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9Mai2025
8Mai2025
Politique des hautes écoles
UNIGE: Des chaires d’excellence pour défendre la science
L’UNIGE lance en effet un programme de chaires d’excellence, créées pour attirer les meilleurs talents dans des domaines stratégiques : La médecine, les neurosciences, la physique, les mathématiques, voire le domaine de la vie dans l’Univers forment les piliers de cette première phase, mais d’autres disciplines pourraient suivre, selon les opportunités.
La rectrice Audrey Leuba, qualifie ce moment de lancement de «particulièrement opportun», «puisque la science est menacée de toutes parts. Financées par la Fondation Hans Wilsdorf à hauteur de 10 millions de francs en 2025, ces chaires joueront également un rôle d’accélérateur, en facilitant l’accès à des financements compétitifs et en stimulant les partenariats stratégiques. »
«L’occupation du hall d’UniMail par des étudiants propalestiniens se poursuit»
Une septantaine de jeunes (100 selon la NZZ, 200 selon Le Courrier) de la Coordination étudiante pour la Palestine de l’Université de Genève (CEP-UNIGE) occupent à nouveau le bâtiment d’Uni Mail depuis mercredi midi, ayant principalement deux revendications: la suspension immédiate des collaborations entre l’UNIGE et des universités israéliennes, et un appel public à l’ensemble des institutions académiques suisses pour qu’elles en fassent autant. Cette occupation a lieu un an jour pour jour après une action similaire. «L’année dernière, les étudiants propalestiniens étaient restés dans le hall d’Uni Mail pendant une semaine, jour et nuit, avant d’être finalement évacués par la police.» (RTS)
«Contactée, l’UNIGE assure de son côté qu’elle reste un lieu de dialogue, mais elle précise quand même que ces locaux doivent normalement être réservés pour de telles manifestations. Elle rappelle aussi que le bâtiment d’Uni Mail ferme ses portes à 23h. Elle juge l’occupation nocturne illicite et a déjà prévenu la police.» (RTS: Forum)
«Le calendrier appartient aux forces de l’ordre», avance le porte-parole de l’Université Marco Cattaneo. «La liberté d’expression est essentielle et doit être respectée mais les règles de l’institution aussi» . (RTS : Le 12h45)
Un étudiant du CEP témoigne que des manœuvres policières auraient été observées pendant la nuit. (Le Courrier)
«Parallèlement à l’occupation d’Uni Mail par la CEP, le collectif Change for Palestine s’est également adressé au rectorat» dans un email envoyé lundi. Ce dernier s’appuie sur une note juridique selon laquelle l’université de Genève peut engager sa responsabilité si «elle maintient des partenariats avec des entités impliquées dans des crimes graves» en «omettant de diligenter un audit ou une évaluation malgré des alertes récurrentes». La note recommande le lancement d’un audit interne des collaborations institutionnelles ainsi que la suspension, en l’attente des résultats, des partenariats concernés.» Le collectif a laissé le rectorat jusqu’au 12 mai pour réagir. (Le Courrier)
Les universités ont «plus de pouvoir pour résister à la politique qu’elles ne le pensent»
Nous sous-estimons l’influence et le poids que les universités -«les cerveaux de nos pays» – ont dans des discussions politiques, «et nous nous laissons trop souvent et trop rapidement entraîner dans la politique quotidienne», estime le vice-recteur de l’Université de Vienne Helmut Kern. Pendant qu’il serait bon de «garder une certaine distance» par rapport à la politique, les universités devaient «répondre aux politiciens» lorsqu’elles étaient attaquées. D’autre part en ces temps difficiles sur le plan économique et politique, l’internationalisation et la formation de partenariats avec d’autres universités sont «une question de survie» pour son université.
Christopher Cripps, vice-président pour l’Europe et les affaires internationales de l’Institut polytechnique de Paris, est d’accord sur ce point: «En temps de crise, on se tourne vers ses amis.» Toutefois, il ajoute que les universités «doivent savoir quand tirer un trait, quand se retirer» lorsqu’un partenariat ne fonctionne plus ou qu’il y a un conflit de valeurs. «Ces valeurs, vous pouvez l’imaginer, incluent la liberté académique comme élément non négociable, la souveraineté et la sécurité, [et] la propriété intellectuelle. […] Si les valeurs ne voyagent pas, elles ne sont que du marketing.»
Funmi Olonisakin, vice-présidente chargée de l’international, de l’engagement et des services au Kings College London, considère par ailleurs que le travail de partenariat entre les universités européennes est loin d’être suffisant. Par ailleurs, si les universités «ne prennent pas des mesures prudentes pour créer un environnement de mentalité mondialisée, la même polarisation existera à l’intérieur des universités».
«L’EPFL bascule à nouveau dans la censure»
«L’association Unipoly s’est vue récemment censurée deux événements», le premier traitant de «la complicité des universités dans les violations du droit international et des moyens de pression comme le boycott», le deuxième visant à «présenter le coût social et environnemental en RDC lié à la production de technologie».
«L’EPFL a refusé le premier événement sous prétexte que la position défendue n’était pas assez “équilibrée”, selon l’association et que l’événement ne respectait pas les statuts d’Unipoly qui vise à “promouvoir l’écologie solidaire” et ceux de Polyquity. Cependant, malgré des propositions de modifications et la proposition du titre d’événement : “Écocide et droit international: rôle des universités et moyens de pression” et dont le retrait de Polyquity dans l’organisation de l’événement, l’EPFL semble avoir maintenu sa décision.»
«Concernant l’événement sur l’extractivisme en RDC, l’EPFL aurait d’emblée refusé d’accueillir cet événement, prétextant qu’il serait hors du cadre de cette association. […] L’EPFL ne se serait montré que prête à accepter l’évènement à condition d’en modifier la composition des invités. Une situation inacceptable pour Unipoly qui juge que “ces décisions de l’EPFL témoignent d’une dérive autoritaire inquiétante.”» L’évènement se tiendra finalement sur le campus de l’UNIL le mardi 13 mai.
- engagement politique
- censure
- associations estudiantines
- rôle des universités
- conflit israélo-palestinien
Interview avec une historienne de Harvard: les éventuels aspects positifs des attaques de l’administration Trump
L’historienne des sciences juive de Harvard Naomi Oreskes évoque les raisons des attaques de l’administration Trump et les éventuels aspects positifs qu’elles pourraient avoir.
La professeure déclare: «Il y a eu des problèmes d’antisémitisme à Harvard. Mais les attaques du gouvernement américain contre l’université sont motivées par des raisons politiques. […] L’administration Trump fait toute une histoire de l’antisémitisme. Pourtant, Harvard fait également état d’hostilité envers les musulmans. Mais le gouvernement ne défend pas les étudiants musulmans. Cela montre qu’il y a quelque chose de louche.» (NZZ)
La professeure ajoute: «Je pense que les coupes budgétaires soulèvent des questions légitimes [comme par exemple] la question de l’équilibre entre les disciplines à l’université. […] La répartition des subventions a entraîné une croissance des sciences naturelles et de l’ingénierie au détriment de nombreux autres domaines, dont les sciences humaines traditionnelles, les sciences sociales et les arts. Cela a entraîné un énorme déséquilibre intellectuel, [alors que] les sciences historiques et culturelles font partie des moyens les plus importants pour comprendre le monde. Le monde a aussi besoin de nous. […] Les faits ne sont pas des choses simples. Il faut beaucoup de travail pour les ancrer dans la société. Pour cela aussi, les sciences humaines et sociales sont nécessaires.» (Tages-Anzeiger)
La professeure conclut: «Si l’évolution actuelle conduit à une institution [Harvard] peut-être un peu plus autocritique, peut-être un peu moins exagérément focalisée sur les sciences naturelles et la technique, et qui se penche plus intensément sur l’éventail de disciplines, d’approches et de points de vue dont nous avons besoin, je trouve que c’est une bonne chose.» (Tages-Anzeiger)
- sciences humaines et sociales
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- coupes budgétaires
- politique – Etats-Unis
- rôle des universités
- antisémitisme
«Nouveau collisionneur du CERN: un héritage pourri pour nos petits-enfants»
«Le CERN aimerait construire un nouveau collisionneur géant à la frontière franco-suisse. Au vu de son coût financier et écologique, un tel projet est tout bonnement ahurissant, juge notre chroniqueur Michel Huissoud, ex-Contrôleur général des finances à Berne, qui joint sa voix au concert de critiques.»
Le chroniqueur écrit: «Pour moi, le problème le plus grave est celui de l’héritage pour les générations futures. Après avoir creusé pour 6 milliards un tunnel de 90 kilomètres de long, le CERN va y enfouir à plus de 200 mètres de profondeur une usine souterraine pour plus de 30 milliards de francs. Qui la ressortira un jour? A quel prix? Et qui financera ce démantèlement? Ces questions essentielles n’ont hélas jamais été abordées. Une recommandation à nos décideurs: il faut exiger des garanties.»
- financement public
- politique – Suisse
- durabilité des universités
- recherche – impact
- durabilité et climat
«Recherche biomédicale: la Suisse privée de plusieurs millions de dollars américains»
Jeudi dernier, les National Institutes of Health ont annoncé geler une grande partie de leurs financements internationaux. Cette décision touche des dizaines d’organisations suisses, parmi lesquelles les université de Berne (3,9 millions de dollars), Lausanne, Fribourg et Genève qui ont reçu des financements au cours des deux dernières années.
«Les sommes provenant des États-Unis sont souvent relativement modestes, tempère l’immunologiste français Alain Fischer pour «Euronews»: en ce sens, la nouvelle politique est «plutôt symbolique». Même sans financement direct, de nombreuses formes de coopération restent envisageables. Néanmoins, cette décision américaine représente un obstacle supplémentaire à la coopération scientifique internationale, dans un contexte de forte concurrence pour les financements.»
Gender gap: pourquoi la recherche oublie le cerveau féminin
Les femmes sont plus touchées que les hommes par de nombreuses maladies cérébrales: «Environ deux tiers des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer sont des femmes, trois quarts pour la sclérose en plaques, et les femmes souffrent deux à trois fois plus souvent de migraines que les hommes. Les femmes souffrent également bien plus souvent que les hommes de maladies psychiques comme les dépressions et les troubles anxieux», avance Antonella Santuccione, neuroscientifique et co-fondatrice du Womens Brain Project (qui est devenu le Womens Brain Foundation en 2024). Et pourtant, la recherche, le diagnostic et la thérapie s’orientent encore aujourd’hui principalement sur le corps masculin.
«Dans les études précliniques, on utilise généralement des animaux de laboratoire mâles, car le cycle féminin apporte une complexité supplémentaire. Dans les études cliniques de phase 1 et 2, la majorité des sujets de recherche sont également des hommes. Ce n’est que dans les études de phase 3, dans lesquelles les médicaments sont testés sur un plus grand groupe de patients avant d’être autorisés, que l’on intègre désormais davantage de femmes, mais elles ne représentent souvent même pas la moitié des sujets de recherche», explique-t’elle. «Les médicaments agissent différemment chez les femmes – et les effets secondaires graves chez les femmes sont souvent une raison pour laquelle ils sont retirés».
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 8 mai 2025
«Formation des futurs médecins : changer des choses, et vite!»
Selon un sondage réalisé en 2023 par la Swisma, l’Association suisse des étudiants en médecine, un tiers des étudiant·es en médecine hésitaient à abandonner leurs études alors même qu’ils touchaient au but. Patrick Bodenmann, vice-Doyen Enseignement et diversité FBM, constate: «la médecine a longtemps été un sacerdoce, et la nouvelle génération n’en veut plus.». […] [N]ous devons aujourd’hui trouver des solutions pratiques, faisables, face à un problème (le désenchantement) de plus en plus urgent.» Il évoque notamment la création d’un groupe de réflexion sur la question avec des membres de l’école de médecine de la FBM et des décanats de Genève et Fribourg.
7Mai2025
Politique des hautes écoles
L’Université de Genève est à nouveau occupée
L’association cepunige a regretté via Instagram que l’Université de Genève maintient ses collaborations «avec des institutions qui participent activement au génocide, à l’apartheid et à la colonisation en Palestine, elle pourrait voir sa responsablité juridique engagée, et manque à ses obligations réputationnelles et politiques.»
L’association appelle à la mobilisation et l’occupation dans le hall d’UniMail «jusqu’à ce que l’UNIGE et les universités suisses suspendent leurs collaborations et prennent position publiquement».
L’association étudiante CUAE soutien cette action.
«L’antisémitisme à l’université obscurcit la pensée»
La NZZ interroge le professeur émérite d’infectiologie Manuel Battegay de l’Université de Bâle sur la propagation de l’antisémitisme dans les universités. Selon lui, l’antisémitisme dans les universités «obscurcit véritablement la pensée». Il déclare toutefois que «contrairement aux Etats-Unis, il faut dire que les directions des universités suisses reconnaissent ces problèmes et ont bien réagi» face aux occupations dans les universités.
Le professeur explique que le monde entier fait face à «un tsunami antisémite» et que «les universités ne sont pas épargnées». «Au lieu des faits, c’est de plus en plus l’idéologie qui domine dans les universités. […] Une partie de la société est en train de perdre la capacité d’écouter et d’agir sur la base de preuves.» Pour lui, l’«intelligence» des universités porte en elle «le risque de déformer la perception des choses. A force d’analyser, on ne voit plus le grand titre. On se trompe dans la structure analytique. C’est ce que nous voyons dans les idéologies actuelles. Dans le wokisme, le postcolonialisme.»
Le professeur regrette le corps professoral qui soutient ces idéologies. «C’est une petite partie, mais qui ne doit pas être sous-estimée. Il n’est pas acceptable qu’un professeur comme celui de Bâle soutienne un travail qui accuse Israël d’attaquer les Palestiniens avec des sangliers. Ce n’est plus de l’ouverture scientifique, ce sont des fake news. Ou que des professeurs fraternisent avec des étudiants qui occupent les universités en criant «From the river to the sea».»
Selon le professeur, l’antisémitisme dans les universités, «c’est une minorité bruyante, mais elle a un effet dangereux. Justement parce que celle-ci est académique. Je souhaite que la société se lève. C’est ce qui se passe. Et la grande majorité ne veut pas non plus dénier à Israël le droit d’exister. C’est la voie à suivre – et non pas le mouvement dogmatique dans les universités, qui veut éliminer les autres opinions et qui a les juifs particulièrement dans son champ de vision.»
Afin de contrecarrer l’antisémitisme ambiant en Suisse et plus particulièrement dans le milieu académique, Manuel Battegay explique qu’«il ne faut pas tomber dans le rôle de victime» mais «apporter une contribution à la société». La sienne est d’expliquer le judaïsme, et «qu’il est positif».
«La première pierre du Campus biennois de la Haute école spécialisée enfin posée»
Après des années d’attente, la construction du Campus biennois de la Haute école spécialisée bernoise a débuté par la pose symbolique de la première pierre. Le coût de l’infrastructure s’élève à 400 millions, financés par le canton et la Confédération «avec la participation d’un partenaire privé». «Le Campus Biel/Bienne abritera sous un même toit les départements technique et informatique ainsi qu’architecture, bois et génie civil de la Haute école spécialisée bernoise (BFH)» et ouvrira ses portes à la rentrée 2028.
«La science doit avant tout être crédible»
«La confiance dans la science est aujourd’hui grande. Pourtant, les premières fissures apparaissent», écrit Mirko Bischofberger, qui travaille dans le domaine de la communication scientifique, dans un commentaire de la NZZ. L’auteur du texte observe une montée dans le monde entier des mouvements populistes «qui remettent fondamentalement en question le savoir des experts» et de plus en plus de pression dans le monde de la recherche, comme l’attestent les coupes budgétaires et une politisation croissante du domaine. Cependant, pour lui, «la perte de confiance ne peut pas être attribuée à un manque de visibilité», «aujourd’hui, il ne faut pas plus de relations publiques, mais plus de crédibilité. Et le chemin qui y mène passe par un système scientifique qui mise à nouveau davantage sur la qualité que sur la quantité».
Il écrit: «Le véritable problème réside plutôt dans le système scientifique lui-même. La pression pour la publication – connue sous le nom de «publish or perish» – a créé des incitations à évincer systématiquement la qualité au profit de la quantité. La recherche est aujourd’hui décomposée en unités publiables très petites. Ce n’est pas le gain de connaissances à long terme qui est évalué, mais le nombre de publications et leur «impact». Le système de publication actuel alimente la croissance et les rendements grotesques des revues spécialisées qui publient presque tout – contre paiement. Le processus de peer review, l’épine dorsale de l’assurance qualité scientifique par d’autres chercheurs, est aujourd’hui de plus en plus souvent contourné. En conséquence, le nombre d’études publiées est plus élevé que jamais, et beaucoup d’entre elles font la une des journaux sans avoir été vérifiées.»
«Une partie de la solution pourrait donc consister à publier moins et plus soigneusement, plutôt que d’investir dans une nouvelle expansion de la communication scientifique. La science devrait résister à la tentation de suivre chaque tendance ou de publier chaque résultat. La mission de la science n’est finalement pas de gagner en visibilité, mais d’explorer le monde. Car la science ne devient pas plus crédible lorsqu’elle crie plus fort, mais lorsqu’elle parle plus clairement – et seulement lorsqu’elle a quelque chose à dire.»
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 7 mai 2025
6Mai2025
Politique des hautes écoles
«Paris et l’UE veulent attirer les chercheurs fuyant Trump»
«Face au « diktat » de l’administration Trump en matière de recherche, Ursula von der Leyen et Emmanuel Macron ont annoncé lundi des enveloppes de plusieurs centaines de millions d’euros pour attirer en Europe et en France les scientifiques étrangers, particulièrement menacés aux États-Unis.» L’objectif du programme «Choose Europe for Science» est de réaffirmer la recherche comme un enjeu de développement économique et de positionner la France et l’Europe comme des espaces de stabilité et de liberté académique. La Commission européenne va proposer une nouvelle enveloppe de 500 millions d’euros pour la période 2025-2027.
Dans une interview avec la RTS, Luciana Vaccaro, présidente de swissuniversities et rectrice de la Haute École spécialisée de Suisse occidentale, juge que cette enveloppe budgétaire est également un moyen de garder «nos» chercheurs, puisqu’il y a une «fuite de cerveaux» en Suisse et à l’Union européenne.
«HES en grève contre la hausse des taxes»
Une cinquantaine d’étudiant·es de la Haute Ecole de travail social (HETS) et d’autres HES du canton de Genève se sont mis·es en grève hier afin de dénoncer la hausse des taxes d’études annoncée par la direction de la Haute Ecole spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO). «A Lausanne, elles et ils se sont également rassemblé·es hier [le 05.04.2025] pour marquer leurs vives oppositions et tenter d’infléchir cette décision.»
«Cette augmentation [déjà envisagée il y a trois ans par la Confédération] n’est pas passée grâce au combat des étudiant·es, a souligné une étudiante à l’initiative de la mobilisation. Aujourd’hui, le rapport Gaillard menace de faire passer de nouvelles hausses de taxes étudiantes. Ne laissons pas cette hausse passer et manifestons notre indignation face au déni de nos droits fondamentaux.»
«La HE-Arc ingénierie introduit la semaine de 4 jours en bachelor»
En poste depuis trois mois, le nouveau directeur de la Haute École Arc Tristan Maillard a annoncé l’introduction de la semaine de quatre jours pour les étudiant·es de bachelor en ingénierie. Cette mesure vise à augmenter le nombre d’étudiant·es dans la filière, en baisse depuis le Covid (-28% d’étudiant·es). Le nombre d’heures de cours sera légèrement diminué mais sans «transiger sur la qualité», explique Tristan Maillard. (RTS)
«La HE-Arc est la première des écoles de la HES-SO à adopter une telle mesure qui se veut dans l’air du temps et qui pourrait séduire la génération Z.» (RTS)
En plus de la volonté de former des jeunes «dans des domaines importants pour la région», le directeur a également une motivation financière. «Le budget de quelque 77 millions de francs dépend directement des effectifs, davantage que ce n’est le cas pour les hautes écoles universitaires.» (ArcInfo) La haute école a récemment connu des suppressions d’emplois. (RTN)
La formation en emploi sera désormais également possible dans la haute école, qui annonce renforcer ses liens avec les écoles d’Yverdon et de Bienne, «elles aussi confrontées à une érosion de leur effectif». (RTS)
L’EUA lance une évaluation des alliances entre universités européennes
En tant que programme indépendant d’assurance qualité, le programme d’évaluation institutionnelle de l’EUA (European University Association), EUA-IEP, fournit désormais des évaluations des alliances entre universités européennes. «Ces évaluations visent à renforcer le leadership stratégique des alliances, leur capacité de gestion du changement, leur culture interne de la qualité, leurs mécanismes de coopération et leurs offres éducatives conjointes. Il est important de noter qu’elles se concentrent sur chaque alliance évaluée dans son ensemble, plutôt que sur les établissements membres, les unités opérationnelles ou les programmes d’études individuels, et que les recommandations finales sont alignées sur les buts et objectifs spécifiques de chaque alliance.»
«Unis suisses: ces associations musulmanes qui posent question»
Ce samedi à Berne aura lieu le premier tournoi de foot réunissant les MSA, les Muslim Students Associations. L’auteur de l’article, Antoine Menusier, les décrit comme «conservatrices», «identitaire» et «banalisant» le port du voile. «En Suisse, sept universités (Zurich, Bâle, Berne, Saint-Gall, Lucerne, Lausanne et Fribourg) comptent une association étudiante portant la mention MSA. »
La Suisso-Tunisienne Saïda Keller-Messahli, auteure du livre-enquête La Suisse, plaque tournante de l’islamisme: un coup d’œil dans les coulisses des mosquées, estime qu‘«en investissant les universités, là où se joue la bataille culturelle, cet islam entend s’imposer comme le seul interlocuteur possible auprès des autorités et comme la seule pratique prétendument conforme à l’islam auprès des jeunes.»
L’UNIL dans les médias
«La curiosité en toutes lettres»
Rudolf Mahrer, «professeur de linguistique à l’Université de Lausanne, par ailleurs directeur du programme d’enseignement en sciences humaines et sociales de l’EPFL, a mis sur pied le cours Saussure, du nom de celui qu’on a longtemps considéré comme le père de la linguistique moderne. Destiné aux élèves vaudois, ce programme novateur leur propose, en complément de la 11H puis du gymnase, de développer savoirs et compétences dans le domaine des humanités, moins pour accélérer leur futur cursus universitaire que pour nourrir leur curiosité critique. «Nous ne cherchons pas à dépister les futurs spécialistes mais bien à stimuler la créativité sociale!» revendique l’initiateur.»
«L’UNIL et l’EPFL autorisés à ne plus reconnaître la société masculine Zofingue comme association»
«L’Université de Lausanne et l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne ont le droit de refuser le statut d’association universitaire à la société Zofingue qui n’admet que les étudiants de sexe masculin. Le Tribunal fédéral estime que le principe de l’égalité des sexes doit primer sur la liberté d’association. […] Il souligne que les hautes écoles ont le devoir de contribuer à l’égalité des chances dans le domaine éducatif.» (RTS)
«L’association EPFelles n’est pas concernée par la décision des juges de Lausanne. […] Selon le Tribunal fédéral, les clubs masculins ou les associations féminines ne sont pas problématiques en soi. Une pratique discriminatoire en soi peut être justifiée si elle a un lien objectif avec le but de l’association.» L’appartenance à l’association Zofingue peut apporter des avantages en termes de carrière professionnelle, a estimé le tribunal. (NZZ)
«Les hautes écoles concernées saluent […] explicitement le jugement. L’EPFL y voit un progrès pour l’égalité, l’Université de Lausanne évoque une nouvelle cohérence dans les relations avec les organisations universitaires.» (NZZ)
«Zofingue a beau être petite à Lausanne, les conséquences du jugement sont potentiellement importantes. D’autres universités suisses pourraient suivre le mouvement.» Pour l’historienne Lynn Blattmann, «ce jugement est un camouflet historique. Il marque le déclin des associations d’étudiants en Suisse.» Alors que «Zofingue se considère comme rien de moins que le berceau de la démocratie suisse», l’historienne ajoute que les associations d’étudiants «ont marqué de leur empreinte masculine la culture politique du pays». (Tages-Anzeiger)
Revue de presse UNIL 6 mai 2025
5Mai2025
Politique des hautes écoles
«Tous les grands problèmes de l’humanité ont été résolus par la science»
«Jocelyne Bloch et Grégoire Courtine, reconnus internationalement pour leurs travaux ayant permis à des patients paraplégiques de remarcher grâce à l’utilisation de technologies reconnectant le cerveau à la moelle épinière, ont récemment été nommés, par le média américain Washington Post, parmi les 50 personnalités qui façonneront 2025.» Il et elle sont interviewé·es dans ce cadre par Le Temps, «l’occasion de parler de l’attaque américaine contre la science, des développements attendus de leur recherche, mais aussi de leur communication très «glamour»…» Il et elle déclarent, entre autres:
Grégoire Courtine: «Il est crucial de se rappeler que tous les grands problèmes de l’humanité ont été résolus grâce aux avancées scientifiques et que les enjeux immenses auxquels nous faisons face, comme le réchauffement climatique ou l’approvisionnement en énergie, ne seront pas réglés par des politiques conservatrices, agressives et restrictives. Il est donc fondamental d’investir encore davantage dans la science et non de couper les financements dans ces secteurs.»
Jocelyne Bloch:«Une partie de notre financement, à hauteur de 6 millions, provient du Département de la défense des Etats-Unis. […] On nous a récemment demandé d’ôter toutes les mentions faisant référence à la non-binarité au sein de nos essais cliniques, faute de quoi ces fonds nous seraient retirés. Il est malheureusement difficile de s’opposer à une telle injonction.»
Grégoire Courtine: «[Le fait que les universités forment peu les jeunes scientifiques à l’entrepreneuriat] est l’un des problèmes que l’on a en Suisse, en tout cas assurément à l’EPFL. Surtout si l’on compare notre situation à celle du Massachusetts Institute of Technology ou de Stanford, où les étudiants sont davantage préparés à ce que cela signifie de monter une entreprise.»
Grégoire Courtine: «Nous mettons beaucoup d’efforts dans l’illustration de nos résultats scientifiques afin qu’ils soient compris par le plus grand nombre et que les contribuables voient que leur argent sert une recherche qui a potentiellement un impact sur l’être humain.»
L’EPFL doit donner une seconde chance à un ex-étudiant schizophrène, selon le Tribunal administratif fédéral
En 2015, un étudiant de bachelor à l’EPFL a eu des comportements violent (agressions verbales et physiques de plusieurs étudiant·es, endommagement d’une voiture au moyen d’une hache, etc.) sur le campus polytechnique. Il s’est alors fait exclure de l’école. En 2023, après s’être soigné et ayant un état de santé désormais stabilisé, l’étudiant souhaite à nouveau rejoindre l’EPFL en vue d’obtenir un bachelor. Mais la haute école le refuse catégoriquement, arguant que l’exclusion était définitive. La commission de recours de l’EPFL explique qu’«il est clair que le risque représenté par [l’étudiant en question] pour la sécurité de l’EPFL n’a pas diminué de façon significative. Il convient dès lors de maintenir son expulsion.» Recourant devant le Tribunal administratif fédéral (TAF), l’étudiant obtient gain de cause: les juges estiment qu’il «ne doit pas être exclu à vie de l’EPFL. Cela ne veut pas dire que sa réinscription est garantie. Les juges du TAF demandent à l’EPFL de reprendre la procédure d’inscription de [l’étudiant], de le soumettre à une expertise médicale indépendante, voire à d’autres expertises si nécessaires. L’EPFL est aussi sommée de payer les 5000 francs de l’avocat dont [l’étudiant] a bénéficié au titre d’assistance judiciaire.»
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 5 mai 2025
2Mai2025
Politique des hautes écoles
«L’Unifr n’envisage pas une hausse des taxes pour le moment»
Le plan d’assainissement du canton de Fribourg, principal contributeur au budget de l’Unifr (près de la moitié du budget de l’institution d’environ 250 millions de francs), prévoit une réduction progressive du soutien alloué à l’institution, pour un total de 2,5 millions de francs sur 3 ans. Le projet comprend également un gel de l’adaptation des montants pour les bourses d’études.
«Chaque faculté a été sollicitée pour proposer des pistes d’économie», en plus d’une recherche vers d’autres sources de financement. «Les partenariats privés sont intéressants pour renforcer certains points forts que nous avons déjà», explique la rectrice de l’Unifr Katharina Fromm. «L’idée: séduire des entreprises prêtes à investir dans des domaines stratégiques ou dans des infrastructures, comme les bâtiments. […] Malgré les restrictions budgétaires, les taxes universitaires ne seront pas augmentées à la rentrée prochaine. […] Une décision qui pourrait être remise en question si la Confédération réduit à son tour sa contribution.» (frapp.ch)
Une séance d’information en présence de l’ancien conseiller fédéral Joseph Deiss aura lieu le 7 mai sur le campus afin de «mettre en valeur les apports de l’institution ainsi que l’engagement de sa communauté, […] cela afin d’éviter des mesures d’austérité».
«Les chercheurs de gauche comme de droite se voient volontiers imposer des prescriptions politico-idéologiques»
A travers un commentaire publié dans la NZZ, Margit Osterloh, professeure (em.) à l’Université de Zurich et directrice de recherche au Center for Research in Economics, Management and the Arts (Crema) à Zurich, met en parallèle le trumpisme avec le wokisme. «Aujourd’hui, les chercheurs de gauche comme de droite se voient volontiers imposer des prescriptions politico-idéologique», déclare-t-elle. Elle écrit:
Alors que «Donald Trump remet actuellement radicalement en question la liberté de la science […], il existe cependant aussi des témoignages selon lesquels la recherche était déjà soumise à une pression considérable aux États-Unis. Dans les universités, pendant la phase de domination woke, un esprit du temps intolérant a conduit à la Cancel Culture et à des restrictions de la liberté de parole et de recherche.» L’auteure met en particulier en parallèle la liste des mots interdits dans la recherche par Trump avec l’imposition du langage inclusif dans certaines administrations de l’espace culturel germanophone. Elle mentionne également les différentes discriminations à l’embauche liées aux quotas ou à des programmes d’égalité et de promotion des femmes.
La professeure note cependant deux différences importantes entre le trumpisme et le wokisme. Premièrement, «l’administration Trump impose «d’en haut» les termes autorisés dans le discours scientifique et les thèmes qui peuvent faire l’objet de recherches» alors que «les restrictions du wokisme ont été une initiative «d’en bas»». Deuxièmement, «le gouvernement Trump a complètement abandonné [l’]exigence de vérité fonctionnelle» de la recherche scientifique.
- rôle des scientifiques
- égalité – genre
- engagement politique
- politique – Etats-Unis
- langage épicène
- rôle des universités
«Occupation des unis, un an après»
Retour sur l’organisation de l’ensemble des manifestations pro-palestiniennes sur les campus des hautes écoles suisses -qui ont débuté à l’UNIL il y exactement un an-, sur les différentes actions et réactions auxquelles elles ont mené, et point sur la situation actuelle : les universités, manqueraient-elles d’ambitions, ou joueraient-elles la carte de l’évitement? Aujourd’hui, des AG rassemblent encore des dizaines de personnes, tandis que l’engagement académique s’est étendu à d’autres luttes, comme la mobilisation contre la hausse des taxes d’études par exemple.
A l’UNIL, les manifestant·es sont satisfait·es que leurs revendications aient conduit à la publication d’un rapport sur les enjeux éthiques des collaborations externes de l’UNIL, et exigent désormais sa mise en application. A l’EPFL, on critique un rapport éthique qui a jugé les collaborations avec des universités israéliennes non problématiques, en plus d’un manque de dialogue avec la direction. A l’UNIGE et dans les HES, on estime ce qui a été obtenu de «très largement insuffisant», tandis que les discussions au sein de la HETS sont qualifiées de «succès». «Dans le canton de Vaud, trois procédures pénales liées aux mobilisations pour Gaza ont été ouvertes: pour dommages à la propriété, pour la publication d’une liste de professeur·es lié·es à Israël, et pour des slogans scandés lors de l’occupation. Seule la première a abouti à une ordonnance pénale; les autres sont encore en cours d’instruction, indique le Ministère public.» En Suisse alémanique, l’occupation des universités a été réprimée plus sévèrement qu’en Suisse romande. Des mesures sécuritaires impliquant la police ont été critiquées par la section suisse d’Amnesty International. «Les universités sont historiquement des lieux de contestation et d’engagement civique. Le droit de manifester pacifiquement est un droit fondamental garanti pour toute personne, y compris les étudiant·es et les membres du corps enseignant», avance Alicia Giraudel, juriste et spécialiste des droits humains au sein de l’ONG.
«Dans un monde académique suisse qui pèse dans des domaines comme les relations internationales, les sciences politiques mais aussi les études du Moyen-Orient, l’attente était grande. Les universités que Le Courrier a interpellées – Genève, Lausanne et Berne – ont toutes rappelé leur attachement à être un lieu d’échange d’idées et de débat. A regarder l’année écoulée, les initiatives institutionnelles ont pourtant été relativement peu nombreuses. […] Les académies seraient-elles «frileuses»?» écrivent les journalistes du Courrier. «On observe une restriction de l’espace de la parole depuis quelques années. C’est un signal très inquiétant. Certaines institutions n’ont jamais empoigné le fond du débat, et c’est inadmissible. Une université, si elle n’est plus capable d’éclairer les débats de société, ne répond plus à ses fonctions», constate Julie Billaud, professeure d’anthropologie à l’Institut des hautes études internationales et du développement (IHEID).
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 2 mai 2025
1Mai2025
Politique des hautes écoles
Interview de la nouvelle présidente de l’EPFL
Interview dans Bilan de la nouvelle présidente de l’EPFL Anna Fontcuberta i Morral sur les axes de recherche l’EPFL, la place de l’institution dans la recherche internationale et dans l’entrepreneuriat romand, ainsi que sur les différents contextes actuels touchant aux politiques universitaires. «Ce qui est frappant aujourd’hui, c’est que nous recevons des candidatures de scientifiques de très haut niveau provenant de l’autre côté de l’océan, qui n’auraient probablement jamais postulé il y a encore deux ans. Certains chercheurs, jusque-là bien établis aux États-Unis, commencent à s’interroger sur leur avenir», confie-t-elle.
«A Harvard, deux rapports publiés par l’université font état d’un climat antisémite et antimusulman sur le campus»
Deux rapports sur l’Université de Harvard de plusieurs centaines de pages ont été publiés mardi par l’institution, établissant qu’«un climat antisémite et anti-musulman s’était installé sur le campus». Les rapports ont été construits notamment à partir de questionnaires et de témoignages d’étudiant·es et d’encadrant·es menés depuis janvier 2024.
««Harvard ne peut pas – et ne va pas – tolérer l’intolérance. Nous continuerons à protéger tous les membres de notre communauté et à les préserver du harcèlement», s’engage dans une lettre accompagnant les deux rapports le président de Harvard, Alan Garber, à l’initiative des deux rapports, en promettant de «superviser la mise en œuvre des recommandations préconisées.»»
«Aux Etats-Unis, la fuite des cerveaux a bel et bien commencé »
Le Temps révèle que «des données issues du site d’emploi scientifique Nature Careers montrent que les chercheurs américains sont nombreux à chercher un poste à l’étranger depuis l’élection de Donald Trump. Le désintérêt pour les Etats-Unis se confirme aussi.»
Des chercheur·euses de l’Université de Zurich trompent les utilisateur·ices d’un forum avec une IA
Des chercheur·euses de l’Université de Zurich ont utilisé l’intelligence artificielle (IA) pour créer près de 1800 commentaires dans plus de 1000 fils de discussion sur Reddit, une plateforme en ligne sur laquelle les utilisateur·ices peuvent trouver des forums de discussion, et qui interdit tout usage non déclaré de l’IA. L’expérience cachée, qui s’est déroulée sur une période de quatre mois, de novembre 2024 à mars 2025, soulève des questions sur l’éthique dans la recherche.
Suite à la découverte de la manipulation, les administrateur·ices du Subreddit ont demandé à l’Université de Zurich de ne pas publier l’étude et de s’excuser publiquement auprès de ses utilisateur·ices. Dans leur réponse sur Reddit, les auteur·ices de l’étude se défendent et continuent d’insister pour que l’étude soit publiée. (NZZ) Les chercheur·euses admettaient avoir violé le règlement du forum, mais estimaient que «l’expérience était indispensable, compte tenu de son importance sociétale». Aujourd’hui, les comptes IA ont été bloqués, et Reddit envisage une action en justice. (Blick)
Martin Steiger, avocat et expert en droit dans l’espace numérique, affirme que «la fin ne justifie pas tous les moyens. La conception de l’étude est manifestement en contradiction avec les principes éthiques». (NZZ) Peter G. Kirchschläger, professeur d’éthique à l’université de Lucerne, avance que «la curiosité scientifique ne constitue pas une légitimation pour la tromperie et la manipulation de personnes dans un espace public». Le professeur ajoute que «d’un point de vue éthique, les dangers de la désinformation et de la manipulation des gens à l’aide de ce que l’on appelle l’IA sont immenses. Des réglementations globales sont nécessaires de toute urgence.» (Tages-Anzeiger)
Selon le médiateur de l’Université de Zurich, la commission d’éthique de la faculté de philosophie a indiqué aux chercheur·euses que les participant·es devaient être informé·es dans la mesure du possible et que les règles de la plateforme devaient être entièrement respectées. Toutefois, cela n’a pas été le cas. «Les évaluations de la commission d’éthique de la faculté de philosophie sont des recommandations qui ne sont pas juridiquement contraignantes», explique Rita Ziegler du service de presse de l’université de Zurich. La responsabilité de la réalisation du projet et de la publication des résultats incombe donc aux chercheur·euses elles·eux-mêmes.
Suite à cet incident, l’Université de Zurich déclare formuler à l’avenir des «recommandations plus fermes» à l’égard des scientifiques et surveiller de plus près les règles des communautés des plateformes sur lesquelles sont menées des études expérimentales. Le service de presse de l’université de Zurich a indiqué que «les chercheur·euses ont décidé de leur propre initiative de ne pas publier les résultats de leurs recherches». (Tages-Anzeiger)
«Etudiants et chercheurs s’unissent contre les mesures d’économie»
«Une coalition d’associations étudiantes, de chercheurs et chercheuses, de syndicats et de partis de gauche a vu le jour en Suisse romande pour combattre le programme d’allègement budgétaire 2027 de la Confédération. Elle a présenté lundi une résolution et annoncé des actions sur les campus et au niveau national. […] La résolution, soutenue par plus de 30 organisations, sera transmise au Conseil fédéral dans le cadre de la procédure de consultation.» (RTS) La coalition dénonce particulièrement la réduction de subvention au Fonds national suisse, la suppression de poste de jeunes chercheur·euses «dans un domaine où les conditions de travail sont déjà précaires», l’augmentation des taxes d’études, ainsi qu’une détérioration des conditions de travail. En parallèle du projet de coupes budgétaires fédérales soumis à consultation jusqu’au 5 mai, de nombreuses mesures d’économies se mettent actuellement en place dans les différents cantons romands. (Le Courrier)
«Des actions auront lieu ces prochaines semaines dans les universités de Genève, Fribourg, Lausanne et Neuchâtel. Elles consisteront notamment en des rassemblements et des stands d’information. Une grève étudiante aura lieu dans les HES genevoises. Une journée nationale d’actions est prévue cet automne.» (RTS) Une première manifestation a eu lieu mardi à Genève, où «un peu plus de cent personnes se sont réunies devant Uni Mail à la pause de midi sous le slogan «Stand up for science».» (Le Courrier)
«Contacté par Le Temps, Frédéric Herman, le recteur de l’Unil, assure que pour l’heure aucune augmentation des taxes (qui représentent 12 millions sur 700 millions de budget) n’est envisagée à Lausanne. «C’est toujours une mauvaise idée car ça transforme l’accessibilité aux études qui est une grande force et spécificité de la Suisse. En revanche, il ne faut pas fermer les yeux sur un avenir financier qui s’annonce particulièrement difficile, notamment sur le plan cantonal. Le Conseil d’Etat nous a déjà prévenus qu’il allait falloir économiser, mais pour l’heure nous n’en connaissons pas les grandes lignes.»» (Le Temps)
«Accords avec l’UE: le Conseil fédéral opte pour un référendum facultatif»
Le Conseil fédéral s’est prononcé mercredi en faveur d’un référendum facultatif à propos du paquet d’accords avec l’UE. Ce dernier ne devrait être adopté qu’à la majorité du peuple, et non à la double majorité du peuple et des cantons. Le parlement fédéral a toutefois la compétence de décider d’un référendum obligatoire avec la double majorité. «Dans le détail, le Conseil fédéral soumettra au Parlement quatre arrêtés fédéraux distincts sujets au référendum: un sur la stabilisation des relations bilatérales et trois sur le développement de celles-ci dans les domaines de la sécurité alimentaire, de l’électricité et de la santé.» (RTS)
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 1er mai 2025
30Avr2025
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 30 avril 2025
29Avr2025
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 29 avril 2025
28Avr2025
Politique des hautes écoles
L’Association suisse des médecins-assistants veut lutter contre le harcèlement sexuel
Afin de lutter contre les agressions «fréquentes mais rarement dénoncées» (NZZ) de harcèlement sexuel des médecins dans le cadre de leur activité, l’Association suisse des médecins-assistants et chefs de clinique (ASMAC) «a déposé une demande auprès du Bureau fédéral de l’égalité entre femmes et hommes pour la réalisation d’un projet dans ce sens. Ce bureau a déjà approuvé un avant-projet dont l’objectif principal est d’élaborer et de mettre en œuvre des mesures de prévention et de sensibilisation dans ce domaine. […] Le projet prévoit également la collecte de données sur le sujet.» (Le Courrier)
Le nombre de cas officiel est en effet faible. «Au CHUV, selon les indications d’un porte-parole, dix avertissements et onze licenciements sans préavis ont été prononcés l’année dernière pour cause de harcèlement sexuel. A cela s’ajoutent dix entretiens personnels. Cette année, une personne a déjà reçu un avertissement et l’hôpital a licencié deux collaborateurs. Quatre autres procédures disciplinaires sont encore en cours. En outre, quatre plaintes nominatives et deux plaintes anonymes pour harcèlement ont été déposées.» (NZZ) Au cours des deux dernières années, les Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG) ont comptés 16 cas de harcèlement sexuel, l’hôpital universitaire de Berne en a recensé 14, tandis que l’hôpital universitaire de Zurich en a comptabilisé 36 uniquement pour l’an 2023. L’Hôpital universitaire de Bâle n’a pas eu de cas documenté durant les deux dernières années.
Susanne Hasse, avocate et directrice de l’ASMAC Zurich, explique que ces cas de harcèlement dans les études de médecine sont favorisés par les «structures encore très hiérarchiques », la faible proportion de femmes médecins-chefs, les salles d’opération fermées, les longs services postés, mais aussi «la charge émotionnelle élevée». «En outre, les médecins-assistants se trouvent dans une «double relation de dépendance» en raison de leur formation postgraduée en vue de l’obtention du titre de spécialiste et sont donc particulièrement menacés.» La directrice explique encore que «même après leur formation, les médecins-assistants ne peuvent guère échapper à cette relation de dépendance : les experts disposent d’un bon réseau national dans leurs disciplines. Ils sont ainsi en mesure d’influencer de manière déterminante les perspectives de carrière de leurs jeunes collègues, c’est pourquoi les personnes concernées ne se défendent guère.» (NZZ)
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 28 avril 2025
25Avr2025
Politique des hautes écoles
«Les plaintes des instituts de formation sont déplacées»
Rudolf Walser, chef économiste d’Economiesuisse jusqu’en 2007 et Senior Fellow d’Avenir Suisse jusqu’en 2016, juge que la levée de boucliers issue du monde académique face aux coupes budgétaires prévues par la Confédération dans le domaine de la formation, de la recherche et de l’innovation sont «déplacées». «Les nombreux points faibles du système scientifique ne seraient jamais abordés si les budgets étaient constamment augmentés», écrit-il.
L’économiste appuie ses propos avec un discours de l’ancien président de l’EPFZ, Lino Guzzella, datant de 2023. «Les hautes écoles doivent-elles croître en permanence ? Les mécanismes actuels de dépôt et de publication auprès du Fonds national ne conduisent-ils pas tout simplement à plus de conformité au lieu de l’originalité ? La recherche scientifique n’est-elle pas plus consolidante que disruptive ? Les hautes écoles ne sont-elles pas aujourd’hui trop peu sélectives ?» Il y ajoute alors encore quelques problèmes: «la suracadémisation, surtout dans les sciences humaines et sociales (dont les diplômés finissent généralement dans les administrations publiques), peut-elle simplement se poursuivre sans frein ? Comment maîtriser la bureaucratie scientifique en constante augmentation, alors qu’un tiers environ du personnel universitaire n’a plus rien à voir avec l’enseignement et la recherche ? Qu’est-ce qui s’oppose à des frais d’inscription raisonnables qui ne transforment pas les études en un simple bien de consommation ? Pourquoi le niveau de formation stagne-t-il alors que l’on dépense toujours plus d’argent ? Enfin, il est également naïf de penser que chaque projet de recherche – surtout dans les disciplines douces – conduit directement à la prospérité économique.»
Il conclut: «Ce que le Conseil fédéral demande au système scientifique dans le paquet d’allègement 27 n’est pas déraisonnable, mais réfléchi et responsable au vu des sombres perspectives d’évolution du budget fédéral. En revanche, les représentants de la bureaucratie scientifique se rendent peu crédibles avec leurs lamentations stéréotypées.»
- sciences humaines et sociales
- rôle des scientifiques
- coupes budgétaires
- financement public
- rôle des universités
- taxes d’études
- recherche – impact
- bureaucratie
- académisation
- rapport Gaillard
«Il faut combler le déficit d’expertise suisse en études asiatiques»
Une tribune parue dans Le Temps plaide en faveur d’un développement des études asiatiques en Suisse, qui manque d’institutions académiques abordant spécifiquement la géopolitique et les relations internationales de la région. Il est actuellement possible d’étudier ces domaines seulement de manières limitée en Suisse : aux Universités de Zurich et Genève, et avec quelques académicien·nes seulement. «Le renforcement de l’expertise académique en études asiatiques n’est pas qu’une question d’éducation; c’est une question d’intérêt national», concluent les auteur·es. Ils·elles écrivent:
«Ce manque de compétences académiques expose le gouvernement suisse à des perceptions erronées et à des erreurs de jugement en matière de politique étrangère, de négociations commerciales et de relations diplomatiques avec l’Asie. Par ailleurs, la Suisse se doit d’adopter une position proactive vis-à-vis des tensions internationales dans la région, ce qui nécessite l’expertise d’appréhender les tendances et les scénarios futurs. Une telle attitude serait non seulement en phase avec la culture diplomatique suisse, mais éviterait également au pays de se cantonner à une position réactive, préjudiciable en cas de crise.
Pour combler le déficit d’expertise, les universités suisses doivent donner la priorité à la création de programmes d’études exhaustifs sur l’Asie. Cela implique de développer de nouveaux cursus spécialisés et des centres de recherche axés sur la géopolitique, les relations internationales, les sciences politiques, l’économie, l’histoire et les langues asiatiques. Le gouvernement suisse, pour sa part, se doit d’encourager la recherche sur l’Asie.»
«Après un doctorat, l’épreuve de l’insertion»
Le Temps s’intéresse à la question de l’employabilité des doctorant·es suisses, qui peinent à trouver un premier emploi dans l’industrie. Pourtant, recruteur·euses et candidat·es semblent tous·tes en demande. A noter qu’en Suisse, environ 5% des étudiant·es seulement qui entrent en bachelor feront une carrière académique.
Le journal explique les difficultés des doctorant·es à décrocher un premier emploi : les chercheur·euses et étudiant·es sont souvent très concentrés sur leur recherche et manquent de temps pour travailler leur réseau ou leur CV, «en entreprise beaucoup d’aspects liés aux régulations et au contexte politique entrent en jeu» au contraire de laboratoires universitaires plus libres, il existe «une difficulté à traduire des capacités académiques en compétences recherchées dans l’industrie», les doctorant·es sont «expert·es et ne veulent pas n’importe quel emploi, mais en parallèle on attend d’eux qu’ils aient déjà une expérience professionnelle».
Le journal donne donc quelques pistes afin de trouver un emploi suite à un doctorat : accepter de commencer en bas de l’échelle en débutant par un stage par exemple, avoir un réseau, suivre des cours de management de projet et d’équipe.
«A travers des conseils et formations, le Graduate Campus accompagne ainsi ces profils.» Il existe également «des institutions partenaires, dont la Conférence universitaire de Suisse occidentale qui propose un programme pour développer des compétences transférables au monde professionnel».
«L’Institut du fédéralisme menacé»
Depuis début 2025, le centre international de l’Institut du fédéralisme de l’Université de Fribourg n’est plus soutenu par la Confédération. Fin mars, la Commission des institutions politiques du Conseil national a proposé de ne pas renouveler son soutien financier. Le Conseil national doit encore se prononcer, puis le Conseil des Etats. Au début de l’année, l’institut est passé de 7,2 équivalents plein-temps à 4,8, et donc de 11 à 9 collaborateur·ices. Le centre international reçoit des délégations du monde entier qui s’intéressent au fédéralisme suisse. «Ses activités contribuent à la promotion de la démocratie et de la coexistence pacifique des peuples.»
«Le volet, pour lequel l’institut cherche un financement de la Confédération, concerne exclusivement les prestations de services, des missions qui se concentrent sur la promotion de la paix et des droits de l’homme. «Selon la Constitution, c’est une tâche de la Confédération»», explique le professeur de droit et codirecteur de l’Institut du fédéralisme Bernhard Waldmann. «Ce financement ne concerne en aucun cas la recherche ou l’enseignement, qui sont soutenus par la loi fédérale sur les hautes écoles. «Nous ne demandons pas un privilège pour l’Université de Fribourg», martèle-t-il.»
«D’autres voies doivent encore être analysées pour stabiliser le fonctionnement, en cas de refus de cette loi», estime la conseillère aux Etats, Johanna Gapany (PLR/FR). «Une alternative consisterait en la modification d’une loi existante, par exemple la loi fédérale sur des mesures de promotion civile de la paix et de renforcement des droits de l’homme», propose la conseillère d’Etat Sylvie Bonvin Sansonnens, vice-présidente du Conseil de l’institut. La recherche de donateurs constitue également une alternative, quoique fragile pour maintenir une équipe.
«L’Institut du fédéralisme poursuit actuellement l’accueil de délégations internationales, en s’appuyant sur ses réserves. Toutefois, la situation pourrait rapidement entraîner d’autres suppressions de postes.»
«Ne cédez pas le contrôle à ceux qui utilisent l’antisémitisme comme une arme»
Le 17 avril 2025 des douzaines de rabbins diplômés de l’Université de Brown avaient adressé une lettre à la présidente de l’université: «Ne cédez pas le contrôle à ceux qui utilisent l’antisémitisme comme une arme». Celle-ci doit actuellement réfléchir à la manière de réagir à la menace de l’administration Trump de réduire son financement de 500 millions de dollars, prétendument en raison de la gestion par Brown de l’antisémitisme sur le campus. Brown fait partie du nombre croissant d’universités qui sont menacées par des coupes similaires de la part du gouvernement américain.
Egalement la semaine dernière, des membres de la communauté juive de Harvard, du Emerson College, de l’université de Georgetown et d’autres universités ont exprimé leur désaccord. A Harvard, plus de 100 étudiant·es juif·ves ont signé une lettre dénonçant l’annonce faite par l’administration Trump au début du mois de revoir 9 milliards de dollars de financement fédéral pour l’école. La lettre, qui n’est pas prise en compte par le président de Harvard, a été rédigée avant que le gouvernement ne gèle 2,2 milliards de dollars de subventions cette semaine. Des lettres ouvertes similaires de la communauté juive universitaire ont été rédigés dans les universités de Georgetown et Berkeley et de dix grandes organisations juives, dont des leaders des mouvements réformiste, conservateur et reconstructionniste, ont publié mardi (22.04.2025) une déclaration commune.
Les critiques viennent également d’Israël. Jeudi, plus de 170 universitaires israéliens ont dénoncé les arrestations du gouvernement dans une lettre ouverte, dans laquelle ils écrivent que « de telles mesures draconiennes ne nous protègent pas » et dénoncent « l’invocation cynique de la “lutte contre l’antisémitisme” » comme raison des mesures de l’administration.
«Mais il existe aussi des soutiens juifs à ces mesures, notamment lorsqu’il s’agit de supprimer les visas des étudiants qui s’engagent contre Israël. Plusieurs groupes d’activistes se sont donné pour mission d’identifier les étudiant·es et de faire un rapport sur eux [et elles] à la Maison Blanche. La pression financière exercée sur les universités trouve également des partisans juif·ves.»
Cependant, selon Tachles, de plus en plus de signes indiquent que les coupes budgétaires – des milliards de dollars sont en jeu à ce jour – pourraient avoir dépassé même les intérêts des critiques les plus ambitieux de l’antisémitisme dans les universités. «Vendredi matin, le directeur exécutif de l’Anti-Defamation League, Jonathan Greenblatt, a intensifié sa critique de la politique universitaire de l’administration Trump. Selon lui, Harvard et d’autres écoles ont de véritables défis à relever en matière d’antisémitisme et s’amélioreront davantage par le soutien que par des sanctions sévères. Si des sanctions devaient être prises, elles ne devraient l’être que dans de rares cas et de manière très ciblée.»
La journaliste Suzanne Nozzel du journal américain juif en ligne [qui avait publié un article presque identique de celui de Tachles] écrit : «Au-delà du simple retour de bâton [contre la communauté juive], les actions de l’administration Trump au nom de la lutte contre l’antisémitisme sur les campus posent des risques plus profonds. L’affaiblissement des universités en tant qu’institutions autonomes portera atteinte à un moteur essentiel de la mobilité sociale, de l’intégration et de la réussite professionnelle des Juifs et de tous les autres. Punir les universités en retenant les fonds fédéraux touchera en premier lieu les sciences et la médecine, domaines dans lesquels les Juifs ont depuis longtemps trouvé une grande réussite professionnelle.»
Les universités dans le collimateur devraient donc redoubler d’efforts pour contrer l’envahissement idéologique, renforcer le soutien aux étudiants juifs et consolider la discipline neutre en termes de points de vue, nécessaire pour maintenir les campus ouverts et sûrs pour toutes et tous. Ils devraient écouter les étudiant·es et les enseignant·es juif·ves qui ont des points de vue différents sur ces défis et sur ce qui pourrait les améliorer ou les exacerber. «L’urgence suscitée ces dernières semaines devrait être un catalyseur non seulement pour repousser l’administration Trump, mais aussi pour accélérer les réformes attendues depuis longtemps pour diversifier intellectuellement les facultés, embrasser la pensée hétérodoxe et faciliter le dialogue au-delà des différences. Les efforts crédibles pour éradiquer l’antisémitisme doivent aller au-delà des campus et s’attaquer à la haine des Juifs, qu’elle vienne de la droite ou de la gauche. La tactique la plus efficace pourrait consister à renforcer les institutions et les communautés juives en tant que refuges, mais aussi en tant que fondements de la sensibilisation et de la construction de ponts vers les autres.»
- engagement politique
- politique – Etats-Unis
- rôle des universités
- antisémitisme
- conflit israélo-palestinien
«Nous ne pouvons pas comprendre les menaces qui pèsent sur l’enseignement supérieur américain si nous rejetons toutes les critiques»
Jonathan Zimmerman, professeur d’histoire de l’éducation à l’université de Pennsylvanie et membre du conseil consultatif du Centre Albert Lepage pour l’histoire dans l’intérêt public, invite le monde académique américain à «lutter contre les menaces venant de l’extérieur», mais aussi et surtout à «regarder à l’intérieur» pour voir comment le monde scientifique peut «s’améliorer». Le professeur écrit:
«Encore une fois, il faut féliciter Harvard – et les autres écoles qui se sont exprimées – d’avoir riposté. Mais cela ne doit pas nous empêcher de nous demander pourquoi tant d’Américains n’aiment pas les universités. En 2015, selon les sondages Gallup, 57 % des adultes exprimaient une grande confiance dans l’enseignement supérieur. En 2024, ils n’étaient plus que 36 %. Parmi les personnes qui n’avaient pas confiance en nous, 41 % ont cité nos programmes politiques : nous étions trop libéraux ou nous essayions d’endoctriner les étudiants pour qu’ils partagent nos préjugés. Environ un tiers d’entre eux ont déclaré que nous n’enseignions pas de compétences utiles et un quart que nous étions trop chers.»
Il conclut: «Nous ne pouvons pas comprendre les menaces qui pèsent sur les universités si nous rejetons toutes les critiques à leur égard en les qualifiant d’ignorantes ou de malavisées. Et le fait de se demander comment nous avons pu commettre des erreurs ne renforce pas Trump.»
«Donald Trump se déchaîne contre Harvard»
«Le président américain Donald Trump s’est déchaîné jeudi contre Harvard. Il a accusé la prestigieuse université, l’une des mieux classées au monde, d’être une «institution antisémite d’extrême gauche» et une «menace pour la démocratie», dans un long message sur son réseau Truth Social.» Il a également appelé à virer l’avocat recruté comme conseiller de la Trump Organization, qui avait aussi été chargé par Harvard de défendre l’université face à la Maison-Blanche.
«Un détournement du combat contre l’antisémitisme» qui vise à «couper le financement d’universités et à les punir gratuitement», ont publié jeudi cinq sénateurs démocrates de confession juive dans une lettre ouverte adressée à Donald Trump.
Mercredi, le président américain a signé de nouveaux décrets «censés empêcher les idées progressistes de se répandre dans les écoles. L’un des textes promet ainsi de renforcer les attributions des enseignants et des écoles en matière de «discipline». Un autre vise les organismes qui évaluent les performances des universités et leur éligibilité à des financements fédéraux (accreditors), accusés par le camp Trump d’être «basés sur une idéologie «woke»» et non sur le mérite. Par «woke», la Maison-Blanche et plus largement la droite américaine désignent les idées visant à promouvoir la diversité.» (Le Temps)
L’Allemagne pourrait consacrer une partie de son plan de relance de 500 milliards d’euros à attirer des scientifiques américains
Si la France a sans doute pris les devants en tentant d’attirer les universitaires américains, l’Allemagne a elle aussi des projets. Le plan du nouveau gouvernement prévoit un programme «1000 têtes» pour attirer les talents scientifiques internationaux. Il promet également une procédure de visa plus souple pour les universitaires et les étudiant·es venant de l’étranger.
«En ces temps de polarisation mondiale, nous maintenons l’Allemagne en tant que destination attrayante et havre de liberté académique pour les chercheurs du monde entier », indique le plan, bien qu’il ne mentionne pas explicitement les États-Unis ou son président Donald Trump.
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 25 avril 2025
24Avr2025
Politique des hautes écoles
La participation au programme Erasmus+ va tripler la facture pour la Suisse
Dès 2027, la Confédération devra payer 170 millions de francs pour participer à Erasmus+, «plus du triple de la solution nationale actuelle». «Le prix est élevé, mais l’offre est beaucoup plus large que celle d’une solution suisse», explique Olivier Tschopp, directeur de Movetia, l’agence nationale pour la promotion des échanges et de la mobilité dans le domaine de l’éducation, financée par la Confédération. (RTS)
A noter que le programme Erasmus+ «n’est pas seulement un programme de mobilité pour les étudiantes et étudiants des hautes écoles», mais «il comprend également la formation professionnelle, les activités de jeunesse extrascolaires et le sport.» (RTS)
Universités suisses: absence de réactions face aux politiques américaines, mobilisation pour les coupes budgétaires suisses
Alors que 56 millions de dollars américains financent actuellement des projets académiques en Suisse (RTS), «à ce jour, aucune université ni institution académique de Suisse romande n’a encore osé dénoncer officiellement les attaques de l’administration Trump visant les milieux de la recherche scientifique.» En France, les plus hauts responsables de centres de recherche français ont pourtant pris la parole. Le 6 mars, le CNRS officialisait son soutien au mouvement «Stand up for science».
«Des réactions, c’est pourtant une des choses que l’on pourrait espérer, et pas seulement des universités à titre individuel, mais aussi des organisations faîtières, comme Swissuniversities, ou au niveau des académies des sciences…» fait remarquer Julia Steinberger, professeure de socioéconomie à la Faculté des géosciences et de l’environnement de l’Unil, coautrice du sixième rapport d’évaluation du GIEC et par ailleurs coprésidente du Collectif pour la liberté académique, la démocratie et la solidarité (CLADS). «Toutes les collaborations internationales qui utilisent les données de la science de la Terre, météorologiques ou sur le climat sont menacées, de fait», résume-t-elle. Elle explique l’absence de déclarations de la part des institutions suisses par «la peur de se faire taper sur les doigts, dans un contexte de coupes budgétaires qui affectent déjà les milieux de la recherche sur le plan national».
En effet, «cette semaine, les syndicats SIT et SSP, l’association ACCORDER et la CUAE ont envoyé aux étudiant·es et au personnel de l’Unige un appel à manifester le mardi 29 avril, en reprenant le slogan américain «Stand up for science»… mais pour dénoncer les 460 millions de francs de coupes budgétaires prévues par le Conseil fédéral dans les universités et hautes écoles suisses.»
Des discussions concernant les répercussions des politiques américaines anti-science ont toutefois lieu au sein de swissuniversities ou du Triangle Azur, le réseau de coopération des universités de Genève, de Lausanne et de Neuchâtel. Néanmoins, il n’existe aucune politique spécifique d’accueil des scientifiques américain·es.
Actuellement, onze projets collaboratifs sont en cours entre le Fonds national suisse (FNS) et la National Science Foundation (NSF), mais il est impossible pour le moment de savoir pour le FNS «si, et dans quelle mesure, d’éventuelles futures coupes budgétaires auront un impact sur [c]es projets collaboratifs».
- coupes budgétaires
- engagement politique
- direction des hautes écoles
- politique – Etats-Unis
- rôle des universités
- rapport Gaillard
«Les universités suisses bénéficient de 56 millions de dollars américains: un atout menacé?»
Une dizaine d’universités et de hautes écoles suisses bénéficient actuellement de subventions du gouvernement américain pour un total de 56,4 millions de dollars. Au total, durant ces dix dernières années, ce sont 136,7 millions de dollars qui ont subventionné une quinzaine d’établissements suisses. Cet argent représente moins de 2% du financement des universités helvétiques. En effet, à titre de comparaison, le Fonds National Suisse a versé un total de 6,38 milliards de francs aux universités cantonales et 2,77 milliards au domaine des EPF entre 2014 et 2024. Toutefois, dans un contexte de mise sous pression des subventions helvétiques pour les domaines de la recherche et de la formation, les subventions américaines ne sont pas négligeables, en particulier dans la stratégie de diversification des sources de financement.
Les plus grands bénéficiaires des subventions américaines sont l’Université de Berne pour la recherche spatiale, l’EPFL qui a reçu des fonds majoritairement issus du Département de la défense, et l’Université de Zurich pour la recherche médicale.
Actuellement, les universités suisses sont dans l’incertitude quant à la stabilité de ces subventions. Une veille été mise en place à l’Université de Genève dans le but d’identifier l’éventuel impact de mesures américaines. En plus de fonds perdus, le domaine de la recherche suisse craint également une perte de liens stratégiques et d’échanges scientifiques entre la Suisse et les Etats-Unis.
«Au vu de la situation actuelle, un investissement fort et durable dans la recherche et l’innovation de la part de la Confédération — tant au niveau national qu’en faveur de la coopération de recherche avec l’Europe — est décisif», appelle le service de presse de l’université de Zurich. Invitée dans Forum, Estelle Revaz, conseillère nationale (PS/GE), invite également la Suisse à investir dans la recherche, la formation et l’innovation, afin de pouvoir se créer «une certaine indépendance par rapport aux Etats-Unis et à la Chine». «Malheureusement elle n’en prend pas du tout le chemin avec le dernier programme d’économies», déplore-t-elle. Elle invite également la Confédération à poursuivre des collaborations internationales avec l’Union européenne, puisque devenues «difficiles» avec les Etats-Unis. Elle ajoute que la politique de Trump envers les université est «un problème symbolique et éthique» qui «ne doit pas nous contaminer».
«La Suisse pourrait-elle être un bassin d’accueil pour les chercheur·euses de haut niveau ?»
«Une enquête de la revue spécialisée Nature le montre : trois chercheurs américains sur quatre envisagent de quitter le pays. Sur les 1600 personnes interrogées, certaines ont expressément cité la Suisse comme destination souhaitée, indique la rédaction sur demande.» Le bz Zeitung für die Region Basel s’est demandé si la Suisse pouvait réellement accueillir de potentiel·les chercheur·euses, alors que plusieurs pays et institutions européens sont déjà à la recherche de talents américains, telles la Grande-Bretagne, la France, la Belgique et l’Allemagne.
Alors que les universités suisses misent actuellement sur une stratégie «passive qui vise à rendre la place scientifique aussi attractive que possible et à attirer ainsi les talents», les hautes écoles n’observent pas encore d’augmentation des candidatures en provenance des Etats-Unis. Bien qu’il soit possible que la longueur des procédures de nomination soit en cause, un chercheur américain «critique l’inflexibilité des nouvelles nominations : les universités suisses ne sont pas particulièrement prêtes à accueillir des étudiants – sauf si l’on apporte la renommée d’un Thomas Zurbuchen, ex-directeur de l’agence spatiale américaine Nasa, ou d’un Didier Queloz, prix Nobel de physique. Ces deux chercheurs ont été appelés à l’ETH Zurich.» Le chercheur américain reconnu ajoute que la Suisse offre peu de postes permanents, et qu’il «observe depuis longtemps un déséquilibre entre l’excellent encouragement des jeunes chercheurs et le manque de perspectives à long terme». Finalement, il n’existe pas en Suisse d’options pour les couples de chercheur·euses. «Aux Etats-Unis, le partenaire obtient souvent un poste». Le chercheur estime donc qu’«un exode vers la Suisse n’est pas réaliste».
Alors que le conseiller aux Etats Baptiste Hurni (PS/NE) avait demandé, dans une intervention parlementaire, au Conseil fédéral d’élaborer des mesures afin de faciliter la venue en Suisse de chercheur·euses américain·es, le conseiller national Fabien Fivaz (Les Verts/NE) estime l’idée intéressante, mais questionne sa pertinence dans un contexte des mesures d’économie massives dans la formation à partir de 2027. «Pourquoi les chercheurs devraient-ils venir chez nous si nous ne pouvons pas leur offrir de perspectives ?», demande-t-il.
Le DFAE se retire de l’organisation d’une table ronde sur la Palestine à l’Université de Fribourg
Une table ronde publique intitulée «L’envers du décor de la démocratie humanitaire» aura lieu le 3 mai à l’Université de Fribourg. Elle aura pour but «d’interroger la politique suisse face au génocide en Palestine, à travers ses responsabilités humanitaires, diplomatiques et politiques». Initialement programmé comme intervenant, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) s’est retiré de l’organisation du débat «à la suite d’un désaccord sur son déroulement».
«En mars, le DFAE annonçait aux étudiants disposer d’un diplomate prêt à participer à une rencontre, mais sans la présence des médias.» Un membre de la coordination estudiantine pour la Palestine Fribourg (CEP Unifr) explique alors: «Nous avons alors demandé la tenue d’un procès-verbal, ce qui nous a également été refusé. C’est là que nous avons compris que le DFAE ne voulait pas d’un événement public, ce qui n’était pas négociable pour nous.» Cela «ne permettrait pas un débat démocratique». Nicolas Bideau, chef de la communication du département, répond: «En tant que Département fédéral des affaires étrangères, avec la participation d’un haut fonctionnaire en charge d’un dossier sensible, nous avons pour ce genre d’exercice besoin d’un format qui puisse promouvoir le dialogue ouvert ainsi que des échanges d’opinions.» Il précise que «les discussions avec les médias appartiennent à un autre registre que celui avec les étudiants».
Parmi les autres intervenant·es de la table ronde se trouvent un ancien ambassadeur de Suisse au Moyen-Orient, une juriste palestinienne et consultante aux Nations Unies, une personne membre du mouvement BDS – une organisation engagée pour les droits humains – ainsi qu’une professeure de droit international à l’Université de Fribourg (Unifr).
«Plusieurs universités s’unissent contre «l’interférence» de Trump»
Mardi, des dizaines d’universités américaines, dont les prestigieuses Yale, Princeton et Harvard, ont dénoncé «l’interférence politique» de l’administration américaine.» «Nous parlons d’une seule voix contre l’ingérence gouvernementale sans précédent» menaçant «l’enseignement supérieur américain», s’inquiètent plus de 170 dirigeant·es d’universités et d’associations académiques, signataires d’une déclaration commune. «Nous sommes ouverts à des réformes constructives et ne sommes pas opposés à une supervision légitime du gouvernement», précisent les auteurs de ce texte, tout en s’opposant à l’«ingérence injustifiée du gouvernement» sur les campus universitaires et à toute «utilisation coercitive du financement public de la recherche».»
«Ce litige pourrait […] être tranché par la Cour suprême. Une victoire de Harvard pourrait également renforcer l’esprit de résistance dans d’autres universités, estime le professeur de droit Kermit Roosevelt. Mais une défaite pourrait signifier «la fin de la résistance».» (NZZ)
«L’idéologie antiscience des Etats-Unis»
Dans les colonnes de l’AGEFI, l’ancien conseiller national PDC et professeur honoraire de l’EPFL Jacques Neirynck explique, selon lui, les raisons de l’idéologie antiscience des Etats-Unis. Il écrit :
«Donald Trump s’acharne à miner la recherche américaine. Il reconnaît la seule domination de l’argent parce qu’il y est impliqué. Comme elle est menacée par la science, il la redoute et cherche à s’en prémunir. Il est appuyé par cette large fraction de l’opinion publique qui n’a d’autre formation que le primaire. […] [La science] obère le pouvoir des autocrates obscurantistes. Leur crainte naturelle de la démocratie suscite une alarme antiscience. La science transcrite en progrès technique entraîne de tels effets sur la société que la dictature des ignorants devient difficile. La lutte pour le pouvoir se double donc d’une persécution contre la recherche, tout comme le populisme engendre la xénophobie. […] Une dictature s’impose par la force et se maintient par la censure, l’exécution des opposants et l’emprisonnement des journalistes. Un président d’une démocratie qui s’en prend à la recherche scientifique a flairé le véritable ennemi.»
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 24 avril 2025
Revue de presse UNIL 23 avril 2025
22Avr2025
Politique des hautes écoles
Le «paquet d’allègement 27» nuirait au développement de l’Université de Lucerne
La consultation sur le programme d’allégement budgétaire 2027 de la Confédération est actuellement en cours, qui prévoit des économies substantielles dans le domaine de la formation, de la recherche et de l’innovation (domaine FRI).
Comme entre autres swissuniversities, l’Université de Lucerne dit clairement non à ces plans d’économie. Dans un communiqué, l’Université, la Haute école et la HEP de Lucerne rejettent résolument la proposition de la Confédération et appellent le Conseil d’Etat du canton de Lucerne ainsi que les parlementaires fédéraux à s’engager activement en faveur d’un financement fédéral garanti et approprié de la formation et de la recherche. «Si les fonds fédéraux devaient être réduits, les hautes écoles sont tributaires d’un renforcement du financement cantonal afin de pouvoir continuer à remplir leur mandat de prestations avec une bonne qualité.»
«L’enseignement supérieur et la recherche constituent une ressource essentielle et un investissement pour l’avenir – les économies prévues seraient donc préjudiciables non seulement pour les institutions elles-mêmes, mais aussi pour l’ensemble de la Suisse et de ses régions : L’économie et la société seraient affaiblies, la pénurie de personnel qualifié serait aggravée et l’égalité des chances serait compromise.»
«Les universités se défilent – c’est mal calculé»
Alors que l’EPFZ a récemment annoncé ne plus se prononcer sur la géopolitique et que la politique suisse «s’incline» pour ne pas «fâcher Trump», la journaliste Sabine Kuster invite les universités à exprimer un positionnement clair vis-à-vis de la politique de Donald Trump. Elle écrit :
«La plupart des entreprises et des institutions de notre pays font preuve de tout le contraire de la protestation […] ici, au pays de la démocratie inébranlable, l’obéissance anticipée sévit également.»
«En tant qu’université, on ne peut rien obtenir de Trump, car il méprise la science en général. Les fonds de recherche seront de toute façon supprimés. En revanche, un positionnement clair renforcerait l’image de l’université et la rendrait crédible. Les institutions se surestiment si elles pensent que leur comportement servile sera remarqué en Amérique. Ici, ce sont les citoyennes et les citoyens qui le remarquent.»
«Harvard dépose une plainte contre le gouvernement américain»
Face au gel des subventions fédérales lui étant destinées, l’Université de Harvard a porté plainte lundi contre l’administration de Donald Trump devant un tribunal fédéral du Massachusetts. L’Université poursuit notamment le secrétaire à la santé Robert F. Kennedy Jr., la secrétaire à l’éducation Linda McMahon et le secrétaire à la défense Pete Hegseth. (SRF)
««Cette affaire concerne les efforts déployés par le gouvernement pour utiliser le gel de subventions fédérales comme un moyen de prendre le contrôle des décisions académiques à Harvard», a fait savoir l’université dans un document judiciaire. «Les actes du gouvernement empiètent non seulement sur le premier amendement (de la constitution qui garantit la liberté d’expression, ndlr) mais aussi les lois et réglementations fédérales», peut-on lire dans ce document, qui qualifie la décision gouvernementale «d’arbitraire».» (Blick)
«Les élus républicains ont par ailleurs annoncé [jeudi] avoir lancé une enquête sur Harvard au Congrès, l’accusant de violer les lois sur l’égalité. L’administration de Donald Trump a également menacé d’interdire l’accueil d’étudiants étrangers si elle n’acceptait pas de se soumettre à un contrôle en matière d’admissions, d’embauche et d’orientation politique.» (24 heures)
Le journal weltwoche.ch et l’Independent révèlent par ailleurs qu’«une lettre du gouvernement américain demandant la suppression des programmes de diversité aurait été envoyée «par erreur», se reféférant à un article du New York Times». «Il y aurait des déclarations contradictoires au sein du gouvernement : certaines sources parlent d’un «envoi prématuré», d’autres d’un projet interne qui aurait été envoyé par erreur. Néanmoins, le gouvernement a d’abord gelé plus de deux milliards de dollars de subventions et 60 millions de contrats gouvernementaux avec Harvard. L’université de Harvard a déclaré dans le New York Times : Même si la lettre était une erreur, les actions du gouvernement cette semaine ont des conséquences réelles pour les étudiants, le personnel et la réputation de l’enseignement supérieur américain dans le monde.» (weltwoche.ch)
L’UNIL dans les médias
«Dans ses cours à l’Université de Lausanne, Bruno Le Maire parle de tout, «sauf de la condamnation de Marine Le Pen»»
L’ancien ministre français Bruno le Maire donne depuis le début de l’année des cours de géopolitique aux étudiants de troisième année de bachelor à la Faculté HEC de l’UNIL, un cours fait partie de son mandat avec le centre Enterprise for Society Center (E4S), qui travaille conjointement avec l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), l’Unil et l’International Institute for Management Development (IMD). Un journaliste du Temps a participé à un cours dans lequel il est revenu sur des faits d’actualité et sur des questions géopolitiques. Il observe: «Les étudiants semblent ravis de ce cours et de l’expertise amenée par Bruno Le Maire.»
Revue de presse UNIL 22 avril 2025
«L’UNIL: toujours plus loin dans l’indécence!»
«Tandis que la destruction des Palestiniens s’accélère, à Gaza comme en Cisjordanie, le rectorat de l’Université de Lausanne maintient sa position rigide contre le professeur Joseph Daher. Un pas de plus dans l’ignominie, estime l’écrivain Quentin Mouron.»
17Avr2025
Politique des hautes écoles
Les purges de données américaines s’inspirent d’un modèle utilisé dans le monde entier
L’une des principales conséquences de l’assaut lancé par l’administration du président Donald Trump contre la recherche a été de mettre les données en péril, en modifiant le financement et l’accès aux dépôts de données et autres collections de données de recherches. Les données climatiques, sanitaires, environnementales et historiques ont toutes été retirées des sites web fédéraux. Ces dernières années, des collections irremplaçables ont été perdues dans le monde entier. Au Soudan, au Mali, en Afghanistan, par exemple, des actions coordonnées auraient pu atténuer l’ampleur des pertes de données, estiment Louise Bezuidenhout (Université de Leiden) et Hugh Shanahan (Université de Londres), qui ont rédigé l’article, souhaitant faire de la censure de Trump un catalyseur pour protéger la recherche partout dans le monde. Les inquiétudes concernant la perte de données accompagnent celles concernant le financement de la préservation des données. Des gouvernements démocratiquement élus – par exemple les Etats-Unis, l’Argentine, les Pays-Bas – ont changé radicalement de cap et les réductions drastiques des budgets de l’enseignement supérieur ont des conséquences importantes sur la recherche et la viabilité à long terme des ressources de recherche.
Et les auteurs de l’article regrettent également le géoblocage des ressources de recherche en libre accès pour les utilisateurs des pays sanctionnés par l’UE, les États-Unis et le Royaume-Uni. «Ces cas mettent en évidence l’influence des politiques nationales sur le système mondial de la recherche et la marginalisation continue de certaines communautés sur la base de valeurs et de politiques nationales. Dans un monde de plus en plus polarisé, des cas similaires de contrôle numérique sont susceptibles de proliférer. […] Quelles pratiques pouvons-nous adopter pour donner à la communauté universitaire l’agilité nécessaire pour répondre aux crises futures ? La science et l’érudition génèrent des connaissances partagées au niveau mondial qui servent l’humanité, et il est important qu’en tant que communauté mondiale de chercheurs, nous continuions à défendre notre liberté académique et l’intégrité de la recherche.»
- open access
- liberté académique
- politique – Etats-Unis
- gestion de données de recherche
- recherche – éthique
- open data
Les personnes actives ayant un diplôme universitaire ou une formation professionnelle supérieure seront majoritaires à partir de 2028
Selon les Scénarios de l’évolution de la population de la Suisse et des cantons 2025-2055 de l’OFS, en 2045, plus de 60 pour cent des personnes auront suivi une formation tertiaire. Aujourd’hui, ils sont à peine 50 pour cent. Le SRF pose la question si cette évolution est positive pour la compétitivité de la Suisse ou si on assiste à une «académisation» qui pourrait finalement alimenter la pénurie de main-d’œuvre qualifiée.
Rudolf Minsch, économiste en chef de l’association faîtière Economiesuisse, voit les choses de manière différenciée. «D’une part, les exigences ont augmenté dans de nombreux domaines professionnels, de sorte qu’il devient difficile d’exercer certains emplois sans diplôme tertiaire», explique-t-il. D’autre part, il déplore le fait que les diplômes des hautes écoles augmentent plus fortement que ceux de la formation professionnelle supérieure : «Cela ne sert pas à grand-chose de former encore plus de diplômés en sciences humaines et d’artistes». Et les universités devraient moins orienter leur offre en fonction des souhaits des étudiants que des besoins de la société et de l’économie. «En conséquence, il ne faut pas lier le financement des universités au seul nombre d’étudiants.»
swissuniversities défend la pertinence des sciences humaines et sociales et ses diplômé·es, qui apportent «grâce à leur large profil de généralistes les meilleures conditions pour la flexibilité professionnelle exigée aujourd’hui». C’est d’autant plus important que de nombreuses professions d’avenir n’existent pas encore aujourd’hui. Par ailleurs, swissuniversities s’est prononcé contre l’introduction des titres «Professional Bachelor» et «Professional Master» pour valoriser la formation professionnelle supérieure car un tel emprunt à des expressions académiques serait «trompeur».
Stefan Wolter, économiste de l’éducation, explique que la croissance du nombre de diplômé·es du niveau tertiaire est majoritairement due aux hautes écoles spécialisées et à une part élevée de la formation professionnelle supérieure, qui, quant à elle, reste constante. Il constate par ailleurs une «tertiarisation» croissante de la formation des enseignant·es dans les hautes écoles pédagogiques, des profils qui sont actuellement très demandés sur le marché du travail. «L’offre et la demande sont donc en harmonie.»
«L’ETHZ fait des économies en construisant un bâtiment somptueux»
L’ETHZ construit actuellement un nouveau bâtiment de physique sur le Hönggerberg à Zurich. Initialement prévu à 311 millions de francs, le budget de construction est finalement dépassé de 76 millions, soit de 25%. Sur le site d’information Nau.ch, l’économiste Hans-Ulrich Bigler dénonce ces dépenses de l’ETHZ dans un contexte de coupes budgétaires de la Confédération dans les domaines de la recherche et de la formation.
«On constate régulièrement que [le montant des versements budgétaires décidé par le parlement] est détourné pour financer des bâtiments somptueux. […] On ne comprend pas pourquoi il doit toujours s’agir de merveilles architecturales. Surtout si les moyens manquent. Mot-clé : programme d’économie de la Confédération», écrit Hans-Ulrich Bigler. Il conclut son article: «Une chose est claire. Si, d’une part, l’ETH se permet des dépassements de coûts de 76 millions pour le nouveau bâtiment et si, d’autre part, elle s’oppose avec véhémence à une économie prévue de 80 millions dans le cadre des efforts d’économie de la Confédération, cela est totalement déplacé.»
«L’UniNE en léger recul sur sa trajectoire climat»
«L’Université de Neuchâtel a publié vendredi passé son nouveau bilan climat. Si l’on observe une baisse globale de 11% des émissions de gaz à effet de serre par rapport à l’année de référence 2019, les chiffres de 2024 marquent un léger rebond (+1%) par rapport à 2023. […] Les principaux postes d’émission restent inchangés : les déplacements en avion représentent 41% du total, suivis par le chauffage (30%) et les trajets pendulaires (13%). […] Depuis 2019, l’institution neuchâteloise applique une règle plus stricte sur les déplacements professionnels : si une destination peut être atteinte en moins de dix heures de train, le remboursement n’est plus accordé en cas de vol.»
«Pour cette édition 2024, le bilan est sommaire : il ne prend donc pas en compte certaines causes d’émissions de CO2, comme la gestion des déchets. L’Université ne réalise une analyse complète que tous les quatre ans et la prochaine sera en 2026. Entre-temps, elle extrapole les données en fonction de l’évolution des effectifs du personnel et du corps estudiantin.»
«La CUAE organise son propre débat»
«La CUAE estime que [le rapport du comité scientifique au sujet de la place de l’université dans le débat public] ne répond pas aux demandes adressées par la Coordination étudiante Palestine (CEP) au rectorat: à savoir un positionnement clair sur le génocide perpétré par Israël à Gaza et la suspension des accords avec les universités israéliennes. Les étudiant·es présenteront donc leur propre rapport lors d’un événement public le 12 mai. A cette occasion, trois textes seront mis en dialogue: celui du comité scientifique, le rapport produit par les étudiant·es ainsi qu’un rapport de l’Assemblée universitaire sur la gouvernance écrit en 2019.»
«Sollicitée, l’université confirme son intention d’organiser une conférence sans être en mesure d’en communiquer la date».
«Les EPF veulent faire de la Suisse un pôle de l’IA»
«L’EPFZ, l’EPFL et d’autres hautes écoles suisses mettent au point un modèle helvétique de langage d’intelligence artificielle (IA), qui sera présenté cet été. Leur but est de positionner la Suisse en tant que lieu de développement et d’utilisation d’une IA transparente et digne de confiance.»
La HSG envisage de supprimer son master en durabilité
En raison de pressions économiques, l’Université de Saint-Gall (HSG) envisage de supprimer son master «Management, Organisation und Kulturtheorie» (MOK) qui devait, à partir de l’automne 2026, se transformer en «Master of Organizing Sustainability» (MOS). Des étudiant·es ont lancé une pétition (355 signatures mercredi) contre cette décision, et bénéficient du soutien du directeur de l’Institut d’éthique économique de la HSG, Thomas Beschorner.
«Cela aurait été une étape importante pour les progrès dont l’université a urgemment besoin dans le domaine de la durabilité », écrivent les initiateurs·ices de la pétition. Ils et elles craignent de plus que, «comme dans d’autres entreprises et universités d’Europe, l’esprit américain prenne le dessus et que des programmes sur la diversité et la durabilité soient supprimés». Ils et elles ajoutent que «l’arrêt du MOK crée un précédent qui légitime la suppression d’autres filières et certificats» et que «sans cette filière, la diversité de la HSG et sa reconnaissance internationale diminueraient».
«La réforme comprend des thèmes d’avenir comme le changement climatique, la biodiversité, l’économie et les droits de l’homme ainsi que les questions éthiques de la numérisation. La HSG ne devrait pas s’en priver», explique Thomas Beschorner. Il ajoute que selon lui, les entreprises et universités européennes devraient s’opposer fermement aux évolutions qui se propagent des Etats-Unis vers l’Europe.
«Selon un porte-parole de la HSG, le MOK est une filière coûteuse dont le nombre d’étudiants est en baisse. Le dossier va maintenant être soumis à différents comités. La décision finale revient au Conseil de l’Université. L’université dément tout lien avec la politique américaine.»
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 17 avril 2025
«Devoir de mémoire – l’UNIL à nouveau pointée du doigt»
Dans une lettre ouverte adressée au recteur de l’UNIL, Frédéric Herman, l’ANPI (association antifasciste dotée d’une section à Genève) «demande à nouveau un geste fort sur le campus en l’honneur de Jean Wintsch [(1880-1943), professeur, rare opposant connu au doctorat de 1937]. Avec un argument solide: les experts éthiques de l’UNIL avaient également appuyé l’idée de renommer un espace «pour contrebalancer» l’honneur fait au dictateur, avançant le nom du professeur Wintsch, libertaire proche des milieux anarchistes. L’ANPI a déjà récolté les signatures de 116 noms de la société civile et poursuit désormais sa pétition en ligne.»
«Mais l’UNIL pour sa part répond déjà par la négative. L’idée d’honorer Jean Witsch «a été examinée dans le cadre plus large de nos réflexions sur la mémoire institutionnelle. À l’issue de cette analyse, la direction a choisi de privilégier d’autres formes d’actions»».
16Avr2025
Politique des hautes écoles
«Nos hautes écoles vont s’aligner sur le système américain»
La Confédération a planifié d’économiser, à partir de 2027, 460 millions de francs par an dans le domaine de la formation. Elle propose alors de doubler les taxes pour les étudiant·es suisses et de les quadrupler pour les étudiant·es étrangers·ères.
Le recteur de l’EPFZ, Günther Dissertori, parle d’un «changement de paradigme». Il s’inquiète : «Cette mesure est un premier pas vers la privatisation du système éducatif». Pour lui, une telle décision devrait être prise dans le cadre d’un large débat de société, et non pas sur la base d’un exercice d’économie à court terme. «Tôt ou tard, nos universités s’aligneraient sur le système américain», affirme-t-il. «Si les étudiants payaient autant pour leur formation, ils s’attendraient également à recevoir un diplôme. Cela pourrait entraîner une baisse de la motivation des étudiants. «Ils deviennent des clients et des clientes – et l’université se retrouve dans l’obligation d’apporter quelque chose». Cela affaiblirait l’engagement élevé dont font preuve les étudiants de l’ETH aujourd’hui.»
«Si l’EPF veut se conformer aux plans de la Confédération, elle doit économiser 78 millions de francs au total. Comme l’Ecole polytechnique est également concernée par les coupes prévues dans le Fonds national suisse, Innosuisse et d’autres domaines, il manquerait au total jusqu’à 125 millions de francs.»
- coupes budgétaires
- financement public
- politique – Suisse
- étudiant·e·s étrangers·ères
- égalité – origine sociale
- privatisation des hautes écoles
- accès aux études
- rapport Gaillard
«Harvard tient tête à Donald Trump»
«Aucun gouvernement – quel que soit le parti au pouvoir – ne devrait dicter aux universités privées leur enseignement, le choix de leurs étudiants et de leur personnel ou leur domaine d’étude et de recherche», a défié le président de Harvard, Alan M. Garber, dans une lettre adressée lundi au personnel et aux étudiant·es de l’université. Le président de Harvard a également publié la lettre qu’il a reçue vendredi de la part de l’administration Trump. Le gouvernement demandait des sanctions contre les étudiant·es ayant participé aux manifestations contre Israël ou l’interdiction du port du masque, mais pas seulement. «Washington voulait avoir son mot à dire sur toute la politique d’engagement et d’admission des étudiants.» L’université devait également «renoncer à toutes les incitations visant à augmenter la diversité sur les bancs mais aussi derrière les pupitres d’enseignement».
Alan M. Garber a répondu que l’université continuait de prendre des mesures contre l’antisémitisme, mais «en respectant la loi et les libertés d’opinion et de la recherche».
Finalement, le président prévient que «le retrait du gouvernement de ces partenariats [les programmes de recherche médicale, de physique quantique ou liés à l’intelligence artificielle] ne met pas seulement en danger la santé de millions de gens mais compromet la sécurité et la vitalité de notre pays». (Le Temps)
«L’administration Trump a réagi le soir même [lundi] en réduisant les subventions de 2,2 milliards de dollars (1,8 milliard de francs) et les contrats de recherche pluriannuels d’une valeur de 60 millions de dollars (49 millions de francs).» Toutefois, «Harvard dispose de la plus grande réserve financière de toutes les universités américaines. A la fin de l’année dernière, les actifs de la fondation s’élevaient à 53 milliards de dollars. Il y a une semaine, le conseil de la fondation a annoncé l’émission d’obligations pour un montant de 750 millions de dollars. Elles ne compenseront toutefois que partiellement le manque de subventions.» (NZZ)
Mardi, pour intimider les autres universités tentées de suivre cet exemple, Donald Trump lui-même a menacé sur son réseau Truth Social : «Peut-être que Harvard devrait perdre son exemption fiscale et être imposée comme une entité politique, si elle continue de défendre sa ‘folie’ politique, idéologique, inspirée par/soutenant le terrorisme». (Bluewin)
«Harvard a montré l’exemple aux autres établissements d’enseignement supérieur en rejetant une tentative illégale et maladroite d’étouffer la liberté académique. Espérons que d’autres institutions suivront cet exemple», a écrit l’ancien président Barack Obama sur le réseau X. (Le Temps)
«Face à un racket fédéral, Harvard a envoyé son message le plus clair et le plus courageux à ce jour : nos valeurs ne sont pas à vendre», a déclaré le comité éditorial du journal étudiant The Harvard Crimson. (Le Courrier)
«Aujourd’hui plus que jamais, il est impératif de proclamer haut et fort que la liberté et l’autonomie académiques sont les piliers essentiels de toute université. Là où ces principes vacillent, la pensée critique, la recherche innovante et le progrès collectif sont en danger», a écrit sur X Yves Flückiger, président des Académies suisses des sciences, avant de remercier Harvard et son président «d’avoir résisté aux pressions de l’administration américaine».
«Harvard n’est pas la seule université à être confrontée aux exigences de l’administration Trump. Des universités d’élite comme Princeton, Cornell, Northwestern et Pennsylvania sont également sous pression. Au total, soixante établissements d’enseignement supérieur se trouvent actuellement sous la surveillance du département de l’éducation.» (NZZ)
Obligation d’un taux de présence élevé pour les étudiant·es en médecine de l’Université de Zurich
Récemment, la faculté de médecine de l’Université de Zurich a informé d’une réforme du programme d’études : elle adapte la 5e et la 6e année d’études en médecine humaine, et demande aux étudiant·es d’être plus présent·es dans les amphithéâtres lors des cours. Alors que le premier élément de réforme est généralement approuvé par les personnes concernées, le deuxième point semble plus problématique, surtout pour les étudiant·es qui travaillent en parallèle de leurs études. «Grâce aux enregistrements, je peux décider moi-même quand et où j’étudie la matière», explique un étudiant qui travaille à temps partiel pour pouvoir financer ses études de médecine. «C’est pourquoi je regarde souvent les cours le soir». Dorénavant, un code QR s’affichera afin de répondre à un questionnaire sur la matière qui vient d’être apprise durant les cours. «Celui qui n’a pas assez de points à la fin du semestre est recalé».
L’Université indique que «l’interaction personnelle entre les enseignants et les étudiants est décisive pour mener à bien des formats d’enseignement axés sur des cas concrets». «Selon l’université, les étudiants doivent suivre environ douze cours par semaine pour atteindre le seuil de réussite. Cela correspond à trois demi-journées. Les leçons peuvent être choisies en fonction des préférences personnelles et de la gestion du temps. Fin avril, l’université informera les étudiants concernés.»
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 16 avril 2025
15Avr2025
Politique des hautes écoles
L’administration Trump gèle 2,2 milliards de subventions à Harvard
«L’administration Trump a annoncé lundi le gel de 2,2 milliards de dollars de subventions à l’université de Harvard. Celle-ci avait manifesté son refus de se plier aux exigences de la Maison Blanche suite aux manifestations propalestiniennes.» (RTS)
20 candidat·es pour le poste de recteur·ice à l’UNINE
Le processus de recrutement de la nouvelle rectrice ou du nouveau recteur de l’Université de Neuchâtel, lancé en février dernier, a attiré pas moins de vingt candidatures. Parmi elles, «de nombreuses candidatures de qualité», indique Didier Berberat, président du Conseil de l’Université. En été 2024, la procédure en avait attiré seulement 5.
La nouvelle rectrice ou le nouveau recteur devrait être nommé dans le courant de l’été, alors que l’entrée en fonction est prévue le 1er août 2025. «Comme il n’est pas sûr que la personne en question pourra se libérer rapidement, il sera probablement demandé à l’équipe qui compose le rectorat actuel si elle est d’accord de prolonger son mandat de deux ou trois mois.»
Des idées pour améliorer l’équité au travail
Iris Bohnet, professeure en économie à l’Université de Harvard, a récemment publié un livre sur l’équité à la place de travail («Make work fair»). Elle estime que plutôt que d’essayer de changer la mentalité des gens, «il est plus efficace de rendre le terrain de jeu équitable». Elle propose plusieurs mesures, comme l’anonymisation du processus de candidature.
Elle a notamment convaincu le comité du Prix Nobel de modifier le formulaire de proposition de candidatures pour permettre la proposition de plusieurs candidat·es : «Notre recherche a montré que nous faisons un choix multiple plus rationnel qu’un choix unique.»
Un autre exemple: «une grande entreprise australienne voulait savoir comment elle pourrait motiver les bons candidats et les candidates qui ont été rejetés de justesse à postuler à nouveau pour un autre emploi plus tard. Il s’est avéré que les femmes le faisaient deux fois moins souvent que les hommes. Nous avons posé quelques questions de diagnostic à la direction de l’entreprise : comment les candidats apprennent-ils qu’ils doivent postuler à nouveau? Et à qui écrivent-ils? L’entreprise a envoyé aux 20% les plus performant·es un e-mail les invitant à postuler à nouveau. Nous avons simplement ajouté une phrase à l’e-mail : «Vous faites partie des 20 meilleurs pour cent». Cette seule phrase a suffi à combler l’écart entre les sexes.»
Iris Bohnet avance par ailleurs qu’il est scientifiquement prouvé qu’un congé parental est favorable pour l’égalité des chances, et qu’il faudrait aussi introduire des incitations pour que les hommes prennent effectivement le congé de paternité.
- égalité – genre
- procédure d’appel
- Prix Nobel
- égalité – origine sociale
- égalité – origine nationale
- égalité
Une décennie après sa création, le Centre suisse islam et société de l’Université de Fribourg n’est plus contesté
Le Centre suisse islam et société (CSIS) de l’Université de Fribourg célébrera ses dix ans lors d’une manifestation ouverte au public le 6 mai. Ayant connu «une naissance mouvementée» (l’UDC avait été jusqu’au tribunal fédéral afin de «défendre son initiative demandant la fermeture du centre»), le centre a aujourd’hui une importance reconnue par «la plupart de [ses] interlocuteurs». Dans le cadre de cet anniversaire, ses directeurs, Amir Dziri et Hansjörg Schmid, sont interviewés par La Liberté.
«Le Centre suisse islam et société (CSIS) mène une activité variée mêlant recherche, enseignement interdisciplinaire, formation continue à vocation professionnelle et projets de transfert participatifs.» «Le CSIS est une structure de transmission du savoir entre l’université, la société et les communautés musulmanes», explique Hansjörg Schmid, l’un de ses directeurs.
«L’Université de Bâle réagit à la critique»
L’Université de Bâle a adapté son règlement sur la protection de l’intégrité personnelle et transformé son ancien service de coordination en service spécialisé dans l’intégrité personnelle (FPI). Ce dernier aura plus de ressources qu’auparavant. La démarche fait suite aux accusations selon lesquelles l’Université aurait protégé des auteurs de cas de harcèlement en automne dernier.
Dorénavant, il sera «possible de faire appel à une autre personne externe chargée de l’enquête, comme par exemple quelqu’un ayant des connaissances spécifiques dans le domaine de la violence sexuelle, mais qui n’est pas employé par l’université. L’indépendance d’une procédure doit ainsi être garantie.» Désormais, le délai dans lequel les personnes concernées peuvent déposer une plainte auprès du service juridique de l’Université est d’une année, contre six mois auparavant. Les plaintes peuvent concerner des incidents «de discrimination, de mobbing ou de harcèlement sexuel commis par une personne employée à l’université». «L’université peut clarifier des processus internes et décider de mesures telles que l’exmatriculation ou l’exclusion de l’université, mais elle ne peut pas engager de poursuites pénales. En cas de délits graves, les personnes concernées devraient porter plainte auprès de la police.» Le règlement entre en vigueur avec effet rétroactif au 1er janvier 2025, et son adaptation est «n’est apparemment qu’une étape parmi d’autres que l’université souhaite désormais franchir».
D’autres propositions d’amélioration actuellement à l’étude ont été faites par différents groupes universitaires comme la Skuba, l’Avuba et la Dozuba. Il s’agit par exemple de «formations obligatoires, d’informations sur la procédure de signalement à la FPI ou d’un nouveau poste de lanceurs d’alerte».
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 15 avril 2025
14Avr2025
Politique des hautes écoles
Anna Fontcuberta i Morral: «Profiter du malheur des Etats-Unis pour attirer des scientifiques à l’EPFL ne serait pas très éthique»
«Le retour de Donald Trump inquiète la communauté scientifique. À l’EPFL, on observe avec tristesse les attaques contre la recherche. Sa nouvelle présidente Anna Fontcuberta i Morral dit refuser d’exploiter cette crise pour attirer des scientifiques américains, une démarche qu’elle juge contraire à l’éthique.» (RTS)
«Les tendances actuelles en provenance des Etats-Unis inquiètent la présidente de l’EPFL : c’est mauvais pour le monde. Mais il est impossible de lutter contre cela. «Nous devons simplement rester comme nous sommes et montrer que notre société fonctionne mieux».» (SRF)
«Une grande université allemande» prévoit de proposer davantage de sessions de recrutement dans la Silicon Valley au cours des prochains mois. «Comme l’explique un collaborateur à la NZZ, on veut expliquer aux Américains, dans le cadre d’ateliers, comment on peut étudier, faire un doctorat ou un postdoc en Allemagne. L’UE veut également augmenter son budget de recherche.» Dans le même article, une professeure américaine en médecine humaine s’inquiète : «Sans recherche, la prochaine génération de scientifiques manquera», que cela soit dans l’université, dans des start-ups ou dans l’industrie des pharmaceutiques. (NZZ)
Un dossier du Economist explique par ailleurs pourquoi même les riches universités privés comme Columbia ne semblent pas équipés pour faire face à la pression du gouvernement américain, entre autres manque de liquidités.
«Les Frères musulmans ont investi les universités»
«Spécialiste de l’islam politique, la Suisso-Tunisienne Saïda Keller-Messahli revient sur le «concours de Coran» que souhaitait organiser une association étudiante musulmane de l’Université de Genève et que la direction universitaire a finalement interdit.»
Le concours consistait à apprendre des passages du Coran par coeur. Saïda Keller Messahli qualifie une des sourates (passage de coran) choisies par les organisateurs du concours, l’AMEUG, de problématique, car elle «s’attaque aux chrétiens, aux juifs et aux polythéistes.»
«Il ne faut pas qu’ils [ces sourates] soient transmis dans le cadre d’un enseignement ou d’un concours comme souhaitait l’organiser l’association AMEUG de l’Université de Genève. C’est aux musulmans de mener un débat sur les versets violents du Coran, or malheureusement cette liberté de penser n’existe presque nulle part dans les pays où l’islam est religion d’Etat».
Elle avance: «ce que je trouve sournois dans certaines associations musulmanes et que les Frères musulmans savent très bien utiliser, c’est qu’elles s’emploient à ne pas apparaître comme des groupes religieux aux yeux de l’extérieur. Or ces associations sont religieuses.»
«Rester, malgré les attaques de Trump, est un acte de résistance»
Suite aux nombreuses attaques de Donald Trump envers la science et les universités, des journalistes ont demandé à des professeur·es suisses si ils et elles envisageaient alors de quitter les États-Unis.
Un climatologue suisse estime que sa carrière en tant que climatologue est terminée. «Je cherche par conséquent un emploi dans d’autres domaines.»
Pour Dieter Egli, biologiste suisse spécialiste des cellules souches qui fait de la recherche aux États-Unis depuis plus de vingt ans, «il ne s’agit pas seulement de la politique de Donald Trump ou de la suppression des fonds de recherche», il déplore aussi «la qualité de vie qui «stagne», le manque de sécurité par rapport à l’Europe ainsi que l’influence trop limitée de la population sur la politique.»
Pour Tina Kempin Reuter, politologue originaire du canton de Zurich et professeure à l’Université d’Alabama «il est important de résister aux directives imposées par l’administration Trump». «Je ne peux le faire que si je reste aux États-Unis et que je profite de mes privilèges, en me faisant par exemple le porte-parole de mes jeunes collègues», dit-elle.
Pour Stephan Meier, économiste argovien et professeur à la Columbia Business School à New York, «cela deviendrait compliqué si les étudiants étrangers ne pouvaient plus être sûrs de pouvoir terminer leur formation en raison des interventions de Trump et des attaques contre les universités.» Il réfléchit à quitter les États-Unis si la situation s’aggravait encore.
Finalement, selon Stephan Meier, «l’objectif des coupes budgétaires de l’administration Trump à Columbia n’est pas de lutter contre l’antisémitisme sur le campus, même si c’est un vrai problème». «En fin de compte, c’est la vision libérale du monde qui est visée. Trump mène une guerre privée contre les universités d’élite qui ne l’ont pas soutenu. Les événements auxquels nous assistons actuellement vont probablement se poursuivre.»
«Il faut plus de place en Master de médecine à Fribourg»
Suite à l’exil forcé dans une autre université suisse de plusieurs étudiant·es fribourgeois·es pour faire leur master en médecine cet automne, un mandat et une motion avaient été déposés au Grand Conseil fribourgeois, dans le but de corriger cette situation. Actuellement, le gouvernement propose de refuser la motion.
Le gouvernement est en effet «favorable à réintroduire le critère de domicile, qui privilégie les Fribourgeois», mais à des conditions respectant l’accord intercantonal universitaire et sans l’inscrire dans la loi. Ensuite, il est ouvert à la possibilité d’augmenter le nombre de places en master de médecine, mais uniquement après une analyse préalable déterminant la faisabilité de cette éventuelle mise en œuvre. L’analyse «devra également montrer s’il est possible d’inclure dans la formation d’autres partenaires hospitaliers, en plus de l’Hôpital fribourgeois et du Réseau fribourgeois de santé mentale.»
Le Conseil d’État propose alors de réintroduire le critère de domicile dans l’ordonnance limitant le nombre de places d’études en master, et cela dès la rentrée académique 2027-2028. Il réalisera également une analyse chiffrée sur la possibilité d’une augmentation de places d’études.
La voie des universités reste partiellement fermée aux titulaires d’une maturité professionnelle
«Le Conseil fédéral refuse de faciliter l’accès à l’université pour les titulaires d’une maturité professionnelle ou spécialisée. L’examen complémentaire reste la règle, au nom du niveau académique. Une position que regrette l’Union des étudiants de Suisse.»
Malgré une admission à l’UNIGE, une Gazaouie est refusée par le Secrétariat d’Etat aux migrations
Une jeune Gazaouie, après avoir obtenu, avant la guerre, «des résultats extraordinaires à son bachelor (95 sur 100)», a souhaité postuler pour un master à la Faculté de traduction et d’interprétation (FTI) de l’Université de Genève. Malgré son admission à l’Université, l’obtention de bourses d’études de près de 90’000 francs, et l’accord de l’Office cantonal de la population et des migrations à Genève, le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) à Berne a annoncé son «intention» de s’opposer à cette demande.
«Ici, tout s’est mis en place. C’est une structure extrêmement compliquée à dresser, et ce veto du SEM est totalement incompréhensible. Il fait barrage à toutes les institutions qui soutiennent la jeune femme. De simples questions d’humanité devraient rendre certains choix évidents», explique Olivier Peter, choisi comme avocat par l’organisation Alama qui soutient l’étudiante. Le SEM motive sa décision entre autres par le fait que «le cursus retenu par la jeune femme pourrait être suivi ailleurs qu’en Suisse» et que «les probabilités de retour dans le pays d’origine à l’issue de ses études sont faibles».
«Cette «intention» du SEM est sujette à un «droit d’être entendu», qui pourrait encore l’infléchir et n’est donc pas définitive. Mais, au-delà du sort personnel de l’étudiante, elle a aussi de quoi heurter la volonté de l’Université de Genève. […] Soucieuse d’affirmer tout autant sa foi en la liberté académique que sa solidarité envers les universitaires de l’étranger (y compris de Gaza), elle a lancé toute une série de programmes – la Gaza Health Initiative, dispositif pour les chercheurs et chercheuses en danger – qui visent notamment à démontrer qu’elle n’est pas insensible à l’idée d’assumer son «rôle dans la cité».»
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 14 avril 2025
11Avr2025
Politique des hautes écoles
Le FNS exhorte la Confédération à renoncer aux mesures d’allègement proposées
«Dans sa prise de position sur le « PAB 27 », le FNS s’est prononcé contre les mesures d’allégement de 10 % par an proposées par le Conseil fédéral en raison de leurs conséquences négatives pour l’économie et la société suisses.»
Les comptes du Canton de Vaud ont plongé dans le rouge en 2024
«L’exécutif cantonal a présenté hier ses comptes 2024. Déficitaires à hauteur de 369,2 millions de francs, ces derniers ne respectent plus le cadre légal du «petit équilibre». Des mesures d’assainissement s’imposent.» (Le Temps)
Le Conseiller d’Etat Frédéric Borloz, qui assure l’intérim aux Finances, avant que Christelle Luisier ne reprenne le flambeau en juin, affirme : «Nous allons travailler sur notre fonctionnement et maintenir les missions de l’État et les prestations à la population.»
«Dans un premier temps, les économies vont se faire sur les achats de matériel, sur les mandats de conseil, sur l’entretien des routes, des bâtiments, des forêts, des cours d’eau ou encore sur l’équipement informatique. Des contrats ne seront pas renouvelés et des conventions de subventionnement (CHUV, UNIL) seront revues.» (24 heures)
Les principaux défis du paysage FRI d’ici 2035, selon Carmen Baumeler
Carmen Baumeler, professeure et responsable de la recherche et du développement à l’École fédérale des hautes études en formation professionnelle (IFFP), désigne les trois plus grands défis du paysage FRI de son point de vue.
Promouvoir la recherche en éducation, la valoriser et utiliser les résultats de manière ciblée dans la pratique et la politique
«Les résultats de la recherche aident à adapter les méthodes d’enseignement et d’apprentissage aux défis actuels tels que l’intelligence artificielle ou à rendre le système éducatif plus perméable. Ces nouvelles connaissances peuvent et devraient être utilisées de manière encore plus ciblée dans la politique et la pratique – ce qui exige des efforts supplémentaires dans le domaine de la communication scientifique.»
Coopération plus étroite entre l’enseignement général et l’enseignement professionnel
«La pénurie de main-d’œuvre qualifiée concerne aussi bien les professions issues d’apprentissages (p. ex. infirmier·ères, informaticien·nes) que les professions académiques (p. ex. enseignant·es, médecins de famille). […] C’est pourquoi il est essentiel d’intensifier les échanges et la coopération entre les acteurs de l’enseignement général et professionnel, que ce soit au niveau secondaire II ou au niveau des hautes écoles et de la formation professionnelle supérieure.»
Promotion de l’apprentissage tout au long de la vie
«La sélection des jeunes au niveau secondaire I n’est pas optimale, car l’accès aux filières de formation dépend encore, entre autres, du contexte socio-économique. L’égalité des chances n’est donc pas garantie. […] Les changements de profession après la formation initiale sont fréquents. Pourtant, il existe des obstacles dans la mise en œuvre pratique de la perméabilité – par exemple dans la promotion d’un accès plus large à la maturité professionnelle ou dans la prise en compte des acquis individuels dans de nouvelles voies de formation. Des efforts supplémentaires sont nécessaires dans ce domaine.»
«La flexibilité dans les formations pour réduire la pénurie de personnel»
La présidente de swissuniversities et rectrice des HES-SO, Luciana Vaccaro, écrit: «Le 20 mars dernier, le Comité gouvernemental de la HES-SO, qui regroupe les ministres de tutelle des sept cantons fondateurs (GE, VD, NE, JU, FR, VS, BE), a signé avec le Rectorat la Convention d’objectifs 2025-2028, véritable feuille de route de l’institution, qui s’articule autour de quatre grandes missions: l’enseignement, la recherche, les contributions à la société et la politique institutionnelle.»
Selon la rectrice des HES-SO, la consolidation des formations bachelor et master et de leur caractère professionnalisant [dans ces conventions] traduit moyennant la flexibilisation des formations et la lutte contre la pénurie de personnes qualifiées. «Les deux sont intimement liés et s’insèrent dans une troisième priorité des objectifs de toute HES, la capacité des formations qui y sont dispensées d’être utiles à la société et de relever les grands défis de notre temps, entre durabilité et numérisation.»
L’Université de Bâle et l’Université de Berne ouvrent un centre de recherche
L’Université de Berne et l’Université de Bâle mettent en place un nouveau centre de recherche moléculaire. Soutenu par la Fondation Werner Siemens, ce projet doit contribuer au développement d’ordinateurs quantiques polyvalents.
L’UNIL dans les médias
Evincé par l’UNIL, Joseph Daher a plaidé sa cause
«Le professeur propalestinien et les représentants de l’université avaient rendez-vous mercredi au tribunal.» (24 heures)
Par rapport aux manifestations pro-palestiniennes et en faveur du ré-engagement du professeur Joseph Daher et à l’incident du 2 février, le rédacteur du journal Juif Tachles Edgard Bloch suggère que l’UNIL est d’orientation antisioniste, («ce qui sert souvent de couverture à l’antisémitisme»). (Tachles)
«Science et politique, les liaisons dangereuses»
Pour Marie-Hélène Miauton, entrepreneuse et essayiste, «Trop de scientifiques confondent science et politique! Ils portent ainsi atteinte à la crédibilité de leur milieu puisque, aux yeux du grand public, ils sont les garants d’une neutralité factuelle, d’une objectivité rassurante dans un monde complexe, d’une saine distanciation face aux émotions qui aveuglent.»
Parmi les trois exemples, elle nomme « la politisation qui règne désormais dans les universités romandes, sous couvert de soutien à la Palestine, en contradiction flagrante avec la mission et les principes de l’alma mater».
- rôle des scientifiques
- engagement politique
- rôle des universités
- image de la science
- conflit israélo-palestinien