«Depuis la rentrée universitaire, des distributions de canettes Red Bull ont régulièrement lieu sur les campus de Lausanne et Berne sans aucune autorisation, révèle une enquête de la RTS.»
23 Oct 2024
23 Oct 2024
«Depuis la rentrée universitaire, des distributions de canettes Red Bull ont régulièrement lieu sur les campus de Lausanne et Berne sans aucune autorisation, révèle une enquête de la RTS.»
21 Oct 2024
«Sur la débâcle du CS, les banques de l’ombre et les opérations risquées sur les produits dérivés, la plupart des professeurs de finance restent silencieux. […] La dépendance financière vis-à-vis du SFI [Swiss Finance Institute] peut avoir pour conséquence que l’intégrité scientifique et la responsabilité sociale soient reléguées au second plan.»
18 Oct 2024
«[L]’Université de Fribourg s’est associée au cimentier Holcim. Les deux entités ont créé un groupe de recherche à la Faculté de sciences économiques et sociales et du management […]. L’objectif est de promouvoir la recherche et l’enseignement sur les stratégies résilientes, notamment pour les multinationales.»
11 Oct 2024
«Ancien Premier ministre italien, Enrico Letta était invité vendredi dans La Matinale pour évoquer l’innovation en Europe. Selon lui, le Vieux Continent a été dépassé à ce niveau par ses concurrents et doit réagir via l’instauration d’un « marché unique » en matière d’investissements dans la recherche.»
13 Sep 2024
Le Swiss Finance Institute est une fondation financée par les banques. Son objectif déclaré : maintenir la place financière suisse à la pointe au niveau international. Pour ce faire, elle soutient des professeurs de finance dans les universités de toute la Suisse. Le Swiss Finance Institute ne se contente toutefois pas de financer des chaires, mais effectue des paiements ciblés à certains chercheurs qui, selon les critères propres à la fondation (et qui manquent parfois de précision, comme «good citizenship»), incarnent «l’excellence académique». Des recherches publiées par Republik en collaboration avec le magazine en ligne Das Lamm et le collectif de recherche WAV montrent comment cela fonctionne, quelle influence potentielle cela a sur la recherche (et la liberté académique) et pourquoi le Swiss Finance Institute est largement absent dans le débat public sur la place financière.
Les journalistes se posent par ailleurs la question: «Comment se fait-il qu’une association d’intérêts promeuve à grande échelle des scientifiques sélectionnés sans que les universités ne rendent compte de leurs activités de manière transparente?»
10 Sep 2024
Aujourd’hui, les acteurs de l’industrie automobile (importateurs, associations professionnelles et fournisseurs) luttent de manière isolée. Selon les recherches de la NZZ, le lobby de l’automobile suisse travaille sur une fusion et prévoit des mesures qui devraient faire parler de lui, notamment le financement des chaires de transport dans les hautes écoles suisses. Il s’inspire des banques, qui font de même depuis plusieurs années déjà. A l’avenir, des chaires entières devraient être payées par des acteurs de l’économie automobile. «La recherche resterait indépendante, mais les bailleurs de fonds auraient leur mot à dire dans le choix du personnel. Un premier contrat est actuellement prêt à être signé.»
20 Juin 2024
Marc Chesney, Professeur de finance de l’Université de Zurich (UZH) connu pour ses critiques des grandes banques, a donné sa conférence d’adieu à l’UZH. Devant une salle bien remplie, il a une fois de plus dénoncé les abus du secteur financier et a critiqué l’influence croissante du financement privé sur la recherche universitaire, comme il avait fait par le passé. Certain·es de ses collègues et étudiant·es ont salué son engagement et sa liberté d’expression.
28 Mai 2024
Patrizia Nanz, Présidente du Euorpean University Institute de Florence, s’exprime sur la question des manifestations pro-palestiniennes dans les universités du monde entier. Madame Nanz pense que «les gens comme [elle] devraient soutenir le droit des étudiants à protester contre Gaza». Selon Madame Nanz «[l]a répression brutale des manifestations étudiantes, d’Amsterdam à Los Angeles, met en lumière les défaillances au cœur de nos universités [et le fait que] la plupart des institutions universitaires se [soient] éloignées de leur principale clientèle».
Selon Madame Nanz, en outre, les étudiant·es «ont raison de prendre les administrateurs à partie lorsqu’ils demandent la transparence sur les liens financiers et corporatifs de leur université. Il devrait s’agir d’une pratique courante et non d’une discussion suscitée par une crise. [Elle est] frappée de constater qu’il n’y a pratiquement pas de débat lorsque les universités européennes acceptent un financement de la part d’un donateur extérieur, contrairement à l’agitation qui règne lorsque les étudiants demandent sa suspension. Il est également dans l’intérêt des établissements universitaires d’avoir une vision globale de leur «économie politique». Le mouvement étudiant nous donne également l’occasion de surmonter les tensions entre la liberté académique et les politiques de diversité, d’égalité et d’inclusion (DEI). Ironiquement, les universités ont exigé un «espace sûr» pour justifier la répression des manifestations des étudiants à Gaza et pour restreindre leur liberté d’expression [ …] [mais] lorsque nous disons que les universités doivent être un «espace sûr», cela n’est pas seulement vrai en termes d’intégrité physique et émotionnelle (qui sont primordiales), mais également en termes d’intégrité intellectuelle : une université est un espace dans lequel on peut, et doit, être remis en question en toute sécurité, plutôt que d’être conforté dans ses convictions.»
29 Avr 2024
Beat Bürgenmeier, professeur honoraire de l’Université de Genève, regrette «le silence de la plupart des professeurs de finance lors de la crise de Credit Suisse». «La recherche en finance de marché n’a guère contribué à améliorer l’expertise et a sans doute sous-estimé l’impact de la crise sur la société et l’environnement. Par ailleurs, la plupart des professeurs de finance se mettant au service du secteur financier ont manqué à leur obligation légale d’informer le public. […] la Cour des comptes serait bien avisée de mettre un peu de lumière dans des pratiques peu transparentes [concernant les activités accessoires des professeur-es]. […] C’est peut-être par ce biais que les citoyens apprendront que la collaboration entre l’université et le secteur privé est bénéficiaire pour certains, mais pas toujours pour eux-mêmes.»
Un article similaire a été publié sur le site Infosperber. Le journalist Urs P. Gasche y décrit comme des grandes entreprises ou banques ont pu exercer de l’influencé sur la recherche. [Il ne mentionne pas d’excemples très récentes.]
11 Avr 2024
En mars 2024 l’UNIL lançait le Fonds de soutien à la recherche partenariale «Interface», qui a pour but de financer et évaluer des projets de recherche collaboratifs et avec un impact social.
Cléolia Sabot, Coordinatrice d’Interface, répond à des questions sur le besoin qu’il y a eu de créer ce type de fonds. Ce n’est pas une nouveauté que l’UNIL fasse de la recherche partenariale, mais l’université veut davantage élargir ce type de collaboration, ainsi qu’élargir les partenaires de terrain avec lesquels elle collabore. En effet, un des objectifs serait «de ne pas travailler qu’avec des administrations ou des entreprises, mais d’avoir une diversité de partenariats […]. Par exemple […] une petite association qui aurait envie et besoin d’avoir des appuis scientifiques n’a pas toujours les moyens de le faire». De plus, ce besoin s’avère d’autant plus urgent que le Fonds National Suisse (FNS) peine à financer ce type de recherche : «le FNS tend davantage à financer des recherches fondamentales qui se font, la plupart du temps, dans le cadre exclusivement académique».
22 Mar 2024
Dominique Sprumont, [professeur titulaire] à l’Institut de droit de la santé, à l’Université de Neuchâtel et président de la commission d’éthique de la recherche du Canton de Vaud, pose la question: «[E]st-ce que les collaborations avec n’importe quelle industrie sont compatibles avec ce cadre éthique et institutionnel? L’industrie du tabac, comme celle des énergies fossiles, a une longue histoire de manipulation des faits et de la science. […] Certaines universités ont compris le danger, comme celles de Genève ou de Lausanne, et interdisent toute collaboration [avec l’industrie du tabac]. Les autres universités suisses et les académies devraient aussi arrêter de se faire enfumer par cette industrie dangereuse pour la santé et l’indépendance de la science. C’est une question d’intégrité scientifique et de crédibilité.»
19 Mar 2024
Marc Chesney, professeur à la faculté d’économie de l’Université de Zurich, écrit: «Un aspect en particulier est resté dans l’ombre et interpelle. Il s’agit de la réticence du monde académique en finance à s’exprimer publiquement sur les causes et les responsables de la débâcle de CS. A quelques exceptions près, c’est plutôt le silence radio qui prédomine. Que ce soit avant, pendant et depuis cet effondrement, rares sont les articles des spécialistes universitaires. […] Ils auraient pourtant dû prendre position, ne serait-ce que par respect pour le contribuable qui les finance en grande partie. […] A quoi est dû cet effacement, ce manque d’analyse objective d’une telle crise? A un conflit d’intérêts, une capture cognitive du monde académique qui s’alignerait sur les points de vue de grandes institutions financières?»
8 Mar 2024
Dans un dernier livre (Les Marchands de doute, Le Pommier, 2010), les historien-nes des sciences Naomi Oreskes et Eric Conway avaient «analysé les racines historiques et politiques du climatoscepticisme et, plus généralement, les ressorts de la défiance vis-à-vis des sciences de l’environnement.» Dans leur récente publication Le Grand mythe. Comment les industriels nous ont appris à détester l’Etat et à vénérer le libre marché, ils analysent «les moyens par lesquels le «fondamentalisme de marché» […] s’est progressivement imposé aux Etats-Unis tout au long du XXe siècle.»
«Nous sommes ainsi passés d’une enquête historique sur la désinformation en sciences à une autre, sur la désinformation en économie.», explique Naomi Oreskes dans une interview. «Nous montrons dans notre enquête qu’un réseau d’organisations professionnelles, de groupes de réflexion, d’intellectuels ou d’universitaires conservateurs, tous financés ou soutenus par les milieux d’affaires américains, a construit et propagé ces idées dans la presse et les médias de masse, dans le monde politique, mais aussi dans la culture populaire.» Elle documente par ailleurs l’impact des milieux d’affaires américains sur la construction des idées qui se diffusent dans la science économique. «Peu d’historiens avaient jusqu’à présent examiné la manière dont d’importants industriels, en particulier associés à la société DuPont, ont financé l’installation de Milton Friedman à l’université de Chicago. Cela montre que nous devons être très attentifs à la manière dont la vie universitaire et intellectuelle peut être façonnée par les intérêts des entreprises. C’est en partie pour cette raison que j’insiste sur l’importance de la transparence des financements et des liens d’intérêts dans la recherche.»
7 Mar 2024
«A l’Université de Neuchâtel (Unine), «Ni les thèses réalisées par des employés de Philip Morris, ni les cours donnés par des spécialistes, non rémunérés, n’impliquent de relation financière entre Philip Morris et l’Université de Neuchâtel. Pourtant, cette affaire le montre, l’absence de questions d’argent ne met pas l’université à l’abri de toute polémique.»
Les institutions scientifiques sont garantes de l’utilisation des fonds dont elles bénéficient, dont le financement tiers, et elles sont garantes de l’indépendance des scientifiques.
«A Neuchâtel, c’est l’article 5 de la Loi sur l’Université qui matérialise ce principe: «L’indépendance des activités d’enseignement, de recherche et de publication doit être assurée et elle doit impérativement être sauvegardée par écrit en cas d’engagements contractuels.» Ce qui permet notamment d’assurer que les résultats de recherche, librement publiables, bénéficient à toute la communauté scientifique sans être réservés à l’entreprise qui les a financés. Le hic, c’est que les universités ne contrôlent pas l’activité professionnelle de leurs thésards. «Sur 600 doctorants actuels, l’Université en emploie environ 300, qu’ils soient payés par elle ou par une institution de soutien à la recherche», indique Fabian Greub, secrétaire général de l’Unine. Les autres doctorants peuvent occuper n’importe quel emploi public ou privé, y compris dans un domaine proche de leur domaine de recherche, et même dans le but de publier une thèse, dont les sujets sont toutefois décidés avec un professeur, et validés par le conseil des professeurs de la faculté.»
4 Mar 2024
«L’Université de Neuchâtel entretient des liens avec des chercheurs de Philip Morris. Comme l’a appris le pôle enquête de la RTS, l’un d’entre eux donne un cours au sein de l’alma mater neuchâteloise. Deux autres employés du cigarettier ont pu y réaliser leur thèse. Ces collaborations scientifiques heurtent les milieux de la prévention. Philip Morris et l’université estiment de leur côté être dans leur bon droit.»
29 Fév 2024
Les hôpitaux universitaires dépendent de plus en plus des fonds de tiers: l’hôpital universitaire de Bâle (USB) a obtenu en 2022 environ 35 millions de francs par le secteur privé, ce qui correspond à environ 16% de plus que l’année précédente. L’hôpital universitaire de Berne «est encore plus dépendant de l’argent [du secteur privé] que l’USB»: les fonds privés reçus s’élèvent à 43,4 millions de francs en 2022.
Des questions sur la transparence sont soulevés par l’autrice de l’article parce que «il n’est pas précisé quelles entreprises ont financé quels projets de recherche et avec quelles sommes». Il en suit que la question de la liberté académique soit aussi soulevée: l’Académie Suisse des Sciences Médicales (ASSM) explique que les partenariats avec le secteur privé comportent des risques de perte de la liberté académique.«C’est pourquoi les organisations de santé doivent publier les partenariats de recherche stratégiques sur leur site web et pouvoir rendre compte à tout moment de l’ampleur des prestations reçues pour la recherche et le développement».
26 Fév 2024
En janvier 2024 la Confédération annonçait vouloir économiser 100 millions de francs de budget du domaine des EPF. Le campus EPFL Valais-Wallis s’inquiète de l’impact que ces économies auraient sur son site. Vincent Hiroz, Directeur de l’EPFL Valais-Wallis, admet que «[leur] budget annuel est aujourd’hui de 30 à 35 millions de francs. En cas de réduction, [leurs] activités de recherche en pâtiront.» Le Professeur en ingénierie des procédés industriels et des systèmes énergétiques à l’EPFL Valais-Wallis, François Maréchal, ajoute que «[c]es mesures budgétaires risquent de reporter l’engagement de nouveaux professeurs ou l’ouverture de nouvelles chaires. Cela aura des répercussions sur la qualité des projets de recherche […]. Investir dans la recherche, c’est investir sur du long terme, pour l’avenir. Le moment serait mal venu de couper dans des domaines tels que la transition énergétique et l’étude du climat, qui sont non seulement stratégiques pour l’EPFL, mais aussi pour l’industrie, l’économie et la société civile.»
Comment réagir face aux coupes budgétaires? Monsieur Hiroz mentionne les offices fédéraux, «qui disposent de programmes de soutien à l’innovation indépendants des budgets alloués par le Conseil des EPF», mais aussi le secteur privé. A ce propos, Monsieur Maréchal explique qu’«[o]n pourrait également imaginer rechercher davantage de fonds auprès d’industries. Mais le risque serait que celles-ci nous imposent ensuite leur vision. La liberté de la recherche est fondamentale et doit être préservée.»
Christophe Darbellay, Conseiller d’Etat chargé de l’économie et de la formation, «peine à comprendre ces coupes de la Confédération», d’autant plus que le nombre d’étudiant·es ne cesse d’augmenter, que la Suisse ne bénéficie pas du programme d‘Horizon Europe et que la transition énergétique et le climat sont des défis majeurs en ce moment en Suisse. Monsieur Darbellay s’inquiète si les coupes budgétaires «[…] touchent l’ensemble des institutions dépendantes des écoles polytechniques». Cela pourrait en effet menacer le projet du Valais de «développer un centre national pour les énergies renouvelables impliquant l’EPFL et l’ETHZ».
20 Fév 2024
En 2021, Crédit Suisse (CS) avait signé un accord avec l’Université de Saint-Gall (HSG), assurant de participer aux coûts d’un nouveau Centre pour l’innovation dans les services financiers et plusieurs chaires qui y sont liées. L’UBS qui a racheté la CS a décidé d’honorer cet engagement et est devenue la banque officielle du campus et partenaire de diverses organisations et programmes de la HSG tels que l’association des étudiant-es, le Career and Corporate Services Center (CSC) et le Master in Banking and Finance. De plus, l’objectif d’UBS et de la HSG est d’élargir le pool de diplômés hautement qualifiés en tant que futurs cadres. «Des ateliers, des conférences et des programmes pratiques dans le domaine de la planification de carrière et du développement des compétences contribuent à préparer les étudiants de manière ciblée aux défis du monde du travail.» (St. Galler Tagblatt)
«La liberté illimitée de la recherche et de l’enseignement est une préoccupation centrale des deux partenaires et est considérée comme une condition importante pour le succès de la collaboration», constate la banque. Selon le journaliste de tippinpoint, «Il est difficile de vérifier si cette liberté est réellement vécue. A l’inverse, il y a toujours des doutes sur cette liberté.»
8 Fév 2024
«[L]’Association suisse pour la prévention du tabagisme (AT Suisse) fustige la collaboration entre Philip Morris et l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich […]. Alors que des universités dans le monde, et en Suisse aussi, tournent le dos à l’industrie du tabac, l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) a fait le choix inverse […]. [E]n parcourant un site internet de Philip Morris, [AT Suisse] a découvert deux projets de recherche réalisés main dans la main avec l’EPFZ […], entre 2017 et 2021 […] [et] financé[s] à hauteur d’un million de francs […]. Ces recherches proposent de nouvelles méthodes d’analyse dans les domaines de la toxicologie et de la chimie, et ne portent pas directement sur la nocivité de tel ou tel produit du tabac.»
Pour Luciano Ruggia, Directeur d’AT Suisse, «[u]ne telle collaboration est inacceptable […]. Les industries de la cigarette essaient de manipuler la vérité depuis très longtemps […]. Elles le font par différentes stratégies; une des plus importantes, c’est de produire de l’évidence scientifique qu’ils utilisent à leur fin, ils font tout pour produire une évidence qui est biaisée.» Philip Moris rejette les accusations et indique que «[sa] participation […] aux études réalisées avec l’EPFZ est transparente […].»
Le service de presse du polytechnique de Zurich explique que «les chercheurs de l’EPFZ sont libres de décider des questions qu’ils souhaitent aborder et s’ils veulent collaborer avec des tiers. L’EPFZ n’exclut pas de manière générale certaines branches comme partenaires potentiels». Pour les contrats à plus de 50’000 francs «le vice-président de la recherche doit donner son autorisation», ce qui a été le cas «car les questions posées sont scientifiquement pertinentes et intéressantes pour la société. De plus, tous les résultats ont été rendus publics […]». L’EPFZ estime ensuite que «l’indépendance et l’intégrité scientifique ont toujours été garanties. Mais l’institution en est consciente: des bailleurs de fonds peuvent avoir des intérêts propres et les résultats d’une recherche peuvent être interprétés de manière sélective. «En déduire qu’aucune collaboration de ce type n’est possible serait un frein pour la recherche et l’innovation en Suisse».»
L’AT Suisse a alerté le Fonds national suisse de la recherche (FNS) puisque «[l]es deux principaux articles scientifiques qui présentent ces recherches mentionnent aussi un financement [de la part du FNS] […]. [L]e FNS a constaté qu’il n’avait pas été informé par les professeures de l’EPFZ sur leurs partenariats avec Philip Morris, alors qu’elles bénéficiaient d’importantes subventions du FNS. Courant 2023, l’institution a ouvert une procédure administrative contre une des deux chercheuses.» Le Chef de la communication du FNS indique que «les recherches financées par Philip Morris et le FNS respectivement étaient des recherches menées indépendamment l’une de l’autre, qui n’ont impliqué aucune collaboration ni aucun cofinancement quelconque entre l’entreprise privée et le FNS […]. Aucune sanction n’a été prise, mais un correctif a dû être apporté dans la revue scientifique ayant publié ces travaux. De plus, suite à ce cas, le FNS a décidé d’envoyer chaque année aux chercheurs et chercheuses un courriel «pour leur rappeler de nous informer dans le cas d’une collaboration avec un partenaire externe» […].»
L’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) a pour sa part déclaré qu’elle «a pour principe «d’exclure toute collaboration avec l’industrie du tabac» […]. Cela étant, elle a tout de même signé des mandats de prestations avec Philip Morris.» (rtsinfo)
6 Fév 2024
L’Université de Saint-Gall a ouvert son premier Institut de recherche en Europe, se situant dans le Voralberg à Dornbirn. «L’institut se concentre principalement sur l’enseignement, la recherche et la formation continue dans les domaines thématiques prioritaires «Embedded Sensing Systems» et «Big Data Infrastructures».» (nau.ch)
Soutenu·es par des professeur·es de la HSG, ce sont principalement les doctorant·es qui vont mener la recherche. Pour le Conseiller d’État saint-gallois, Beat Tinner, «[l]e nouvel institut de la HSG à Dornbirn n’est qu’un des nombreux projets internationaux dans la région du lac de Constance. L’Allemagne, l’Autriche et la Suisse doivent coopérer plus étroitement. C’est une signification très importante, car d’une part on peut constater dans l’espace métropolitain que nous coopérons de manière transfrontalière, non seulement bien sûr dans le contexte économique, mais aussi dans le domaine universitaire.» (srf.ch)
L’institut coûte un million d’euros par an et est financé pour dix ans par le Land du Vorarlberg et ses partenaires économiques.