Le Conseil fédéral change de cap et se prononce en faveur d’un fonds de soutien aux jeunes entreprises. Il devrait se concentrer sur les domaines de la décarbonation et de la numérisation.
Selon la Neue Zürcher Zeitung, «Le premier terme cité introduit sans doute la nouvelle arme à tout faire appelée politique climatique dans le débat sur un fonds d’innovation étatique. Le terme « numérisation » semble plus diffus et pourrait être interprété de manière si large qu’il pourrait finalement englober de nombreuses jeunes entreprises, au-delà des auberges de campagne. […]
Un facteur essentiel derrière cette décision est le conflit en cours avec l’UE. Actuellement, la Suisse n’a pas pleinement accès à « Horizon », le programme-cadre de l’UE pour la recherche et l’innovation. Cette situation suscite une grande inquiétude au sein de la communauté scientifique helvétique. Le Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation avait annoncé mardi les résultats d’une enquête menée auprès de près de 900 chercheurs, entreprises et autres institutions concernées. Selon le rapport fédéral, de nombreuses personnes interrogées ont signalé une détérioration de la situation – notamment en raison de la restriction de l’accès aux possibilités de financement et de la réduction du réseau international. Depuis un certain temps, divers représentants du monde de l’innovation se sont prononcés en faveur d’un coup de pouce de l’État pour le financement des jeunes entreprises. L’un des messages clés derrière de telles revendications est le suivant : « Le marché seul ne fera pas l’affaire ».
Un tel message peut surprendre si l’on considère qu’il émane de personnes fortement orientées vers le marché. De tels représentants justifient souvent leur demande par le souhait de «lutter à armes égales». En d’autres termes : les autres pays ont aussi des programmes d’encouragement étatiques, la Suisse doit donc faire de même. faire quelque chose de similaire si elle veut ne veut pas se laisser devancer. Pour le ministre de l’économie [Guy] Parmelin aussi c’était, selon le document de discussion de son département, un argument essentiel argument en faveur d’une aide étatique.»