critiquée par plus de 80 professeur·es, a donc été mis «en pause», selon un professeur spécialisé en IA.
L’Autriche investit dans la recherche à des fins militaires
Dans le contexte de réarmement de l’Europe, le gouvernement autrichien prévoit de plus que doubler son budget pour la défense d’ici 2032, malgré des contraintes budgétaires. A long terme, 2% du budget de la défense seront consacrés à la recherche et au développement, ce qui représente une multiplication par plus de dix des fonds actuels. Le Conseil de la recherche, l’organe le plus important de la politique scientifique autrichienne, a récemment plaidé pour une «prise en compte accrue de la recherche en matière de défense», qui nécessite une «coordination étroite entre la recherche civile et la recherche en matière de défense».
Un programme de financement de la recherche en matière de défense existe en Autriche depuis 2018. Baptisé «Forte», il est placé sous la tutelle du ministère des Finances et distribue environ 6 millions d’euros par an. Le ministère de la Défense est chargé de définir les thématiques de recherche, qui sont principalement la cybersécurité, la défense anti-drones, la défense NBC, les systèmes de commandement militaire et la robotique (la recherche sur les technologies d’armement est interdite).
La plupart des projets sont coopératifs, ce qui signifie que trois institutions doivent être impliquées : au moins un institut de recherche, une entreprise et le ministère de la Défense. Les entreprises et les instituts de recherche doivent contribuer financièrement aux projets (entre 15% et 65%) pour bénéficier du financement de Forte. Une mise en réseau du programme vise à renforcer la participation de l’Autriche aux grands projets de recherche du Fonds européen de défense (FED). Le ministère de la Défense consacre cette année environ 8 millions d’euros aux subventions FED et à ses propres activités de recherche.
L’UNIL dans les médias
Revue de presse Unil 18 août 2025
15Août2025
Politique des hautes écoles
Shanghai 2025 Academic Ranking of World Universities
Voici la position des universités suisses dans le classement «de Shanghai»
- 22. ETH (en 2024 21.)
- 44. EPFL (en 2024 55.)
- 56. UNIGE (en 2024 58.)
- 64. UNIZH (en 2024 67.)
- 94. Université de Bâle (en 2024 95.)
- 101- 150. Université de Lausanne (en 2024 aussi dans la catégorie de la 101e à la 150e place)
- 101-150. Université de Berne (en 2024 aussi dans la catégorie de la 101e à la 150e place)
- 501-600. Université de Fribourg (en 2024 aussi dans la catégorie 501-600e place)
- 601-700. USI
Peur et méfiance au Centre de médecine dentaire de l’Université de Zurich
Le médecine dentaire générale de l’Université de Zurich est au centre de graves accusations, ou plutôt son directeur Murali Srinivasan. Bien qu’il soit considéré comme charismatique et qu’il ait reçu plusieurs distinctions pour ses recherches, plusieurs documents et témoignages révèlent une réalité bien différente.
Depuis 2021, des collaborateurs·rices actuel·les et ancien·nes dénoncent une culture de travail toxique marquée par la peur, la méfiance et un style de management autoritaire. Le directeur accusé aurait favorisé un système de récompense et de punition, isolé certains employés, bloqué leur progression académique, ignoré les règles internes et des règles sanitaires lors de la pandémie.
Les accusations vont au-delà de son comportement : des patients auraient été mis en danger à cause de dossiers médicaux manquants, de l’utilisation présumée de médicaments périmés et de conditions d’hygiène déplorables (présence de souris dans la clinique).
Une enquête interne pour faute scientifique a été ouverte, notamment parce qu’il aurait modifié les dates de péremption de produits utilisés lors d’une étude. Malgré les nombreuses plaintes déposées, l’université serait longtemps restée inactive. Ce n’est qu’avec l’arrivée d’une nouvelle directrice du centre, Mutlu Özcan, que les procédures ont été relancées. En 2024, elle s’est opposée à sa nomination à un poste de professeur ordinaire, évoquant les nombreuses irrégularités encore non élucidées. Murali Srinivasan nie toutes les accusations.
Plus globalement, au Centre de médecine dentaire de l’Université de Zurich, des étudiant·es dénoncent un climat de travail toxique et menacent, dans une lettre envoyée fin juin, de déposer des plaintes pénales contre certains professeur·es. Ils et elles demandent notamment l’ouverture d’une enquête externe concernant le directeur de clinique Thomas Attin – non pas pour son comportement direct, mais parce qu’il n’aurait pas pris au sérieux les plaintes visant certains des professeur·es placé·es sous sa responsabilité.
Les étudiant·es font état d’un abus de pouvoir, de discrimination et de mobbing lors des examens, ce qui porterait atteinte à la qualité de leur formation et réclament la mise en place d’un point de contact pour les victimes.
La direction de l’université a réagi rapidement à cette plainte et a mandaté une enquête externe. Thomas Attin conteste fermement les accusations et affirme avoir traité les plaintes avec soin. Les professeurs mis en cause se défendent également et affirment agir de manière correcte.
Ce n’est pas la première enquête menée au sein du centre : une large investigation administrative portant sur les structures de gouvernance avait déjà été lancée en 2022. Ses résultats, finalisés en février 2023, n’ont toujours pas été publiés car une procédure judiciaire est en cours.
Interview avec Anna Fontcuberta i Morral
Anna Fontcuberta i Morral est présidente de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) depuis début 2025. Elle aborde dans une interview ses tâches, des atouts et des priorités de l’EPFL, ainsi que de sa passion pour la physique.
6 propositions pour un financement à la hauteur des enjeux et des ambitions des universités
«France Universités dévoile six propositions pour un financement durable et responsable des universités, issues d’un colloque réunissant ses membres en juin 2025. Tout en rappelant un certain nombre de principes autour de l’engagement et de la responsabilité de l’État quant aux missions de service public des établissements publics d’enseignement supérieur, ces propositions confirment la capacité d’agilité et d’adaptation des universités à un contexte contraint des finances publiques.»
Les hôpitaux suisses exigent une reconnaissance plus rapide des diplômes étrangers
«Les médecins étrangers qui souhaitent travailler dans un hôpital suisse doivent attendre plusieurs mois avant que leurs diplômes ne soient reconnus, alertent les hôpitaux, qui déplorent une situation « intenable ». En cause: l’augmentation du nombre de demandes et des absences au sein du service compétent.»
Plaidoyer en faveur de l’introduction des «professional bachelor» et «professional master»
L’ancien Conseiller national socialiste Rudolf Strahm déplore la sous-estimation de la formation professionnelle supérieure (FPS) en Suisse, pourtant essentielle pour fournir les cadres intermédiaires qualifiés dont les PME manquent cruellement. Malgré 440 diplômes spécialisés reconnus au niveau tertiaire, leur faible notoriété nuit à leur attractivité, surtout par rapport aux titres universitaires (Bachelor, Master, Doctorat).
Le Conseil fédéral propose donc d’introduire les appellations «Professional Bachelor» et «Professional Master» pour rehausser leur prestige, qui existent déjà en Allemagne et en Autriche. Les milieux économiques soutiennent largement cette réforme, tandis que les universités s’y opposent «pour des raisons corporatistes».
Rudof Strahm avance cinq arguments favorisant cette revalorisation :
-
Les diplômés FPS sont les cadres les plus recherchés et présentent un taux de chômage très bas.
-
Les programmes sont conçus par les milieux professionnels et régulièrement adaptés aux besoins du marché.
-
La formation, souvent suivie en emploi, permet aux praticiens de se hisser à des postes à responsabilité tout en diffusant les nouvelles technologies.
-
Certaines qualifications FPS atteignent un niveau de compétence équivalent à un Master, voire au Doctorat.
-
Une harmonisation internationale des titres est nécessaire dans des secteurs mondialisés comme l’hôtellerie, l’informatique ou la logistique.
Dernièrement, il plaide pour que le Parlement surmonte la résistance des universités et reconnaisse la valeur pratique et l’intelligence appliquée des diplômés FPS, condition clé pour préserver l’efficacité du système suisse de formation duale.
Einstein sur le serveur
L’article de la NZZ raconte comment l’intelligence artificielle (IA) passe progressivement du rôle d’outil à celui de véritable acteur de la recherche scientifique. Dès 2014, le physicien Mario Krenn avait vu un programme trouver une solution originale à un problème complexe, ouvrant la voie à de nouvelles découvertes. Aujourd’hui, les géants technologiques comme Google développent des IA spécialisées (« co-scientists ») capables d’aider des chercheurs à formuler des hypothèses ou identifier des pistes prometteuses, comme dans la recherche médicale ou contre les résistances aux antibiotiques.
Des succès notables existent déjà, comme AlphaFold, qui prédit la structure des protéines et a valu un Nobel à ses créateurs. Des avancées apparaissent aussi en mathématiques, avec l’espoir de résoudre des problèmes millénaires. Cependant, les grands modèles de langage peinent encore à générer des idées vraiment nouvelles et concrètes.
Certains, comme Thomas Wolf (Hugging Face), doutent que l’IA puisse poser les « bonnes questions » nécessaires aux grandes découvertes, car elle tend à reproduire des réponses prévisibles. Même Mario Krenn, physicien et chercheur en intelligence artificielle est convaincu du potentiel de l’IA, reconnaît que les percées majeures restent lointaines et que l’humain reste indispensable — notamment pour comprendre certaines solutions que l’IA trouve mais que les chercheurs ne saisissent pas encore.
L’UNIL dans les médias
Revue de presse Unil 15 août 2025
14Août2025
Politique des hautes écoles
Coupes dans l’enseignement vaudois à tous les niveaux
Parti socialiste vaudois s’inquiète quant à lui de la coupe budgétaire de 24 millions de francs à l’Université de Lausanne (UNIL). Cette décision aura de lourdes conséquences sur la qualité de l’enseignement et sur les conditions de travail du personnel de l’institution, estime-t-il.» (RTS)
Le SSP Vaud, secteur enseignement, souligne dans un communiqué qu’il ne s’agit que d’un début, car le Conseil d’État prévoit d’économiser 330 à 400 millions de francs pour 2026. Les syndicats des enseignantes et enseignants se disent très inquiets des mesures d’économie de 13,5 millions de francs pour l’école vaudoise. «Cette attaque violente contre les services publics intervient dans un contexte où l’école manque déjà de ressources», rappelle Cora Antonioli, enseignante au secondaire II. «Ces mesures d’austérité ne sont pas là par hasard, elles sont le fruit de choix politiques, et notamment d’une politique de baisse fiscale et de cadeaux fiscaux depuis 15 ans», avance le syndicat.
Torsten Schwede: Les principaux défis pour le paysage FRI jusqu’en 2035
Torsten Schwede, président du Conseil de la recherche du FNS, nomme les trois défis principaux pour la paysage de recherche et de l’innovation : la collaboration internationale lors des tensions géopolitiques, la conception de la transformation numérique et de l’IA de manière responsable, et le rôle de la science comme boussole dans un monde complexe.
Il souligne l’importance d’un dialogue continu entre tous les acteurs du domaine FRI et les représentants politiques et sociaux, autant pour protéger la liberté et l’intégrité de la recherche que pour promouvoir la confiance dans la recherche et souligner son importance.
- rôle des scientifiques
- transformation numérique
- liberté académique
- recherche – éthique
- collaboration hautes écoles – politique
- intelligence artificielle
- intégrité scientifique
Loi fédérale sur les professions de la santé : prise de position de swissuniversities
«swissuniversities salue l’intégration du rôle d’infirmier·ère praticien·ne spécialisé·e (IPS) dans la révision de la Loi fédérale sur les professions de la santé, une avancée essentielle face à la hausse des besoins en soins, à la pénurie de personnel et au développement de modèles innovants. L’accès à cette fonction doit être réservé aux titulaires d’un Master en pratique infirmière spécialisée délivré par une haute école, garantissant qualité, sécurité et alignement avec les standards internationaux.
Parallèlement, swissuniversities étudie des mesures pour faciliter l’accès au Bachelor en soins infirmiers pour les infirmier·ère·s diplômé·e·s ES.»
«Les milieux suisses de l’IA critiquent un projet de loi jugé dangereux»
Plus de 80 professeur·es de l’EPFL et de l’EPFZ ont signé une lettre dénonçant un projet de loi risquant de fortement limiter, voire anéantir, la recherche et le développement de l’intelligence artificielle (IA) en Suisse. La motion rédigée par la conseillère aux Etats Petra Gössin (PLR, SZ) est soutenue par l’association Médias Suisses. Elle demande que le Conseil fédéral crée «les conditions nécessaires pour que les contenus journalistiques et les autres œuvres et prestations relevant du droit d’auteur jouissent d’une protection complète lorsqu’ils sont utilisés par des fournisseurs d’IA». La politicienne est particulièrement sensible à la protection des médias.
Mais selon les signataires de l’appel, «la motion rendrait impossibles la recherche et le développement dans le domaine de l’IA en Suisse, en particulier l’entraînement de grands modèles de langage. L’utilisation privée et commerciale de l’IA en Suisse serait également fortement menacée, car les modèles d’IA largement utilisés dans le monde (comme ChatGPT) ne sont pas entraînés conformément aux exigences de la motion.» Par ailleurs, le professeur Martin Jaggi, du Centre IA de l’EPFL explique: «La motion a un objectif noble, mais elle adopte une approche totalement irréaliste et partiale, qui n’est pas compatible avec le reste du monde. La motion serait encore plus stricte que la réglementation européenne, pourtant généralement très stricte». Il ajoute que la charge ajoutée par cette nouvelle loi serait trop grande, et que les géants américains de l’IA risquaient de cesser de proposer leurs modèles en Suisse, ou d’en retirer simplement le contenu suisse de leurs données d’entraînement.
Selon la norme internationale, aujourd’hui, il revient aux éditeur·ices de sites web elles et eux- ou elles-mêmes de signaler s’ils ou elles ne désirent pas que leur contenu soit utilisé par des IA, par exemple, en mettant un petit fichier robots.txt sur le portail des sites. Bien que cette méthode ne soit pas optimale, elle est universelle et facile à mettre en œuvre, selon Martin Jaggi.
A l’opposé, Daniel Hammer, secrétaire général de Médias Suisses, affirme que «les fichiers robots.txt ne sont pas respectés par les géants de l’IA», les fichiers étant contournés. Il souligne qu’une solution globale est donc actuellement indispensable.
La motion a reçu un préavis positif de la part du Conseil fédéral avant d’avoir été approuvée par le Conseil des États. La Commission de la science, de l’éducation et de la culture du Conseil national l’étudiera à la fin de cette semaine.
«Les lois du marché ne peuvent pas s’appliquer à l’université»
Dans les colonnes de La Liberté, l’enseignante-chercheuse de l’Université de Fribourg Stéphanie Roulin s’oppose aux diminutions budgétaires subies par l’Université de Fribourg (soit 30 millions de francs d’ici à 2028), dues aux coupes budgétaires fédérales ainsi qu’au programme d’assainissement des finances de l’État (PAFE). Selon elle, l’offre de cours en serait réduite, et il s’agirait de «payer plus pour moins d’encadrement». Une augmentation des taxes d’études créerait de la précarité chez les étudiant·es, tandis que de nouveaux financements privés menaceraient l’indépendance de la recherche. Elle conclut ainsi son courrier: «La formation, tout comme la santé, ne peut être gérée selon les lois du marché. […] l’Université fait partie du bien commun. Il faut dire non à l’affaiblissement du service public.»
Grande-bretagne : le système universitaire «menacé d’effondrement»
Au Royaume-Uni, de nombreuses universités dépendent fortement des frais élevés payés par les étudiant·es étrangers·ères pour compenser les frais plafonnés des étudiant·es britanniques. Or, le gouvernement a durci les règles de visa pour réduire l’immigration : interdiction pour les étudiants de master de venir avec leur famille, réduction de la durée de séjour après les études, délais rallongés pour obtenir la résidence permanente.
Ces mesures inquiètent les établissements, car près d’un quart des étudiant·es au Royaume-Uni sont étrangers·ères, proportion encore plus haute en master. Depuis le Brexit, la venue d’Européen·nes a baissé, compensée par un afflux d’Asiatiques et d’Africain·es, aujourd’hui menacé par les nouvelles restrictions. En 2022/23, 485 000 étudiants étrangers sont arrivés, mais leur nombre recule désormais.
De nombreuses universités ont mis en place des programmes d’économies. Elles licencient du personnel, suppriment des cours entiers ou vendent des biens immobiliers.
L’UNIL dans les médias
Revue de presse Unil 14 août 2025
13Août2025
Politique des hautes écoles
L’industrie des recherches truquées
Lundi 4 août, une étude publiée dans PNAS, la revue de l’Académie nationale des sciences des États-Unis, fait état d’un nombre croissant de falsifications et pratiques frauduleuses dans les revues de recherche scientifique. Les auteur·ices constatent une forme d’industrialisation de la fraude par le biais d’usines à articles («paper mills») et mettent en avant la complicité des rédacteur·ices en chef de revues dans la publication de faux articles.
Afin de réaliser leur recherche, les auteur·ices ont analysé la revue américaine PLOS One. Dans un premier temps, les auteur·ices ont analysé les éditeur·ices au taux anormalement élevé de publications acceptées. L’étude relève que 45 des éditeur·ices de la revue ont vraisemblablement été impliqué·es dans des pratiques frauduleuses. Dans un deuxième temps, les auteur·ices se sont intéressé·es aux graphiques ou photos d’expériences dupliqués dans une ou plusieurs publications différentes. Ces images ayant été publiées dans un court laps de temps et par des éditeur·ices voisin·es, laissent penser l’existence de formes d’industrialisation de la fraude. Ils et elles notent également que lorsque certaines revues scientifiques dites «prédatrices» (publiant des articles sans véritable contrôle) se font exclure des bases de données reconnues, les auteur·ices peu scrupuleux·euses passent simplement à une autre revue du même type selon le phénomène appelé «journal hopping». (Le Monde)
La détection des réseaux d’éditeurs telle que pratiquée par cette équipe de chercheur·euses «est tout à fait nouvelle», avance Alberto Ruano Raviña, de l’Université de Saint-Jacques-de-Compostelle en Espagne (The Economist).
Selon les estimations, environ 1 à 2 % de toutes les études publiées aujourd’hui sont falsifiées, et avec l’intelligence artificielle, les contrefaçons devraient devenir de plus en plus indétectables (NZZ). «Le nombre d’articles rétractés et d’articles commentés par PubPeer double respectivement tous les 3,3 et 3,6 ans, tandis que le nombre total de publications double tous les quinze ans. Et les articles suspectés d’être issus d’usines à papier doublent tous les 1,5 an», écrivent ainsi les auteur·ices de l’étude (Le Monde).
Selon les informations de la NZZ, «une grande partie des usines à articles et de leurs clients se trouvent en Chine, en Russie ou en Inde. Et la plupart des contrefaçons sont publiées dans des revues inconnues ou déjà réputées pour leur mauvaise qualité». Toutefois, «ce qui se passe avec PLOS One est alarmant, car cela montre que même les revues basées aux Etats-Unis, et celles dans lesquelles nous publions nous-mêmes, peuvent être touchées», explique Thomas Stoeger, enseignant-chercheur en biologie moléculaire et coauteur de l’article (Le Monde). Ces fraudes créent de plus un nouveau problème généralisé difficilement contrôlable. Les revues systématiques, qui résument les résultats de nombreuses études, risquent d’être polluées par ces articles et études frauduleux.
Ce nombre croissant de fraudes serait dû aux incitations créées par le système scientifique actuel, le nombre d’articles publiés et leur fréquence étant des critères importants pour l’attribution de postes, de promotions et de fonds de recherche (logique du «publish or perish»). Actuellement peu de mesures sont en place pour lutter contre ce phénomène. Généralement, ces détections de publications falsifiés sont faites par des bénévoles qui laissent des commentaires sur des plateformes en ligne telles que Pubpeer.
Selon la journaliste de la NZZ, «les incitations dans le système scientifique doivent changer. Si la qualité de la recherche prime sur le nombre de publications, l’achat de contrefaçons ne vaut plus la peine». De plus en plus d’initiatives vont dans ce sens. Depuis 2022, les scientifiques souhaitant solliciter des fonds au Fonds national suisse «doivent présenter un CV narratif, au lieu d’un CV classique accompagné d’une longue liste de publications».
- évaluation par des pairs
- publish or perish
- fraude scientifique
- risques pour la recherche
- recherche – éthique
- image de la science
- évaluation – chercheur·e·s
«L’économie peut se passer des nouveaux traités européens»
Giorgio Behr, président du conseil d’administration de Behr Bircher Cellpack (BBC), groupe qu’il a dirigé jusqu’en 2015, est également un ancien membre de plusieurs conseils d’administration industriels et professeur émérite d’économie d’entreprise à l’Université de Saint-Gall. Interrogé sur les accords bilatéraux avec l’Union européenne, il affirme que l’économie peut se passer des nouveaux traités européens.
«[…] Il existe […] de nombreux domaines dans lesquels l’UE pourrait nous causer des problèmes. De plus, nous avons dû faire des concessions lors des négociations sur les hautes écoles. Nous serons confrontés à un problème de qualité si nous réduisons les frais d’inscription des étudiants étrangers au niveau de ceux des étudiants suisses. Nos universités, qui offrent un enseignement de grande qualité, deviendraient encore plus attrayantes pour les étudiants de l’UE. Cette augmentation du nombre d’étudiants entraînerait également des coûts supplémentaires élevés pour les cantons. Les partisans des accords avec l’UE se réjouissent de la réadmission gracieuse à Horizon Europe. Mais comment peut-on rêver d’une «ligue des champions de la recherche», comme le font les partisans des accords avec l’UE, alors que les deux EPF, qui sont les meilleures équipes, n’en font pas partie?»
Par ailleurs, il affirme : « En Suisse, nous devons réapprendre à mieux valoriser certaines professions au lieu de miser toujours plus sur les diplômés universitaires. Nous devrions former les personnes dont la société a besoin, comme les infirmiers, les policiers, les serveurs et les ouvriers industriels.» (Neue Zürcher Zeitung)
Un auteur du rapport Gaillard devient président du conseil de l’Université de Bâle
Le professeur d’économie de l’Université de Bâle Aymo Brunetti, originaire de Bâle-Campagne, deviendra président du Conseil de l’Université à partir de 2026. Cette annonce était surprenante dans la mesure où d’habitude, la présidence de ce Conseil alterne entre des citoyen·nes des deux demi-cantons. Normalement, cela aurait été au tour de Bâle-Ville et la conseillère d’État Eva Herzog, qui a failli devenir Conseillère fédérale, était la candidate pressentie, mais les cantons ont choisi le professeur, qui faisait par ailleurs partie des auteurs du fameux rapport Gaillard, lequel a identifié des mesures d’économies pour le Conseil fédéral. Une des propositions de ce rapport consistait à augmenter massivement les taxes d’études.
Les attentes de l’Université envers son président sont claires : il doit se battre pour la viabilité financière de l’Université au cours de la période de performance à partir de 2030. En effet, alors que le budget actuellement en discussion au Parlement pour la période 2026-2029 prévoit une augmentation relativement modérée de 11 %, les jalons sont posés pour que cela coûte très cher aux cantons responsables par la suite. Selon le journaliste du bz, «Les signes avant-coureurs de cette confrontation sont évidents.» Le gouvernement de Bâle-Campagne a déjà stipulé dans l’accord de prestations actuel que la clé de financement serait révisée pour la période à partir de 2030, et ce dans un seul sens : Bâle-Ville devra payer davantage.
Pour le journaliste, «la démarche logique» serait de faire reconnaître l’Université comme une haute école spécialisée dans les sciences de la vie, y compris au niveau de son personnel dirigeant. Sa rectrice jusqu’en 2027, Andrea Schenker-Wicki, préparerait le terrain sur le plan rhétorique, soulignant «à chaque occasion» que 75 % des fonds de l’Université sont déjà consacrés à deux des sept facultés, à savoir les sciences de la vie et la médecine qui y est associée. Et Aymo Brunetti aurait un rôle déterminant dans la décision si l’Université, sous sa présidence, va réduire les sciences humaines et sociales à une «fonction complémentaire» [aux études des sciences de la vie et de la médecine].
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12Août2025
Politique des hautes écoles
«Zurich – Suisse romande, le grand décrochage»
Selon les auteurs de l’article, Xavier Comtesse et Philippe Labouchère, alors que l’Arc lémanique brillait au tout début des années 2000, il serait «passé à côté de son histoire» deux décennies plus tard au profit de la métropole zurichoise. «Zurich a pris le dessus dans quatre directions significatives: transport, école polytechnique, start-up et IA», écrivent les auteurs.
Voici quelques-unes des erreurs commises par l’Arc lémanique ces 20 dernières années selon les auteurs:
- perte de leaders charismatiques comme Patrick Aebischer
- manque d’investissement en mobilité, en particulier avec les CFF
- manque de visions du futur en «passant à côté de l’IA»
- «trop de structures inutiles», en particulier pour encadrer les start-up
- «microgestion locale et cloisonnée d’un canton à l’autre» au lieu de regrouper ses forces intercantonales, comme par exemple pour les université, HES, hôpitaux…
- direction des hautes écoles
- entreprenariat et spin-offs
- collaboration entre hautes écoles
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Des professeur·es de droit interpellent le Conseil fédéral
Trente professeur·es de droit international issu·es de toutes les universités suisses, soit la moitié des professeur·es du domaine, ont adressé au Conseil fédéral une lettre ouverte à propos de la situation en Palestine ce mardi 12 août, date d’anniversaire de l’adoption des Conventions de Genève.
«Nous sommes mus par notre responsabilité académique de partager notre savoir et de contribuer au débat public», explique Samantha Besson, professeure de droit international public à l’université de Fribourg, à l’origine de la lettre. «Notre démarche vise à informer le public des obligations de la Suisse et à rappeler nos représentants à leurs obligations, pas à mettre le Conseil fédéral en accusation», précise-t-elle. (Le Courrier)
Employabilité des jeunes diplômé·es : l’IA, un cadeau (empoisonné?)
Le 24 heures interroge l’employabilité des jeunes diplômé·es universitaires au regard de l’utilisation toujours plus grande de l’IA dans le marché du travail. Plusieurs spécialistes semblent partager l’opinion que le recours à l’IA contribue à la disparition de nombreux jobs de débutant·es, notamment en automatisant les tâches.
Le PDG d’OpenAI Sam Altman se montre très optimiste vis-à-vis de l’IA, qui permettrait de nouvelles tâches à réaliser plus intéressantes, et qui devrait également «permettre d’acquérir des compétences pointues, jusqu’ici réservées aux élites universitaires». A contrario, de nombreux·euses expert·es s’inquiètent de la perte de valeur des diplômes universitaires, et craignent «la disparition d’une relève qualifiée, privée de la possibilité de faire ses premières armes dans le monde professionnel». A ce titre, le New York Times faisait part en juin dernier d’une crise de l’emploi chez les jeunes diplômé·es, particulièrement dans les secteurs techniques (chômage de 5,8% ces derniers mois). (24 heures)
Selon Marcel Salathé (LinkedIn), codirecteur du Centre d’intelligence artificielle de l’EPFL, le fait que «l’IA détruise des emplois» relève du mythe. Pour lui, au contraire, les emplois pourraient devenir plus intéressants grâce à leur forte interface avec les nouvelles technologies. Il se base également sur les données officielles américaines, qui n’observent aucune corrélation entre l’exposition d’un emploi à l’IA et la perte de jeunes travailleur·eusess entre 2022 et 2024 (analyse du Financial Times).
Les auteurs de l’article paru dans le Financial Times indiquent également que la situation est en effet actuellement difficile pour les nouveau·elles diplômé·es, mais les causes ne seraient pas imputables uniquement au développement de l’IA. D’autres facteurs seraient également en jeu dans la baisse du recrutement des diplômé·es, notamment l’incertitude économique, les restrictions budgétaires post-Covid et la délocalisation. Il serait en ce moment difficile de distinguer les effets précis de l’IA sur le marché du travail parmi tous ces éléments.
L’UNIL dans les médias
Revue de presse Unil 12 août 2025
11Août2025
Politique des hautes écoles
Une approche globale pour prédire les abandons dans le système d’enseignement supérieur
Le groupe de recherche du professeur en économie de l’éducation de l’Université de Berne Stefan Wolter se penche sur les prédictions des abandons d’études en Suisse avec les techniques d’apprentissage automatique («machine learning»).
«Dans ce cas, le président de l’Université de Berne a pu identifier plus de 70 % des étudiants qui ont ensuite quitté l’université sans obtenir de diplôme en utilisant uniquement les informations dont il disposait sur les étudiant·es avant même qu’ils ou elles ne commencent leurs études. […] Ce chiffre atteint près de 90 % avec les informations sur le comportement d’études au cours des quatre premiers semestres.»
Le décret de Trump confère aux responsables politiques des pouvoirs considérables sur les bourses de recherche.
Le président américain Donald Trump a publié un décret présidentiel de grande envergure qui centraliserait le pouvoir et bouleverserait le processus utilisé depuis des décennies par le gouvernement américain pour attribuer des subventions de recherche. S’il était mis en œuvre, ce sont des personnalités politiques nommées, et non des fonctionnaires de carrière, y compris des scientifiques, qui contrôleraient les subventions, depuis leur demande initiale jusqu’à leur examen final.
- évaluation par des pairs
- autonomie – hautes écoles
- liberté académique
- politique – Etats-Unis
- évaluation – chercheur·e·s
Washington réclame 1 milliard de dollars à l’Université de Californie
Vendredi le 08.08.2025, l’Université publique de Californie (UC) a révélé que le gouvernement américain lui réclamait une amende d’un milliard de dollars en lien avec les manifestations propalestiniennes de 2024. Ce montant est cinq fois supérieur à celui versé fin juillet par l’Université privée new-yorkaise Columbia. D’après des médias californiens, le gouvernement aurait également demandé à ce que l’Université verse 172 millions de dollars à ses étudiant·es juif·ves qui se seraient senti·es discriminé·es et intimidé·es.
L’UCLA aurait déjà conclu un accord concernant les manifestations de 2024, en acceptant de verser 6 millions de dollars pour clore une procédure judiciaire lancée par trois étudiant·es et un·e enseignant·e juif·ves. Ces dernier·ères accusaient l’Université d’avoir porté atteinte à leurs droits civiques en laissant des manifestant·es propalestinien·nes entraver leur accès aux cours et à certaines zones du campus. (Le Monde)
Le gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom, membre du conseil d’administration de l’UC, a annoncé vouloir contester cette décision en justice. Par ailleurs, selon le New York Times, un accord de 500 millions de dollars serait en cours de négociation entre l’administration Trump et l’Université de Harvard.
Les diplômé·es d’Ecole supérieure (ES) perçoivent plus de bénéfices que celles et ceux d’une HES
Une étude commandée par l’association de l’éducation Edusuisse montre que pour le contribuale, le rendement d’un diplômé ES, c’est-à-dire ce que ses études lui apportent en termes de salaire, serait ainsi supérieur de 5% à celui d’un diplômé HES. Des différences entre les formations ont été relevées dans le coût pour l’étudiant·e, le montant des fonds publics investis ou encore la rapidité d’entrée sur le marché du travail.
Suite à ces résultats, Edusuisse demande davantage de reconnaissance pour les écoles supérieures. Le Conseil fédéral avait déjà annoncé vouloir renforcer cette voie de formation, notamment par l’introduction des titres de «Professional Bachelor» et «Professional Master» pour les filières ES.
- employabilité des diplômé·e·s
- accréditation
- financement public
- retour sur investissement (ROI)
- différence entre HES et formation professionnelle
L’UNIL dans les médias
Revue de presse Unil 11 août 2025
8Août2025
L’UNIL dans les médias
Revue de presse Unil 8 août 2025
7Août2025
Politique des hautes écoles
A l’EPFL, l’anonymat des étudiant·es dénonçant un professeur est préservé
En 2023, un professeur de l’EPFL avait porté plainte pour calomnie et, à titre subsidiaire, diffamation suite à l’envoi d’une lettre critique à son égard. Afin de mener son enquête, le Ministère public de l’arrondissement de Lausanne a demandé à l’EPFL un original de la lettre. L’EPFL a refusé, estimant «qu’il est de sa responsabilité d’institution formatrice […] de préserver la carrière estudiantine et professionnelle des signataires». Le Tribunal fédéral a donné raison à l’institution en juin dernier, affirmant «que c’est à l’autorité compétente de l’EPFL de décider ou pas de transmettre à la justice l’identité des signataires de la lettre, et non pas au Tribunal lui-même. En clair, seule la hiérarchie d’un fonctionnaire peut le délier de son secret professionnel, et non pas un juge.»
La sécurité du Safe Exam Browser est mis en question
À la suite d’une série de tests, l’informaticien Urs Pfister affirme que le navigateur Safe Exam Browser, [utilisé par plusieurs universités suisses] pour des examens en ligne, a des nombreuses failles de sécurité qui n’ont pas été patchés après un hack en 2022, contrairement à une annonce des développeurs. Il démontre combien il est facile de manipuler ce navigateur et de contourner un concept de sécurité qu’il juge défaillant. Il déplore l’absence de base juridique claire et le manque de souveraineté numérique du système.
A son avis le logiciel ne devrait plus être utilisé. Il ne s’agit pas seulement de prévenir la triche, mais aussi de se demander ce qui se passe lorsque des appareils sont compromis pour une vengence personnelle par exemple contre un·e ex-partenaire. «Et qu’en est-il de la responsabilité? L’ETH Zurich et l’Université de Zurich, qui développent le Safe Exam Browser, sont directement impliquées: comment peuvent-ils vérifier de manière neutre où se trouvent (leurs) erreurs? À quelles interventions les étudiants doivent-ils se soumettre? Que voient les surveillants chez les candidats, volontairement ou non? Et que voient les entreprises technologiques américaines?»
Économies à l’Institut de pédagogie religieuse (RPI) de l’Université de Lucerne
L’Université de Lucerne doit économiser 2 millions de francs. L’institut de pédagogie religieuse (RPI) sera particulièrement touché, avec une coupe d’environ un demi-million dans la faculté de théologie. Des Une pétition a été signée par 1’600 personnes pour s’opposer à cette mesure.
L’institut «allie profondeur théologique et formation orientée vers la pratique». Mais «à l’avenir, les étudiants en pédagogie religieuse devront suivre exclusivement les cours de la faculté de théologie, une mesure qui n’est pas judicieuse sur le plan pédagogique», écrit le journaliste du hebdomadaire catholique Sonntag, Stephan Leimgruber. Ce dernier observe plus largement une tendance générale de «découplage entre formation et domaine professionnel», mettant sous pression les filières de formation axées sur la pratique.
Les partis du centre, du PS et des Verts s’interrogent aussi sur la mesure, notamment comment est-ce qu’elle a été mise en place, pourquoi les mesures d’économies ne concernent que trois des six facultés ou encore qu’est-ce qu’il adviendra de la réputation de l’Université si «des départements prestigieux et internationalement reconnus tels que les sciences religieuses disparaissent sans être remplacés».
Un livestream d’expédition marine provoque un débat national sur les coupes budgétaires dans la recherche en Argentine
Lors de leur expédition actuelle, un groupe de chercheur·euses argentino-américain·es a lancé un livestream diffusant en direct les images captées par leur robot télécommandé. Celui-ci explore la faune et la flore d’une zone de biodiversité encore jamais étudiée en eaux profondes dans l’Atlantique Sud. L’initiative a suscité un vif engouement du public (1,6 million de visionnements en une journée sur YouTube en Argentine) provoquant un débat national sur les coupes budgétaires dans la recherche décidées par le gouvernement du président Javier Milei. En effet, les institutions scientifiques publiques ont perdu environ 4’000 postes au cours des 18 derniers mois en Argentine. Des chercheur·euses ont alors profité de la visibilité de l’expédition organisée par le Conicet, principale organisation de recherche du pays, pour lancer un appel à une grève nationale de 48 heures mercredi, afin de sensibiliser l’opinion à leur situation critique.
Pas de soutien financier pour les occupant·es de l’EPFZ
Neuf étudiant·es ayant manifesté en mai 2024 dans le bâtiment principal de l’EPFZ contre la guerre à Gaza, poursuivi·es pour violation de domicile, devaient être soutenu·es financièrement à hauteur de plus de 12’000 francs dans leurs procès par de l’argent provenant des caisses de l’Association des étudiant·es de l’Université de Zurich (VSUZH). Alors que le parlement étudiant avait approuvé la décision, la commission de recours de la VSUZH a finalement décidé la semaine dernière d’annuler cette décision. Une étudiante juive de l’Université avait déposé un recours.
La décision de la commission argue que l’aide financière accordée aux manifestant·es pro-palestinien·nes dans le bâtiment principal de l’institution voisine est contraire aux statuts de la VSUZH, qui stipulent que l’association doit représenter les intérêts des étudiant·es de l’Université de Zurich «vis-à-vis de l’Université et du public» (l’EPFZ ne relevant ni de l’une ni de l’autre). De plus, étant donné que l’association des étudiant·es de l’EPFZ avait condamné la manifestation du 7 mai 2024 à l’EPFZ, la VSUZH ne pouvait pas non plus invoquer un intérêt interuniversitaire. Le comité directeur de la VSUZH a accepté la décision de la commission de recours.
Dans un commentaire publié dans la NZZ du 07.08.2025, le journaliste Robin Schwarzenbach estime qu’il est juste que les étudiant·es manifestant·es doivent assumer les conséquences de leurs actes, car «il n’est pas acceptable que la VSUZH en fasse les frais, et donc l’ensemble des étudiant·es qui financent l’association par leurs cotisations semestrielles». Il ajoute que la manifestation à l’EPFZ de mai 2024 «n’avait pas grand-chose à voir avec la liberté de réunion et la liberté d’expression», et qu’il «n’y avait pas grand-chose qui rappelait un «cadre démocratique»».
«Thérapies anti-âge : avons-nous mal orienté le financement de la recherche en santé ?»
L’auteur de Science Business David Matthews compare le déni passé concernant l’hypertension dans les années 1960 à celui d’aujourd’hui vis-à‑vis du vieillissement : autrefois jugé «bénin» ou trop naturel pour être traité, le vieillissement est encore largement ignoré dans le financement de la recherche médicale sciencebusiness.net. Le vieillissement, même s’il constitue un facteur de risque commun à de nombreuses maladies, ne bénéficie pas d’un statut de maladie à part entière dans les systèmes réglementaires. Cela limite fortement l’éligibilité des recherches sur le vieillissement aux financements publics ou aux essais cliniques. En conséquence, ces recherches restent marginales face à celles ciblant des pathologies spécifiques, comme le cancer.
Ce décalage incite à repenser la manière dont les fonds de santé publique sont alloués, afin d’intégrer davantage la lutte contre le vieillissement — qui pourrait prévenir plusieurs maladies à la fois — plutôt que de continuer à les aborder isolément.
La SRF Wissenschaftsmagazin a également dédié une émission au sujet de la la longévité. Elle évoque par ailleurs le projet du Campus suisse pour la longévité (voir aussi l’article Medinside du 06.02.2025), qui sera mis en place par Heike Bischoff-Ferrari, professeure spécialisée dans le vieillissement, à l’Université de Bâle.
L’UNIL dans les médias
Retour de Jacques Cornuz sur ses années d’activité à Unisanté
«Professeur à l’Université de Lausanne entre 2011 et 2024, Jacques Cornuz a quitté fin juillet ses fonctions de directeur d’Unisanté, le Centre universitaire de médecine générale et santé publique à Lausanne, pour prendre sa retraite.» Il revient sur les évènements qui ont marqué ses années d’activité.
Jacques Cornuz est connu pour sa lutte contre le tabagisme. Il se rappelle d’avoir subi une pression importante de l’industrie en 2017 suite à la publication d’une étude sur la présence de substances nocives dans un produit du tabac chauffé de Philip Morris, qui demandait même de retirer l’étude .
Lors du Covid-19, Jacques Cornuz a présidé le Conseil scientifique du canton de Vaud. Il évoque comment lui et ses pairs scientifiques devaient faire l’effort de trouver des consensus. Il explique également une des leçons qu’il a pu retirer de cette période de pandémie: «il a été difficile de favoriser une veille scientifique pour une mise à jour régulière des connaissances, destinée, par exemple, à tous les praticiens francophones».
Revue de presse Unil 7 août 2025
6Août2025
L’UNIL dans les médias
Revue de presse Unil 6 août 2025
5Août2025
Politique des hautes écoles
EPFZ : Nouveau système pour signaler des cas de harcèlement
En novembre 2024, les organisations «Women in Natural Sciences», «500 Women Scientists Zürich» et «Speak Up! in Academia» ont remis à l’EPFZ une pétition signée par 1875 personnes, réclamant une meilleure protection contre le harcèlement, la discrimination et des sanctions plus strictes envers les professeurs fautifs. En réponse, l’école polytechnique prévoit en automne l’introduction d’un nouveau système de signalement anonyme via une boîte numérique externe, plus conforme aux exigences en termes de protection de données. Ce projet, élaboré avec des juristes spécialisés dans ce domaine, s’inspire partiellement des modèles de l’Université de Lucerne et du Contrôle fédéral des finances.
Par ailleurs, une coordination interdisciplinaire a été mise en place pour mieux traiter les cas signalés, et des mesures disciplinaires sont en examen, tout comme un aperçu statistique global des cas et des mesures signalés. Toutefois, la demande de créer un fonds pour couvrir les frais de justice des plaignant·es a été rejetée, faute de base légale. Malgré un dialogue revendiqué par l’EPFZ, les organisations à l’origine de la pétition dénoncent un manque de communication et des progrès encore trop lents.
La Suisse n’offre pas de bouée de sauvetage aux scientifiques américain·es
Actuellement, de nombreux pays européens (France, Allemagne, Espagne, …) s’organisent pour accueillir des scientifiques américain·es aux niveaux local, national et européen. Le plan «Choose Europe for Science» de l’UE est la première initiative centralisée visant à attirer des scientifiques internationaux sur le sol européen et en mai dernier, le Conseil européen de la recherche (ERC) a doublé le financement supplémentaire disponible pour les boursier·ères qui s’installent en Europe (passant de 1 à 2 millions d’euros). Or, la Suisse ne participe pas au plan de l’UE, et n’a pas non plus mis en place de mesures spécifiques afin d’attirer des scientifiques américain·es au niveau du pays.
Selon l’article de Swissinfo, de nombreux·euses chercheur·euses estiment que la Suisse est déjà suffisamment attractive pour ne pas avoir besoin de mettre en place des mesures supplémentaires. Le pays consacre environ 3,4% de son PIB à la recherche (les Etats-Unis consacraient il y a quelques années 3,6% du leur), les salaires suisses sont attractifs au regard des autres salaires européens (qui sont très souvent inférieurs aux salaires américains), enfin la Suisse offre globalement de bonnes conditions de recherche (normes académiques élevées, coopération internationale). Selon l’Office fédéral de la statistique (OFS), plus de la moitié des professeurs universitaires suisses viennent de l’étranger.
Certaines personnalités du monde académique suisse critiquent la stratégie de l’Europe, justifiant alors la position de la Suisse. Le Secrétariat d’État suisse à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI) a ainsi qualifié le programme de l’UE de «contradiction avec le principe de concurrence et d’excellence dans l’enseignement supérieur», dans des commentaires à la SRF. «Nous ne voulons pas jouer [à ce] jeu avec les États-Unis. Ce ne serait pas éthique, et nous ne voulons pas nous livrer à des pratiques contraires à l’éthique», a déclaré Joël Mesot, président de l’ETH Zurich. D’autres personnalités regrettent au contraire ce choix, à l’image de Marcel Salathé, codirecteur du Centre d’intelligence artificielle de l’EPFL, qui affirme que «nous passons à côté d’opportunités vraiment intéressantes». Néanmoins, «l’ETH Zurich, comme d’autres universités suisses, a reçu un nombre croissant de candidatures de chercheurs américains au cours des dernières semaines et des derniers mois», a déclaré le porte-parole Markus Gross à Swissinfo.
L’auteur de l’article mentionne également que le monde scientifique suisse connait actuellement quelques difficulté de financement de son écosystème, dû aux coupes prévues dans le domaine de la recherche et de la formation (plus de 460 millions de francs suisses par an). «Je ne suis pas sûr que la Suisse puisse faire quoi que ce soit pour attirer des scientifiques américains, car nous n’avons même pas de postes pour les personnes qui sont déjà ici», déclare ainsi Volker Thiel, virologue à l’Institut de virologie et d’immunologie (IVI) de l’université de Berne. Volker Thiel voit toutefois «une lueur d’espoir dans le fait que le gouvernement suisse et la Commission européenne s’orientent vers un accord qui accorderait à la Suisse un accès complet aux fonds Horizon Europe et ERC. Depuis cette année, les chercheurs affiliés ou souhaitant s’affilier à des institutions suisses peuvent postuler à des subventions prestigieuses de l’ERC, et les programmes de l’ERC destinés à ceux qui s’installent en Europe pourraient offrir aux scientifiques américains le package attractif qu’ils recherchent.»
Augmentation des voyages en avion
En 2023-2024, les universités britanniques ont vu leurs émissions de CO₂ liées aux déplacements professionnels augmenter fortement, atteignant près de 340 000 tonnes, soit une hausse de près de 25 % par rapport à l’année précédente. Environ 90 % de ces émissions proviennent du transport aérien, tandis que le train, les véhicules personnels, les autocars et les taxis contribuent chacun à environ 2 %. Ces émissions dites de « scope 3 » concernent des activités indirectes liées aux institutions. Bien que les émissions directes (scopes 1 et 2) aient atteint un niveau historiquement bas, des experts s’inquiètent du retour aux anciennes pratiques, abandonnées durant la pandémie. Charlotte Bonner, de l’Association pour l’environnement dans l’enseignement supérieur, déplore cette tendance, appelant à pérenniser les comportements durables adoptés durant le Covid. Claire Hoolohan, de l’Université de Manchester, note que les émissions du transport aérien sont revenues à 85 % de leur niveau de 2018-2019. L’analyse montre que deux tiers des établissements ont vu leurs émissions augmenter. UCL, Oxford et Imperial College sont les plus gros émetteurs. Les experts appellent à fixer des objectifs de réduction clairs, à mieux suivre les émissions et à promouvoir des alternatives au transport aérien.
«Polémique au CERN: 1000 chercheurs exigent de couper les ponts avec Israël»
Vendredi 1er août, une action symbolique a eu lieu au CERN: des activistes se sont filmé·es en train de descendre le drapeau israélien de son mât, avant de le jeter dans une poubelle. Actuellement, une pétition signée par un millier de chercheur·euses et partenaires du CERN circule, demandant au Conseil du CERN de réévaluer la coopération avec Israël et sa conformité avec les valeurs de l’institution. Les scientifiques questionnent en outre le statut d’Israël en tant qu’États membres du Conseil du CERN. En 2022, le Conseil avait ainsi par exemple décidé de suspendre ses accords de coopération avec la Russie. L’association Science4Peace Forum, créée dans le contexte de la guerre en Ukraine, explique de son côté qu’«il ne s’agit pas de demander l’exclusion d’Israël du Conseil du CERN», mais de s’assurer que les accords de coopération avec Israël ne servent pas des activités militaires. «La coopération civile doit être maintenue, car la recherche fondamentale doit être porteuse de paix», explique l’association.
L’UNIL dans les médias
Revue de presse Unil 5 août 2025
4Août2025
Politique des hautes écoles
Etudiant·es zurichois·es en grève de la faim par «solidarité avec Gaza»
Selon le 20 minutes, des étudiant·es de l’Université de Zurich et de l’EPFZ seraient en grève de la faim depuis lundi dernier. Dans une publication, ils et elles exigent la suspension de toute collaboration entre les deux institutions zurichoises et les universités israéliennes, en plus d’une expression publique des institutions sur les attaques israéliennes et la famine dans la bande de Gaza. La grève a lieu à la cafétéria de l’EPFZ, qui déclare tolérer une telle grève «tant que celle-ci reste pacifique et ne perturbe pas le bon fonctionnement de la cafétéria et le règlement interne de l’établissement». Les deux établissements universitaires précisent qu’«ils n’ont actuellement aucun accord institutionnel avec des universités israéliennes». Des contacts et des collaborations académiques existent toutefois entre des chercheurs et chercheuses zurichois·es et israélien·nes.
Les experts défendent le CER contre «les excès de la Commission» dans le cadre du FP10
La volonté de la Commission européenne d’exercer un plus grand contrôle sur le Conseil européen de la recherche (CER) risque de saper l’une des institutions scientifiques les plus performantes de l’UE, le programme Horizon, avertissent les experts politiques.
Fondé en 2007, le CER a été créé pour soutenir la recherche innovante, à haut risque et à haut rendement par le biais d’une approche ascendante («bottom-up»), axée sur les chercheurs.
À la mi-juillet, la Commission a dévoilé sa proposition pour le prochain programme-cadre de recherche, qui doit débuter en 2028. Parmi ses dispositions figurent des changements dans la structure de gouvernance du CER, notamment l’introduction d’un mandat plus court pour son président, une mesure qui, selon les experts, conduirait à un plus grand contrôle hierarchique («top-down»).
Bien que la Commission propose de doubler le budget du CER dans le prochain programme-cadre, certaines personnes s’interrogent sur les avantages d’une telle mesure. «Augmenter [le budget du CER] tout en le rendant moins efficace. … qui y gagne vraiment ?»
En ce qui concerne le renforcement du contrôle hiérarchique sur le Conseil européen de l’innovation (EIC) après 2027, les experts ont apporté des éclairages différents, et certain·es apprécient un modèle orienté à l’agence de défense américaine DARPA, qui est gérée de façon «top-down».
Le gouvernement turc manque l’occasion d’aligner la nomination des recteurs sur les normes européennes
L’Association européenne des universités (EUA) regrette l’adoption, le 1er juillet, d’une nouvelle loi turque qui consolide la prérogative du président du pays de nommer les recteurs des universités publiques et privées à but non lucratif.
«Les messages antisémites d’une réfugiée gazaouie dénoncés»
Une réfugiée gazaouie, accueillie en France au mois de juillet, devait intégrer Sciences Po Lille à la rentrée. Elle bénéficiait d’une bourse du gouvernement dans le cadre d’un programme d’aide. L’établissement universitaire a finalement annulé son inscription suite à l’écriture et aux relais de messages antisémites sur les réseaux sociaux par l’étudiante. L’école évoque une «contradiction totale» entre ces messages et les valeurs de l’institution. L’étudiante gazaouie qui avait «vocation à quitter le territoire national dès que possible» aurait quitté la France dimanche pour le Qatar.
Le directeur de Sciences Po Lille a déclaré que la sélection de l’étudiante avait été effectuée par le ministère des Affaires étrangères. Il précise que l’université n’avait pour seule tâche que de vérifier les aptitudes académiques des étudiant·es. L’établissement a désormais ouvert une enquête pour le cas de cette étudiante.
Cette situation implique des conséquences pour d’autres réfugié·es de Gaza qui espéraient être accueilli·es en France. Le programme d’aide a été suspendu «jusqu’à ce que toutes les failles du système de sélection aient été corrigées».
Parcoursup : le gouvernement français veut conditionner l’accès de l’enseignement supérieur privé pour réduire les «dérives»
L’UNIL dans les médias
Revue de presse Unil 4 août 2025
31Juil2025
Politique des hautes écoles
«Le populisme n’est pas une maladie»
«Ce qui est populaire, c’est ce dont les gens ont besoin : de sécurité, de revenus, d’être pris au sérieux.» L’historien et journaliste Toni Staler estime que les partis de gauche, les entreprises, les universités et les organisations internationales doivent se remettre en question par rapport à leurs actions depuis la fin de la guerre froide.
«Il fut un temps où les universités définissaient ce qui était vrai, important et correct. […] Aujourd’hui, on invente, on affirme et on ment effrontément sur les plateformes sociales. Les influenceurs, généralement sans compétence ni méthodologie, ont plus de «followers» que les universités. Les gardiens de la pensée scientifique n’ont toujours pas trouvé de réponse à cela. Il n’y en a peut-être pas, mais [il y a] des raisons pour la vulnérabilité des universités, et pas seulement de Harvard. Pendant trop longtemps, les sciences (surtout les sciences «douces») se sont cachées derrière la liberté de l’enseignement et de la recherche, gonflant des études bien-pensantes qui n’apportent rien à la majorité. Trop souvent, la liberté de choix des études a servi aux enfants de riches à se hisser, grâce à des études quelconques, dans la ligue de ceux qui gagnent bien leur vie, au détriment des travailleurs.»
- sciences humaines et sociales
- liberté académique
- politique – Etats-Unis
- égalité – origine sociale
- fake news
«Mille voix pour une prise de conscience du CERN»
Une pétition demande aux organes dirigeants du CERN d’examiner les agissements d’Israël, membre de l’organisation, à l’aune du code de conduite interne, et à réfléchir à l’impact des transferts de connaissance via des entreprises notamment israéliennes. «Au CERN comme dans tant d’autres institutions, une forme de deux poids deux mesures est dénoncée» par rapport à l’invasion de l’Ukraine».
L’UNIL dans les médias
Revue de presse Unil 31 juillet 2025
30Juil2025
Politique des hautes écoles
Retrait des États-Unis de l’UNESCO, l’organisation mondiale de la science… une fois de plus
Les États-Unis se retirent une nouvelle fois de l’Organisation des Nations unies pour la science et la culture (UNESCO), mettant fin à leur bref retour de deux ans au sein de l’agence. La décision du département d’État américain, annoncée le 22 juillet, prendra effet le 31 décembre 2026.
Le délai d’obtention du titre FMH bloque de nombreux médecins
Plusieurs centaines de médecins en Suisse désespèrent de recevoir leur titre de spécialiste depuis des mois. L’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue (ISFM) accumule des gros retards dans la délivrance des titres, évoquant une hausse des demandes et des problèmes internes. Une motion a été déposée pour tenter d’accélérer le processus. L’ISFM assure d’avoir pris des mesures pour corriger la situation.
L’UNIL dans les médias
Revue de presse Unil 30 juillet 2025
29Juil2025
Politique des hautes écoles
Comment lutter contre l’inconduite dans la recherche : une enquête révèle de profonds désaccords
Une enquête menée auprès de «détectives» scientifiques («data sleuths»), qui agissent souvent anonymement, et de responsables de l’intégrité dans les instituts de recherche montre que les deux groupes ne sont pas d’accord sur la manière de traiter les cas graves d’inconduite dans la recherche, tels que la fabrication de données, la manipulation d’images et le plagiat. Les deux groupes ont des désaccords sur la question si les universités peuvent mener des enquêtes équitables sur leurs propres chercheurs et sur les mesures à prendre lorsqu’une faute est constatée.
Par ailleurs, un groupe d’experts en intégrité de la recherche a récemment lancé une boîte à outils à l’intention des chercheurs, qui explique comment repérer les articles scientifiques suspects, la Collection of Open Science Integrity Guides (COSIG).
La Commission propose de suspendre partiellement l’association d’Israël à Horizon Europe
La Commission européenne a proposé d’empêcher Israël de bénéficier d’une subvention destinée aux jeunes entreprises – l’accelerator grant – alors que l’indignation de l’UE grandit face au blocus alimentaire imposé par Israël à Gaza, qui a commencé à provoquer une famine généralisée dans le territoire assiégé. Les subventions pour les accélérateurs ont souvent des «applications potentielles à double usage, telles que la cybersécurité, les drones et l’intelligence artificielle », indique la Commission. La participation des universités et des chercheurs israéliens à des projets de coopération et à des activités de recherche dans le cadre d’Horizon Europe ne sera pas affectée par la mesure proposée.
- collaboration hautes écoles – militaire
- Horizon Europe (anciennement FP9)
- innovation
- conflit israélo-palestinien
L’UNIL dans les médias
Revue de presse Unil 29 juillet 2025
28Juil2025
Politique des hautes écoles
Rapport annunel de swissuniversities
A l’occasion de la publication du rapport annuel de swissuniversities (2024), sa présidente Luciana Vaccaro avance qu’en période de tensions géopolitiques, «des lignes directrices claires sont nécessaires pour encadrer la recherche internationale de manière responsable tout en garantissant la liberté académique.» swissuniversities pilote par ailleurs un groupe de travail national « Knowledge Security » avec différents partenaires, dont les hautes écoles et les autorités publiques. Le groupe de travail développe des critères pour protéger les domaines de recherche sensibles dans les hautes écoles (infrastructures, technologies, accès et personnes).
Par rapport au financement des Hautes écoles elle écrit: «Les perspectives financières des hautes écoles s’assombrissent, alors même qu’elles sont plus que jamais sollicitées pour former suffisamment de jeunes dans les domaines à pénurie ainsi que pour développer des solutions innovantes en réponse aux défis actuels tels que le climat, la santé et la sécurité. Alors que les défis à affronter sont de plus en plus nombreux et de plus en plus complexes, la réduction des moyens financiers à disposition des hautes écoles risque d’impacter la capacité à mener les missions de recherche et d’enseignement avec le plus haut niveau d’exigence.»
- coupes budgétaires
- financement public
- liberté académique
- politique – Suisse
- protection des données
- collaboration hautes écoles – institutions de droit public
- sécurité
- rapport Gaillard
«L’Uni de Genève recale un ingénieur de l’EPFL»
Après avoir obtenu un bachelor en microtechnique et un master en robotique, un diplômé de l’EPFL souhaite devenir enseignant en mathématiques. Toutefois, il est désormais nécessaire de posséder un master dans la branche souhaitée avant d’entreprendre une formation à l’Institut universitaire de formation des enseignants (IUFE). De plus, l’Université de Genève (UNIGE) impose des critères d’équivalence stricts vis-à-vis des diplômes d’autres institutions : elle ne lui a validé que 33 crédits sur les 330 obtenus. En revanche, à l’Université de Neuchâtel, le diplômé a été directement admis en master.
Première réponse de la LERU aux propositions de la Commission européenne pour le prochain Horizon Europe (FP10)
«La Ligue des universités de recherche européennes (LERU) salue les propositions de la Commission européenne concernant le prochain Cadre financier pluriannuel (CFP) et le programme-cadre (FP10) pour la recherche et l’innovation (R&I). LERU se réjouit d’un FP10 autonome, au budget presque doublé, qui conserve les piliers essentiels tels que le Conseil européen de la recherche (ERC), les actions Marie Skłodowska-Curie (MSCA), le Conseil européen de l’innovation (EIC) et la recherche collaborative. La structure à quatre piliers est jugée positive, bien que le manque de détails limite l’évaluation complète. En revanche, LERU critique fortement la proposition de règlement sur le Fonds européen de compétitivité (ECF), jugée ambiguë et confuse, nécessitant une réécriture complète. Kurt Deketelaere, secrétaire général de LERU, salue les ambitions du FP10 et remercie les décideurs européens pour leur soutien à la recherche d’excellence. Toutefois, plusieurs préoccupations subsistent : rôle des « moonshots », usage dual, gouvernance de l’ERC, etc. LERU appelle les institutions européennes à traiter rapidement ces questions. Elle insiste sur l’importance de négociations rapides pour permettre l’adoption du CFP et des programmes avant l’été 2027.»
L’Institut de hautes études de Glion est désormais accréditée comme HES
««Cette étape majeure ouvre de nombreuses perspectives pour la communauté de Glion, en renforçant sa reconnaissance internationale, la mobilité académique, les opportunités de recherche et l’employabilité de ses diplômés», communique l’école hôtelière qui possède un campus à Bulle. […] L’Institut de hautes études de Glion, qui ne reçoit pas de subventions publiques à ce jour, restera une institution privée. «Cependant, l’accréditation HES permet à l’établissement d’accéder aux fonds de recherche publics, au même titre que les autres HES», relève Philippe Vignon», directeur général de l’institut.
L’UNIL dans les médias
Les coupes budgétaires à l’UNIL font bondir les Jeunes Verts
Le Conseil d’État vaudois prévoit de sabrer dans la subvention de l’Université de Lausanne dès 2026. Une cure d’austérité qui inquiète la direction et les Jeunes Verts, qui dénoncent une mesure «destructrice» pour l’enseignement supérieur.
Au-delà de l’impact économique de l’UNIL, «le communiqué souligne le rôle essentiel de l’éducation dans la formation des professionnels nécessaires pour affronter les défis futurs, notamment le changement climatique et la sécurité sanitaire et énergétique. La formation joue également un rôle crucial dans la cohésion sociale et la solidité démocratique du pays. En réduisant son financement, c’est aussi l’inclusion sociale par l’accès à l’éducation et la résilience démocratique qui sont mises en péril».
- coupes budgétaires
- financement public
- rôle des universités
- politique – Vaud
- impact des universités
- retour sur investissement (ROI)
Revue de presse Unil 28 juillet 2025
25Juil2025
Politique des hautes écoles
Les autrices d’une étude controversée obtiennent gain de cause
Une vive polémique a secoué l’Université et l’ETH Zurich à la suite d’une étude menée par les professeures Katja Rost et Margit Osterloh sur la sous-représentation des femmes dans les postes de professorat, malgré leur majorité parmi les étudiantes. Leurs résultats, fondés sur une base de données solide, concluaient que cette situation n’était pas principalement due à la discrimination, mais à des préférences de carrière différentes entre les sexes. Ce constat, bien que connu en science, a déclenché une vague d’indignation. Des pétitions, des lettres ouvertes (dont une signée par 88 professeures de l’ETH), et de vives critiques dans les médias ont accusé l’étude d’être non scientifique, notamment en raison de l’absence initiale de revue par des pairs. Lors d’un débat public, les deux chercheuses ont été violemment prises à partie. Cependant, leur étude a depuis été validée par un processus rigoureux de peer-review et publiée dans la revue European Management Review. Osterloh se dit soulagée et critique la virulence des attaques, tandis que la chercheuse Elsbeth Stern maintient ses réserves, sans avoir lu la publication finale. Malgré la controverse, la liberté académique semble avoir été préservée grâce au soutien de l’Université de Zurich.
Critique des frais exigés pour figurer au classement de durabilité du Times Higher Education
Pour être prises en compte dans l’Impact Ranking du Times Higher Education (THE), les universités doivent depuis peu payer des frais (environs 3750 CHF). Cela détruit la concurrence, critique la Conférence allemande des recteurs d’université.
Mme Von der Leyen espère un accord sur l’adhésion du Japon à Horizon « cette année ».
La présidente de la Commission européenne a déclaré qu’elle espérait que les négociations pour l’adhésion du Japon au programme de recherche et d’innovation de l’UE, Horizon Europe, seraient conclues cette année.
L’UNIL dans les médias
Revue de presse Unil 25 juillet 2025
24Juil2025
Politique des hautes écoles
Sous pression, l’Université de Columbia versera 200 millions de dollars à l’administration Trump
«Columbia paie 221 millions de dollars pour clore les enquêtes du gouvernement américain. L’accord prévoit le retour des subventions fédérales, tout en préservant une autonomie moindre de l’université dans ses décisions académiques.» (Blick)
«Séparation des sexes, salles de prière, littérature sur la charia : comment les groupes islamiques s’emparent des universités allemandes»
Selon le tabloïd allemand Bild, «De plus en plus d’universités allemandes sont confrontées à des groupes d’étudiants islamistes douteux qui utilisent les locaux et les ressources de l’université pour louer Allah selon les règles de la charia et invitent parfois des salafistes à donner des conférences – avec une stricte séparation des sexes.»
L’UNIL dans les médias
Revue de presse Unil 24 juillet 2025
L’Université de Lausanne voit sa subvention cantonale diminuée de 7%
«C’est une diminution de 7% que devrait connaître la subvention cantonale de l’UNIL en 2026, par rapport à celle de 2025. L’institution académique devra ainsi se passer de 24 millions de francs. «L’institution prévoit une «dégradation» du taux d’encadrement, des projets de recherche en baisse et craint pour son attractivité internationale.» (24 heures)
L’ACIDUL regrette ce développement: «Nous refusons la culture de l’austérité qui est un non-sens sur le plan économique, et un projet de société dangereux qui voit la formation et la recherche scientifique comme un poids dont l’Etat doit se débarrasser. Avec des coupes budgétaires à hauteur de 7% qui s’ajoutent aux coupes fédérales de 460 millions de francs par an dans les hautes écoles et organismes de financement de la recherche, on peut s’attendre à des hausses des taxes d’études. Or la formation est un droit à garantir pour toutes et tous»
Le député Jean-Jacques Haury (V’L) relativise: »si l’UNIL doit renoncer à quelques « études genre », à la « promotion de la diversité » et autres projets « woke », sa réputation internationale n’en sera pas écornée et le peuple vaudois ne s’en portera pas plus mal.»
23Juil2025
Politique des hautes écoles
Rapport sur l’impact du deuxième mandat de Donald Trump sur les sciences
Entre le 20 janvier et le 30 juin 2025, quatre auteurs·rices de l’Union des scientifiques concernés ont recensé 402 attaques contre la science aux Etats-Unis:
«Dans ce rapport, nous documentons les différentes manières dont cette administration a ciblé la science publique dont nous dépendons toutes et tous, et nous proposons des recommandations ainsi que des ressources pour contrer ces attaques et demander des comptes à l’administration.»
«Les scientifiques ne peuvent pas rester dans leur tour d’ivoire»
Yuko Kakazu, scientitfique japonaise et membre du réseau U.S.-Japan Network for the Future, une bourse politique organisée par la Mansfield Foundation et la Japan Foundation, estime que les scientifiques japonais devraient se mobiliser pour favoriser un meilleur engagement public, visibilité institutionnelle et une plus forte voix plus forte dans l’élaboration des politiques, à l’image des mobilisations récentes aux États-Unis, et de la NSF, qui exige des scientifiques d’expliquer comment leur travail profitera à la société, que ce soit par le biais de l’éducation, de la vulgarisation ou d’un impact sociétal plus large.
«Si les scientifiques ne racontent pas leur histoire – celle de la découverte, de l’impact et du bénéfice public – d’autres la raconteront à leur place. Et tout le monde n’a pas l’intérêt de la science à l’esprit. Nous constatons déjà une pression politique et sociétale croissante autour de l’éthique de l’IA, de la politique environnementale et de l’égalité des sexes dans les domaines du STIM [sciences, technologies, ingénierie et mathématiques]. Il s’agit de domaines dans lesquels la science devrait guider la conversation, et non réagir après coup. Aux États-Unis, nous assistons à un changement culturel. Les scientifiques ne se contentent pas de publier des articles : ils et elles écrivent des articles d’opinion, organisent d es réunions d’information avec les législateurs et s’adressent directement au public. Leur message est clair : la science n’est pas séparée de la société – elle est au service de la société.»
- rôle des scientifiques
- vulgarisation scientifique
- diplomatie scientifique
- engagement politique
- financement public
- rôle des universités
- impact des universités
- politique – Japon
L’UNIL dans les médias
Revue de presse Unil 23 juillet 2025
22Juil2025
Politique des hautes écoles
Klaus Schwab est accusé d’avoir falsifié des rapports scientifiques
«Selon les premières conclusions de l’enquête, le fondateur du Forum économique mondial (WEF) aurait envoyé des messages obscènes et bloqué la publication de certaines études», comme celle du Global Competitiveness Report» (GCR). «L’une des principales accusations formulées par le lanceur d’alerte à l’origine de la démission de Klaus Schwab est que ce dernier aurait transmis des résultats provisoires et confidentiels au représentant d’un pays arabe, et empêché la publication d’un GCR défavorable à ce pays.»
«Une personne blessée à la suite d’une explosion dans un laboratoire de l’Université de Genève»
«Une explosion s’est produite mardi dans un laboratoire des bâtiments de Sciences II de l’Université de Genève. Une personne a été blessée, mais son pronostic vital n’est pas engagé, a appris la RTS. La situation semble désormais sous contrôle.»
Le personnel de la NASA s’oppose aux coupes budgétaires de Trump
Plus de 280 employés de la NASA, anciens et actuels, dont au moins 4 astronautes, ont signé une déclaration d’opposition aux nombreux changements drastiques que l’administration du président américain Donald Trump s’efforce de mettre en œuvre. La déclaration exhorte également le chef intérimaire de la NASA à ne pas procéder aux coupes budgétaires sans précédent proposées par Trump.
La justice se penche sur le conflit entre l’administration Trump et Harvard
«Le duel entre Donald Trump et Harvard s’est déplacé lundi dans l’arène judiciaire où une juge a demandé à l’administration américaine de justifier le gel de plus de 2,6 milliards de dollars en subventions de recherche à la prestigieuse université. […] En parallèle, des associations de professeurs d’université américaines, notamment de Harvard, ont demandé lundi à un autre juge du Massachusetts de reconnaître que le gouvernement américain a mis en place une « politique d’expulsions basées sur l’idéologie » contraire au premier amendement de la Constitution qui protège la liberté d’expression.»
L’UNIL dans les médias
Revue de presse Unil 22 juillet 2025
21Juil2025
Politique des hautes écoles
«Les jeunes chercheurs craignent pour leur existence»
A l’occasion de la réunion des prix Nobel à Lindau, en Allemagne, de nombreux·euses jeunes chercheur·euses expriment leurs craintes pour leur avenir dans la recherche, en raison des coupes budgétaires imposées par l’administration Trump. Les financements accordés par les autorités américaines sont actuellement incertains. La lauréate du prix Nobel et ancienne conseillère présidentielle Frances Arnold s’attend à ce que de nombreux·euses doctorant·es et post-doctorant·es n’obtiennent pas de prolongation de leurs subventions et de leur emploi aux Etats-Unis. Plusieurs post-doctorant·es seraient retourné·es dans leur pays d’origine, en Chine, en Corée du Sud ou au Japon, afin d’y poursuivre leurs recherches.
Selon une analyse de l’American Association for the Advancement of Science (AAAS), le budget de l’administration Trump pour 2026 prévoit de réduire le financement de la recherche de 22%, la recherche fondamentale d’un tiers.
A propos des structures de pouvoir dans les universités qui favorisent le harcèlement sexiste
«Les structures de pouvoir établies depuis des décennies dans les universités favorisent le harcèlement sexuel – surtout contre les femmes.» Dans l’interview, la Spécialiste du thème du genre dans le monde du travail Jo Krøjer de l’université Roskilde explique l’efficacité d’un code de conduite, pourquoi on se tait souvent face aux agressions et quelles mesures sont nécessaires pour que les victimes se sentent prises au sérieux et en sécurité.»
Elle précise tout d’abord que le harcèlement sexiste n’a rien à voir avec la sexualité, mais qu’il s’agit d’une forme d’abus de pouvoir enraciné dans le sexisme et constate que la présence de ce phénomène dans les organisations universitaires est liée à certaines caractéristiques et structures de pouvoir: la précarité prolongée pousse de nombreuses personnes à tolérer des conditions de travail inacceptables, tandis que les structures hiérarchiques, souvent patriarcales, tendent à favoriser des comportements et intérêts majoritairement masculins.
Pour améliorer la situation, la chercheuse danoise enjoint les directions d’université à prendre au sérieux les cas de harcèlement sexiste et à envoyer un signal clair au sein de l’institution: de tels comportements ne seront pas tolérés et entraîneront des conséquences. Selon elle, le véritable problème réside dans le manque de volonté d’agir concrètement pour sanctionner les auteur·es, ce qui empêche un réel changement de culture. Elle ajoute qu’il est important que l’université assure une protection aux personnes signalant des faits, tout en mettant en place un processus transparent et clair pour le traitement des plaintes. Il est important que les victimes puissent avoir confiance envers la direction, qu’elles sachent que leur plainte sera traitée avec sérieux et que leur carrière n’en souffrira pas.
Finalement, afin d’aider à prévenir les cas, la sicntifique enjoint les directions d’université à s’informer sur ce qu’est le harcèlement sexiste. «Tant les individus que les organisations doivent développer ce que nous appelons la sexist harassment literacy». Enfin, les directions doivent être très claires sur le type de comportement qui est acceptable et celui qui ne l’est pas.
«L’EPFL poursuit des étudiants après des slogans antisionistes haineux»
«L’école polytechnique a lancé des procédures disciplinaires à la suite d’un incident survenu lors de la fête Vivapoly», le 22 mai dernier. «Il s’agit de manquements non académiques, comme définis par l’ordonnance de l’EPFL sur les mesures disciplinaires (article 3). Les sanctions vont du blâme à l’exclusion définitive.» L’EPFL avait reporté l’ouverture de la procédure à la fin de la session d’examen afin de ne pas perturber les étudiant·es concerné·es. L’institution avait déjà déposé une plainte pénale pour incitation à la haine.
L’UNIL dans les médias
Revue de presse Unil 21 juillet 2025
18Juil2025
Politique des hautes écoles
«L’antisémitisme dans les universités de Suisse alémanique»
«Les universités de Suisse alémanique sont touchées par la propagation de l’antisémitisme. Les organisations d’étudiants pro-palestiniens ne sont pas les seules à franchir les frontières, des professeurs d’université organisent également des séminaires et des cours de propagande. Le Nebelspalter s’est entretenu avec des personnes concernées.»
L’UNIL dans les médias
Revue de presse Unil 18 juillet 2025
17Juil2025
Politique des hautes écoles
«La grande arnaque Horizon»
Un rapport du groupe de réflexion Econpol Europe, réalisé en collaboration avec l’Institut Ifo de Munich et l’Université Bocconi de Milan dénonce la distribution de fonds à des «mauvais destinataires».
«Sur les 10 milliards de francs annuels du programme de recherche de l’UE, seuls 7,5 % sont consacrés à des projets «effectifs». La part du lion se perd dans la bureaucratie monstre de Bruxelles», écrit le journaliste de la Weltwoche Christoph Mörgeli, en faisant allusion aux conclusions du rapport. Selon ce dernier, une grande partie des presque 100 milliards d’euros de financement Horizon de la dernière décennie a été versée à de grandes entreprises et consortiums qui n’ont obtenu que des résultats limités en matière d’innovation et de croissance. Selon les auteur·ices de l’étude, les subventions devraient être «réorientées vers les petits et moyens demandeurs indépendants, l’accent devrait être mis sur le potentiel de croissance des idées et non sur les chiffres clés des entreprises», afin de donner «une possibilité de concrétiser des idées innovantes». Le rapport souligne également qu’une grande part des subventions ne bénéficie pas directement aux entreprises, mais plutôt aux cabinets de conseil, notamment à ceux qui sont spécialisés dans la gestion de la clientèle d’Horizon lors des procédures très compliquées pour les demandes et les rapports.
Le journaliste de la Weltwoche remet ainsi en question la participation de la Suisse au programme Horizon Europe, en mettant en avant que depuis la participation de la Suisse au programme aucune prestation réalisée dans ce cadre n’a été récompensée par le prix Nobel dans le pays. Il souligne également que l’impact financier de la résiliation de l’accord-cadre européen par le Conseil fédéral n’a été que de 1,8% pour les deux EPF de Zurich et Lausanne, et note enfin que malgré l’adhésion non continue de la Suisse au programme de recherche européen, l’attractivité des hautes écoles suisses n’a pas été freinée, car le nombre d’étudiant·es étranger·ères a triplé entre les années 2000 et aujourd’hui.
Budget doublé pour Horizon Europe et augmentation des fonds pour Erasmus+
La Commission européenne a présenté mercredi le nouveau cadre financier pluriannuel de l’UE, «feuille de route budgétaire pour la période 2028-2034» (Le Temps). Ce cadre propose une enveloppe de 2000 milliards d’euros sur sept ans (le budget 2021-2027 s’élève à 1200 milliards d’euros), et devra être validé à l’unanimité par les 27 chef·fes d’Etat ou de gouvernement de l’UE et approuvé par la majorité du Parlement pour être adopté.
Dans ce cadre, la présidente de la Commission Ursula von der Leyen a annoncé que «sa mouture prévoit de doubler le budget du programme de recherche Horizon Europe» (Le Temps) qui s’élève désormais à 175 milliards d’euros, et d’augmenter les fonds Erasmus+ qui disposeraient désormais de 40,8 milliards d’euros (Blick).
«Le Congrès, sauveur des budgets scientifiques menacés par Trump?»
Les débuts de discussions en commission de la Chambre des représentant·es et du Sénat à propos du budget 2026 proposé par la Maison-Blanche laissent présager que plusieurs organismes scientifiques ne subiraient pas les coupes sévères désirées par l’administration Trump. Les parlementaires avaient déjà rejeté les budgets scientifiques du premier mandat de Donald Trump.
Les membres de la Commission des crédits du Sénat proposent, pour la Fondation nationale pour la science (NSF), des réductions budgétaires «environ 80 fois moins que le souhaite l’administration Trump». Elle a également revu le budget scientifique de la NASA, proposant de le fixer à son niveau actuel et non de «le diviser presque par deux». Les deux chambres ont aussi refusé les baisses de financement de l’Institut national de l’alimentation et de l’agriculture (NIFA) et du Service de recherche agronomique (ARS), en proposant d’adopter des sommes équivalentes à celles de 2025. Toutefois, l’harmonie entre les chambres n’est pas garantie: la commission de la Chambre des représentant·es a, par exemple, décidé de supprimer le financement des programmes de nutrition, au contraire des sénateur·ices. Enfin, le sort de l’Administration américaine des océans et de l’atmosphère (NOAA) n’a pas encore été discuté par les élu·es.
Après leur adoption en commission, les budgets doivent encore être approuvés dans les mêmes termes par les deux chambres du Congrès, puis promulgués par le président. En cas de désaccord entre les deux assemblées, les budgets restent bloqués au niveau actuel, «ce qui ne serait pas une mauvaise chose pour la plupart des agences visées par la Maison-Blanche» selon le journaliste du Temps Denis Delbecq.
Un chercheur de l’Université de Genève jugé pour des expérimentations animales sans autorisation
Un chercheur de l’Université de Genève a été condamné à une amende de 1500 francs pour avoir mené des expérimentations animales sans autorisation. Il avait injecté des substances toxiques à des poissons et les avait euthanasiés, parfois de manière non conforme. Les manipulations reprochées par la justice ont été effectuées entre 2019 et 2020. Alertée par un doctorant, l’Université de Genève a ouvert une enquête interne qui a mis en lumière «un comportement frauduleux en matière d’expérimentation animale, constituant ainsi une infraction très grave à l’intégrité scientifique». Le rapport dénonce des infractions remontant jusqu’à 2013 et le professeur impliqué reçoit une sanction disciplinaire tout en faisant l’objet d’un signalement aux autorités judiciaires. Le professeur a admis avoir agi de sa propre initiative, sous pression et en l’absence de moyens, sans avoir sollicité d’autorisation préalable. En l’absence de notification, le Service cantonal de la consommation et des affaires vétérinaires n’avait pas été en mesure d’identifier ces pratiques: «Sans respect de l’obligation d’annonce de la part du directeur de l’expérience, il n’est pas possible au service cantonal spécialisé d’entrer dans les laboratoires afin d’y effectuer des contrôles», explique le service.
L’UNIL dans les médias
«Les universités de Suisse romande : un hotspot de l’antisémitisme»
«Les étudiants juifs se sentent en insécurité ou n’osent plus suivre les cours à l’université en raison de l’antisémitisme répandu. C’est ce que révèlent les recherches du Nebelspalter. La rédaction s’est entretenue avec de nombreuses personnes concernées.»