«Le directeur des HUG, Robert Mardini, veut opposer «une culture d’intégrité» au harcèlement sexuel et aux comportements inadéquats dont ont été victimes des collaborateurs de l’institution»
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7Mar2025
Politique des hautes écoles
«La science est un pilier de la stabilité»
Des rassemblements sont prévus aujourd’hui aux Etats-Unis pour dénoncer les attaques de Donald Trump envers les scientifiques. Selon Julia Steinberger, contributrice du GIEC, la Maison-Blanche veut la peau de la démocratie
CLADS soutient la demande estudiantine d’un comité éthique compétent à l’EPFL
Le Collectif pour la Liberté académique, la Démocratie et la Solidarité (CLADS) exprime son soutien à la demande émanant d’étudiant·e·s de l’EPFL d’emboîter le pas à l’université de Lausanne en mandatant un rapport d’expert·e·s indépendant·e·s sur l’éthique des collaborations. «Une telle réflexion constituerait un premier pas essentiel pour garantir l’alignement de nos institutions académiques sur leurs valeurs fondamentales, le bien public, les droits humains et le droit international.»
- collaboration hautes écoles – militaire
- collaboration entre hautes écoles
- recherche – éthique
- éthique
- conflit israélo-palestinien
L’UNIGE et la Ville renforcent leur synergie
«Une nouvelle convention-cadre a été signée le 6 mars. Elle ouvre la voie à de nombreux projets entre l’Université et les musées et bibliothèques de Genève.»
La BCN verse 60 millions de francs pour deux projets neuchâtelois liés à la formation
«Le Banque cantonale neuchâteloise (BCN) met à disposition du Canton une contribution exceptionnelle de 60 millions de francs. Elle soutient ainsi deux projets, à savoir la construction d’un nouveau bâtiment destiné à l’Université de Neuchâtel ainsi que la rénovation et l’assainissement des bâtiments voués à accueillir la Haute Ecole Arc et le futur pôle Métiers du Temps/Times Arts au Locle.»
L’UNIL dans les médias
L’UNIL intensifie sa lutte contre les violences en ligne
«Chaque année, la police cantonale vaudoise enregistre «une centaine» de plaintes liées au phénomène de la haine en ligne. Pour s’adapter à ce fléau, l’Université de Lausanne a présenté jeudi soir son plan d’action pour prévenir et lutter contre les violences en ligne. Ces mesures sont un renforcement du dispositif Aide UNIL, lancé il y a tout juste deux ans, en réponse à une enquête faisant état de 150 actes pénalement répréhensibles sur le campus. […] [L]’université ajoute à ce dispositif une task force pour traiter les situations, une veille sur les réseaux sociaux, ainsi que l’intégration de la thématique dans les formations obligatoires aux nouveaux membres du corps académique. Des ateliers consacrés à toute la communauté seront organisés dès la rentrée prochaine.»
Irene Becci: «La théologie, ce n’est pas que pour devenir pasteur, j’y tiens»
Irène Becci, «[l]a doyenne de la Faculté de théologie et de sciences des religions de l’Université de Lausanne réagit aux propos de l’ancien président des Eglises réformées romandes. Ce dernier reproche aux facultés de théologie de Genève et Lausanne de chercher à maintenir un monopole sur la formation des pasteurs.[…] Irène Becci affirme que la faculté forme des théologiens, qui peuvent s’engager dans diverses professions.»
Revue de presse UNIL 7 mars 2025
6Mar2025
Politique des hautes écoles
Budget fédéral et annonce de départ de Joël Mesot
A l’occasion de sa séance des 5 et 6 mars 2025, «le Conseil des EPF a procédé à l’allocation des fonds fédéraux pour l’année 2026, qui comprend les chiffres prévisionnels pour les années 2027-2029, ainsi qu’une allocation de ressources complémentaire pour 2025. Après deux années marquées par des mesures d’économie, le Parlement a relevé le Budget 2025 du Domaine des EPF. Cela permettra de compenser une partie de la coupe unique de 100 mio CHF dans le budget 2025 et d’affecter des fonds supplémentaires à la Swiss AI Initiative. […] Etant donné que la Confédération a clos son compte 2024 sur un résultat meilleur que prévu, il ne devrait pas y avoir de nouvelles coupes budgétaires en 2026.»
Le Conseil des EPF a également pris acte de la décision de Joël Mesot, président de l’ETH Zurich, de renoncer à un troisième mandat. Son mandat actuel s’achèvera fin 2026.
Christian Leumann : «Les principaux défis du paysage FRI d’ici 2035»
Du point de vue de l’ ancien recteur de l’Université de Berne, Christian Leumann, actuel président de la direction d’un hôpital universitaire, trois défis du paysage FRI peuvent être identifiés : l’influence politique croissante sur la liberté de la recherche, les perturbations géopolitiques et l’influence de l’intelligence artificielle (IA) sur la pratique de la recherche.
«La recherche est de plus en plus coûteuse, alors que les budgets disponibles sont limités. Il en résulte une pression croissante de la part des politiques pour cibler les thèmes de recherche en fonction de leur pertinence sociale ou économique immédiate. […] Cela menace d’éroder la liberté scientifique ancrée dans la Constitution, l’un des principes centraux de la réussite du siècle des Lumières, qui a permis la prospérité actuelle.»
Michael Hengarnter: Les principaux défis du paysage FRI d’ici 2035
Michael Hengartner, président du Conseil des EPF, estime que le succès «remarquable» de nos hautes écoles repose sur trois piliers : une ouverture internationale, une bonne gouvernance et un financement de base solide et stable. «Maintenir ces trois facteurs de succès est notre plus grand défi, car ils déterminent de manière décisive la pérennité et la compétitivité du paysage FRI.»
Par rapport à l’ouverture internationale, il évoque l’importance pour les hautes écoles universitaires d’attirer les meilleurs talents et de collaborer à l’international, mais aussi du défi du «numéro de haute voltige («Drahtseilakt») d’une part en protégeant la sécurité nationale et nos valeurs occidentales, d’autre part en assumant leur fonction très importante de bâtisseuses de ponts (au sens de «diplomatie scientifique») entre les pays et les cultures.»
Du point de vue de gouvernance, la complexité liée au grand nombre de lois sur les différents niveaux qui concernent les hautes écoles aurait des avantages mais «rend également l’optimisation de l’ensemble du système quasiment impossible. Chacun optimise, bien sûr, en premier lieu pour lui-même. Cela conduit malheureusement souvent à l’inefficacité, qui se fait douloureusement sentir, surtout en période de pénurie financière. La répartition des tâches, des compétences et des coûts, telle que décrite dans la LAHE, est-elle encore la meilleure recette pour l’avenir ? Ou est-il temps de mener une discussion fondamentale sur l’espace suisse des hautes écoles ? Je plaide pour cette dernière solution.»
Concernant la stabilité du financement, Michael Hengartner regrette les coupes budgétaires dans le domaine des EPF en 2025 de 5%, «de nouvelles réductions sont à craindre pour les années à venir. Parallèlement, la concurrence internationale s’intensifie. Des pays comme la Chine, notamment, investissent massivement dans leurs universités et leurs centres de recherche, ce qui augmente la pression sur les institutions suisses. L’époque où tout le monde pouvait se permettre de tout faire est révolue.»
- autonomie – hautes écoles
- diplomatie scientifique
- financement public
- politique – Suisse
- profil – universités
- profil – EPF
Parution de la revue Horizons du FNS
Alain Aspect: «Ça m’agace beaucoup quand on dit que la science, c’est le doute»
«Le physicien Alain Aspect, prix Nobel 2022, nuance dans La Matinale le rôle du doute en science. Il explique que si le débat est crucial lors de nouvelles découvertes, le consensus scientifique finit par s’établir grâce à la méthode expérimentale. Face aux fake news, il souligne l’importance de vulgariser cette démarche.»
«Concrétiser la diplomatie scientifique»
Jacques Ducrest, ambassadeur et chef de la division Relations internationales au SEFRI, dresse un inventaire des diverses mesures de la Confédération pour renforcer les relations internationales de la Suisse en matière de formation, de recherche et d’innovation.
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 6 mars 2025
5Mar2025
Politique des hautes écoles
Donald Trump menace les universités «qui permettent des manifestations illégales»
«Tout financement fédéral cessera pour les collèges, écoles ou universités qui permettent des manifestations illégales», annonce Donald Trump sur son réseau social Truth Social. « Les agitateurs seront emprisonnés et/ou renvoyés définitivement dans leur pays d’origine », ajoute-t-il, tandis que «les étudiants américains seront définitivement exclus ou, selon leur crime, arrêtés. PAS DE MASQUES», écrit-il, selon MSN, «déterminé à bouleverser le système éducatif».
- liberté académique
- politique – Etats-Unis
- rôle des universités
- liberté d’expression
- conflit israélo-palestinien
Université de Bâle : Un collectif demande la démission de deux professeurs
Le Collectif Dulifera demande à l’Université d’appliquer son code de conduite et une pratique de zéro tolérance par rapport à deux professeurs qui sont accusés d’abus de pouvoir et de violence sexualisés. «[N]ous demandons une protection conséquente des victimes plutôt que des agresseurs·euses : une communication transparente, des mesures concrètes de prévention et une réflexion autocritique sur les structures de pouvoir fondamentales à l’université qui facilitent et masquent la violence sexualisée.»
Interview avec la rectrice de l’Université de la Suisse italienne
Luisa Lambertini, rettrice USI, regrette les coupes budgétaires de la Confédération qui touchent la recherche et les universités.
Les HUG prennent à leur tour des mesures après les révélations de harcèlement
«Après le CHUV, c’est au tour des HUG de prendre des mesures pour lutter contre le harcèlement sexuel. Son nouveau directeur a annoncé mardi au personnel renforcer les plateformes d’alerte et rendre obligatoire certaines formations de sensibilisation.»
- égalité – genre
- conditions de travail
- formation – médecins
- harcèlement sexuel et sexisme
- harcèlement moral – mobbying
L’UNIL dans les médias
UNIL: une pétition pour mieux concilier vie de famille et études
«La section étudiante du Syndicat des services publics (SSP Vaud) a remis une pétition de 519 signatures à la direction de l’Université de Lausanne (UNIL). Celle-ci veut obtenir des mesures concrètes pour garantir aux étudiants parents ou proches aidants des conditions d’études justes et adaptées.»
Revue de presse UNIL 5 mars 2025
Christine Sempoux, vice-doyenne Relève académique et égalité
«Médecin cheffe au sein du Service de pathologie clinique du CHUV, Christine Sempoux a rejoint le décanat de la FBM dès 2021, en continuité de son engagement dans la Commission égalité, diversité et inclusion de la FBM.» Dans une interview elle parle des enjeux de son second mandat.
4Mar2025
Politique des hautes écoles
«Hausse des taxes d’études: n’oublions pas d’adapter les bourses!»
Le gouvernement fédéral suisse envisage une augmentation significative des frais d’inscription à l’université, dans le but de transférer les coûts de l’enseignement supérieur des contribuables vers les étudiants. Les étudiant·es suisses pourraient voir leurs frais doubler, tandis que ceux et celles venant de l’étranger pourraient voir leurs frais multipliés par quatre. Mais quel serait l’impact sur les inscriptions, la diversité des étudiant·s et les résultats académiques ?
Un nouveau livre blanc rédigé par Marius Brülhart, Rafael Lalive, Marie Polier et Enrico Rubolino de la HEC UNIL passe en revue la recherche mondiale sur les taxes d’études et les résultats d’études des étudiants.
Les principaux points à retenir sont :
- L’inscription globale est largement insensible aux augmentations de frais, bien que les étudiant·es à faible revenu soient plus sensibles aux prix.
- Des taxes d’études plus élevées peuvent entraîner un effort académique plus important et des taux d’obtention de diplôme plus rapides.
- L’aide financière est cruciale – des bourses et des prêts bien conçus peuvent compenser les obstacles rencontrés par les étudiant·s défavorisé·s.
- Les inégalités en matière d’éducation commencent tôt – les interventions politiques avant l’université sont les plus importantes.
Et si les médecins généralistes avaient leur propre filière d’études?
Des élu·es PLR zurichois ont une idée pour revaloriser les médecins de famille: créer une formation académique spécifique. Mais il faudrait un changement de la loi sur les professions médicales au niveau fédéral pour que cela devienne possible.
Des représentant·es de l’EPFZ et de l’Université de Zurich soutiennent cette idée, ainsi que 90 parlementaires cantonaux de tous bords.
Les taxes universitaires en Suisse en comparaison européenne
La Confédération doit faire des économies et prévoit donc, entre autres, de doubler les frais de scolarité à partir de 2027. Cela propulserait la Suisse au 4e rang des pays européens les plus chers pour les étudiants, après la Grande-Bretagne (sauf l’écosse), les Pays-Bas, l’Italie et l’Hongrie.
La Commission européenne invite l’Inde à rejoindre Horizon Europe
La Commission européenne cherche à élargir la liste des pays associés à son programme de recherche et d’innovation, doté de 93,5 milliards d’euros, en invitant l’Inde à envisager de rejoindre Horizon Europe. « L’UE et l’Inde sont conscientes qu’elles ont besoin l’une de l’autre. Les partenariats et la confiance sont très importants dans le monde turbulent actuel », a déclaré le commissaire européenne à la recherche Ekaterina Kaharieva.
Mme Zaharieva n’a pas présenté de calendrier pour les négociations, mais l’Inde rejoindrait un club restreint de pays faisant partie d’Horizon Europe, dont le Royaume-Uni et Israël. L’année dernière, l’UE a conclu des négociations avec la Suisse. Plus loin, la Nouvelle-Zélande, le Canada et la Corée du Sud ont négocié leur association au pilier II du programme-cadre de recherche de l’UE. Singapour et le Japon sont également en pourparlers.
La grande peur de l’échec définitif
«La crainte d’être exclu d’un cursus en raison de ratages répétés hante le parcours de beaucoup d’étudiants. Tout le monde ne vit pas de la même façon cet événement, qui peut parfois s’avérer lourd de conséquences»
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 4 mars 2025
3Mar2025
Politique des hautes écoles
Les associations suisses du corps intermédiaire des hautes écoles appellent au maintien du financement de la recherche et de l’enseignement en Suisse
actionuni et 12 organisations du corps intermédiaire (dont ACIDUL) ont publié une prise de position s’opposant à des coupes de budget fédéral qui menacent les institutions de recherche en Suisse.
«La politique antiscience de Trump est une opportunité unique pour la Suisse»
«Les débats autour de l’Ukraine et de Gaza ont éclipsé le fait que l’administration Trump se livre aussi à un véritable coup de force dans les milieux scientifiques, en licenciant à tour de bras dans les grandes agences (NIH, FDA, EPA…) et en coupant les financements de recherche, sur fond de lutte contre le wokisme. Les institutions académiques suisses pourraient en bénéficier, comme l’avait compris l’ancien président de l’EPFL Patrick Aebischer, confronté en son temps à une situation analogue.»
«Encore faudra-t-il que la Confédération ne coupe pas, comme prévu, dans les budgets de la formation et de la recherche.», avance-t-il. «Nous devrions au contraire être pragmatiques et octroyer les budgets nécessaires pour attirer les meilleurs talents et le faire savoir.»
- autonomie – hautes écoles
- financement public
- liberté académique
- politique – Etats-Unis
- politique – Suisse
Une expérience du CERN visée par l’administration Trump
Le 20 janvier, le président américain Donald Trump a donné l’ordre aux agences fédérales de mettre fin au financement de programmes de recherche labellisés DEI, pour «diversité, équité et inclusion».
Bras armé de la nouvelle politique américaine, le sénateur républicain Ted Cruz a établi une base de données listant quelque 3400 projets de recherche financés par la National Science Foundation (Fondation nationale pour la science), qu’il qualifie de «wokes», et faisant de «la propagande néo-marxiste»
Un projet de recherche menée au CERN par des chercheurs de l’Université d’Illinois figure sur cette liste : ses recherches sur l’univers ont une dimension pédagogique pour servir à l’enseignement secondaire dans des écoles de Chicago accueillant une population constituée de minorités sous-représentées dans le domaine scientifique.
L’Université de Genève bannit une paroisse adventiste pour non-respect de la laïcité
Fin janvier dernier, la paroisse adventiste anglophone de Genève a organisé un « week-end de réveil » sur le campus. L’alma mater refusera désormais d’accueillir cette église.
FNS: «Investir dans la recherche génère des savoirs pour l’innovation économique et sociale»
«En 2024, le FNS a investi 960 millions de francs dans de nouveaux projets, bourses à l’étranger et publications, dans le cadre de ses instruments d’encouragement réguliers. Par ailleurs, les mesures transitoires ont bénéficié de 189 millions supplémentaires.»
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 3 mars 2025
28Fév2025
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 28 février 2025
27Fév2025
Politique des hautes écoles
Le CHUV annonce des actions concrètes après les révélations de harcèlement
«Suite à l’enquête de Temps Présent révélant des cas de harcèlement sexuel, de chantage et d’abus de pouvoir par certains chirurgiens et chefs de service, le Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV) annonce mercredi avoir pris des mesures, dont la création d’une cellule dédiée.»
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 27 février 2025
26Fév2025
Politique des hautes écoles
Nouveaux objectifs stratégiques pour Innosuisse
«Le Conseil fédéral a approuvé le 26 février 2025 les objectifs stratégiques pour Innosuisse, l’Agence suisse pour l’encouragement de l’innovation, pendant les années 2025 à 2028. […]
Principale nouveauté de la nouvelle période, Innosuisse s’engage dans l’initiative nationale visant à encourager les sciences quantiques, appelée « Swiss Quantum Initiative », et soutiendra de manière ciblée les entreprises suisses qui mèneront des projets d’innovation dans ce domaine.
En outre, Innosuisse orientera désormais systématiquement son activité d’encouragement selon des objectifs d’impact et utilisera encore davantage l’analyse d’impact pour optimiser ses instruments d’encouragement.»
Katharina Fromm: «Le FNS est essentiel pour l’université»
Selon la rectrice de l’Université de Fribourg Katharina Fromm, les réductions d’environ 10% annoncées pour le FNS représenterait une coupe de 4,3 millions pour son université, «entraînant des conséquences graves pour la recherche et l’innovation à Fribourg. Espérons que le parlement entendra la voix de la science pour le bien d’un pays qui – plus que d’autres avec davantage de ressources naturelles – a besoin de cerveaux pour rester une place d’innovation compétitive.»
«L’impact de l’IMD est proche de celui d’institutions telles que le CIO»
L’Institut international de management et de développement rapporte 440 millions au canton. […] Ce chiffre est même en progression de 22% par rapport à la dernière étude de 2018. […] Rappelant que le Canton ne versait aucune subvention à cette école, [la conseillère d’État du PLR] Isabelle Moret joue la carte humoristique: «Partir de 0 franc pour obtenir 440 millions, c’est un excellent investissement!»
Le nouveau président de l’IMD Jean-François Manzoni rappelle l’attachement local de cette institution. Selon le journaliste Alain Détraz, cette conférence était le moment idéal pour évoquer la possibilité d’agrandissement qui se profile à Ouchy. «Le nouveau Plan de quartier appelé «Campagne des Cèdres», qui englobe tout l’espace, devra être étudié par les élus du Conseil communal de Lausanne.»
Unisanté regroupe la plupart de ses consultations au Biopôle
«Unisanté déménage. Actuellement réparti sur une dizaine de sites, le Centre universitaire de médecine générale et de santé publique va regrouper la majorité de ses activités et de son millier de collaborateurs et collaboratrices au Biopôle de Lausanne-Épalinges»
«Formation continue, quand le salarié s’émancipe»
«Microcertifications, brevets fédéraux, compléments «digital» ou «management»: un nombre croissant de salariés élabore des stratégies de formation indépendamment de leur employeur. Autonomie et employabilité guident la démarche.»
Coup dur pour la science du climat
«Après que Washington a annoncé son retrait de l’Accord de Paris, une série de décrets émis par la Maison-Blanche alarment les experts. Les décisions de Donald Trump risquent de défaire le réseau établi de coopération mondiale sur le climat»
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 26 février 2025
«Jeunesse muselée»
«Depuis les évacuations policières des militant·e·x·s propalestinien·ne·x·s de plusieurs campus romands, les étudiant·e·x·s dénoncent des outrages à leur liberté d’expression. […] Une exception dans le contexte des occupations d’universités du printemps 2024 : l’Université de Lausanne est la seule institution du pays à ne pas avoir eu recours à la police pour déloger les étudiant·e·x·s propalestinien·ne·x·s. Le cas lausannois est donc unique. Sur les autres campus romands, l’ambiance est pour le moins différente.»
25Fév2025
Politique des hautes écoles
«Les facultés de théologie revendiquent le maintien de leur monopole»
«Président des Eglises réformées romandes jusqu’en décembre dernier, Jean-Baptiste Lipp regrette les tensions entre les facultés de théologie protestante et la HET-PRO. Une situation qui ne joue pas en faveur des Eglises, selon lui.»
L’UNIL dans les médias
Question sur les conditions d’engagement à l’UNIL
Le contrat de Joseph Daher, professeur invité de l’Université de Lausanne, connu pour son militantisme propalestinien, n’a pas été renouvelé suite à une enquête administrative pointant une faute. Un «prétexte»? En quelque sorte, suggère le journaliste pour Watson, Antonie Menusier (Watson du 21.02.2025). De son côté, le député UDC Fabrice Moscheni va porter le cas au Grand Conseil vaudois, s’étonnant que le professeur invité a occupé un tel poste sans discontinuer pendant près de 5 ans. «Il semble que cette situation n’est pas conforme au droit.»
Les articles sur cette affaire se trouvent ici: https://uniris.unil.ch/synopsis/?post=50249
Revue de presse UNIL 25 février 2025
24Fév2025
Politique des hautes écoles
Etats-Unis : «La grande peur des chercheurs»
«Les scientifiques américains sont sous le choc: menacés de coupes budgétaires massives par l’administration Trump, ils sont aussi confrontés à une purge visant certains sujets rejetés par la nouvelle administration. Les répercussions pour la recherche sont globales.»
- recherche – qualité
- égalité – genre
- censure
- liberté académique
- politique – Etats-Unis
- gestion de données de recherche
- égalité – orientation sexuelle
Publication de l’Observatoire des atteintes à la liberté académique
L’Observatoire des atteintes à la liberté académique (OALA) est un organisme conjoint à l’Association Française de Science Politique et à l’Association Française de Sociologie créé en 2023. Il a publié une lettre sur la la liberté académique 2024.
- liberté académique
- protection des données
- gestion de données de recherche
- rôle des universités
- recherche – éthique
Projet de science participative de l’Université de Neuchâtel
Le laboratoire de microbiologie de l’Université de Neuchâtel (UNINE) met en place un projet de science participative. Il souhaite ainsi permettre au grand public de contribuer à l’avancée des connaissances sur les cyanobactéries benthiques.
Manifestation à Bâle contre la suppression d’émissions culturelles et scientifiques de la SRF
«Plusieurs centaines de personnes ont manifesté samedi à Bâle contre la suppression du « Wissenschaftsmagazin », l’émission scientifique de la radio alémanique SRF, et contre les coupes dans le journalisme culturel. Une pétition munie de 27’000 signatures a été remise.»
Fronde contre le manque de personnel médical qualifié
Après la grève des techniciens en radiologie à Fribourg, médecins, pharmaciens, vétérinaires, dentistes et chiropraticiens ont dit leur ras-le-bol vendredi sur la Place fédérale à Berne. A l’occoasion, cinq associations professionnelles du domaine de la santé ont présenté huit revendications communes contre les pénuries médicales.
Le canton de Fribourg va continuer de coopérer avec la région française Grand Est
Ce sont avant tout des échanges économiques ou culturels qui ont motivé les deux régions bilingues à prolonger leur entente de cinq ans, explique un communiqué du Conseil d’Etat. Les universités et hautes écoles des deux régions sont également partenaires. La HEIA-FR entretient une collaboration régulière avec le Pôle Bioeconomy for Change et le Pôle Véhicule du futur, tandis que l’Université de Fribourg travaille main dans la main avec plusieurs universités (Strasbourg, Mulhouse, Metz) dans les domaines de l’économie, des langues et de la théologie.
«Le renouvellement de cet accord de collaboration témoigne de l’importance de pouvoir compter sur une région alliée au sein de l’Europe», souligne le Conseil d’Etat dans un communiqué.
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 24 février 2025
L’écrivain américain Douglas Kennedy va donner un cours sur l’écriture à l’UNIL
«Douglas Kennedy est l’invité de marque de l’Université de Lausanne (UNIL) pour le semestre de printemps. L’écrivain américain, auteur de nombreux best-sellers, dispensera une fois par semaine un cours sur l’écriture romanesque.»
21Fév2025
Politique des hautes écoles
«Les médecins tels que nous les connaissons aujourd’hui deviennent superflus»
Jörg Godhahn, directeur des études en médecine humaine à l’EPFZ, décrit la conception du cours de médecine à l’école polytechnique: «Nous nous sommes posés trois questions fondamentales : Que doivent savoir les médecins pour réussir à l’avenir? Quelles technologies vont influencer leur travail? Et comment la formation peut-elle favoriser cela? Nous en avons déduit trois hypothèses de base : Premièrement, le savoir est aujourd’hui disponible à tout moment. Au lieu d’encourager la pure mémorisation, nous enseignons à évaluer les informations et à les classer de manière critique. Deuxièmement, les technologies telles que l’intelligence artificielle (IA) ou la robotique marquent de plus en plus la médecine. Nos étudiants doivent comprendre les opportunités et les risques de ces développements. Troisièmement, le travail d’équipe est essentiel. Le «demi-dieu en blanc» appartient au passé – la médecine moderne est un sport d’équipe.»
Par ailleurs, «À l’EPF, nous adaptons donc les contenus de manière constante et agile. Chez nous, chaque module a une «date de péremption».»
En outre, les connaissances sur l’IA, l’apprentissage automatique et l’automatisation jouent un rôle central dans le curriculum : «Nous sommes probablement la seule filière d’études de médecine dans les pays germanophones qui comprend deux semestres de mathématiques et deux semestres d’informatique.»
«Les médecins tels que nous les connaissons aujourd’hui deviennent superflus. […] Dans certains domaines du diagnostic ou des activités administratives, nous n’avons actuellement besoin que de médecins, car le service ne peut pas être facturé. Pourtant, beaucoup de choses peuvent être automatisées dans ce domaine, ce qui permet de réaliser d’immenses économies.»
- enseignement – métiers de la santé
- formation – médecins
- protection des données
- profil – EPF
- intelligence artificielle
Clap de fin pour la tibétologie en Suisse
L’Université de Berne supprime l’enseignement de la langue et de la culture tibétaines et mongoles à cause du faible nombre d’étudiant·es pour la spécialisation «dans le cadre d’un professorat arrivant à échéance». L’Université de Berne souhaite réorganiser la Faculté d’histoire et de philosophie, en particulier son département des sciences des religions, auquel se rattachait la tibétologie, vers une recherche «empirique» des sciences des religions ayant «un lien avec le présent et une pertinence pour la société». Cela répondrait à la fois à des considérations scientifiques et à «un grand intérêt» chez les étudiant·es.
«On n’a pas renouvelé mon contrat», confirme Yannick Laurent, l’actuel chargé des cours (Sprachlektor) de tibétologie. Le nombre d’étudiants, selon lui, est stable, «entre cinq et dix» par année pour huit à dix heures de cours par semaine, ce qu’il juge comparable à ce qui se pratique dans d’autres universités européennes.
Selon l’article du Temps, la disparition de la tibétologie en Suisse s’inscrit dans le contexte particulier, celui d’une offensive des autorités chinoises pour supprimer la notion de Tibet qui, depuis 2023, est interdit en Chine suite à la promulgation d’une nouvelle loi. Pékin fait également pression à l’étranger pour imposer la toponymie chinoise Xizang.
L’UE dit envisager les accords avec la Suisse en un seul paquet
La Commission européenne considère les accords avec la Suisse sous la forme d’un seul paquet, a indiqué jeudi le négociateur en chef de l’UE. Cette annonce intervient alors que Berne envisage de diviser le paquet en plusieurs tranches pour favoriser une validation. […] [L]es accords entreront en vigueur dès que l’ensemble de ce paquet sera ratifié par les deux parties. Les solutions provisoires, comme celle trouvée pour Horizon Europe, prendraient fin en cas de non-ratification.
Le FNS ne communiquera plus de manière active sur X
«Pour continuer à échanger étroitement avec la communauté scientifique, le FNS est désormais actif sur le réseau social Bluesky. Des comptes ont été ouverts en novembre 2023 pour évaluer cette plateforme. En parallèle, le FNS ne communiquera plus de manière active sur X et ses comptes seront en veille. Le déplacement de la communauté scientifique vers d’autres plateformes digitales rend le réseau social X inadéquat pour la communication digitale du FNS. Un choix similaire avait déjà été pris pour Facebook, Pinterest et Google + par le passé.»
Pression sur le canton Bâle-Campagne pour sortir du contrat de l’université
Le conseil communal de Rünenberg lance une initiative communale pour que le canton de Bâle-Campagne se retire de l’accord sur l’université avec Bâle-Ville, [qui stipule que l’université est financée par les deux cantons à parts égales]. La commune propose que Bâle-Campagne finance l’université au même prix que tous les cantons qui envoient des étudiant·es à l’Université de Bâle.
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 21 février 2025
«Ce professeur évincé de l’Unil donne un cours symbolique»
L’Université de Lausanne n’a pas prolongé le mandat d’enseignement du professeur Joseph Daher en janvier. Il lui est reproché d’avoir prêté son badge d’accès à une étudiante lors de l’occupation pro-palestinienne.
Daher enseignait depuis douze ans à l’université et devait donner un séminaire en relations internationales au semestre de printemps qui vient de commencer. Jeudi (20.02.2025), environ 150 personnes se sont réunies à la Maison du peuple de Lausanne pour assister à son«cours symbolique».
Le professeur, dont le cours annulé portait sur l’histoire contemporaine du Moyen-Orient, a estimé que la direction de l’UNIL «ne respectait pas sa propre charte», qui défend l’enseignement d’un savoir critique, l’autonomie ou encore de l’engagement citoyen. (Watson du 20.02.2025)
«Il affirme qu’il avait été la victime depuis plusieurs mois «d’une campagne de dénigrement» et que son expertise scientifique avait été «quasiment niée». Il a toutefois répété qu’il ne s’agissait pas uniquement de son «cas personnel», mais que cette sanction s’inscrivait «dans un contexte plus large d’attaques contre des droits démocratiques fondamentaux».» (Watson du 20.02.2025)
Depuis que le «licenciement de facto» du professeur a été annoncé à la fin de la semaine dernière, il reçoit beaucoup de soutien. Le conseil de sa faculté (SSP) a adopté une résolution à la quasi-unanimité, qui avance que le « prétendu non-renouvellement » du contrat de Daher est «injustifié» et que la procédure sur laquelle il repose est «arbitraire». Le SSP Vaud le soutient, estimant que «l’Unil invente des procédures pour se débarrasser d’un employé».
Et puis une pétition interne à l’Université de Lausanne, a été signée par plus de 150 personnes, dont plusieurs dizaines de professeurs. Et une seconde, externe, a recensé jeudi 1600 noms, dont sept conseillers nationaux du PS et des Verts, ainsi que le conseiller aux Etats socialiste Carlo Sommaruga. (NZZ du 21.02.2025)
- rôle des scientifiques
- autonomie – hautes écoles
- liberté académique
- rôle des universités
- conflit israélo-palestinien
«La formation continue devrait être une priorité des universités»
«L’an dernier, plus de 5500 personnes ont suivi l’une des 300 formations continues proposées par l’UNIL ou l’EPFL. Depuis sa création en 2009, la Formation Continue UNIL-EPFL a quadruplé son offre de programmes. Analyse avec Pascal Paschoud, son directeur.»
20Fév2025
Politique des hautes écoles
ALLEA publie une déclaration en réponse aux récentes restrictions américaines sur la liberté académique
En réaction aux récents développements aux États-Unis affectant l’autonomie de la recherche scientifique, la Fédération européenne des académies des sciences et des humanités ALLEA a lancé un appel invitant les gouvernements nationaux et les institutions internationales aux États-Unis, en Europe et ailleurs à rester vigilants et à renforcer les efforts en cours pour sauvegarder la liberté académique et l’autonomie institutionnelle.
«Nous invitons nos partenaires de la communauté de la recherche et au-delà à manifester leur solidarité avec cet effort pour s’opposer à l’ingérence indue dans l’entreprise scientifique :
- En approuvant la déclaration en tant qu’académie ou institution.
- En la partageant avec vos réseaux pour sensibiliser l’opinion publique.
- En vous engageant auprès des décideurs politiques nationaux et régionaux pour renforcer l’importance de la liberté académique.
Les universités avec le plus grand nombre d’articles scientifiques rétractés
Une analyse inédite de Nature révèle les institutions où les rétractations sont les plus fréquentes. Les données de Retraction Watch indiquent une nette tendance à l’augmentation des rétractations au cours de la dernière décennie.
Le Conseil fédéral ne veut pas interdire l’expérimentation animale
«Les expériences sur des animaux ne doivent pas être interdites en Suisse. Le Conseil fédéral a rejeté mercredi une nouvelle initiative populaire sur ce sujet, sans prévoir de contre-projet. […] Depuis 1985, le peuple suisse a déjà rejeté quatre initiatives populaires visant à interdire à divers degrés l’expérimentation animale, la dernière en 2022 à près de 80%.»
THE World Reputation Rankings 2025
La Times Higher Education (THE) a publié le World Reputation Rankings 2025, un baromètre de la marque qui donne des indications utiles sur les institutions qui, selon les universitaires, excellent dans l’enseignement et la recherche et peuvent donc être considérées comme les meilleurs endroits pour travailler, faire de la recherche et étudier.
Voici le classement des universités suisses:
- 12. EPFZ
- 31. EPFL
- 82. Université de Zurich
- 101-150. Université de Genève
- 151-200. Université de Bâle
- 151-200. Université de Berne
- 151-200. Université de Lausanne
Selon le professeur Timothy Devinney de l’Alliance Manchester Business School, estime que le tort le plus grave que l’on puisse faire à sa réputation est de maltraiter son propre personnel, notamment les suppressions d’emplois risquaient de voir «le moral s’effondrer et le personnel et les anciens membres du personnel parler en mal de l’établissement». «Historiquement, les universités qui agissent de la sorte en subissent les conséquences et elles sont nombreuses à le faire aujourd’hui», a-t-il ajouté.
Dans le classement global (World University Ranking 2025), l’UNIL est 134ème.
La direction de la Fondation Gebert Rüf sur les défis pour le paysage FRI d’ici 2035
La Fondation Gebert Rüf identifie, moyennant deux membres de sa direction, trois défis majeurs pour le paysage FRI de la Suisse :
- Optimiser l’interaction entre stabilité et agilité dans le système FRI
- La combinaison de la stabilité et de l’agilité est décisive : alors que les grands acteurs FRI assurent la continuité, les fondations d’encouragement agiles peuvent réagir de manière flexible et rapide aux nouveaux thèmes. Le défi consiste à aménager cet équilibre dans la pratique de manière à rendre l’écosystème suisse de l’innovation globalement plus dynamique.
- Encourager l’innovation et l’entrepreneuriat à un stade précoce
- L’esprit d’innovation et d’entreprise se développe dès le plus jeune âge et devrait être encouragé dès l’école primaire.
- Renforcer les ponts entre la science, la société et la politique
- «La fragmentation croissante de la société en bulles de filtre éloignées de la science, voire la rejetant, met en danger la cohésion sociale. La communication scientifique doit être conçue comme une tâche permanente permettant d’atteindre le grand public et les décideurs politiques. Il faut des engagements ciblés pour de nouveaux formats de communication et une stratégie d’encouragement à long terme. Le message FRI offre le cadre approprié pour faire de la communication scientifique un domaine d’encouragement transversal et le doter des ressources nécessaires.»
Le contre-projet à l’initiative SSR se heurte à une non-approbation
«La Commission des transports et des télécommunications du Conseil des États (CTT-E) a décidé, par 10 voix contre 2, de ne pas approuver l’initiative de son homologue du Conseil national. Elle estime que le contre-projet du Conseil fédéral tient déjà suffisamment compte de l’objectif de l’initiative populaire. Elle ne souhaite pas réduire inutilement la diversité des médias et surtout l’offre quadrilingue à implantation régionale par des mesures supplémentaires.»
Des scientifiques se sont opposés aux économies dans les médias publiques. Le programme radio Wissenschaftsmagazin du SRF a récemment été supprimé dans le cadre des économies annoncées par la chaîne de service public jeudi.
L’UNIL dans les médias
«On ne reprocherait pas à un géographe de militer contre le platisme»
Engagé par HEC Lausanne au mois d’octobre dernier, l’économiste Timothée Parrique, expert de la décroissance, revient sur la polémique entourant sa prise de fonction.
- interdisciplinarité
- recherche – qualité
- durabilité et climat
- enseignement – pluralité
- recherche – pluralité
Revue de presse UNIL 20 février 2025
19Fév2025
Politique des hautes écoles
Les étudiant-es qui ont fini leur scolarité à l’étranger terminent moins souvent leurs bachelor
Sur mandat de la Commission suisse de maturité, Franz Eberle, professeur émérite de pédagogie gymnasiale et économique à l’Université de Zurich, a analysé les données de l’Office fédéral de la statistique sur la réussite universitaire des gymnasiens et gymnasiennes qui ont entamé des études de bachelor entre 2012 et 2015. Le fait que les étudiant·es débutant·es aient ou non terminé leurs études de bachelor en 2020 a servi d’indicateur de réussite. Selon le journaliste de la NZZ Eric Aschwanden, «les résultats sont remarquables et en partie surprenants», le plus surprenant étant que les étudiant·es qui s’inscrivent dans une université suisse avec un certificat d’accès étranger s’en sortent mal. Près d’un tiers d’entre eux (32,7%) interrompent prématurément leurs études de bachelor, contre 18,9% des personnes qui ont fait la maturité fédérale (17,9% pour les personnes qui ont suivi une école publique).
«La nouvelle selon laquelle les étudiants venant de l’étranger obtiennent des diplômes inférieurs à la moyenne, ce qui constitue une charge pour les universités, arrive à un moment délicat.», écrit le journaliste. «En effet, dans le cadre des négociations avec la Suisse, l’Union européenne exige que les étudiants de l’UE soient traités de la même manière que les étudiants suisses en ce qui concerne les taxes d’études dans les hautes écoles universitaires et spécialisées. Des taxes d’études plus élevées, comme celles introduites par l’EPFZ, ne seraient alors plus autorisées.»
La différence entre les cantons est également remarquable: Les étudiants des cantons des Grisons (26,1), du Jura, de Vaud (25%) et de Neuchâtel sont les plus nombreux à abandonner leurs études. Non seulement les cantons romands ont les taux de maturité les plus élevés, mais le gymnase dans ces cantons ne dure que trois ans. Selon Franz Eberle, il s’agit là de «deux causes possibles de l’aptitude moyenne aux études des bacheliers de ces cantons».
Les différences cantonales en matière de taux de maturités ne sont pas seulement injustes, elles sont aussi globalement inversement proportionnelles au taux de réussite des études. «Je plaide donc pour une harmonisation des procédures d’admission au gymnase en termes de sélectivité et de qualité», avance Franz Eberle.
- politique – Suisse
- niveau de la maturité fédérale
- politique – Vaud
- étudiant·e·s étrangers·ères
- accès au gymnase
- politique – Europe
- égalité
Fribourg: L’université et les HES sont épargnés par le gel du budget fédéral américain
Dans le canton de Fribourg, ni l’université, ni les quatre hautes écoles n’ont été touchées par les gel des dépenses décidé par Donald Trump. «Aucun projet en cours n’est financé par de l’argent américain», avancent Viviane Bovey, assistante de direction HES-SO Fribourg et Farida Khali, porte-parole de l’Université de Fribourg.
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 19 février 2025
18Fév2025
L’UNIL dans les médias
Campus occupé: l’UNIL met fin au contrat d’un professeur (suite)
Selon la RTS, le rectorat de l’Université de Lausanne a mis fin au contrat du professeur invité Joseph Daher, connu pour son engagement militant en faveur de la Palestine. Une enquête administrative avait été ouverte contre lui. Le professeur a reçu le soutien d’un certain nombre de personnes, du SSP Vaud, du membre du Grand Conseil Hadrien Buclin (EP).
Dans le Courrier, le professeur souligne «qu’il n’est pas un cas isolé au niveau national, dans ce genre de tentatives de mise à l’écart «contre des enseignants qui prennent position dans un certain nombre de cas et ici, dans le cas de la Palestine. Cela remet en cause les libertés académiques et d’expression». Et il précise qu’il a fait opposition à cette décision auprès des instances légales.
Le site «révolution permanente» parle même d’une «offensive maccarthyste» de la part de l’UNIL.
Les articles liés à ce sujets se trouvent ici
Chaque franc investi par l’État de Vaud dans l’Université de Lausanne en génère 4,7 dans le canton
«L’activité de l’Université de Lausanne et sa présence dans le canton génèrent près de 9200 emplois et des retombées économiques de 1,73 milliard de francs. Une étude réalisée par l’Institut CREA d’économie appliquée permet de chiffrer cet impact significatif sur l’économie vaudoise. Le Conseil d’État avait inscrit ces analyses dans son Programme de législature. Le Département de l’enseignement et de la formation professionnelle et l’UNIL peuvent aujourd’hui présenter ces résultats.»
Revue de presse UNIL 18 février 2025
17Fév2025
Politique des hautes écoles
Un nouveau centre de recherches et de conservation dédié à la paléontologie inauguré à Porrentruy
Le nouveau Centre de recherches et de conservation des collections paléontologiques et archéologiques a ouvert ses portes au public samedi à Porrentruy (JU). […] En octobre 2020, le Parlement jurassien avait validé un crédit de près de huit millions de francs pour la construction de ce Centre de recherche et de conservation (CRC). En octobre 2024, la Section d’archéologie et de paléontologie et Jurassica, une institution publique dédiée aux sciences naturelles, ont pris possession de leurs nouveaux locaux. […] [C]e nouveau centre, qui abrite notamment des tortues, des traces de dinosaures et divers ossements, pourra accueillir des chercheurs, des étudiants, des élèves et, occasionnellement, le grand public.
Quelques «pépites» de la politique américaine concernant la recherche
Voici quelques actions du gouvernement du président Donald Trump qui concernent les universités, et la recherche en particulier:
- Près de la moitié des chercheurs d’un programme gouvernemental de surveillance épidémiologique ont été limogés. (20 minutes)
- Suppression de sites internet consacrés aux problèmes environnementaux et à la protection du climat (24 heures)
- Suppression de la page des bureaux DEIA (diversité, équité, inclusion et accessibilité), car les programmes de diversité n’existent plus. (24 heures)
- Censure du site des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) (24 heures)
- La base de données contenant des données sur le VIH pendant vingt ans a été écrasée. (24 heures)
- «Plusieurs mots ont disparu des sites internet de l’administration du 47e président des États-Unis, comme «transgenre», «inclusion» ou «LGBTQ». Des informations sur des campagnes de vaccination, sur la contraception ou sur l’impact du racisme sur la santé se sont volatilisées.» (24 heures, Tages-Anzeiger)
- «Les employés de la National Science Foundation ont donné au «Washington Post» accès à une liste de mots que la fondation a compilés pour vérifier ses activités. Lorsque le mot «femme» apparaît, il faut vérifier s’il est lié à un thème désormais interdit, que ce soit la diversité ou l’inclusion. «Homme» ne figure en revanche pas sur la liste.
Nouveau pôle d’IA au Campus Biotech: «La recherche qui soigne»
Mobilisant les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), le Wyss Center spécialisé dans le traitement des troubles neurologiques et l’Etat de Genève, le Pôle de référence en IA pour la santé, a dévoilé vendredi à Genève prendre ses quartiers dans 1000 m2 de locaux du Campus Biotech qui accueille depuis une dizaine d’années les instituts de recherche de l’Université de Genève et de l’EPFL, ainsi que des entreprises en biotechnologie.
«A la base, notre pôle d’IA dédié à la santé se concentre sur la recherche. Mais il nous permettra aussi d’accueillir davantage de patients, ce qui est complètement nouveau», explique le directeur de l’enseignement et de la recherche aux HUG Antoine Geissbühler. «Dès cet été, des patients de toute la Suisse souffrant de schizophrénie, dépression, chocs post-traumatiques ou épilepsie pourront bénéficier sur le site de Sécheron d’un matériel de pointe pour diagnostiquer et soigner leur mal.»
L’ETH Zurich et la HSG lancent la «Manufacturing Alliance» pour renforcer la place industrielle suisse
L’Université de Saint-Gall (HSG) et l’EPF de Zurich lancent ensemble la « ETH-HSG Manufacturing Alliance ». Elles souhaitent ainsi renforcer la compétitivité de l’industrie suisse et encourager les jeunes talents. L’alliance réunit les forces des deux hautes écoles et donne de nouvelles impulsions à la recherche et à la pratique.
Actuellement, l’alliance compte 13 partenaires industriels : Roche, Novartis, Johnson & Johnson Innovative Medicine, Takeda, SHL Medical, Nestlé, Lindt & Sprüngli, Givaudan, Schneider Electric, Schindler, Endress+Hauser Flowtec, VAT Group et SFS Group.
Ils financent le projet à partir de janvier 2025 pour une durée de trois ans à hauteur de 2,1 millions de francs suisses au total.
- collaboration entre hautes écoles
- collaboration hautes écoles – entreprises privées
- profil – universités
- profil – EPF
- innovation
Le projet de nouvel accélérateur de particules du CERN inquiète des associations environnementales
«A Genève, le projet de futur accélérateur de particules du CERN commence à susciter l’inquiétude. Alors que l’étude de faisabilité est en cours, des associations environnementales mettent en garde contre les impacts du gigantesque ouvrage. Mais les voies de recours sont minces.»
L’UNIL dans les médias
«Les gérants du rooftop-bar et du restaurant du Vortex jettent l’éponge»
«Le Perchoir et le Coffee&Food peinent à tourner, alors que le bâtiment abrite près d’un millier d’étudiants.»
Campus occupé: l’UNIL met fin au contrat d’un professeur
«Le rectorat de l’Université de Lausanne met fin au contrat du professeur invité Joseph Daher, connu pour son engagement militant en faveur de la Palestine. Une enquête administrative avait été ouverte contre lui.»
Une lettre ouverte, rédigée par le Collectif pour la liberté académique, la démocratie et la solidarité (CLADS) en circulation s’oppose à cette position «soudaine, injustifiée et infondée», qui viendrait après des mois d’«acharnement administratif» contre le professeur. «C’est d’autant plus inquiétant que la direction de l’UNIL n’a, parallèlement, apporté aucune protection au Prof.»
Revue de presse UNIL 17 février 2025
14Fév2025
Politique des hautes écoles
Coupes fédérales dans la recherche: «Les conséquences seraient catastrophiques pour le paysage de l’innovation en Suisse»
Alors que l’intelligence artificielle bouleverse le monde et que d’autres Etats investissent massivement dans l’encouragement des talents, le Conseil fédéral veut économiser dans la science. C’est pourtant le contraire qui devrait se produire, avance Torsten Schwede, nouveau président du Conseil de la recherche du FNS. Il se dit optimiste quant à la possibilité d’éviter les coupes annoncées pour le FNS dans le processus politique. «Les conséquences seraient catastrophiques pour le paysage de l’innovation en Suisse.»
Il parle par ailleurs de son domaine de recherche préféré (l’IA) et de son projet d’encourager davantage la recherche interdisciplinaire et de faciliter les coopérations.« Les grands défis tels que le changement climatique ou les conséquences de l’IA ne peuvent être abordés que par l’interaction de différents domaines de recherche. C’est un défi lorsque les disciplines ne parlent pas la même langue. À partir du 1er avril, les demandes de recherche ne seront plus évaluées dans des domaines spécialisés fixes. Nous faisons appel à des experts qui sont en mesure de jeter des ponts et d’évaluer la valeur ajoutée de la recherche interdisciplinaire.»
- interdisciplinarité
- autonomie – hautes écoles
- financement public
- liberté académique
- politique – Etats-Unis
- politique – Suisse
- intelligence artificielle
Devenir incertain pour le budget européen de la recherche
La feuille de route de la Commission européenne pour le budget 2028-34 a ravivé les craintes de voir la recherche et l’innovation disparaître au profit d’un Fonds européen pour la compétitivité. Selon Science Business, il n’est pas clair si, et comment, la Commission envisage de financer la recherche et l’innovation dans des domaines qui ne sont pas considérés comme stratégiques et qui ne relèvent donc pas du Fonds de compétitivité. La feuille de route a sonné l’alarme pour les organismes de recherche et les universités, qui craignent déjà que le financement de la recherche ne relève du Fonds de compétitivité plutôt que d’un programme-cadre autonome destiné à remplacer Horizon Europe.
Lors de la conférence Science|Business la semaine dernière, l’eurodéputé Christian Ehler a insisté sur le fait qu’«il y aura un programme-cadre 10». Marc Lemaître, directeur général de la recherche et de l’innovation à la Commission européenne, a déclaré que la Commission respecterait le traité de l’UE, qui fournit une base juridique pour un programme-cadre, mais il n’a pas été en mesure de confirmer si le FP10 (successeur d’Horizon Europe) aurait un budget «délimité de manière approprié» («ringfenced»).
Le FP10 doit être doté d’un budget de 200 milliards d’euros pour réaliser les ambitions de l’UE en matière de recherche et d’innovation, estime le consultant sur la politique et les projets de recherche de l’UE Daniel Spichtinger. Et il a des idées par rapport au financement.
«La Suisse veut réglementer l’intelligence artificielle… mais le moins possible»
Le Conseil fédéral a présenté ses lignes directrices concernant l’IA, affirmant le besoin d’adaptations législatives sectorielles. Des projets de consultations sont attendus pour fin 2026.
L’UE va investir 50 milliards d’euros pour stimuler l’innovation dans le domaine de l’intelligence artificielle
L’Union européenne prévoit d’investir 50 milliards d’euros pour soutenir le développement et l’application de l’intelligence artificielle. L’Europe espère ainsi mobiliser un total de 200 milliards d’euros au cours des cinq prochaines années.
La Commission s’était précédemment engagée à créer un Conseil européen de la recherche sur l’IA, sur le modèle du centre de recherche nucléaire du CERN à Genève, afin de mettre en commun les ressources.
«Trump Tracker»
Le journal Science alimente depuis le 13.02. un «Trump Tracker» qui traite les sujets liés à la politique du gouvernement américain par rapport aux sciences.
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 14 février 2025
Le collectif Camp_unil_pal demande la supension des collaborations avec des universités en Israël, en Turquie, aux Etats-Unis et en Angleterre
Dans une vidéo postée sur Instagram, un membre du collectif Camp_unil_pal salue les recommandations du rapport éthique sur les collaborations externes et demande que l’UNIL «prenne immédiatement les mesures qui en découle[nt]».
«Selon le rapport, l’Université de Lausanne ne doit pas collaborer avec des institutions qui, par exemple, utilisent le travail des enfants, participent à une guerre d’agression ou violent des droits humains. Un tel cadre éthique existe dans de nombreuses universités à travers le monde. Cependant, l’UNIL, n’avait encore rien mis en place et agissait au cas par cas. Par exemple, elle avait rompu ses lien avec les universités russes qui soutiennent l’agression en Ukraine. En revanche, elle a maintenu toutes ses collaborations avec les universités israéliennes malgré leur implication dans les crimes de guerre commis à Gaza.
Ce rapport éthique ne concerne pas seulement la Russie ou l’Israël, l’UNIL a de nombreux partenariats avec des universités à travers le monde et il est important qu’elle les reconsidère sous l’angle des droits humains. Par exemple l’UNIL collabore avec quatre universités des Etats-Unis qui contribuent au développement d’armes nucléaires, selon l’ONG suisse ICAN. Au Royaume-Uni, elle est partenaire de l’Université de Sheffield, qui contribue au développement d’armes, selon deux ONG britanniques. En Turquie, elle est partenaire de l’Université d’Istanbul, qui ne respecte pas la liberté de réunion de ses étudiants queer, selon l’ONG turque ÜniKuir. Toujours en Turquie, elle entretient des relations avec l’Université de Koç, qui a banni un étudiant kurde alévi qui a été torturé par deux autre étudiants. Toutes ces collaborations doivent être étudiées au cas par cas afin de s’assurer que l’UNIL et ses chercheurs et chercheuses ne contribuent pas à des violations des droits humains. Dans certains cas, une étude approfondie peut demander beaucoup de temps. C’est pourquoi le groupe à recours à un dispositif applicable immédiatement: dès lors que des soupçons crédibles incriminent une université partenaire, l’Université doit suspendre les accords. […]»
- politique – Etats-Unis
- collaboration entre hautes écoles
- politique – Turquie
- politique – Grande-Bretagne
- conflit israélo-palestinien
13Fév2025
Politique des hautes écoles
«Les comptes de la Confédération en 2024 sont finalement meilleurs qu’attendus»
A la place d’un déficit de CHF 2,6 milliards de francs, les comptes de la Confédération en 2024 n’ont finalement qu’une petite insuffisance de CHF 80 millions de francs. La présidente de la Confédération et ministre des Finances Karin Keller-Sutter se dit «soulagée et satisfaite» de cette correction de 1,3%. Ces résultats, meilleurs qu’escomptés, sont principalement dus à une hausse des recettes (produit de l’impôt fédéral direct, de la TVA et de l’impôt anticipé, négociation des sociétés de l’énergie et des matières premières du canton de Genève) ainsi qu’au report de certaines dépenses extraordinaires, comme un versement pour les CFF. Cette nouvelle implique que le budget 2026 ne connaîtra pas de nouvelles coupes. Néanmoins, «un programme d’allègement budgétaire est toujours nécessaire», car les dépenses de deux domaines sont actuellement en augmentation: l’AVS ainsi que l’armée. Des recettes supplémentaires serviront également à la contribution obligatoire au programme Horizon Europe. La planification de coupes dans le domaine de la recherche et de la formation est donc maintenue. Largement critiquées par les acteurs et actrices du paysage académique, ces coupes risquent de mettre en danger la prospérité suisse et d’augmenter notre dépendance vis-à-vis de l’étranger, ce à quoi Karin Keller-Sutter répond: «on ne coupe pas, on freine la croissance» (Forum). La présidente de la Confédération explique que ce domaine a bénéficié d’une croissance durant ces dernières années, et qu’il connaîtra sûrement également une croissance après 2027. Elle ajoute que ces plans d’économies sont nécessaire afin d’éviter des hausses d’impôts.
Chez Les Vert·e·s, le conseiller national Gerhard Andrey (FR) avance que «les coupes massives annoncées sont totalement erronées», et exige du gouvernement qu’il retire «son paquet d’économies pour investir dans l’avenir, soit dans la protection du climat, les crèches, la formation et la coopération internationale» (Le Temps). Du côté du parti libéral-radical, le sénateur Pascal Broulis (PLR, VD) défend le programme d’allègements budgétaires, «peut-être dans une ampleur restreinte par rapport à ce qui a été proposé par le Conseil fédéral» (Le Temps). L’UDC est également favorable aux coupes envisagées, comme le souligne le conseiller national Yvan Pahud (VD): «c’est aujourd’hui qu’il faut prendre des mesures. Demain, ce sera trop tard» (24 heures).
- coupes budgétaires
- financement public
- politique – Suisse
- Horizon Europe (anciennement FP9)
- taxes d’études
- FP10
Économies douloureuses à l’UniFR, turbulences attendues dans les HES fribourgoises
«Le fait que la Confédération et le canton de Fribourg prennent simultanément des mesures d’économie est une constellation difficile pour nous», constate Katharina Fromm, rectrice de l’Université de Fribourg. En effet, sur les 312 millions de francs que l’Université de Fribourg a dépensés au total en 2023, 114 millions ont été apportés par le canton et 44 millions par la Confédération. 63 millions provenaient de la compensation intercantonale.
Les financements provenant du Fonds national suisse (FNS) pourraient être diminués de CHF 3,7 millions de francs prochainement pour l’Université de Fribourg. Pour pallier ces réductions de dépenses pour les hautes écoles, le Conseil fédéral souhaite que les instituts de recherche et les entreprises s’associent. Jusqu’à présent, les entreprises prenaient en charge 40 à 60% des coûts des projets. Désormais, elles devront le faire à hauteur d’au moins 50%. «Si l’économie se porte bien, c’est réalisable, mais si l’économie ne va pas bien, comme c’est le cas actuellement, on peut se demander si cette mesure est vraiment judicieuse», commente Katharina Fromm. Sans compter le fait que ces collaborations nécessitent parfois un temps de lancement relativement long, «pouvant s’écouler jusqu’à deux ans». Le Conseil fédéral exige finalement des étudiant·es qu’ils·elles paient des taxes d’études plus élevées.
Face à la pression des économies de la Confédération et du canton, l’université ne pourra pas éviter de réduire ses dépenses. «Nous devrons certainement passer par les comptes en interne», l’une ou l’autre coupe douloureuse dans les facultés et l’administration centrale ne pourra pas être évitée, affirme la rectrice.
A noter que le producteur de matériaux de construction Holcim et l’assureur La Mobilière ont conclu l’année dernière un partenariat avec l’Université de Fribourg. A la question de savoir si l’université pourra ainsi compenser la perte des fonds fédéraux et cantonaux, la rectrice Katharina Fromm répond: «les fonds de la Confédération et du canton sont affectés aux tâches fondamentales de notre université. Le soutien des entreprises est en revanche complémentaire. Il nous aide à développer nos forces actuelles et à faire avancer des projets de recherche interfacultaires.»
Les mesures d’économie de la Confédération et du canton pourraient également avoir des répercussions importantes sur les quatre hautes écoles spécialisées (HES) fribourgeoises dans les domaines de l’ingénierie et de l’architecture, de l’économie, de la santé et du travail social. «Des turbulences seront inévitables», lâche le directeur général Jacques Genoud. En effet, environ 80% du budget de ces HES provient de fonds publics, «un tiers provient de la Confédération et deux tiers des cantons», explique le directeur. D’une manière générale, il s’attend à ce qu’il devienne plus difficile de financer des projets de recherche. «Le financement disponible par des tiers devrait diminuer et la concurrence entre les universités et les écoles techniques devrait augmenter.» Une compensation complète par le biais d’un soutien supplémentaire du secteur privé est plutôt improbable : «le secteur privé lui-même connaît des difficultés», conclut-il.
Deux universités allemandes annulent des conférences en présence de l’une rapporteuse spéciale de l’ONU sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniennes
Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l’ONU sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniennes occupés depuis 1967, devait s’exprimer à l’Université libre de Berlin (FU). Suite à la demande du maire de Berlin, Kai Wegner (CDU), l’université a décidé d’annuler cet événement «pour des raisons de sécurité». Kai Wegner, lui, parlait d’une «honte», car Francesca Albanese s’était «fait remarquer dans le passé par sa haine d’Israël et sa minimisation de l’organisation terroriste du Hamas».
Un autre événement avait déjà été annulé à l’Université Ludwig Maximilian de Munich (LMU). En réaction, des membres de l’Université de Munich avaient lancés une pétition en faveur de sa venue : «Cette annulation crée un dangereux précédent pour les universités, un précédent dans lequel le fait d’ignorer les avocats internationaux spécialisés dans les droits de l’homme et les représentants des Nations Unies devient une réalité et peut être répété. L’article 5 de la constitution allemande protège la liberté « des arts et des sciences, de la recherche et de l’enseignement » et, en tant qu’université financée par des fonds publics, la LMU, comme toutes les autres universités allemandes, doit respecter le principe de la liberté académique. Les universités doivent rester des bastions de la liberté d’expression et les échanges universitaires ne peuvent être soumis aux caprices d’une administration ou d’une autre. L’intégrité académique de la LMU est en danger.»
Le professeur qui avait invité Francesca Albanese à venir parler à Berlin, le philosophe et chercheur en sciences sociales Robin Celikates, trouve la décision de l’Université libre «très inquiétante» et un danger pour la démocratie.
Pour lui, les reproches adressés à Albanese s’inscrivent dans la lignée d’autres attaques contre l’autonomie des universités et la liberté scientifique ainsi que contre les principes et les institutions du droit international dans le monde entier. «Où, si ce n’est à l’université, une discussion ouverte et critique et un échange scientifique sur les questions fondamentales de l’approche juridique, politique et sociale de la violence guerrière devraient-ils être possibles ?», demande-t-il. Le fait que certaines personnes ne s’indignent pas de la destruction presque complète de Gaza, mais de ceux qui y font allusion, en dit «long sur la conception de la morale et du droit de ceux qui veulent empêcher de telles discussions».
Le Netzwerk für Wissenschaftsfreiheit («Réseau pour la liberté des sciences») critique la raison invoquée par la LMU de Munich pour annuler la conférence de Francesca Albanese. Le fait qu’une conférence soit intégrée dans une conférence scientifique est secondaire pour déterminer s’il s’agit d’une conférence scientifique. Néanmoins, il n’y voit pas une violation de la liberté scientifique.«D’une part, l’université a le droit et l’obligation d’empêcher la commission de délits tels que l’approbation de délits selon l’article 140 du code pénal. D’autre part, il existe de sérieux doutes quant au fait qu’il se serait agi d’une conférence scientifique. Un tel discours se caractérise par le fait qu’il diffuse des connaissances scientifiques et ne se contente pas de prendre parti unilatéralement dans un conflit politique. L’accusation de génocide, en particulier, doit être étayée par des arguments, car l’opinion dominante dans le monde scientifique ne part pas du principe d’un génocide. Chez certains critiques de l’annulation, mais pas tous, l’invocation de la liberté scientifique semble en outre peu crédible, car ils appellent eux-mêmes au boycott d’autres conférences ou nient le phénomène de l’annulation de conférences, ou diffament la discussion à ce sujet en la qualifiant de récit de droite.»
HES-SO : «Des projets de recherche transdisciplinaires pour une durabilité innovante»
«La HES-SO lançait en 2022 l’appel à projets Recherche transdisciplinaire en durabilité. Ce dispositif de soutien a permis de faire émerger des projets ambitieux, menés par des chercheuses et chercheurs engagés et des équipes pluridisciplinaires. […] Découvrez une sélection de ces projets à fort impact.»
Le Comité de la CDIP fera réaliser un état des lieux sur la formation continue des adultes
«La loi sur la formation continue (LFCo) est en vigueur depuis bientôt dix ans. Sur proposition de la Conférence suisse de la formation continue (CSFC), le Comité a décidé de faire réaliser un état des lieux sur les effets de cette loi. Le but est avant tout de mettre en évidence les changements survenus dans le domaine de la formation continue des adultes depuis l’entrée en vigueur de la LFCo et la mise en œuvre des mesures.»
Michael Schaepman, nouveau membre de la direction de la LERU
Le recteur de l’Université de Zurich Michael Schaepman a été élu comme membre de la direction de la League of European Research Universities (LERU).