Selon une étude publiée en début d’année dans le journal Nature, le progrès scientifique se ralentit continuellement. Les auteur-es se basent sur l’analyse de 25 millions d’articles scientifiques et 3,9 millions de brevets publiés dans les 60 dernières années. La publication souligne le caractère «consolidant» de la plupart des recherches et le nombre diminuant des découvertes fondamentales.
Selon Thomas Kuhn, «un des plus importants théoriciens de la science du dernier siècle», les innovations s’effectuent en vagues suite à des crises (famines, maladies, changement climatique), qui mènent à des changement de paradigme. La question reste comment encourager un changement de paradigme.
Selon l’autrice de l’article paru dans la NZZ, la question n’est pas s’il faudrait plus de fonds liés à une problématique ou, au contraire, plus de liberté pour les chercheurs de faire leurs recherche de manière créative et indépendante – «il faudrait probablement les deux» – mais elle souhaite surtout moins de bureaucratie, moins de «micro-gestion» en termes de nombre de critères qui doivent être remplis pour accéder à des fonds de recherche et par rapport l’attente d’un parcours «idéal » des chercheur-es, car cela a des conséquences et le temps de réponse et l’expertise nécessaire pour remplir des demandes de financement. Par ailleurs, l’autrice juge nécessaire d’étudier l’impact des politiques de recherche, tous domaines confondus, sur l’innovation.